A lire : Ingérence impérialiste en Syrie

Comme son nom l'indique, on discute de tout ici mais dans le respect et les règles du forum.
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2.Posté par ahmed le 23/07/2012 00:49 | Alerter

voir aussi pour des reportages (en arabe) sur place de la chaine AlMayadeen: http://www.almayadeen.net/
Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une chaine lancée par des dissidents d’Al Jazeera (alias Al Khanzira), entre autres son ex présentateur-vedette Ghassan ben Jeddo, qui l’avaient quittée en raison de ses mensonges et de sa désinformation sur la Syrie._______ http://www.almayadeen.net/
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Message par Ilunga »

a Ligue arabe appelle l'ONU à se réunir pour la Syrie 23/07/2012





DOHA, 23 juillet (Xinhua) -- La Ligue arabe a appelé l'ONU lundi à se réunir pour discuter de l'interruption des relations diplomatiques avec la Syrie.

Une résolution, élaborée à l'issue d'une réunion de la Ligue arabe, a également demandé à l'ONU d'approuver la création d'une zone de sécurité en Syrie, en vue de protéger les résidents et de créer immédiatement un gouvernement de transition dans le pays.


http://french.news.cn/monde/2012-07/23/c_131733115.htm
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Message par Ilunga »

La Syrie n'utilisera ses armes chimiques qu'en cas d'agression étrangère 23/07/2012




La Syrie n'utilisera pas ses armes chimiques et non conventionnelles qu'en cas d'"agression étrangère", a prévenu le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

"Aucune arme chimique ou non conventionnelle ne sera utilisée contre nos propres citoyens (...) ces armes ne seront utilisées qu'en cas d'agression étrangère", a indiqué Jihad Makdessi dans une conférence de presse à Damas.

http://www.lorientlejour.com/category/D ... ngere.html
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Message par Ilunga »

Damas: 2 quartiers repris aux rebelles
avec Reuters Publié le 23/07/2012 à 07:19 Réagir


Les forces de Bachar el-Assad ont repris hier aux insurgés deux quartiers de Damas, où, appuyés par des blindés, des hélicoptères et des miliciens, elles pourchassent les rebelles et les habitants soupçonnés de les aider, affirment des opposants au régime.

Ces derniers font état d'exécutions sommaires dans les quartiers de Mezzeh et de Barzeh, où est notamment intervenue la 4e Division blindée, une unité particulièrement redoutée placée sous le commandement de Maher el-Assad, frère du président syrien.

Le régime est engagé dans une vaste contre-offensive à Damas depuis la mort de quatre des principaux responsables de son appareil de sécurité dans un attentat commis mercredi en pleine réunion des organisateurs de la répression.
Outre la capitale syrienne, qui n'avait jamais connu de combats d'une telle intensité en 16 mois de contestation, la bataille fait rage près du siège des services de renseignement à Alep, plus grande ville de Syrie dans le nord du pays, et à Daïr az Zour, dans l'est.

Les forces syriennes ont par ailleurs repris le contrôle de l'un des deux postes-frontières capturés par les insurgés à la frontière avec l'Irak, ont dit des responsables irakiens, mais les rebelles se sont emparés d'un autre poste à la frontière avec la Turquie, Bab al Salam, au nord d'Alep.

Dans cette même région, les insurgés ont pris une académie militaire à Moussalmiyeh, à 16 km au nord d'Alep. Ils ont capturé plusieurs officiers loyalistes tandis que d'autres ont déserté, a dit le général Moustafa al Cheikh, qui a rompu avec le régime et a gagné la Turquie.

Une semaine après le déclenchement de "la bataille pour la libération de Damas", les insurgés ont été repoussés de Mezzeh, le quartier des ambassades dans la capitale syrienne, ont dit des habitants et des opposants. Plus d'un millier de soldats et de chabiha, les miliciens du régime, appuyés par des blindés, des hélicoptères et des bulldozers, se sont déployés dans le secteur.
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Syrie: plainte d'Israël à l'ONU
AFP Publié le 22/07/2012 à 22:49


Israël a déposé une plainte auprès du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon pour l'infiltration de soldats syriens la semaine dernière dans une zone démilitarisée sur le plateau du Golan.

