Le mal de notre football national, c’est la fédération
Posté : 20 nov. 2008, 07:29
Interview
Le mal de notre football national, c’est la fédération
Frédéric Kitenge Kinkumba, c’est un homme qu’on ne présente plus dans les milieux médiatiques. C’est un monsieur à tout faire, cela veut dire Manager, membre conseiller au Tout-puissant Mazembe. Sur le plan Médiatique, il est Directeur général de la chaîne Digital Congo et producteur de l’émission sportive Ballon Rond, présentée par Sylvie Bayela chaque mardi. Kitenge Kinkumba parle en long et en large sur l’actualité sportive de l’heure notamment le transfert de Trésor Mputu et les pistes de solutions pour un avenir meilleur du football congolais.
Comment se porte l’équipe de Mazembe à quelques jours du démarrage de la saison sportive 2008-2009 ?
On est en période de vacances. Présentement, on est en train de rapatrier tous les joueurs sur Lubumbashi et les entraînements vont reprendre bientôt. On ne peut parler de la santé de l’équipe parce que tout le monde était parti en vacances et c’est la fin des vacances. Tout le monde rentre à Lubumbashi et on va démarrer la saison qui sera aussi engagée comme celle de la fois passée.
Quels sont les joueurs qui seront retenus pour cette nouvelle saison ?
En cette période du début de la saison, un dirigeant sérieux ne peut pas s’hasarder à dévoiler la liste de son équipe parce que la liste définitive de l’équipe n’est pas encore arrêté et celle de la CAF non plus. Je ne vous apprends rien en disant que la RDC s’est singularisée dans une anarchie sans pareille. Quand vous avez trois ou quatre équipes qui doivent participer aux compétitions africaines interclubs, on envoie les noms de joueurs, parfois la Fédération laisse passer les noms de mêmes joueurs sur deux ou trois listes différentes, ce n’est pas correcte. On doit d’abord harmoniser le tout et le moment venu, on va publier la liste de nos joueurs. Mais, je vous dis déjà que nous avons gardé l’essentiel de l’ossature de la saison dernière, à laquelle on va ajouter quelques deux ou trois pions.
Vous avez été reconduit à votre poste de manager de l’équipe. Quel est le secret de votre succès ?
Il n’y a pas de secret en cela, on est en train de servir l’équipe. Je suis directeur sportif et en même temps conseiller dans cette équipe. Nous avons un président à la tête de l’équipe qui nous dicte la ligne à suivre, nous appliquons ce qu’il nous demande de faire pour l’équipe et il met aussi des moyens pour que cela soit réalisé. De notre part, nous le faisons très bien. A chaque fois, il donne des tâches spécifiques à chaque membre, et ce dernier doit le remplir. Je donne un exemple : j’étais en mission en Europe, précisément en Belgique, en Angleterre, en France, en Allemagne et en Italie, j’ai exécuté ma tache. J’ai été en mission en Afrique notamment au Cameroun, en Afrique du Sud et au Kenya, il était question de faire un stage au pays de Mwai Kibaki, j’étais là-bas pour des négociations, malheureusement, la situation chaotique n’a pas permis à Mazembe d’effectuer le déplacement. Donc, il n’ y a pas de secret, si ce n’est l’obéissance et loyauté au président du club Moïse Katumbi. Il y a une ligne à suivre au sein du club, il n’y a personne qui travaille de façon isolée, en commençant par le président lui-même. Il a l’habitude de réunir son équipe et il nous écoute beaucoup quand on est en comité.
Selon jeune Afrique, Trésor Mputu Mabi a été sollicité par plusieurs clubs étrangers, mais Mazembe refuse de libérer la coqueluche du football congolais pour qu’il aille tenter son aventure ailleurs. Pour quoi votre club est si catégorique ?
