INTERVIEW DECALEE / H.ILUNGA
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Ilunga
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INTERVIEW DECALEE / H.ILUNGA
EXCLU365 – INTERVIEW DECALEE / H.ILUNGA : « Les beans, ça peut être violent »© panoramic
Olivier DE LOS BUEIS
jeudi 16 septembre 2010 - 12h14
Football365 vous ouvre les portes des vestiaires tous les jeudis pour vous faire découvrir la face cachée des joueurs. Cette semaine, notre invité est Herita Ilunga, l'ancien joueur de Saint-Etienne désormais à West Ham.
Herita Ilunga, la saison a démarré très difficilement pour vous avec West Ham avec quatre défaites en quatre matchs. Comment vivez-vous cela ?
Depuis que je suis à West Ham, je n'ai jamais passé de moments aussi difficiles au niveau des résultats. Ces quatre défaites d'affilée nous mettent dans une situation très délicate sur le plan comptable. Surtout en début de saison. On a l'impression que les mauvais résultats de la saison passée nous poursuivent un peu. Pendant la préparation, ça s'était bien passé avec l'arrivée du nouveau coach, Avram Grant. On s'était dit que nous ne voulions plus revivre les soucis de la saison passée. Malheureusement pour nous, ça continue. Mais on a pu voir lors du dernier match face à Chelsea qu'il y a beaucoup d'espoirs car il y a eu beaucoup de bonnes choses. Même si, c'est clair, le résultat ne nous arrange pas
Votre gardien anglais, Robert Greene, a une nouvelle fois été malheureux sur l'un des buts de Chelsea. Vous manquez aussi de réussite…
C'est clair. Quand vous êtes en queue du classement, c'est comme ça. Il va falloir faire face à tout ça. On a un très bon groupe. Malgré les résultats, on vit bien ensemble. Contre Chelsea, on les a mis en difficulté pendant un bon moment. On a eu des possibilités pour revenir à la marque mais la chance ne nous sourit pas. Mais on est déjà reparti vers le match de Stoke City qui va être capital.
En même temps, perdre face à ce Chelsea qui marche sur l'eau n'a rien d'infamant…
C'est clair que Chelsea est impressionnant. Même si nous n'avons pas rencontré le meilleur Chelsea depuis le début de saison, sans forcer, ils arrivent à vous mettre en difficulté. On les a un peu trop respectés à certains moments de la rencontre et quand tu te comportes comme ça face à Chelsea, ça ne pardonne pas. On a couru après le score toute la rencontre.
On ne nous attendait pas forcément à West Ham cette saison. Votre nom a circulé en Angleterre (Liverpool), en Italie et même en France (Marseille)… Pourquoi être resté ?
C'est toujours flatteur d'entendre parler de soi durant la période des transferts mais après la saison très difficile que j'ai passée, avec mes blessures à répétition qui m'ont mis à l'écart quatre mois et demi, le plus important pour moi était de reprendre physiquement. J'ai essayé de le faire même pendant mes vacances. Maintenant, je suis content que le coach me fasse confiance. Le plus important pour moi était de retrouver le terrain, de jouer et à West Ham. Je connais le groupe, le club et j'étais vraiment dans la logique de rester.
« Je vis un rêve ici »
Ce foot anglais semble fait pour vous…
Je pense que comme pas mal de footballeurs, je vis un rêve ici. Je suis arrivé sur la pointe des pieds. Ça me va très bien d'arriver là où personne ne m'attend et de faire mon petit bonhomme de chemin. J'avance petit à petit pour atteindre mes objectifs.
Quand Julien Faubert a signé à West Ham, le sélectionneur français de l'époque a dit que certains choix ne lui plaisaient pas et que West Ham n'était pas un grand club. Vous qui y jouez, pouvez-vous nous expliquer l'aura qu'a ce club en Grande-Bretagne ?
