MALGRE LA DEFAITE, ILS ONT GAGNE CHACUN 11.000 DOLLARD
Posté : 12 sept. 2008, 01:31
Can-Mundial 2010 : Bien qu’ils aient perdu le match, les Léopards ont touché 11.000 Usd chacun
Par contre, les Camerounais ont eu 2.500 Usd, les Togolais 2.000 Usd, les Ivoiriens 2.200 Usd * Une véritable prime à la défaite
Il ne s’est pas posé de problème d’argent lors du dernier match ayant opposé les Léopards aux Pharaons d’Egypte le dimanche 7 septembre 2008 au stade des Martyrs de la Pentecôte. Tout le monde a financièrement trouvé son compte. La Fecofa a brassé 80.000 euros, prix des droits de retransmission télévisuelle de l’événement par Sport Five, une firme sud-africaine. L’entrée payante au stade avec des billets infalsifiables a battu tous les records parce que rien que le pourtour, les 60.050 billets vendus devaient rapporter quelque 90.075.000 Fc, soit l’équivalent de 150.000 Usd. Cela sans tenir compte des billets des tribunes qui, du reste, n’ont pas été épuisés. De sources bien informées, nous avons appris que la Fecofa avait rétrocédé aux joueurs une bonne moitié des frais générés par la retransmission. A cela s’ajoutait la prime habituelle du gouvernement (5.000 Usd par joueur) sans compter les primes provenant des sponsors et donateurs de l’équipe nationale.
Tout ce paquet redistribué aux joueurs leur aurait rapporté environ 11.000 dollars américains du moins à ceux qui avaient été retenus sur la feuille du match (les 18) et un peu moins (environ 5.000 Usd) aux autres convoqués (les 5). Les joueurs auraient touché davantage en cas de victoire parce que d’autres sommes consistantes leur étaient promises, notamment la prime de l’Union sacrée pour les Léopards. Qu’à cela ne tienne, notre souci n’est pas celui de décourager les bonnes âmes, le gouvernement central ou provincial, les sponsors et partenaires qui motivent les joueurs. Bien au contraire. Mais le souci demeure de ne pas primer la médiocrité, les contre-performances.
On se rappellera du sacro-saint principe de Claude Le Roy, ancien sélectionneur des Léopards : « Aussitôt après le match, les joueurs sont automatiquement primés au regard des résultats obtenus. En cas de victoire, l’enveloppe est consistante ; en cas de nul, elle pèse moins et en cas de défaite, il n’y a pas de prime. Parce qu’on ne prime pas la défaite. » Or, dans le cas d’espère, plus de 10.000 Usd ont été octroyés à un joueur dont l’équipe a perdu alors qu’on sait que des nations de sport comme le Cameroun, la Côte d’Ivoire ou le Togo pour ne citer que celles-là avaient prévu des montants « raisonnables » : 2.500 Usd par joueur pour le Cameroun, vainqueur à l’extérieur du Cap Vert à Praia (2-1), 2.200 Usd pour les Eléphants de la Côte d’Ivoire qui ont partagé avec le Mozambique à Maputo (1-1) et 2.000 Usd aux Togolais battus à Lusaka par les Chipolopolo de la Zambie (0-1). Les Congolais sont donc les mieux lotis de cette 5è journée.
On aurait dû sincèrement mis de côté cette enveloppe destinée aux joueurs et la leur offrir en cas de victoire face au Malawi. Cela aurait eu un effet positif, celui d’apaiser les sportifs et la population congolaise meurtrie pour la crise qui la secoue, les milliers de fonctionnaires et enseignants sous payés ou impayés qui tombent à la renverse en apprenant la hauteur de la prime allouée à un joueur dont l’équipe a broyé du noir et n’a donc pas apporté le réconfort moral attendu. Mais, il y a tout de même une excuse. Ces primes ont été arrêtées et distribuées avant le match pour une fois de plus rassurer les joueurs. Cela devrait les interpeller et modérer leurs appétits financiers. Les Léopards doivent se dire dorénavant qu’ils sont rétribués par le contribuable. Que celui-ci n’a pas de salaire reluisant et mérite un peu de respect sinon il risque de se considérer comme victime d’une escroquerie. Les Léopards ont contracté une double dette (morale et financière) auprès du peuple qui attend impatiemment le samedi 11 octobre pour exulter ou pour pleurer.