Excusez-moi, j’ai beaucoup de respect envers Jeune Afrique, que cela revienne de la presse congolaise. Aux termes de l’Assemblée générale et ordinaire, il a été dit ceci : au stade actuel, nous avons reçu aucune demande de transfert et aucun joueur non plus est venu demander sa libération, cela s’est passé publiquement. Vous êtes au Congo, comment voulez-vous un journal édité à Paris puisse vous donnez des informations si fallacieuses. Mazembe ne peut pas se refuser de libérer Trésor Mputu parce que son transfert pourrait nous apporter des millions. Réfléchissez un peu, ça nous apporterait des millions ! C’est une question que vous pouvez poser à Mputu lui-même dès que vous avez l’opportunité de le croiser. Mais le problème c’est qu’à Kinshasa quand on voit Trésor Mputu, on le rabaisse à l’antagonisme des clubs. Mazembe joue contre DCMP, il a donné un coup de pied, il a reçu un carton rouge, on en a fait toute une partie. Alors, comment voulez-vous qu’il s’exprime convenablement ? Il faut voir l’ampleur de l’œuvre de Mputu. Vous dites bien le meilleur joueur congolais, là je suis d’accord avec vous, parce que ce n’est pas le carton rouge qu’il a reçu qui va enlever cette qualité. Connaissez-vous un seul meilleur joueur qui n’a jamais écopé d’un carton rouge, puisqu’il s’agit de la bagarre, il faut lutter pour être là. Je précise de la façon la plus formelle que Mazembe n’a jamais refusé un transfert à Trésor Mputu.
Mazembe aurait majoré le revenu mensuel de Trésor Mputu pour le retenir, qu’en dites-vous ?
Je ne peux pas vous demander votre revenu mensuel. Le salaire est quelque chose vraiment de personnel. Mputu est responsable d’une famille, il doit s’occuper de sa femme, de ses enfants et il est occupé à traiter son père malade. C’est qu’il touche, c’est à lui de pouvoir le dévoiler. Vous connaissez le système congolais, Mputu est un joueur définitif de Mazembe, est-ce qu’on peut dire qu’on l’a reconduit ? Mputu est un joueur de Mazembe, il reste à Mazembe et quand viendra le moment de partir, c’est avec plaisir qu’on le laissera partir.
Etes-vous au courant de la plainte déposée contre Dieumerci Mbokani par José Ntumba ?
Je crois que nous autres Congolais, nous devons cesser d’être escroc. Si on est en Europe, on s’est présenté comme étant réfugié politique, on est aux mamelles des sécurités sociales des certains pays, on doit cesser d’être escroc. Mbokani est un joueur de Mazembe, comme vous le savez, venu de Bel’or, transféré par président Lolo, qui est aussi membre conseiller dans Mazembe. Quand Mbokani est parti de Lubumbashi pour Bruxelles, nous avions déjà un partenaire, à savoir Monsieur Fabio, une personne bien connue dans les milieux du football et respectable. Je laisse quiconque traîner ce monsieur dans la boue. Tout le temps que Mbokani a joué dans Bruxelles, Dieumerci Mbokani habitait chez Fabio, c’est ce monsieur qui l’a accueilli et qu’il a gardé comme son enfant. Il a aidé à s’épanouir avec le maximum de respect parce qu’il n’était pas la rue comme les autres. C’est un monsieur respectable et de là, quand Mbokani a quitté Bruxelles pour Liège, c’était dans les normes. Personne ne peut s’improviser aujourd’hui pour dire que je suis manager de Mbokani.
