Lorhim Diafuka Gardien de Leopard U20 : «Mon objectif est de jouer avec la sélection 1 de la RD Congo»
La sélection olympique de la RD Congo devait affronter son homologue de la RCA en match qualificatif de la Can-U20 Algérie 2013. Au moment où les Léopards juniors procédaient aux derniers réglages, un télégramme en provenance de Bangui annonçait que l’équipe centrafricaine venait de jeter l’éponge. A la place d’une équipe internationale africaine, les léopards se sont contentés d’un match amical contre le club Muungano du Sud-Kivu. C’est à sa sortie de l’aire de jeu que Lorhim Diafuka, gardien de buts des Girondins de Bordeaux (France), appelé en sélection olympique se prête à nos questions. Quand on lui demande de se présenter, Lorhim dit : «Un jeune gardien des Girondins de Bordeaux en France, Congolais et fier d’être Congolais».B>P>
Dans quel cadre vous retrouvez-vous à Kinshasa ?
On se retrouve à Kinshasa parce que nous devrions jouer un match international contre la sélection espoir correspondante de la République Centrafricaine dans le cadre des qualificatifs de la Can-U20 Algérie 2013. Finalement, il y a eu désistement de la République Centrafricaine qui a déclaré forfait, on ne sait pour quelle raison. Cela nous a quelque peu perturbé dans la mesure où nous aurions bien voulu jouer contre une sélection internationale africaine. Quant au reste, on est content d’être dans le groupe. Nos coaches en Europe Eric Tshibasu et Flory nous ont beaucoup aidés au moment de voyager en Afrique. Ils ont fourni un travail énorme, avec eux il faut citer aussi les coaches Migné et Claude Le Roy.
Avez-vous déjà visité l’Afrique, le Congo particulièrement, ou c’est votre premier voyage sur le continent ?
Il ne semble que non. En 2002, je suis venu au Congo pour Matadi où je devais visiter la famille. Je suis habitué, seulement avec cette chaleur, ce n’est pas toujours facile. Au bout du compte c’est un beau pays.
Qu’est-ce qui vous motive à vous engager avec la sélection congolaise ?
C’est vrai qu’au début, je ne m’étais pas sérieusement penché sur la question. Et cela fait trois ans que j’évolue en sélection internationale en Europe. Je me suis engagé avec la sélection congolaise pour défendre les couleurs nationales. C’est une fierté du côté de mon père. Cela a toujours été un bonheur de défendre mes couleurs. Il n’y a pas plus belle motivation que de défendre son honneur et sa fierté.
Comment avez-vous trouvé les conditions d’accueil et d’hébergement à Kinshasa ?
C’est vrai qu’au début, on a toujours une appréhension quand on débarque à l’aéroport jusqu’à l’hôtel. Il faut dire aussi que la pauvreté qu’on constate au pays, ça nous met un peu malaise, on se sent trop démuni. Mais au-delà, on est dans un groupe où on a été bien accueillis, on s’est tous embrassés. Bon, ça s’est bien passé.
Dans quel climat travaillez-vous justement avec les joueurs locaux ?
Nous avons travaillé dans la bonne humeur : on a entonné des chants, il y a eu des musiques et bien de bonnes choses. C’est vraiment agréable de travailler comme cela au quotidien. Et je pense que cette ambiance crée un groupe, et si ça continue ainsi, cela donnera lieu à de bons résultats sur le terrain.
Gardien de buts dans une sélection où bien d’autres ont fait déjà un nom, notamment Robert Kidiaba, Matampi ou Parfait Mandanda… Quelle va être la place de Lorhim dans la sélection nationale ?
Avant tout, il faut retenir que le poste de gardien de buts est un poste particulier. Il faut être très patient, ne pas brûler les étapes surtout. Mon objectif c’est de jouer avec la sélection 1 de la RD Congo qui, je pense bien restera à la même jusqu’à ce que je représente et défende les couleurs du Congo. Entre-temps, il faut attendre, il faut être patient. Je sais que Parfait Mandanda est un très bon gardien de buts. Les autres, je ne les connais pas… Dans tout ça, il faut seulement être patient.
Après le forfait de la RCA, quels sot les prochains adversaires de la sélection olympique congolaise ?
Le prochain adversaire c’est l’Ile Maurice, après ça sera le Cameroun… L’Ile Maurice, on ne connaît pas assez mais selon les échos en notre possession, il semble c’est moins fort que la RCA. Finalement, c’est un adversaire comme tout autre, à prendre au sérieux.
A la 28ème édition du Tournoi international de Rezé, qui vous a servi de test de niveau, la sélection congolaise «aile Europe» s’est contentée de la 6è place. Qu’est-ce qui n’a pas marché ?
Sans aucune prétention, je pense cela a été le coup du sort, dans ce sens qu’on s’est fait éliminé aux tirs au but. C’est la loterie comme on dit. Et puis, je pense que ce qui a manqué c’est un peu de fraîcheur et de maturité dans le jeu parce qu’on s’est rendu compte que potentiellement, on pouvait gagner ce tournoi.
Nous sommes en train d’assister à votre explication avec le club congolais Muungano et l’on constate que la maturité et la fraîcheur manquent encore à la sélection, car après la première mi-temps et près de la moitié de la seconde mi-temps, il n’y a pas encore d’actions tranchantes de la part de la sélection olympique, pas de tirs cadrés dans les buts adverses ? Que doit-on encore améliorer dans la sélection espoir ?
Ecoutez, vous posez là une question difficile parce que moi en tant que gardien, je n’ai pas la même lecture de jeu que les joueurs de champ. Mais il faut dire que nous sommes une équipe qui est en train de se construire. C’est la première fois les joueurs d’Europe font jonction avec les joueurs locaux. Il nous faut donc un moment d’adaptation. C’est vrai qu’il n’y a pas encore eu de tirs cadrés mais cela va venir avec le temps. Je ne vois pas trop ce qu’il va falloir changer si ce n’est l’organisation extra sportive.

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