C'est simple : dans l'effectif de West Ham, il y a des internationaux à chaque ligne. Il y a un groupe de qualité. Avec les résultats actuels, on ne peut vraiment pas bomber le torse. Mais West Ham est une très bonne équipe, c'est un club qui compte en Angleterre, notamment par son histoire et grâce à ses fans qui sont derrière leur équipe dans toute l'Angleterre. Vraiment, c'est un club où on vit très bien.
Et puis West Ham, c'est à Londres. Pour la vie quotidienne, ça doit être intéressant non ?
C'est clair. Je suis originaire de Paris, je connais les grandes villes et je retrouve à Londres le côté cosmopolite que peut avoir Paris. A Londres, on a vraiment tout à disposition : sorties, balades, restaurants. Vraiment, c'est le pied d'avoir la chance d'évoluer ici. Moi, je ne bouge pas trop mais j'habite à l'Est de la ville et si on veut manger dehors, on a un choix de restaurants, de cinémas et de musées importants. On est très bien ici.
Depuis que vous êtes à Londres, vous êtes-vous mis, avec Frédéric Piquionne et Julien Faubert, à n'écouter que de la pop anglaise ?
Ah non, sincèrement, je ne change vraiment pas mes habitudes musicales. J'écoute énormément de musique congolaise. J'écoute aussi de la musique antillaise ou du rap français. Bon, dans le vestiaire, on compose mais j'essaie d'écouter ce que les autres écoutent… On n'arrive pas à imposer notre musique (rires). On attend de gagner et après on négociera peut-être pour passer du zouk dans le vestiaire.
Vous vous habituez à la musique locale mais est-ce que vous vous êtes adapté à la cuisine britannique et à la conduite à gauche ?
Pour la cuisine, j'ai la chance d'avoir une épouse qui fait ça très bien donc je me suis habitué. Et pour la conduite, ça va, je ne croise personne sur la route. Pour la cuisine, il y en a qui exagère beaucoup. Bon les beans au petit déjeuner, ça peut quand même être très violent pour quelqu'un qui voit ça pour la première fois… C'est clair qu'au petit déjeuner, il y a des choses incroyables qui se font (rires).
« Le Congo : un pays en reconstruction »
Vous êtes parisien mais d'origine congolaise. Vous êtes international là-bas et vous venez de lancer un Institut pour former des jeunes footballeurs de votre pays, en associant développement éducatif et sportif…
J'ai eu la chance d'avoir cette double culture en grandissant à Paris en étant d'origine congolaise. Je suis né au Congo, je suis arrivé en France à trois ans. A la maison, c'était vachement Congo. Mais je n'y suis retourné qu'à vingt ans, presque 17 ans après. C'est clair qu'il fallait combler ce vide. Mes parents l'ont fait tant bien que mal. Avec la sélection, petit à petit, j'ai pu me remettre dans l'ambiance du pays, connaître à nouveau les valeurs et les traditions congolaises. On se rend compte aussi qu'il y a là-bas beaucoup de choses à faire. C'est un pays en reconstruction. Pourquoi ne pas apporter notre pierre à l'édifice via mon domaine, le football ?
Pour resituer tout cela, le Congo est un des plus grands pays francophone du monde, un des plus peuplés d'Afrique, mais c'est un pays qui a été ravagé par les conflits récents. C'est un grand pays qui veut renaître, également au niveau du football…
Le football est vraiment le sport phare du Congo, comme dans la plupart des pays africains. Les problèmes qu'on a eus ont rejailli dans le football. On s'est dit qu'on pouvait peut-être faire du football un vecteur de développement là-bas, même si ce n'est pas le secteur le plus important. Mais le pays est derrière son équipe nationale. A chaque fois qu'on a joué, la population avait du baume au cœur, surtout quand on gagnait malgré les difficultés. Le foot est très important. On s'est dit avec mes collaborateurs qu'au niveau football, il y avait un potentiel énorme mais qu'il fallait aider en donnant à tous ces jeunes un moyen de grandir dans une structure qui leur permette de faire de ce sport une profession.