Je vais vous rencontre une petite histoire : nous étions au mois de février à Londres avec Mazembe sur invitation d’Arsenal et là il n’y a que Mputu qui peut vous dire pour quoi il n’est pas allé à Arsenal. Arsenal a d’abord invité Trésor Mputu pour effectuer son test, il était parti avec le trésorier Salomon. On a estimé que c’était bon et parfait, pour vraiment mettre Mputu dans des meilleures conditions, on l’a invité avec tout son club à Londres par Arsenal à cause de Mputu. Pendant que nous étions là, il y a des Congolais qui se sont improvisés managers, ils sont venus trouver le joueur Patou Kabangu pour lui dire qu’il pouvait joueur en Europe et il pouvait faire ceci et il pouvait faire cela. Kabangu a rétorqué de cette manière : Moi, je vis à Lubumbashi et j’ai de la famille ici en Europe. C’est moi qui paie les études de mes frères qui sont ici en Europe, c’est moi qui paie leur loyer et leur ration avec ce que je gagne à Lubumbashi. Lorsqu’on avait présélectionné Kabangu et Kabundi pour un stage en Europe et toute suite, la presse en sensation à Kinshasa a tablé : les deux joueurs de Mazembe ont fuis. Ce que vous ne savez pas, en allant en Europe, au mois de février, les joueurs de Mazembe avaient le visa de la Grande Bretagne et ils avaient aussi le visa de Schengen de six mois, entrée multiple. Kabangu et Kabundi avaient dans leurs passeports le visa de Schengen, comme ils n’étaient pas retenus à l’équipe nationale, ils ont souhaité rendre visite à leurs familles avant de rentrer au pays, on a tablé partout qu’ils ont fuis. Quand ils sont rentrés au pays, personne n’a évoqué pour dire c’était des fausses rumeurs. Qu’est-ce que je vais dire par là, nous l’avons évoqué au cours de notre ago : Mazembe est la seule équipe qui peut prendre tout son effectif et l’amener à n’importe quel coin de la planète, et le ramener normalement sans fuite. Il faudra méditer là- dessus. Que le farceur arrêter de rêver.
Qui va prendre la direction technique de Mazembe, dans la mesure où Santos Muntubile aurait été remercié ?
Qui vous a appris que Mazembe a remercié Santos Muntubile ? La Fédération a écrit d’une manière souveraine à Mazembe. Nous avons décidé de nommer votre entraîneur à la tête des Léopards locaux, nous vous demandons de prendre des précautions là-dessus. Santos ayant été contacté par l’équipe nationale nous informe, nous disons coach très bien, nous sommes content que notre entraîneur soit porté à cette tache. Mais il faut voir maintenant, tu vas laisser l’équipe, comment ça va se passer et alors tout ce qui se passe dans Mazembe, c’est Santos qui coordonne. Je vais vous poser une question, vous savez que notre football est désorganisé. Pensez- vous qu’avec les locaux, on va aller plus loin qu’on n’est pas parti avec tout l’arsenal des internationaux ? Si le Cameroun élimine la RDC que deviendra Santos ? Qu’est ce que Mazembe a fait pour qu’on puisse amener son coach dans une équipe sans issue ? Il faudra que les gens réfléchissent sur ça. Je vous dis Mazembe a comme entraîneur Santos Muntubile et il a comme adjoint Jean-Claude Mukanya.
Que préconisez-vous pour un avenir meilleur du football congolais ?
L’équipe nationale c’est comme on dit à travers un adage populaire : il n’y a pas des mauvaises troupes mais il n’y a que des mauvais chefs. Le mal de notre football national, c’est la fédération, parce qu’elle ne joue pas un bien rôle. Quand il y a des échecs, nous avons fait des programmes, nous avons introduits au ministère, nous avons attendu sans avoir une suite favorable. Et Mazembe, qui est un club, comment il parvient à voyager à temps. Quand on doit prendre l’avion, on le prend à temps, quand on doit rassembler les joueurs, on le fait à temps. Je vous ai parlé de mon séjour au Kenya, qu’est-ce que je suis allé faire là-bas ? La fédération est incapable de déplacer l’équipe nationale de Kinshasa à Lubumbashi et nous sommes à l’intérieur d’un même pays. Qu’est-ce qu’on attend pour changer les textes qui régissent notre football ? J’ai vu l’honorable Kabongo Ngoy s’époumonait, espérons que cela va aboutir à quelques choses. Quand il y a la plus grande rencontre de Kinshasa, DCMP vs V.Club, c’est à peu près 100 000 dollars. Ecoutez, pour quoi ne pas laisser par exemple, si le match aller est pour DCMP, le match