Au lendemain de l'annonce de la résiliation du contrat de sélectionneur de Robert Nouzaret, la RD Congo a décidé de faire appel, de nouveau, à un serviteur du football africain, Claude Le Roy. A quelques minutes d'embarquer pour Kinshasa, il s'est expliqué sur les raisons de son retour sur le continent... (Photo Presse-Sports)
«Claude, dans quelles circonstances repartez-vous en Afrique ?
J'étais en congés en Grèce, et mercredi, à peine rentré en France, j'ai été contacté par les Congolais. La rencontre a eu lieu à Paris, on s'est mis d'accord sur l'essentiel.
J'ai évidemment demandé à être le seul patron dans mon domaine. Et je serai accompagné par Sébastien Migné, mon adjoint, dans cette mission. Comme je l'ai dit à l'époque, la RDC dispose d'un potentiel invraisemblable.
Vous vous installez à Kinshasa ?
Comme d'habitude ! Depuis 1985 et mes débuts en Afrique, je vis dans le pays pour lequel je travaille.
Vous saviez que Robert Nouzaret n'était plus en poste depuis quelques jours ?
J'ai posé la question, et on m'a répondu que son départ avait été négocié.
«Je n'ai même pas eu le temps de repasser chez moi...»
Pourquoi revenir en RDC, où vous avez exercé entre 2004 et 2006, avec notamment un quart de finale de CAN (2006) ?
C'est forcément une grande fierté pour moi, quand un pays par lequel je suis passé me demande de revenir. Cela s'annonce comme une aventure passionnante. Jusque là, et depuis la résiliation de mon contrat avec la Syrie, j'avais reçu pas mal de propositions, d'Afrique et d'ailleurs, de collaborations avec des télévisions aussi. On me demandait souvent de prendre une décision rapide, mais je ne le souhaitais pas.
Avez-vous contacté Otis Ngoma, l'ancien adjoint de Nouzaret, qui assure l'intérim ?
Non, pas encore. Je dois signer mon contrat de trois ans dans la journée, avant de voyager pour Dakar. Vous savez, je voyage léger : je n'ai même pas eu le temps de repasser par chez moi (Avignon) ! Je vous avoue aussi que j'étais pas mal préoccupé par ce qui est arrivé à Ricardo (récemment sorti du coma).
Vous allez retrouver sur votre route, dès samedi en éliminatoires de la CAN 2012, un pays (le Sénégal) que vous connaissez très bien pour l'avoir dirigé de 1988 à 1992...
Effectivement, c'est un pays auquel je suis très attaché, tout comme ma famille.
Quel axe de travail avez-vous choisi pour la sélection ?
Nous allons boucler les éliminatoires de la CAN 2012 (2 matches à jouer). Après quoi nous disputerons le 1er tour préliminaire de la Coupe du monde 2014, avec un duel contre le Swaziland. On va tâcher de faire le point le plus précis possible sur ceux qui sont susceptibles, parmi les binationaux, de nous rejoindre ces prochains mois... »
Propos recueillis par Frank Simon