Mais vous avez décidé d'associer au football une dimension sociale et éducative très importante…
J'ai fait toute ma formation en France. Il y a une statistique qui montre que par promotion, il y a 10 à 20% de réussite par centre de formation. Des collègues à moi ont eu des difficultés. On a tous eu la même formation. Je suis passé par Amiens et Rennes et on a eu de bons éducateurs. Aujourd'hui, j'essaie juste de faire qu'ils aient des éducateurs pour faire leur formation. Avec le Bana Football Institut, la base sera l'éducation afin que les jeunes puissent adopter un comportement qui soit favorable à la pratique d'un sport professionnel. Au-delà d'une carrière, on veut les aider à devenir des hommes. Au niveau des joueurs formés au Congo, on voit qu'il y a un manque parce qu'ils n'ont pas eu cette éducation-là. On s'est dit que le football était très important : on veut donner une formation footballistique de haut niveau mais avec une éducation de qualité à côté pour pouvoir après leur formation se réinsérer éventuellement dans la vie active congolaise plus facilement (ndlr : plus de cent Congolais seront impliqués dans cette structure qui après son lancement devrait être financée par les revenus issus des transferts des joueurs formés au Bana Football Institut).
L'exemple de la Côte d'Ivoire et de l'Académie Jean-Marc Guillou est un exemple à suivre selon vous ?
C'est clair. En Côte d'Ivoire, au Sénégal, au Cameroun, il y a des structures qui forment de grands joueurs. Dans un premier temps, nos jeunes seront choisis selon leurs qualités de footballeur mais on veut vraiment faire en sorte que tout au long de leur formation, ils se développent humainement. Entre 14 et 19 ans, au Congo, 40% ne vont plus à l'école. On veut récupérer de enfants qui n'ont jamais entendu parler de l'école, des gosses qui ne savent pas lire. Il y aura différents niveaux pour les accompagner et faire en sorte que quand ils sortiront de l'école, ils seront de bons footballeurs mais aussi qu'ils auront la base de l'éducation scolaire. On s'est vraiment attaché à faire les choses complètement en nous attachant à sensibiliser toutes les institutions, via le ministre des sports ou le ministre de l'éducation. Nous avons travaillé avec l'UNICEF, l'UNESCO et différentes associations. On a voulu mobiliser tout le monde sur ce projet pour avoir les autorisations pour que l'école soit vraiment reconnue par le ministère de l'éducation congolaise.
Olivier DE LOS BUEIS
jeudi 16 septembre 2010 - 12h14
Football365 vous ouvre les portes des vestiaires tous les jeudis pour vous faire découvrir la face cachée des joueurs. Cette semaine, notre invité est Herita Ilunga, l'ancien joueur de Saint-Etienne désormais à West Ham.
Herita Ilunga, la saison a démarré très difficilement pour vous avec West Ham avec quatre défaites en quatre matchs. Comment vivez-vous cela ?
Depuis que je suis à West Ham, je n'ai jamais passé de moments aussi difficiles au niveau des résultats. Ces quatre défaites d'affilée nous mettent dans une situation très délicate sur le plan comptable. Surtout en début de saison. On a l'impression que les mauvais résultats de la saison passée nous poursuivent un peu. Pendant la préparation, ça s'était bien passé avec l'arrivée du nouveau coach, Avram Grant. On s'était dit que nous ne voulions plus revivre les soucis de la saison passée. Malheureusement pour nous, ça continue. Mais on a pu voir lors du dernier match face à Chelsea qu'il y a beaucoup d'espoirs car il y a eu beaucoup de bonnes choses. Même si, c'est clair, le résultat ne nous arrange pas
Votre gardien anglais, Robert Greene, a une nouvelle fois été malheureux sur l'un des buts de Chelsea. Vous manquez aussi de réussite…
C'est clair. Quand vous êtes en queue du classement, c'est comme ça. Il va falloir faire face à tout ça. On a un très bon groupe. Malgré les résultats, on vit bien ensemble. Contre Chelsea, on les a mis en difficulté pendant un bon moment. On a eu des possibilités pour revenir à la marque mais la chance ne nous sourit pas. Mais on est déjà reparti vers le match de Stoke City qui va être capital.