retour le soit pour V.Club. Que le 100 000 de l’aller soit pour DCMP, pour qu’il puisse se déplacer avec ses propres moyens. Ce n’est pas compliqué. Ne croyez pas que Mbokani ne peut toucher des millions que lorsqu’ il est en Europe et quand il est ici, il ne peut pas les toucher. Il y a de l’argent dans le football, nous avons cet engouement, puisqu’il y a des gens qui entrent, plus il y a des gens qui sortent, plus vous gagnez, c’est de même avec le football. Pour moi le problème de l’équipe nationale, c’est d’abord un problème de la tête pensante de notre football. Je pense que le président Constant Omari va me comprendre, il a compris que nous ne cherchons pas ce poste là. Je vous rassure que je suis mieux en tant que manager de Mazembe que président de la FECOFA, par ce que si je voulais me relancer dans cette campagne là, ce ne sont pas les ambitions qui me manquent ou les moyens pour y parvenir. On est capable de le faire. Que eux fassent une bonne politique à la Fédération et nous, nous allons nous occuper de notre club. L’équipe nationale doit être mise essentiellement sur l’ossature locale et deux ou trois évoluant à l’étranger puisse venir renforcer l’ossature. L’Egypte qui vous rafle les titres, évolue sans les joueurs qui évoluent aux championnats étrangers, Mido qui est venu, c’était juste pour compléter l’effectif et on l’a pas aligné comme tel et leur coach, est un fils du pays. Mais nous, on s’époumone à donner des pactoles aux joueurs. Je me demande si Santos aura même le centième de Patrice Neveu et non seulement ça. Je souhaite que la FECOFA puisse donner à Santos le salaire qu’il gagne à Mazembe, c’est déjà beaucoup. L’équipe nationale peut évoluer, lorsqu’on se bat avec l’ossature locale, parce que les locaux se battent pour arriver à égaler ceux qui sont à l’extérieur. Ceux qui sont à l’extérieur ont des assurances partout et ils savent où mettre leurs pieds.
Et nous assistons à des conneries comme Trésor Lualua qui vient pour 9 minutes de jeux et qui vous rafle autant d’argent, et des joueurs qui reçoivent leur primes avant le match ; on a été éliminé par la Libye ici à Kinshasa. Pour quoi, parce qu’avant de monter sur le terrain, ils ont réclamé qu’on leurs donne la prime. Ils ont eu la prime, le résultat est là. Ils ont été au Malawi, ils ont eu la prime avant le match, le résultat est là. Dans Mazembe, c’est vrai on donne beaucoup d’argent, mais c’est après le résultat. Vous pouvez monter sur le terrain, on vous dit si vous gagner vous avez autant et si vous ne gagnez pas vous n’aurez pas cette prime. Les joueurs ont perdu la prime de la LINAFOOT. Mais à la FECOFA, on donne des pactoles et puis, on monter sur le terrain. Mettez-vous à la place de quelqu’un qui a déjà 10 000 dollars et qui monte sur le terrain, qu’est-ce qu’il a attend, il n’attend que les 90 minutes de la partie se terminent très vite. Il sait qu’il a un problème à résoudre avec son argent, c’est tout. Donc, c’est un problème d’organisation de textes qui nous régissent et les hommes qui doivent animer nos institutions sportives et c’est ainsi que nous pourrons retrouver notre gloire d’antan. Si non, ça ne sert à rien à penser qu’aujourd’hui, on va éliminer le Cameroun, c’est une distraction, avec quelle préparation ? Moi, j’ai été plusieurs fois au Cameroun, je suis allé chercher les joueurs au Cameroun, je suis entré en contact avec la Fédération Camerounaise de football, je sais comment ces gens là travaillent et ici, on ne travaille pas. Ici, on est en train de passer le temps à se tirailler, à faire ceci, alors que le travail est là et l’argent aussi. En plus, il faudra avoir aussi des sponsors, la Fédération nous avait présenté des sponsors, mais quand on regarde à la fin, il n’y a absolument t rien, c’est du cloche. Comment voulez-vous quand vous gagner la LINAFOOT, vous avez un chèque de 20 000 dollars. Je vous assure chez Mazembe, ce n’est même pas assez pour organiser un match du championnat de Lubumbashi, quand Mazembe joue contre Vijana de Katuba à Lubumbashi, le staff dirigeant dépense pour préparer cette rencontre. Mettez-nous à notre place, quand on veut aller jouer à Kindu, on doit prendre un avion et lorsqu’on gagne à la fin, on a un chèque de 20 000 dollars, et on est fier avec de telle somme. C’est inadmissible !