Une analyse de Fernand Mukakuy Lalabi Muke, L'AVenir, Kinshasa
Par contre, les Camerounais ont eu 2.500 Usd, les Togolais 2.000 Usd, les Ivoiriens 2.200 Usd * Une véritable prime à la défaite
Il ne s’est pas posé de problème d’argent lors du dernier match ayant opposé les Léopards aux Pharaons d’Egypte le dimanche 7 septembre 2008 au stade des Martyrs de la Pentecôte. Tout le monde a financièrement trouvé son compte. La Fecofa a brassé 80.000 euros, prix des droits de retransmission télévisuelle de l’événement par Sport Five, une firme sud-africaine. L’entrée payante au stade avec des billets infalsifiables a battu tous les records parce que rien que le pourtour, les 60.050 billets vendus devaient rapporter quelque 90.075.000 Fc, soit l’équivalent de 150.000 Usd. Cela sans tenir compte des billets des tribunes qui, du reste, n’ont pas été épuisés. De sources bien informées, nous avons appris que la Fecofa avait rétrocédé aux joueurs une bonne moitié des frais générés par la retransmission. A cela s’ajoutait la prime habituelle du gouvernement (5.000 Usd par joueur) sans compter les primes provenant des sponsors et donateurs de l’équipe nationale.
Tout ce paquet redistribué aux joueurs leur aurait rapporté environ 11.000 dollars américains du moins à ceux qui avaient été retenus sur la feuille du match (les 18) et un peu moins (environ 5.000 Usd) aux autres convoqués (les 5). Les joueurs auraient touché davantage en cas de victoire parce que d’autres sommes consistantes leur étaient promises, notamment la prime de l’Union sacrée pour les Léopards. Qu’à cela ne tienne, notre souci n’est pas celui de décourager les bonnes âmes, le gouvernement central ou provincial, les sponsors et partenaires qui motivent les joueurs. Bien au contraire. Mais le souci demeure de ne pas primer la médiocrité, les contre-performances.
On se rappellera du sacro-saint principe de Claude Le Roy, ancien sélectionneur des Léopards : « Aussitôt après le match, les joueurs sont automatiquement primés au regard des résultats obtenus. En cas de victoire, l’enveloppe est consistante ; en cas de nul, elle pèse moins et en cas de défaite, il n’y a pas de prime. Parce qu’on ne prime pas la défaite. » Or, dans le cas d’espère, plus de 10.000 Usd ont été octroyés à un joueur dont l’équipe a perdu alors qu’on sait que des nations de sport comme le Cameroun, la Côte d’Ivoire ou le Togo pour ne citer que celles-là avaient prévu des montants « raisonnables » : 2.500 Usd par joueur pour le Cameroun, vainqueur à l’extérieur du Cap Vert à Praia (2-1), 2.200 Usd pour les Eléphants de la Côte d’Ivoire qui ont partagé avec le Mozambique à Maputo (1-1) et 2.000 Usd aux Togolais battus à Lusaka par les Chipolopolo de la Zambie (0-1). Les Congolais sont donc les mieux lotis de cette 5è journée.
On aurait dû sincèrement mis de côté cette enveloppe destinée aux joueurs et la leur offrir en cas de victoire face au Malawi. Cela aurait eu un effet positif, celui d’apaiser les sportifs et la population congolaise meurtrie pour la crise qui la secoue, les milliers de fonctionnaires et enseignants sous payés ou impayés qui tombent à la renverse en apprenant la hauteur de la prime allouée à un joueur dont l’équipe a broyé du noir et n’a donc pas apporté le réconfort moral attendu. Mais, il y a tout de même une excuse. Ces primes ont été arrêtées et distribuées avant le match pour une fois de plus rassurer les joueurs. Cela devrait les interpeller et modérer leurs appétits financiers. Les Léopards doivent se dire dorénavant qu’ils sont rétribués par le contribuable. Que celui-ci n’a pas de salaire reluisant et mérite un peu de respect sinon il risque de se considérer comme victime d’une escroquerie. Les Léopards ont contracté une double dette (morale et financière) auprès du peuple qui attend impatiemment le samedi 11 octobre pour exulter ou pour pleurer.
Une analyse de Fernand Mukakuy Lalabi Muke, L'AVenir, Kinshasa