Nathan Kabasele: "Deux ans pour réussir"
Nathan Kabasele rêve de jouer la Ligue des champions avec Arsenal.
Mais le nouveau produit de Neerpede veut d’abord confirmer chez les Mauves.
Nathan Kabasele (17 ans) n’a pas reçu l’autorisation d’Anderlecht de parler à la presse, dimanche soir, après sa montée au jeu décisive contre Mons. On a toutefois retrouvé les états d’âme de l’attaquant belgo-congolais sur… le site de la fédération néerlandaise de football.
Celle-ci, au lendemain de l’Aegon Cup d’Amsterdam au printemps dernier, n’avait pas hésité à consacrer un reportage au jeune Anderlechtois et à le classer parmi les plus grands espoirs européens à suivre de très près.
Morceaux choisis pour tenter de mieux cerner celui que certains, friands de raccourcis, voient déjà marcher sur les traces de Romelu Lukaku après sa brillante montée au jeu contre Mons.
Ses qualités et faiblesses. « Je suis très rapide, j’ai une bonne technique et j’ai le sens du but, explique Kabasele. Je peux jouer en pointe ou sur les flancs, je n’ai pas de préférence. » Nathan Kabasele n’est pas nécessairement le plus doué des jeunes issus du centre de formation du Sporting, selon les formateurs anderlechtois. « Mais il a une confiance énorme, il ose des choses que d’autres ne tenteront jamais. »
Quant à ses points faibles : « Je dois encore améliorer mon rendement, notamment sur le plan défensif. Je devrais marquer davantage et signer plus de passes décisives (NDLR : il a montré contre Mons qu’il est sur le bon chemin). J’en suis déjà capable mais je peux encore beaucoup mieux.»
Le véritable talon d’Achille de Kabasele est en réalité sa propension à planer. À Neerpede, cela fait plusieurs années qu’on tente, souvent en vain, de lui faire garder les pieds sur terre. Ces derniers mois, Ariël Jacobs a déjà dû l’écarter du noyau A à quelques reprises pour lui remettre les idées en place. Contre Mons, le neveu de Mbokani a eu tendance à forcer son talent après son but et son assist. « Typiquement Kabasele», note-t-on dans les couloirs du parc Astrid.
« Je dois beaucoup à ma maman. J’ai perdu mon papa quand j’avais deux ans »
Ses ambitions. « Dans les mois qui viennent, je veux confirmer avec l’équipe première du Sporting. Quelques montées au jeu, c’est bien, mais je veux plus. Je me donne deux ans pour devenir un titulaire à part entière (NDLR : Son oncle Dieumerci Mbokani, qui n’avait pas reçu la même confiance à ses débuts chez les Mauves, lui apprendra-t-il la patience ?). Grâce au sport, je ne sors pas beaucoup. Je me concentre essentiellement sur le football.»
Sa maman. « J’ai perdu mon papa quand j’avais deux ans. Au début, ma maman voulait que je privilégie les études. Mais, ensuite, elle a compris que j’étais doué pour le football. Dès qu’elle le peut, elle assiste à mes matches et même aux entraînements. J’aimerais lui offrir une voiture pour la remercier de tout ce qu’elle a fait pour moi. »
Son modèle. « Je m’inspire beaucoup d’Eljero Elia(NDLR : ailier néerlandais de Hambourg).Je l’apprécie tout particulièrement parce qu’il est rapide et provoque des actions.»
Son rêve. « Mon rêve est de porter un jour le maillot d’Arsenal et de jouer la Ligue des champions avec les Gunners. J’aime Arsenal car ce club donne une chance aux jeunes et pratique un football que j’apprécie. »
petit aza beta nanu balle ya balabala il devra vite apprendre à donner priorité à l'efficacité plutôt que tenter un geste téchnique fortuit lors de l'égalisation,il avait tenté le coup du foulardOlivier Deschacht : “ Kabasele en a trop fait”
Olivier Deschacht a retrouvé le chemin des terrains ce dimanche, contre Mons (2-2).
Il est monté au jeu à la pause. Après la rencontre, il est revenu sur quelques moments-clés de ce match, de son “ erreur ” à sa volonté de redevenir très vite un titulaire en passant par Nathan Kabasele.
Olivier Deschacht a été fidèle à lui-même après le match nul face à Mons. Il a tout d’abord affirmé vouloir redevenir titulaire, et donc capitaine, très vite (“ car il y a une place à prendre sur le flanc gauche ”, a-t-il affirmé, laissant clairement sous-entendre qu’il se considère plus fort que Safari).
Mais c’est surtout au moment d’évoquer Nathan Kabasele qu’il a scotché tout le monde. Alors que le grand public applaudissait la montée au jeu bénéfique du “ gamin ”, le Gantois disait “ stop ” à l’enthousiasme. “ Il a marqué... mais il a manqué d’efficacité. Quand on est mené, on fonce, on joue par les flancs, on met des centres... On fait tout pour porter le plus vite possible le danger devant le but, mais on ne tente des petits gestes qui font perdre du temps. Le spectacle, c’est bon quand on mène 4-0 et qu’on veut régaler le public. ”
je comprends mtn pourquoi,il faisait tjrs pas partie du noyau A d'anderlecht