"Israël a déposé plainte auprès de l'ONU car il s'agit d'un incident particulièrement grave. Cette initiative constitue un message très clair que nous adressons par l'intermédiaire de l'ONU à ceux qui contrôlent encore la Syrie", a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lior Ben Dor.

Selon lui, l'ambassadeur adjoint d'Israël à l'ONU Haïm Waxman a adressé une lettre à M. Ban et à la présidence du Conseil de sécurité, dans laquelle il affirme que le "19 juillet au beau milieu de combats entre forces de sécurité syriennes et d'autres éléments armés près du village syrien de Jubata Al Khashab, des soldats syriens ont franchi la zone de séparation mise en place par l'accord signé en 1974 sur la séparation des forces d'Israël et de la Syrie".

Le village mentionné dans la lettre se trouve dans la partie orientale du plateau du Golan, une région conquise par Israël sur la Syrie durant la guerre de 1973 puis annexée par l'Etat hébreu.
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eannévudautre

Israël se plaignant à l'ONU : c'est le bouquet !
1. Sur combien de "résolutions" de l'ONU, Israël s'est-il assis en 60 ans ?
2. La zone en question est le plateau du Golan, donc territoire syrien ! Qu'Israël l'ait "conquis" et "annexé" à la suite d'une guerre n'a aucune aucune valeur en droit international : c'est encore la Syrie, et quel que soit le régime au pouvoir, alaouite ou (bientôt ?) islamique !
Rappel : après 14-18, la France, elle aussi, a démilitarisé une partie de l'Allemagne pour raison de sécurité. On connaît la suite...
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ALERTE !! ALERTE !! ALERTE !!

EYINDI !!!









http://www.alterinfo.net/notes/70-des-u ... 58709.html

70 % des unités de l’armée israélienne se massent aux frontières avec la Syrie; des forces spéciales US se concentrent au Nord de la Jordanie 23/07/2012
Urgent: 70 % des unités de l’armée israélienne se massent aux frontières avec la Syrie; des forces spéciales US se concentrent au Nord de la Jordanie

Urgent: Pour la première fois depuis la création de l’Etat d’Israël, l’ensemble des unités de combat des forces armées israéliennes est en train de se concentrer au Nord à la frontière avec le Liban et au Nord-est dans le Golan à la frontière avec la Syrie en vue d’une guerre totale avec la Syrie.
Parallèlement, des unités des forces spéciales américaines se massent à la frontière entre la Jordanie et la Syrie. Un mouvement de concentration de forces similaire est enregistré en Turquie.
Source : strategika51

Depuis hier soir, Israël est officiellement en état de guerre suite à une intruision syrienne dans le Golan.
D'éaprès nos sources, il se pourrait fort qu'Israël déclare la guerre à la Syrie dans les jours ou semaines qui viennent.
Rédaction WikiStrike
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http://www.alterinfo.net/De-hauts-respo ... 79388.html




De hauts responsables à la sécurité du monde proche-oriental meurent en quelques jours, un hasard ?

Joseph Kirchner
Lundi 23 Juillet 2012



De hauts responsables à la sécurité du monde proche-oriental meurent en quelques jours, un hasard ?



Une véritable purge en 4 jours, plusieurs hauts responsables à la sécurité du monde proche-oriental meurent en quelques jours, un hasard ?

- La décapitation de l’état-major Syrien (ministres et hauts responsables à la sécurités)
(morts dans un attentat, mercredi 18 juillet 2012)

- Omar Souleiman , le puissant chef à la sécurité Egyptienne sous Moubarak
(mort, dans un hôpital américain, jeudi 19 juillet 2012, lefigaro.fr)

- Le prince Bandar ben Sultan nouveau chef à la sécurité saoudienne (nommé vendredi 20 juillet, mort dans un attentat, dimanche 22 juillet 2012, presstv.ir)

Next..?

Il y a comme un lien, même si les choses sont différentes d’un pays à un autre.

Le prochain, voyons, un jordanien ? Un libanais ? Les deux ?



Peut-être la raison se trouve-t-elle par là, ce soir "Israël est officiellement en état de guerre avec la Syrie."