En même temps, perdre face à ce Chelsea qui marche sur l'eau n'a rien d'infamant…
C'est clair que Chelsea est impressionnant. Même si nous n'avons pas rencontré le meilleur Chelsea depuis le début de saison, sans forcer, ils arrivent à vous mettre en difficulté. On les a un peu trop respectés à certains moments de la rencontre et quand tu te comportes comme ça face à Chelsea, ça ne pardonne pas. On a couru après le score toute la rencontre.
On ne nous attendait pas forcément à West Ham cette saison. Votre nom a circulé en Angleterre (Liverpool), en Italie et même en France (Marseille)… Pourquoi être resté ?
C'est toujours flatteur d'entendre parler de soi durant la période des transferts mais après la saison très difficile que j'ai passée, avec mes blessures à répétition qui m'ont mis à l'écart quatre mois et demi, le plus important pour moi était de reprendre physiquement. J'ai essayé de le faire même pendant mes vacances. Maintenant, je suis content que le coach me fasse confiance. Le plus important pour moi était de retrouver le terrain, de jouer et à West Ham. Je connais le groupe, le club et j'étais vraiment dans la logique de rester.
« Je vis un rêve ici »
Ce foot anglais semble fait pour vous…
Je pense que comme pas mal de footballeurs, je vis un rêve ici. Je suis arrivé sur la pointe des pieds. Ça me va très bien d'arriver là où personne ne m'attend et de faire mon petit bonhomme de chemin. J'avance petit à petit pour atteindre mes objectifs.
Quand Julien Faubert a signé à West Ham, le sélectionneur français de l'époque a dit que certains choix ne lui plaisaient pas et que West Ham n'était pas un grand club. Vous qui y jouez, pouvez-vous nous expliquer l'aura qu'a ce club en Grande-Bretagne ?
C'est simple : dans l'effectif de West Ham, il y a des internationaux à chaque ligne. Il y a un groupe de qualité. Avec les résultats actuels, on ne peut vraiment pas bomber le torse. Mais West Ham est une très bonne équipe, c'est un club qui compte en Angleterre, notamment par son histoire et grâce à ses fans qui sont derrière leur équipe dans toute l'Angleterre. Vraiment, c'est un club où on vit très bien.
Et puis West Ham, c'est à Londres. Pour la vie quotidienne, ça doit être intéressant non ?
C'est clair. Je suis originaire de Paris, je connais les grandes villes et je retrouve à Londres le côté cosmopolite que peut avoir Paris. A Londres, on a vraiment tout à disposition : sorties, balades, restaurants. Vraiment, c'est le pied d'avoir la chance d'évoluer ici. Moi, je ne bouge pas trop mais j'habite à l'Est de la ville et si on veut manger dehors, on a un choix de restaurants, de cinémas et de musées importants. On est très bien ici.
Depuis que vous êtes à Londres, vous êtes-vous mis, avec Frédéric Piquionne et Julien Faubert, à n'écouter que de la pop anglaise ?
Ah non, sincèrement, je ne change vraiment pas mes habitudes musicales. J'écoute énormément de musique congolaise. J'écoute aussi de la musique antillaise ou du rap français. Bon, dans le vestiaire, on compose mais j'essaie d'écouter ce que les autres écoutent… On n'arrive pas à imposer notre musique (rires). On attend de gagner et après on négociera peut-être pour passer du zouk dans le vestiaire.
Vous vous habituez à la musique locale mais est-ce que vous vous êtes adapté à la cuisine britannique et à la conduite à gauche ?
