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« Je peux être utile partout »
PUBLIÉ LE 13/08/2012 Réagir Share on rss
Le Marlysien Otis N'Goma vient de vivre deux années très riches avec la sélection nationale du Congo. Son 32e de finale de Coupe de France avec Cambrai lui avait permis d'être repéré par les instances de son pays en 2010. Au Congo, il a découvert le niveau international, mais aussi dû composer avec toutes les contrariétés africaines...
PROPOS RECUEILLISPAR PHILIPPE GUILBAUD
vds@lavoixdunord.fr PHOTO REPRO LA VOIX Passé par le VAFC, l'USVA à l'époque, où il a entraîné le jeune Mater en 15 ans nationaux ainsi que Jérémy Janot « dont personne ne voulait, et qui a pu rester grâce à mon insistance », Otis N'Goma a surtout été révélé lors de son passage à Cambrai et un beau parcours en Coupe de France (élimination par Marseille en 32e de finale en 2007).
- Comment la fédération congolaise en est-elle venue à vous contacter ?
« Ma chance, c'est grâce à l'AC Cambrai et notre parcours en coupe de France. Ç'a été tellement médiatisé, il y a eu beaucoup de commentaires positifs. Et c'est très suivi en Afrique. J'ai été sollicité une première fois, et j'ai refusé car j'étais sous contrat. Mais en 2010, quand Patrice Neveu n'a pas qualifié l'équipe pour la Coupe du monde, j'ai été sollicité pour faire l'intérim avant un nouveau sélectionneur. L'équipe était en reconstruction, ils ont trouvé que j'avais plutôt une bonne image.
La sélection en Afrique est compliquée à bien gérer, tous les joueurs sont partis, il y a les problèmes entre les locaux et les pros à l'étranger. Il faut avoir la rigueur, la compétence ; être manager, leader, tolérant, rigoureux, attentif. » - En quoi a consisté cet intérim ?
« On est tout de suite entré dans le vif avec un stage en Autriche et deux matches à jouer contre l'Arabie Saoudite et la Corée du Nord. On a gagné le premier (2-1) et le deuxième a été annulé, remplacé par l'Arabie Saoudite (défaite 1-2). » - Finalement, c'est Robert Nouzaret qui a été choisi... « Oui, il y avait trente-trois candidats et ils ont choisi quelqu'un qui connaissait l'Afrique. Et moi, je suis resté assistant. Tout entraîneur aimerait diriger un jour la sélection. Pour la signature du contrat, en août 2010, on a fait ça en présence du ministre et de membres du gouvernement.
Ici, le foot, c'est le sport roi. Toute la nation compte sur l'équipe nationale. » - Et les difficultés se sont enchaînées... « En fait, on avait très peu de temps. On n'avait pas encore signé et il fallait réunir des joueurs en deux jours pour un match amical contre l'Egypte (défaite 5-3). En tout cas, ça m'a permis de me créer un réseau énorme avec les clubs et les directeurs sportifs, qu'il fallait contacter pour libérer les joueurs.
Mais les pros congolais ne voulaient pas tous jouer, car il y a toujours des problèmes, et les clubs européens ne voulaient pas les libérer. J'ai dû faire un gros travail de sape pour les récupérer, et faire comprendre notre projet de qualification pour la CAN 2012. » - Un exercice éreintant, non ?
« J'en suis tombé malade, j'ai dû aller aux soins intensifs et je n'ai pas pu aider Robert Nouzaret pour notre premier match contre le Sénégal (défaite 2-4). » - Les particularités africaines sont alors apparues... « On mène contre le Cameroun avant de faire 1-1, puis on bat deux fois l'Ile Maurice. On était deuxièmes avant d'aller au Sénégal et de recevoir le Cameroun. C'est là que la fédération a jugé qu'on pouvait se qualifier sans les joueurs pros étrangers. Robert Nouzaret a dit, "je ne coache pas dans ces conditions". Et il m'a dit que la seule personne capable de qualifier le Congo, c'était moi. C'est très valorisant de la part d'un coach comme lui. Il est pro à 200 % et sait tirer le meilleur de tout le monde, on l'a vu avec Rudi Garcia et Philippe Montanier. Et finalement, la fédération l'a remplacé par Claude Le Roy. Il ne connaissait pas l'équipe, il n'avait pas dirigé d'entraînement et il coache l'équipe contre le Sénégal et ne respecte pas ce qu'on avait préparé. Bien sûr, ç'a été un fiasco total (défaite 2-0), mais il en a pris la responsabilité. Et contre le Cameroun (défaite 2-3), ç'a été la même chose. Un vrai sabotage, alors que j'avais observé tous les joueurs adverses, fait des fiches... » - Vous avez alors été évincé.
« Claude Leroy a fait venir son assistant et moi, on m'a proposé les équipes de jeunes, mais ce n'était pas dans mon contrat. » - Que reste-t-il de ces deux années avec la sélection : déception ou bonne expérience ?
« C'est dommage de ne pas avoir pu mener à bien ce qu'on avait commencé. Mais c'est une formidable expérience. J'ai suivi près de 200 joueurs partout dans le monde, y compris les espoirs, Lukaku, Kakuta, Mangala.
J'ai eu des contacts directs avec les parents, les clubs, les agents. J'ai un gros carnet d'adresses aujourd'hui. Il me reste des souvenirs inoubliables.
Sélectionneur, c'est complètement différent d'entraîneur. On ne voit les joueurs que rarement, il faut savoir être au plus près d'eux. C'est une expérience intéressante malgré l'impatience des dirigeants. Il faut être capable de gérer, d'anticiper. Il y a toujours des imprévus et il faut trouver des solutions, sinon les joueurs ne te croient pas. Moi, j'ai dû assurer des séances sans adjoint au départ, en mettant à contribution les kinés et les médecins. » - Après une telle expérience, quel challenge vous attire aujourd'hui ?
« J'ai envie de travailler dans un club pro. Avec cette expérience, il y a une panoplie de domaines où je peux être utile. Je pense avoir un oeil exercé, un réseau élargi. Travailler dans la formation ou être recruteur me plairait bien. »
interview de Otis NGOMA
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Re: interview de Otis NGOMA
TUPAC MOUDJAHIDINE a écrit :MO ECHOUI![]()
![]()
Tupac, na comprendre te. Limbola pliz
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Re: interview de Otis NGOMA


« Quiconque en août s'endormira, en janvier s'en repentira ».
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Re: interview de Otis NGOMA
TUPAC MOUDJAHIDINE a écrit :Mutu oyo ayibaka babengaka ye Moyibi, oyo abomaka babengaka ye Mobomi, oyo a échouaka ba bengaka ye Mo Echouwi
Tupac!!!!!

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Re: interview de Otis NGOMA


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