Il semble évident qu'éliminer ces hauts responsables à la sécurité sert Israël qui souhaite débarquer en Syrie parce que leurs islamistes en bavent.

Pourquoi Israël et les USA: Parce qu'aucun de leurs médias n'ose faire le lien entre ces morts... ça se suffit à la laisser planer le doute...



Joseph Kirchner pour WikiStrike
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http://www.alterinfo.net/INDEPENDANCE-E ... 79396.html





INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE DES ETATS-UNIS, DISPARITION DE L'OPEP La nouvelle donne



Prof. émer.ChemsEddine Chitour
Lundi 23 Juillet 2012


Les matières premières ont toujours déterminé le développement des sociétés développées. Qu'elles soient alimentaires ou énergétiques, elles sont l'objet de... convoitises de la part des États pour leur exploitation. Si les conflits pour le contrôle des gisements et des ressources prennent rarement la forme d'affrontements armés, on parle toutefois aujourd'hui de «guerres commerciales». Un combat inégal a lieu, d'un côté les importateurs obnubilés par la sécurisation de leur approvisionnement pris dans l'ébriété énergétique, de l'autre, les exportateurs généralement des pays rentiers qui s'attachent à protéger leurs gisements pour en limiter le pillage sans pour autant mettre en place des stratégies de conservation pour les générations futures. C'est le drame des pays rentiers arabes de l'Opep installés dans les temps morts. Cette compétition pour les matières premières a lieu aussi, entre les pays développés. «C'est une guerre sans mort» comme l'écrit François Mitterrand l'ancien président français.

Depuis le début des années 2000, une révolution énergétique silencieuse a lieu,et donne lieu à un bouleversement total de la scène énergétique mondiale. Cette révolution a été menée par les Etats-Unis à la fois sous l'Administration Bush et Obama. C'est avant tout une révolution scientifique avec les nouvelles techniques de prospection et de forage boostées par des prix élevés du baril, qui au lieu de rendre exploitables les énergies renouvelables, a profité aux énergies fossiles. Dans le futur, la consommation connaîtra par contre un boom de plus en plus important pour les pays émergents qui consommaient moins de 10 millions de barils /jour en 1985 et qui ont consommé en 2011 près de 28 millions de barils /jour. Les Etats-Unis sont passés pendant la même période, de 16 à 19 millions de barils avec une pointe vers l'an 2005 à 21 millions de barils (dépendance 60%). En 2011, la production était de 10 millions de barils pour des importations de 9 millions de barils (45%). On prévoit qu'en 2022, la production grimperait à 12 millions de barils pour une consommation constante de 19 millions de barils (dépendance de 38%). L'Europe est passée de 14,5 à 15 pendant la même période avec une pointe à 16,5 millions de barils vers 2005. L'Europe suit le mouvement dans une cacophonie et il n'y a pas de signe d'une transition énergétique. (1)

La dépendance énergétique des Etats-Unis appartient au passé

C'est donc un bouleversement majeur, presque passé inaperçu, qui pourrait pourtant changer considérablement la politique internationale de la première puissance économique et militaire de la planète. Les Etats-Unis sont de moins en moins dépendants de l'énergie, et surtout du pétrole, importé de l'étranger. Comme le décrit le New York Times dans une longue enquête: «Dans tout le pays, l'industrie pétrolière et gazière augmente fortement sa production après deux décennies de déclin. Utilisant de nouvelles technologies et encouragée par l'envolée des prix du pétrole depuis le milieu des années 2000, l'industrie extrait des millions de barils de plus par semaine depuis les eaux les plus profondes du golfe du Mexique aux prairies du Dakota du Nord.» Et dans le même temps, les Américains consomment de moins en moins de pétrole (9% de moins qu'en 2007), ce qui est lié à la fois à la crise économique des dernières années, à la forte hausse des prix des carburants et au fait que les Américains commencent à échanger leurs 4X4 contre des voitures plus petites et beaucoup plus économes.» (2)