Pour la cuisine, j'ai la chance d'avoir une épouse qui fait ça très bien donc je me suis habitué. Et pour la conduite, ça va, je ne croise personne sur la route. Pour la cuisine, il y en a qui exagère beaucoup. Bon les beans au petit déjeuner, ça peut quand même être très violent pour quelqu'un qui voit ça pour la première fois… C'est clair qu'au petit déjeuner, il y a des choses incroyables qui se font (rires).
« Le Congo : un pays en reconstruction »
Vous êtes parisien mais d'origine congolaise. Vous êtes international là-bas et vous venez de lancer un Institut pour former des jeunes footballeurs de votre pays, en associant développement éducatif et sportif…
J'ai eu la chance d'avoir cette double culture en grandissant à Paris en étant d'origine congolaise. Je suis né au Congo, je suis arrivé en France à trois ans. A la maison, c'était vachement Congo. Mais je n'y suis retourné qu'à vingt ans, presque 17 ans après. C'est clair qu'il fallait combler ce vide. Mes parents l'ont fait tant bien que mal. Avec la sélection, petit à petit, j'ai pu me remettre dans l'ambiance du pays, connaître à nouveau les valeurs et les traditions congolaises. On se rend compte aussi qu'il y a là-bas beaucoup de choses à faire. C'est un pays en reconstruction. Pourquoi ne pas apporter notre pierre à l'édifice via mon domaine, le football ?
Pour resituer tout cela, le Congo est un des plus grands pays francophone du monde, un des plus peuplés d'Afrique, mais c'est un pays qui a été ravagé par les conflits récents. C'est un grand pays qui veut renaître, également au niveau du football…
Le football est vraiment le sport phare du Congo, comme dans la plupart des pays africains. Les problèmes qu'on a eus ont rejailli dans le football. On s'est dit qu'on pouvait peut-être faire du football un vecteur de développement là-bas, même si ce n'est pas le secteur le plus important. Mais le pays est derrière son équipe nationale. A chaque fois qu'on a joué, la population avait du baume au cœur, surtout quand on gagnait malgré les difficultés. Le foot est très important. On s'est dit avec mes collaborateurs qu'au niveau football, il y avait un potentiel énorme mais qu'il fallait aider en donnant à tous ces jeunes un moyen de grandir dans une structure qui leur permette de faire de ce sport une profession.
Mais vous avez décidé d'associer au football une dimension sociale et éducative très importante…
J'ai fait toute ma formation en France. Il y a une statistique qui montre que par promotion, il y a 10 à 20% de réussite par centre de formation. Des collègues à moi ont eu des difficultés. On a tous eu la même formation. Je suis passé par Amiens et Rennes et on a eu de bons éducateurs. Aujourd'hui, j'essaie juste de faire qu'ils aient des éducateurs pour faire leur formation. Avec le Bana Football Institut, la base sera l'éducation afin que les jeunes puissent adopter un comportement qui soit favorable à la pratique d'un sport professionnel. Au-delà d'une carrière, on veut les aider à devenir des hommes. Au niveau des joueurs formés au Congo, on voit qu'il y a un manque parce qu'ils n'ont pas eu cette éducation-là. On s'est dit que le football était très important : on veut donner une formation footballistique de haut niveau mais avec une éducation de qualité à côté pour pouvoir après leur formation se réinsérer éventuellement dans la vie active congolaise plus facilement (ndlr : plus de cent Congolais seront impliqués dans cette structure qui après son lancement devrait être financée par les revenus issus des transferts des joueurs formés au Bana Football Institut).
L'exemple de la Côte d'Ivoire et de l'Académie Jean-Marc Guillou est un exemple à suivre selon vous ?