Irisfootball.com
Le mal de notre football national, c’est la fédération
Frédéric Kitenge Kinkumba, c’est un homme qu’on ne présente plus dans les milieux médiatiques. C’est un monsieur à tout faire, cela veut dire Manager, membre conseiller au Tout-puissant Mazembe. Sur le plan Médiatique, il est Directeur général de la chaîne Digital Congo et producteur de l’émission sportive Ballon Rond, présentée par Sylvie Bayela chaque mardi. Kitenge Kinkumba parle en long et en large sur l’actualité sportive de l’heure notamment le transfert de Trésor Mputu et les pistes de solutions pour un avenir meilleur du football congolais.
Comment se porte l’équipe de Mazembe à quelques jours du démarrage de la saison sportive 2008-2009 ?
On est en période de vacances. Présentement, on est en train de rapatrier tous les joueurs sur Lubumbashi et les entraînements vont reprendre bientôt. On ne peut parler de la santé de l’équipe parce que tout le monde était parti en vacances et c’est la fin des vacances. Tout le monde rentre à Lubumbashi et on va démarrer la saison qui sera aussi engagée comme celle de la fois passée.
Quels sont les joueurs qui seront retenus pour cette nouvelle saison ?
En cette période du début de la saison, un dirigeant sérieux ne peut pas s’hasarder à dévoiler la liste de son équipe parce que la liste définitive de l’équipe n’est pas encore arrêté et celle de la CAF non plus. Je ne vous apprends rien en disant que la RDC s’est singularisée dans une anarchie sans pareille. Quand vous avez trois ou quatre équipes qui doivent participer aux compétitions africaines interclubs, on envoie les noms de joueurs, parfois la Fédération laisse passer les noms de mêmes joueurs sur deux ou trois listes différentes, ce n’est pas correcte. On doit d’abord harmoniser le tout et le moment venu, on va publier la liste de nos joueurs. Mais, je vous dis déjà que nous avons gardé l’essentiel de l’ossature de la saison dernière, à laquelle on va ajouter quelques deux ou trois pions.
Vous avez été reconduit à votre poste de manager de l’équipe. Quel est le secret de votre succès ?
Il n’y a pas de secret en cela, on est en train de servir l’équipe. Je suis directeur sportif et en même temps conseiller dans cette équipe. Nous avons un président à la tête de l’équipe qui nous dicte la ligne à suivre, nous appliquons ce qu’il nous demande de faire pour l’équipe et il met aussi des moyens pour que cela soit réalisé. De notre part, nous le faisons très bien. A chaque fois, il donne des tâches spécifiques à chaque membre, et ce dernier doit le remplir. Je donne un exemple : j’étais en mission en Europe, précisément en Belgique, en Angleterre, en France, en Allemagne et en Italie, j’ai exécuté ma tache. J’ai été en mission en Afrique notamment au Cameroun, en Afrique du Sud et au Kenya, il était question de faire un stage au pays de Mwai Kibaki, j’étais là-bas pour des négociations, malheureusement, la situation chaotique n’a pas permis à Mazembe d’effectuer le déplacement. Donc, il n’ y a pas de secret, si ce n’est l’obéissance et loyauté au président du club Moïse Katumbi. Il y a une ligne à suivre au sein du club, il n’y a personne qui travaille de façon isolée, en commençant par le président lui-même. Il a l’habitude de réunir son équipe et il nous écoute beaucoup quand on est en comité.
Selon jeune Afrique, Trésor Mputu Mabi a été sollicité par plusieurs clubs étrangers, mais Mazembe refuse de libérer la coqueluche du football congolais pour qu’il aille tenter son aventure ailleurs. Pour quoi votre club est si catégorique ?