«Entre une augmentation de la production et une baisse de la consommation, les Etats-Unis se retrouvent aujourd'hui sur la voie d'un rêve évoqué par Richard Nixon lors des chocs pétroliers des années 1970, redevenir indépendant sur le plan énergétique. En 2011, les Etats-Unis n'ont plus importé que 45% des carburants liquides qu'ils ont utilisés contre 60% en 2005 et ce recul des importations s'accélère. Le pays est devenu un exportateur net de produits raffinés et notamment d'essence pour la première fois depuis les années 1940! L'industrie américaine du gaz, qui il y a dix ans craignait de ne plus être capable de satisfaire la demande intérieure, produit aujourd'hui en telle quantité, notamment des gaz de schiste, qu'elle transforme à toute vitesse ses infrastructures pour pouvoir exporter vers l'Europe et l'Asie et non plus importer du gaz. «Comment cela est-il possible? Parce que sous l'impulsion de George Bush et aussi sous l'administration Obama, le gouvernement américain a décidé de soutenir par tous les moyens l'industrie pétrolière et gazière en permettant l'exploitation et la recherche de façon intensive.(...) Ces bouleversements, s'ils se prolongent, auront des conséquences considérables sur l'économie et la politique internationale des Etats-Unis. Washington, conscient de sa dépendance à l'égard du pétrole importé, notamment du Moyen-Orient, n'a eu de cesse au cours des dernières décennies de protéger avant tout diplomatiquement et militairement ses approvisionnements. (2).

L'apport décisif des nouvelles technologies

C'est un fait que la technologie a permis de reculer les limites des réserves. «Grâce, écrit Jim Wilson, aux technologies nouvelles et stimulées par la hausse des prix du pétrole depuis le milieu des années 2000, l'industrie pétrolière extrait des millions de barils de plus par semaine, à partir des eaux les plus profondes du golfe du Mexique vers les prairies du Dakota du Nord. Dans le même temps, les Américains consomment de moins en moins d'essence, en partie à cause de la récession et des prix élevés de l'essence Mais les tendances nationales sont indéniables. Non seulement les États-Unis ont réduit les importations de pétrole provenant des membres de l'Opep de 20 pour cent ces trois dernières années, de plus ils sont devenus un exportateur net de produits pétroliers raffinés comme l'essence pour la première fois depuis la présidence Truman. Tout comme l'augmentation de la production a été largement tirée par les prix du pétrole, la tendance pourrait s'inverser si l'économie mondiale devait ralentir. Même si, une grande partie de l'industrie est ravie par les perspectives.» (3)

«La fracturation est devenue poursuit l'auteur, le moyen privilégié d'extraction. Connue dans les années 1980 et 1990, les foreurs de gaz naturel ont commencé à combiner la haute pression avec la fracturation des puits de forage à l'horizontale, et pas seulement à la verticale. Ils ont pu extraire le gaz à partir des couches de schiste. De plus, les progrès technologiques ont permis les forages en eau profonde comme dans le golfe du Mexique. Les techniques nouvelles en imageries et la technologie sismique ont permis de prévoir l'emplacement et la taille des réservoirs une fois obscurcis par d'épaisses couches de sel. De plus, de nouveaux alliages «superstrong» ont été développés pour résister aux températures chaudes et hautes pressions profondes sous les fonds marins. «Notre dépendance au pétrole étranger est en baisse en raison des politiques mises en place par notre administration, mais aussi l'administration de notre prédécesseur,» a déclaré M.Obama lors d'une apparition de campagne en mars, «nous allons avoir une révolution», a déclaré Steven G. Farris, directeur général d'Apache Corporation, l'un des producteurs les plus actifs du bassin. «Et nous ne faisons que gratter la surface.» Les programmes informatiques de simulation ont permis de minimiser les essais et les erreurs. Fibres optiques avancées permettent aux ingénieurs et aux géologues installés au siège à plus de 300 miles, de suivre les progrès et à distance de diriger le forage. Des microphones sous-marins aident à identifier les fissures dans la roche afin de planifier les forages subséquents.» (3)

Que reste-t-il de l'Opep?