C'est clair. En Côte d'Ivoire, au Sénégal, au Cameroun, il y a des structures qui forment de grands joueurs. Dans un premier temps, nos jeunes seront choisis selon leurs qualités de footballeur mais on veut vraiment faire en sorte que tout au long de leur formation, ils se développent humainement. Entre 14 et 19 ans, au Congo, 40% ne vont plus à l'école. On veut récupérer de enfants qui n'ont jamais entendu parler de l'école, des gosses qui ne savent pas lire. Il y aura différents niveaux pour les accompagner et faire en sorte que quand ils sortiront de l'école, ils seront de bons footballeurs mais aussi qu'ils auront la base de l'éducation scolaire. On s'est vraiment attaché à faire les choses complètement en nous attachant à sensibiliser toutes les institutions, via le ministre des sports ou le ministre de l'éducation. Nous avons travaillé avec l'UNICEF, l'UNESCO et différentes associations. On a voulu mobiliser tout le monde sur ce projet pour avoir les autorisations pour que l'école soit vraiment reconnue par le ministère de l'éducation congolaise.
- kompany
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Re: INTERVIEW DECALEE / H.ILUNGA
interview très intérrésante
j'éspère sincérement que le projet d'herita ira jusqu'au bout pour le bien du football congolais
hier j'ai encore vu un joueur formé au centre de jean marc guillou,faire des merveilles en ligue des champions avec le club roumain de cluj
le congo a autant de talent que la cote d'ivoire
http://www.youtube.com/watch?v=hfat1pAiZ7o

j'éspère sincérement que le projet d'herita ira jusqu'au bout pour le bien du football congolais
le congo a autant de talent que la cote d'ivoire
http://www.youtube.com/watch?v=hfat1pAiZ7o
- wantanshi
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Re: INTERVIEW DECALEE / H.ILUNGA
Félicitations Hérita ! Ca c'est une vraie initiative "digne de son nom" ! Voilà un vrai patriote, capitaine de l'équipe nationale... Où sont passés les autres footballeurs qui se tapent des millions et qui se disent patriotes?!
Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. [Albert Einstein]
- tony yave
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Re: INTERVIEW DECALEE / H.ILUNGA
wantanshi a écrit :Félicitations Hérita ! Ca c'est une vraie initiative "digne de son nom" ! Voilà un vrai patriote, capitaine de l'équipe nationale... Où sont passés les autres footballeurs qui se tapent des millions et qui se disent patriotes?!
Toujours des comparaisons si lui il a eu cet idée c’est bien peut être d’autre investissent dans autres domaines.
Bien dis Ilunga c’est ça qui manquent à nos locaux
Qu’ils aient des éducateurs pour faire leur formation. Avec le Bana Football Institut, la base sera l'éducation afin que les jeunes puissent adopter un comportement qui soit favorable à la pratique d'un sport professionnel
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Ilunga
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Re: INTERVIEW DECALEE / H.ILUNGA
Bravo Shakena ! Vrai patriote !
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gdz
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Re: INTERVIEW DECALEE / H.ILUNGA
Voici la reponse que je veux vraiment que ceux et celles ont chercher depuis , en cherchant a faire la comparaisons entre un Mulumbu a Mbokani et encore d'autre comparaison sans but.
Un jeune former comme joueur professionnel et un autodidacte comme j'ai qualifie precedenment Mputu a un autre sujet;il y a le volet culturel, educatif,adaptation, la comprehension... tout fait une tres grande difference a un devellopement pour le future d'un athlete.Ce qui fait que aux USA , si tu veux devenir un professionnel , tu dois etre bon a l'ecole ou accepter d'aller a l'ecole ,finir ton secondaire, aller au collegial et plus. Fini le temps de Denis Rodman...;car ils ont ete des parvenus et trouble fetes. Alors que le sport forme la jeune et les jeunes qui font du sport en general, sont moins tente d'aller faire des betises dans la rue.Et ceux qui gagnent facilement leur vie en faisant du sport professionnel ne savent pas la valeur de gagner une vie avec effort.Ces sont des etudes faites ,et Bravo Herita Ilunga , j'espere que tu ne resteras pas seul a cette demarche. Comme conseil, faites surtout attention aux maraboux des courreurs de billets vert. Ils vont vous chanter, amadouer a tout les noms et ils vont retirer , degrainer un peu et la vraie mission restera en cour.