Excusez-moi, j’ai beaucoup de respect envers Jeune Afrique, que cela revienne de la presse congolaise. Aux termes de l’Assemblée générale et ordinaire, il a été dit ceci : au stade actuel, nous avons reçu aucune demande de transfert et aucun joueur non plus est venu demander sa libération, cela s’est passé publiquement. Vous êtes au Congo, comment voulez-vous un journal édité à Paris puisse vous donnez des informations si fallacieuses. Mazembe ne peut pas se refuser de libérer Trésor Mputu parce que son transfert pourrait nous apporter des millions. Réfléchissez un peu, ça nous apporterait des millions ! C’est une question que vous pouvez poser à Mputu lui-même dès que vous avez l’opportunité de le croiser. Mais le problème c’est qu’à Kinshasa quand on voit Trésor Mputu, on le rabaisse à l’antagonisme des clubs. Mazembe joue contre DCMP, il a donné un coup de pied, il a reçu un carton rouge, on en a fait toute une partie. Alors, comment voulez-vous qu’il s’exprime convenablement ? Il faut voir l’ampleur de l’œuvre de Mputu. Vous dites bien le meilleur joueur congolais, là je suis d’accord avec vous, parce que ce n’est pas le carton rouge qu’il a reçu qui va enlever cette qualité. Connaissez-vous un seul meilleur joueur qui n’a jamais écopé d’un carton rouge, puisqu’il s’agit de la bagarre, il faut lutter pour être là. Je précise de la façon la plus formelle que Mazembe n’a jamais refusé un transfert à Trésor Mputu.
Mazembe aurait majoré le revenu mensuel de Trésor Mputu pour le retenir, qu’en dites-vous ?
Je ne peux pas vous demander votre revenu mensuel. Le salaire est quelque chose vraiment de personnel. Mputu est responsable d’une famille, il doit s’occuper de sa femme, de ses enfants et il est occupé à traiter son père malade. C’est qu’il touche, c’est à lui de pouvoir le dévoiler. Vous connaissez le système congolais, Mputu est un joueur définitif de Mazembe, est-ce qu’on peut dire qu’on l’a reconduit ? Mputu est un joueur de Mazembe, il reste à Mazembe et quand viendra le moment de partir, c’est avec plaisir qu’on le laissera partir.
Etes-vous au courant de la plainte déposée contre Dieumerci Mbokani par José Ntumba ?
Je crois que nous autres Congolais, nous devons cesser d’être escroc. Si on est en Europe, on s’est présenté comme étant réfugié politique, on est aux mamelles des sécurités sociales des certains pays, on doit cesser d’être escroc. Mbokani est un joueur de Mazembe, comme vous le savez, venu de Bel’or, transféré par président Lolo, qui est aussi membre conseiller dans Mazembe. Quand Mbokani est parti de Lubumbashi pour Bruxelles, nous avions déjà un partenaire, à savoir Monsieur Fabio, une personne bien connue dans les milieux du football et respectable. Je laisse quiconque traîner ce monsieur dans la boue. Tout le temps que Mbokani a joué dans Bruxelles, Dieumerci Mbokani habitait chez Fabio, c’est ce monsieur qui l’a accueilli et qu’il a gardé comme son enfant. Il a aidé à s’épanouir avec le maximum de respect parce qu’il n’était pas la rue comme les autres. C’est un monsieur respectable et de là, quand Mbokani a quitté Bruxelles pour Liège, c’était dans les normes. Personne ne peut s’improviser aujourd’hui pour dire que je suis manager de Mbokani.