Les convulsions énergétiques du marché énergétique international ont traversé plusieurs époques. Il est incontestable que l'âge d'or de l'Opep a correspondu avec la première remise en cause de l'ordre des sept soeurs qui fixaient les prix du pétrole, répartissaient les marchés, évitaient d'être en compétition les unes avec les autres depuis l'accord d'Achnacchary et de la Red Line dans les années trente. Le baril, à la veille de la réunion des pays de l'Opep en novembre 1973, coûtait moins de 2 dollars. Le réajustement du prix - considéré dans la doxa occidentale comme un choc - permettant de rattraper l'inflation généré par le flottement du dollar depuis le 15 aout 1971, le prix bondit jusqu'à 11$. L'Algérien Belaïd Abdesselam et le Saoudien Zaki Yamani, les deux ministres les plus influents de l'Opep, furent reçus dans les capitales occidentales pour rassurer.

En novembre 1974, Kissinger, en créant l'AIE (l'Agence Internationale de l'énergie), comme un outil visant à détruire l'influence de l'Opep, a répondu aux voeux de son concepteur qui avait prédit ou plutôt décidé: «Dans dix ans, il n'y aura plus d'Opep.» C'est un fait que depuis le début des années 1980, juste après que les pays occidentaux soient «choqués» pour la deuxième fois par un réajustement du prix du pétrole dans le sillage de la révolution iranienne, l'Opep n'a plus rien repris de la main. Deux événements majeurs l'expliquent: l'émergence du hors Opep, notamment avec les gisements de la mer du Nord, boosté par un prix du pétrole qui a rendu compétitifs ces gisements. La compétition pour des parts de marché lancée par l'Arabie Saoudite contre le Royaume-Uni de Margaret Thatcher. Résultat des courses: les prix baissent jusqu'à moins de 10 dollars ruinant des petits pays comme l'Algérie et annonçant l'endettement, prélude des événements de 1988. L'Opep perdit son marker crude: «L'Arabian Light» au profit d'un pétrole, le Brent qui sert actuellement de référence pour la zone Europe.

Depuis, l'Opep qui ne décide plus de rien, suit les instructions prévisionnelles de l'AIE et répartit la demande en jouant au cartel avec toujours les pays du Golfe chargés d'appliquer la politique américaine. Avec les nouvelles technologies d'extraction, le Moyen-Orient est en train de perdre la main dans le secteur de la production de pétrole et de gaz. Une contribution entousiaste décrit un destin de rêve à l’Amérique. Nous lisons : « L'Amérique du Nord va redevenir le centre du monde pour les hydrocarbures. Depuis un demi-siècle, le Moyen-Orient est le centre de gravité mondial de la fourniture d'énergie. D'ici les années 2020, la capitale de l'énergie sera sans doute revenue dans l'hémisphère Ouest, Les raisons de ce déplacement sont en partie technologiques et en partie politiques. Les géologues savent depuis longtemps que les États-Unis regorgent d'hydrocarbures prisonniers de gisements offshores difficiles d'accès, de schiste, de sable bitumineux et de formations de brut lourd. Les États-Unis comptent plus de 2000 milliards de barils de pétrole non conventionnel, le Canada 2 400 milliards et l'Amérique du Sud plus de 2 000 milliards, à comparer avec les ressources de pétrole conventionnel du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord qui se montent à 1 200 milliards de barils ». (5)

« La production du gaz de schiste aux États-Unis est passée de quasiment rien à 15-20% de la production de gaz naturel américain en moins de dix ans. D'ici 2040, elle pourrait en représenter plus de la moitié. On est bien loin du pic de production pétrolier! Le fameux peak oil. Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, balayés par de récentes révolutions, seront bientôt confrontés à une vérité dérangeante sur leur propre héritage en énergies fossiles (...) Le Printemps arabe tend à compliquer davantage la situation: le boom des Amériques devrait faire réfléchir les autocrates qui restent au Moyen-Orient: il signifie qu'ils ne pourront pas toujours compter sur une perpétuelle augmentation des cours du pétrole pour calmer les populations. Ce nouvel ordre géopolitique dicté par les hydrocarbures est déjà en train de se mettre en place.» (4) On connaissait déjà les risques environnementaux de l'exploitation du gaz de schiste, il y aurait désormais le risque d'une nouvelle bulle spéculative, rapporte le New York Times (...) Les sociétés d'exploitation du gaz naturel ont beaucoup investi dans les puits actuellement creusés aux Etats-Unis, persuadées qu'ils généreraient de gros profits et qu'il s'agissait là d'une nouvelle ressource énergétique pour le pays. Mais après lecture des documents internes, il apparaît que le gaz de schiste n'est pas aussi facile et peu coûteux à exploiter que prévu. (...) A tel point que ces révélations rappellent«la façon dont les doutes ont été exprimés lors de précédentes bulles financières». «Chez les indépendants, il se dit que le gaz du schiste est une escroquerie», déclare pour sa part un analyste d' IHS Drilling Data, un groupe de recherche dans l'énergie.» (5)