Avec le Bana Football Institut, la base sera l'éducation afin que les jeunes puissent adopter un comportement qui soit favorable à la pratique d'un sport professionnel. Au-delà d'une carrière, on veut les aider à devenir des hommes. Au niveau des joueurs formés au Congo, on voit qu'il y a un manque parce qu'ils n'ont pas eu cette éducation-là
Un jeune former comme joueur professionnel et un autodidacte comme j'ai qualifie precedenment Mputu a un autre sujet;il y a le volet culturel, educatif,adaptation, la comprehension... tout fait une tres grande difference a un devellopement pour le future d'un athlete.Ce qui fait que aux USA , si tu veux devenir un professionnel , tu dois etre bon a l'ecole ou accepter d'aller a l'ecole ,finir ton secondaire, aller au collegial et plus. Fini le temps de Denis Rodman...;car ils ont ete des parvenus et trouble fetes. Alors que le sport forme la jeune et les jeunes qui font du sport en general, sont moins tente d'aller faire des betises dans la rue.Et ceux qui gagnent facilement leur vie en faisant du sport professionnel ne savent pas la valeur de gagner une vie avec effort.Ces sont des etudes faites ,et Bravo Herita Ilunga , j'espere que tu ne resteras pas seul a cette demarche. Comme conseil, faites surtout attention aux maraboux des courreurs de billets vert. Ils vont vous chanter, amadouer a tout les noms et ils vont retirer , degrainer un peu et la vraie mission restera en cour.
Avec le Bana Football Institut, la base sera l'éducation afin que les jeunes puissent adopter un comportement qui soit favorable à la pratique d'un sport professionnel. Au-delà d'une carrière, on veut les aider à devenir des hommes. Au niveau des joueurs formés au Congo, on voit qu'il y a un manque parce qu'ils n'ont pas eu cette éducation-là
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Ilunga
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Re: INTERVIEW DECALEE / H.ILUNGA
RD CONGO :Ilunga lance son Académie© dr
Rédaction Football365.fr / FootSud
samedi 18 septembre 2010 - 12h09
Herita Ilunga a présentéle Bana Football Institut. Ce projet, visant à créer une Académie de football à Kinshasa, constitue un moyen pour le jouer de West Ham de rendre aux autres ce que le football lui a donné. Présentation.
Rendre aux autres ce que le football lui a donné : tel est le sens de l’initiative de Herita Ilunga. Le latéral international congolais vient de présenter le Bana Football Institut, projet visant à créer une Académie de football à Kinshasa. Né sur le sol de ce qui s’appelait encore le Zaïre, mais parti jeune en France, l’actuel joueur de West Ham entend ainsi donner l’opportunité aux enfants, quelle que soit leur origine ethnique et sociale, d’accéder à une éducation de qualité ainsi qu’à une formation footballistique de haut niveau.
La première « promo » se composera de 18 jeunes. Au bout de quatre années de travail, le centre aura cu défiler 72 enfants. La première session de détection, dont seront issus les pensionnaires « pionniers », est prévue pour le mois de mars 2011, à Kinshasa. Plus de cent employés locaux seront impliqués dans cette structure qui, une fois lancée, devrait être financée par les revenus issus des transferts des joueurs formés au Bana Football Institut. Présent pour l’occasion, le ministre des Sports, Claude Nyamugabo, a assuré Herita Ilunga du soutien du gouvernement congolais et de la Fédération congolaise de football.