Je vais vous rencontre une petite histoire : nous étions au mois de février à Londres avec Mazembe sur invitation d’Arsenal et là il n’y a que Mputu qui peut vous dire pour quoi il n’est pas allé à Arsenal. Arsenal a d’abord invité Trésor Mputu pour effectuer son test, il était parti avec le trésorier Salomon. On a estimé que c’était bon et parfait, pour vraiment mettre Mputu dans des meilleures conditions, on l’a invité avec tout son club à Londres par Arsenal à cause de Mputu. Pendant que nous étions là, il y a des Congolais qui se sont improvisés managers, ils sont venus trouver le joueur Patou Kabangu pour lui dire qu’il pouvait joueur en Europe et il pouvait faire ceci et il pouvait faire cela. Kabangu a rétorqué de cette manière : Moi, je vis à Lubumbashi et j’ai de la famille ici en Europe. C’est moi qui paie les études de mes frères qui sont ici en Europe, c’est moi qui paie leur loyer et leur ration avec ce que je gagne à Lubumbashi. Lorsqu’on avait présélectionné Kabangu et Kabundi pour un stage en Europe et toute suite, la presse en sensation à Kinshasa a tablé : les deux joueurs de Mazembe ont fuis. Ce que vous ne savez pas, en allant en Europe, au mois de février, les joueurs de Mazembe avaient le visa de la Grande Bretagne et ils avaient aussi le visa de Schengen de six mois, entrée multiple. Kabangu et Kabundi avaient dans leurs passeports le visa de Schengen, comme ils n’étaient pas retenus à l’équipe nationale, ils ont souhaité rendre visite à leurs familles avant de rentrer au pays, on a tablé partout qu’ils ont fuis. Quand ils sont rentrés au pays, personne n’a évoqué pour dire c’était des fausses rumeurs. Qu’est-ce que je vais dire par là, nous l’avons évoqué au cours de notre ago : Mazembe est la seule équipe qui peut prendre tout son effectif et l’amener à n’importe quel coin de la planète, et le ramener normalement sans fuite. Il faudra méditer là- dessus. Que le farceur arrêter de rêver.
Qui va prendre la direction technique de Mazembe, dans la mesure où Santos Muntubile aurait été remercié ?
Qui vous a appris que Mazembe a remercié Santos Muntubile ? La Fédération a écrit d’une manière souveraine à Mazembe. Nous avons décidé de nommer votre entraîneur à la tête des Léopards locaux, nous vous demandons de prendre des précautions là-dessus. Santos ayant été contacté par l’équipe nationale nous informe, nous disons coach très bien, nous sommes content que notre entraîneur soit porté à cette tache. Mais il faut voir maintenant, tu vas laisser l’équipe, comment ça va se passer et alors tout ce qui se passe dans Mazembe, c’est Santos qui coordonne. Je vais vous poser une question, vous savez que notre football est désorganisé. Pensez- vous qu’avec les locaux, on va aller plus loin qu’on n’est pas parti avec tout l’arsenal des internationaux ? Si le Cameroun élimine la RDC que deviendra Santos ? Qu’est ce que Mazembe a fait pour qu’on puisse amener son coach dans une équipe sans issue ? Il faudra que les gens réfléchissent sur ça. Je vous dis Mazembe a comme entraîneur Santos Muntubile et il a comme adjoint Jean-Claude Mukanya.
Que préconisez-vous pour un avenir meilleur du football congolais ?
L’équipe nationale c’est comme on dit à travers un adage populaire : il n’y a pas des mauvaises troupes mais il n’y a que des mauvais chefs. Le mal de notre football national, c’est la fédération, parce qu’elle ne joue pas un bien rôle. Quand il y a des échecs, nous avons fait des programmes, nous avons introduits au ministère, nous avons attendu sans avoir une suite favorable. Et Mazembe, qui est un club, comment il parvient à voyager à temps. Quand on doit prendre l’avion, on le prend à temps, quand on doit rassembler les joueurs, on le fait à temps. Je vous ai parlé de mon séjour au Kenya, qu’est-ce que je suis allé faire là-bas ? La fédération est incapable de déplacer l’équipe nationale de Kinshasa à Lubumbashi et nous sommes à l’intérieur d’un même pays. Qu’est-ce qu’on attend pour changer les textes qui régissent notre football ? J’ai vu l’honorable Kabongo Ngoy s’époumonait, espérons que cela va aboutir à quelques choses. Quand il y a la plus grande rencontre de Kinshasa, DCMP vs V.Club, c’est à peu près 100 000 dollars. Ecoutez, pour quoi ne pas laisser par exemple, si le match aller est pour DCMP, le match retour