Le grand perdant: l'environnement
Si il y a un perdant dans cette expansion sans fin, c'est l'environnement. À l'échelle nationale, des écologistes ont remis en cause le forage avec des résultats mitigés. Les efforts visant à arrêter ou à ralentir la fracturation ont réussi seulement dans l' État de New York. Cependant, comme l'explique l'auteur: «À plus long terme, des facteurs sociaux et économiques peuvent réduire les miles parcourus - par exemple la hausse des achats sur Internet et le télétravail et la tendance des baby-boomers à conduire moins à mesure qu'ils vieillissent. La récession a également contribué à entraîner moins de déplacements quotidiens et les prix des maisons en chute ont permis à certaines personnes de se permettre de se rapprocher pour travailler. «(...) Voulons-nous continuer, écrit l'auteur, à payer 500 milliards de dollars par an aux pays arabes musulmans qui nous haïssent ou voulons-nous augmenter notre propre production pour devenir véritablement indépendants de pétrole du Moyen-Orient le plus rapidement possible? Ce sont les deux seules alternatives, l'environnementalisme radical ne sert à rien et continue à mettre 500 milliards de dollars par année dans les poches des pays arabes. Nous avons besoin d'investir et de dépenser cet argent aux États-Unis en développant des sources d'énergie alternatives pour les automobiles, camions, machines et équipements. Nous pouvons changer radicalement notre politique étrangère au Moyen-Orient, cela seul permettrait d'économiser 100 milliards de dollars par année en frais militaires.» (3)

On le voit, l'essentiel est de diminuer la dépendance américaine. La nécessité est avant tout de ne pas dépendre des musulmans pour le pétrole même si l'environnement est saccagé, qu'il y ait des tremblements de terre récurrents comme dans l'Arkansas, que les produits chimiques détruisent les écosystèmes, c'est pas grave... même si les changements climatiques, l'environnement seront les grands perdants ce qui explique l'extinction du Giec.


1. http://www.nytimes.com/interactive/ 2012/03/22/business/energy-environment/while-the-us-moves-toward-energy-independence.html?ref=energy-environment
2.http://www.slate.fr/lien/52147/petrole- ... 24.03.2012
3. Jim Wilson http://www.nytimes.com/ 2012/03/23/business/energy-environment/ inching-toward-energy-independence-in-america.html?_r=1&pagewanted=all
4.http://www.slate.fr/story/42597/petrole ... i-amerique
5.http://www.slate.fr/lien/40253/etats-un ... peculation

Professeur émérite Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz
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http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/ ... a-alep.php




La Turquie rappelle son consul à Alep
AFP Publié le 23/07/2012 à 16:05


La Turquie a rappelé aujourd'hui à Ankara pour des consultation son consul à Alep, la grande métropole du nord de la Syrie, en proie à de violents affrontements entre rebelles et forces loyales au régime du président Bachar el-Assad, a affirmé une source diplomatique turque.

Le consul Adnan Keçeci est rentré en Turquie aujourd'hui pour avoir des entretiens sur la situation en Syrie, selon cette source. Il devait ensuite retourner à Alep mais la date de son retour n'a pas encore été fixée, a-t-elle ajouté, précisant que le consulat restait ouvert.

Cette consultation survient alors que les rebelles ont appelé hier à "libérer" Alep et que des combats intenses se déroulaient dans la capitale économique du pays, notamment dans les quartiers de Sahour (est) et Hanano City (est).

La Turquie a fermé en mars son ambassade à Damas, en raison d'une dégradation des conditions de sécurité en Syrie et pour adresser "un fort message politique" au régime syrien, selon la diplomatie turque.
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