LE FOOT N'EST PAS LA GUERRE

[RAV4]

Florent Ibenge : Le foot ce n'est pas la guerre. Il devrait unir au lieu de diviser
DALA Fleury | Publication : 18.04.13 - 15:03








L'entraîneur de V Club Florent Ibenge s'est montré très scandalisé par les attitudes des supporteurs venus nombreux au match Lupopo-V.Club, joué au stade omnisport Frédéric Kibassa Maliba de Lubumbashi, le samedi 13 avril dernier. Cette rencontre entrait dans le cadre de la 5è journée de la Division 1 de la Linafoot. En effet, des supporteurs semble t-il de Lupopo auraient jeté tout au long de la partie, des projectiles en direction des joueurs de V.Club et du trio arbitral. Ils signifiaient ainsi leur désapprobation de certaines décisions de l'arbitre central.

Mais il faut aller au-delà, tant ces gestes violents sont devenus récurrents dans nos stades. L'entraîneur de V.Club l'a peut-être vécu samedi dernier pour la première fois mais le mois dernier, le sélectionneur congolais Claude Leroy et certains joueurs avaient déjà connu le même sort à Kinshasa après leur nul concédé face à la Libye. Concernant Florent Ibenge, sans doute qu’il s'y attendait le moins. D'où la raison de sa réaction. Après avoir répondu aux questions techniques de notre confrère de Nyota TV dans l'interview post-match, il a insisté sur ces incidents qu'il a condamnés: "le football n'est pas une guerre. Il devrait unir les gens au lieu de les diviser".


La violence dans nos stades est un fait rendu banal. Dans le rapport annuel dressé par la Linafoot à la fin de la saison 2011-2012, l'accent n'a pas été mis sur ce cancer dont il faut débarrasser nos stades et notre football. Les coupables n'ont pas été punis. Bien au contraire, ils ont été dégagés de toute responsabilité. Des matches tels que Lupopo-Mazembe, Virunga-V.Club, Muungano-V.Club, Vutuka-Sanga Balende ont été émaillés de violences avant, pendant ou après selon les cas. Si certaines équipes ont écopé de forfaits à cause de ces incidents, aucunes sanctions contre des individus n’ont été prononcées. Moins encore, aucunes sanctions visant à décourager de tels comportements n'ont été enregistrées. La LINAFOOT n'a pas daigné voir en ces incidents un problème majeur et un fléau à éradiquer.

Ainsi, si le football congolais devient un moyen et nos stades un lieu d'expression de la violence, la cohésion nationale que fredonnait le président de la FECOFA comme l'un des objectifs de la Division 1 est mise à mal. Les décideurs sont renvoyés à la réflexion et à la remise en question. Des thèmes tels que la sécurisation de nos stades, la qualité et le choix des arbitres pour des matches à haut risque, l'instruction sans complaisance des incidents de nos stades, l'interpellation devant la commission de discipline des arbitres, entraîneurs et joueurs pour des comportements ou propos répréhensibles doivent être abordés de manière significative. Le hooliganisme doit être combattu sans retenue dans le football congolais.


Les faits semblent lui donner raison. Le match VIRUNGA-LUPOPO a été interrompu à cause de l'incivilité des supporteurs. Les stades de football au congo sont devenus des zones de non droit dans lesquels, les joueurs, dirigeants, entraîneurs sont exposés aux injures mais surtout aux coups et à la lapidation en toute impunité.
Nos joueurs ne connaissent pas encore leur force. Le jour où ils comprendront que les gens viennent pour les voir et non Moïse ou Tango f et compagnie, ils se feront respecter tant par les dirigeants mais aussi par ce public spectateur et souvent irresponsable.



Division I: V.club étrille Rojolu (6-0) et conforte sa deuxième place
publié il y a 11 heures, 54 minutes, | Denière mise à jour le 21 avril, 2013 à 8:30 | sous Sport. Mots clés: Division I, Rojolu, v. club


L’autre rencontre de la journée a opposé à Goma DC Virunga à Saint Eloi Lupopo. Le match n’est pas arrivé à son terme.
Selon le secrétaire de la Ligue de football du Nord-Kivu, Borison Ibunga, la rencontre a été arrêtée à la 78e minute alors que Lupopo menait sur le score de deux buts à zéro. Les supporters de Virunga n’auraient pas accepté le second but des visiteurs.
« Ils ont lancé des pierres et d’autres instruments poussant la police commise en ce lieu pour la sécurité à ouvrir des gaz lacrymogènes, poussant les officiels et les spectateurs à fuir dans tous les sens », a expliqué Borison Ibunga interrogé par Radio Okapi.
Lire aussi sur radiookapi.net:


Que va faire la linafoot? Pinto, que disent les textes? j'anticipe une victoire de LUPOPO par "forfait" 0-3 et vogue la galère. A QUAND LE PROCHAIN MORT ?