le soit pour V.Club. Que le 100 000 de l’aller soit pour DCMP, pour qu’il puisse se déplacer avec ses propres moyens. Ce n’est pas compliqué. Ne croyez pas que Mbokani ne peut toucher des millions que lorsqu’ il est en Europe et quand il est ici, il ne peut pas les toucher. Il y a de l’argent dans le football, nous avons cet engouement, puisqu’il y a des gens qui entrent, plus il y a des gens qui sortent, plus vous gagnez, c’est de même avec le football. Pour moi le problème de l’équipe nationale, c’est d’abord un problème de la tête pensante de notre football. Je pense que le président Constant Omari va me comprendre, il a compris que nous ne cherchons pas ce poste là. Je vous rassure que je suis mieux en tant que manager de Mazembe que président de la FECOFA, par ce que si je voulais me relancer dans cette campagne là, ce ne sont pas les ambitions qui me manquent ou les moyens pour y parvenir. On est capable de le faire. Que eux fassent une bonne politique à la Fédération et nous, nous allons nous occuper de notre club. L’équipe nationale doit être mise essentiellement sur l’ossature locale et deux ou trois évoluant à l’étranger puisse venir renforcer l’ossature. L’Egypte qui vous rafle les titres, évolue sans les joueurs qui évoluent aux championnats étrangers, Mido qui est venu, c’était juste pour compléter l’effectif et on l’a pas aligné comme tel et leur coach, est un fils du pays. Mais nous, on s’époumone à donner des pactoles aux joueurs. Je me demande si Santos aura même le centième de Patrice Neveu et non seulement ça. Je souhaite que la FECOFA puisse donner à Santos le salaire qu’il gagne à Mazembe, c’est déjà beaucoup. L’équipe nationale peut évoluer, lorsqu’on se bat avec l’ossature locale, parce que les locaux se battent pour arriver à égaler ceux qui sont à l’extérieur. Ceux qui sont à l’extérieur ont des assurances partout et ils savent où mettre leurs pieds.
Et nous assistons à des conneries comme Trésor Lualua qui vient pour 9 minutes de jeux et qui vous rafle autant d’argent, et des joueurs qui reçoivent leur primes avant le match ; on a été éliminé par la Libye ici à Kinshasa. Pour quoi, parce qu’avant de monter sur le terrain, ils ont réclamé qu’on leurs donne la prime. Ils ont eu la prime, le résultat est là. Ils ont été au Malawi, ils ont eu la prime avant le match, le résultat est là. Dans Mazembe, c’est vrai on donne beaucoup d’argent, mais c’est après le résultat. Vous pouvez monter sur le terrain, on vous dit si vous gagner vous avez autant et si vous ne gagnez pas vous n’aurez pas cette prime. Les joueurs ont perdu la prime de la LINAFOOT. Mais à la FECOFA, on donne des pactoles et puis, on monter sur le terrain. Mettez-vous à la place de quelqu’un qui a déjà 10 000 dollars et qui monte sur le terrain, qu’est-ce qu’il a attend, il n’attend que les 90 minutes de la partie se terminent très vite. Il sait qu’il a un problème à résoudre avec son argent, c’est tout. Donc, c’est un problème d’organisation de textes qui nous régissent et les hommes qui doivent animer nos institutions sportives et c’est ainsi que nous pourrons retrouver notre gloire d’antan. Si non, ça ne sert à rien à penser qu’aujourd’hui, on va éliminer le Cameroun, c’est une distraction, avec quelle préparation ? Moi, j’ai été plusieurs fois au Cameroun, je suis allé chercher les joueurs au Cameroun, je suis entré en contact avec la Fédération Camerounaise de football, je sais comment ces gens là travaillent et ici, on ne travaille pas. Ici, on est en train de passer le temps à se tirailler, à faire ceci, alors que le travail est là et l’argent aussi. En plus, il faudra avoir aussi des sponsors, la Fédération nous avait présenté des sponsors, mais quand on regarde à la fin, il n’y a absolument t rien, c’est du cloche. Comment voulez-vous quand vous gagner la LINAFOOT, vous avez un chèque de 20 000 dollars. Je vous assure chez Mazembe, ce n’est même pas assez pour organiser un match du championnat de Lubumbashi, quand Mazembe joue contre Vijana de Katuba à Lubumbashi, le staff dirigeant dépense pour préparer cette rencontre. Mettez-nous à notre place, quand on veut aller jouer à Kindu, on doit prendre un avion et lorsqu’on gagne à la fin, on a un chèque de 20 000 dollars, et on est fier avec de telle somme. C’est inadmissible !
Irisfootball.com