Re: Anderlecht: Bedi et Kabangu vont signer pour 4 ans
Posté : 21 mars 2012, 10:07
La femme, les enfants et le frère de Kabangu ont rejoint la star congolaise
Si Anderlecht a évité l’affront total à Saint-Trond, c’est grâce à lui : Patou Kabangu. Avec son but à la 92e, il a offert un point au club qu’il a rejoint lors de la trêve hivernale.
Même si c’était déjà son deuxième but en 164 minutes de jeu, Patou doit encore exploser. “Ce sera pour bientôt”, dit Hortense, sa femme. “Je viens d’arriver en Belgique avec nos trois enfants depuis mardi passé. Cela va lui donner la force pour atteindre son niveau de Mazembe.”
Hortense nous a invités à leur domicile à Anderlecht. Sont également présents : José (son frère), la famille Mbokani, Zola Matumona et les trois enfants adorables de Patou : Tanya (5 ans), Ketia (3 ans) et la petite vedette de la maison : bébé Patou (1 an), qui marche déjà presque comme un grand.
Alors Hortense, comment ont été les trois mois sans votre mari?
Hortense: “Difficiles, aussi bien pour moi que pour lui. On s’est appelés quotidiennement, et on s’est contactés via Facebook.”
José (son frère qui habite Paris): “Il a surtout passé son temps à se reposer et à jouer sur sa PlayStation.”
La vie est différente ici qu’à Lubumbashi.
Hortense: “Ah! c’est le jour et la nuit. Chez nous, il ne sait pas se promener en ville comme il le fait ici.”
José: “Vous ne pouvez pas vous imaginer la folie quand il passe dans la rue. Des centaines de personnes le suivent, demandent des autographes, des photos…”
Est-il si populaire ?
José: “Cela fait huit ans qu’il jouait à Mazembe. Il a gagné deux fois la Ligue des Champions d’Afrique, une fois la Supercoupe, il a joué la finale de la Coupe du Monde pour clubs...”
Hortense: “Et Mazembe a énormément de supporters. Le stade peut accueillir 80.000 spectateurs.![]()
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Les gens aiment trop le football au Congo. Ils deviennent fous quand leur équipe gagne.”
José : “Quand il se déplace, il lui faut l’aide de policiers ou de gardes du corps. Et de préférence, il conduit des voitures qui ne sont pas les siennes, pour ne pas que les gens le reconnaissent.”
Son surnom n’est pas pour rien Kaiser.
José: “En effet. Cela signifie chef. Il était un des leaders de son équipe. Et il aurait pu jouer dans d’autres clubs, comme Toulouse, Rennes, Auxerre. Ou au Qatar. Mais Moïse Katumbi, le gouverneur de Katanga qui est le patron du club, a toujours refusé. Jusqu’à ce partenariat avec Anderlecht.”
Il avait les larmes aux yeux quand il a annoncé le départ de Patou.
Hortense: “C’était un moment émouvant. Pour lui mais aussi pour la famille et pour les supporters. Mais mon mari veut réussir en Europe.”
José : “Il va réussir. On ne l’appelait pas seulement Kaiser, mais également l’homme au crochet court diabolique. Vous allez voir comme il va briller dès qu’il aura pu suivre une préparation normale.”
Hortense: “Contre Zulte Waregem, ce mercredi soir, je viens au stade Constant Vanden Stock avec nos trois enfants."
José: “À Saint-Trond, nous n’avions pas pu être dans les gradins. Mais la présence de sa famille dans le pays s’est déjà fait ressentir : en 25 minutes de jeu, il a marqué...”
Interview > Yves Taildeman