Le président de la Fecofa et candidat à sa propre succession, M. Constant Omari Selemani a tenu hier au siège de la Fecofa une conférence de presse aux connotations de campagne électorale. A cette conférence assistaient les présidents et secrétaires des ligues provinciales. Tout au long de son propos, Constant Omari a d’abord remercié la presse pour son concours. Il s’est jeté autant de fleurs pour les réalisations que jamais un seul comité précédent n’a pu réaliser en 90 ans d’existence de la Fecofa.
Il a réalisé ce qu’il a pu faire avec les moyens qui étaient mis à sa disposition. Ses efforts se sont axés sur les ligues à telle enseigne, a-t-il dit, chaque ligue dispose à présent d’une " maison du football ". Depuis cinq ans qu’il est à la Fecofa (une année d’interim et quatre ans de mandat), le comité qu’il préside a opté pour une politique rotative s’agissant des lieux de la tenue des Assemblées. La raison majeure est qu’il veut que les responsables des ligues soient conscientes des réalités mocames dei football. Ainsi ont-ils été à Kisangani, à Mbuji-Mayi, à Bandundu, à Kikwit et maintenant à Lubumbashi. La Fédération accompagne le gouvernement, propriétaires des installations sportives en dotant les stades du terrain synthétique. C’est déjà chose faite pour le stade des Martyrs. Il annonce que les travaux vont débuter incessamment au stade Kibassa Maliba qui est le deuxième terrain international. Et ce, en partenariat avec le gouvernorat de province.
Autant de cadres techniques
S’agissant du renforcement des capacités humaines, jamais comité n’a formé autant de cadres techniques (des entraîneurs de 1er degré, de 2è degré, des arbitres). Jamais comité, dit-il, qui a placé les Congolais tant dans les commissions de la Caf que comme commissaires au match. Ila cité l’arbitre féminin Kanjinga qui est promue arbitre assistant international, elle a assisté à la Coupe du Monde en Australie et vient d’effectuer un stage au Portugal. De fortes relations avec les institutions internationales Toujours parlant de son actif, Omari a parlé des rapports harmonieux qu’a la fédération avec institutions sportives tant nationales qu’internationales. Il a dit avoir de bons rapports avec la Caf et la Fifa dont il a reçu à Kinshasa les présidents. Le nombre de missions que lui confient la Caf et la Fifa ne se compte plus : il est allé superviser les élections à la Fédération du Cameroun et à celle du Tchad.
Il est commissaire au match et officier de sécurité tant à la Fifa qu’à la Caf. Il a assisté à toutes les Coupes du monde. Il a la promesse ferme de Issa Hayatou selon laquelle il entre en 2011 au Comité exécutif de la Caf. Au-delà de son carnet d’adresses très fournies, il a annoncé sa fierté d’avoir été honoré par le Grand Chancelier (le chef de l’Etat s’entend) qui lui a décerné en compagnie des Léopards, champions d’Afrique la Médaille d’or de mérite sportif qui, à ses yeux, est plus important que le véhicule Prado.
Pour ce qui est de la gestion financière, l’orateur a dit qu’elle se fait dans la transparence dans la mesure où la fédération travaille avec une fiduciaire, ce qui est une première dans les annales du football congolais. " Je n’ai pas peur de mon aîné et challenger Bwanandeke " Après son long exposé, il s’est ouvert aux chevaliers de la plume et du micro en répondant à leurs questions. A celle de savoir s’il avait peur de son challenger Bwanandeke, il a répondu : " Je n’ai pas peur de mon aîné Bwanandeke (il a 63 ans et moi 51). De par la tradition africaine, je le respecte. "
Tout au long de son propos, il s’est jeté autant de fleurs afin de mériter la confiance des ligues.