Le modèle revendiqué d’Herita Ilunga est l’Académie Guillou qui, lancée en Côte d’Ivoire, a essaimé sur l’ensemble du continent. Comme son inspirateur, l’ancien Stéphanois entend mettre l’action sur l’éducation. « Avec le Bana Football Institut, la base sera l'éducation afin que les jeunes puissent adopter un comportement qui soit favorable à la pratique d'un sport professionnel, a déclaré Ilunga à Football365. Au-delà d'une carrière, on veut les aider à devenir des hommes. Au niveau des joueurs formés au Congo, on voit qu'il y a un manque parce qu'ils n'ont pas eu cette éducation-là. » Le défenseur ne croit pas si bien dire : 40% des 14-19 ans ne sont pas scolarisés en RD Congo. Le Bana Football Institut entend contribuer à faire diminuer ce triste pourcentage.
Patrick Juillard (Rédaction Football365/FootSud)
Rédaction Football365.fr / FootSud
samedi 18 septembre 2010 - 12h09
Herita Ilunga a présentéle Bana Football Institut. Ce projet, visant à créer une Académie de football à Kinshasa, constitue un moyen pour le jouer de West Ham de rendre aux autres ce que le football lui a donné. Présentation.
Rendre aux autres ce que le football lui a donné : tel est le sens de l’initiative de Herita Ilunga. Le latéral international congolais vient de présenter le Bana Football Institut, projet visant à créer une Académie de football à Kinshasa. Né sur le sol de ce qui s’appelait encore le Zaïre, mais parti jeune en France, l’actuel joueur de West Ham entend ainsi donner l’opportunité aux enfants, quelle que soit leur origine ethnique et sociale, d’accéder à une éducation de qualité ainsi qu’à une formation footballistique de haut niveau.
La première « promo » se composera de 18 jeunes. Au bout de quatre années de travail, le centre aura cu défiler 72 enfants. La première session de détection, dont seront issus les pensionnaires « pionniers », est prévue pour le mois de mars 2011, à Kinshasa. Plus de cent employés locaux seront impliqués dans cette structure qui, une fois lancée, devrait être financée par les revenus issus des transferts des joueurs formés au Bana Football Institut. Présent pour l’occasion, le ministre des Sports, Claude Nyamugabo, a assuré Herita Ilunga du soutien du gouvernement congolais et de la Fédération congolaise de football.
Le modèle revendiqué d’Herita Ilunga est l’Académie Guillou qui, lancée en Côte d’Ivoire, a essaimé sur l’ensemble du continent. Comme son inspirateur, l’ancien Stéphanois entend mettre l’action sur l’éducation. « Avec le Bana Football Institut, la base sera l'éducation afin que les jeunes puissent adopter un comportement qui soit favorable à la pratique d'un sport professionnel, a déclaré Ilunga à Football365. Au-delà d'une carrière, on veut les aider à devenir des hommes. Au niveau des joueurs formés au Congo, on voit qu'il y a un manque parce qu'ils n'ont pas eu cette éducation-là. » Le défenseur ne croit pas si bien dire : 40% des 14-19 ans ne sont pas scolarisés en RD Congo. Le Bana Football Institut entend contribuer à faire diminuer ce triste pourcentage.
Patrick Juillard (Rédaction Football365/FootSud)
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Erick Ross
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Re: INTERVIEW DECALEE / H.ILUNGA
Tu fais allusion à qui ? Renseigne-toi avant de critiquer car tu risques encore de te sentir morveux. Tu penses que Nonda et Lua Lua ont besoin de venir chercher la reconnaissance sur simbafoot ? Ils savent ce qu'ils font pour leur pays. Demande à Djima et JM Bolenge.wantanshi a écrit :Félicitations Hérita ! Ca c'est une vraie initiative "digne de son nom" ! Voilà un vrai patriote, capitaine de l'équipe nationale... Où sont passés les autres footballeurs qui se tapent des millions et qui se disent patriotes?!
Acharne-toi plutôt sur Katumbi qui est incapable de débourser des fonds pour que les petits de Kin aillent au Katanga s'entraîner avec ceux qui sont sur place dans le but de défendre le pays aux compétition de jeunes. Il préfère certainement utiliser cet argent pour payer les arbitres, les adversaires et financer les criminels de guerre
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