Suivez bien ce qui se passe en Syrie, dans la confrontation Russie-Chine-Syrie-Iran-Hezbollah contre USA-France-Israel-Turquie-Arabie Saoudite-Qatar...Le résultat de cette confrontation militaire ou non va certainement bouleverser les données dans les Grands Lacs africains...
Je vous laisse deviner pour quel camp mon coeur et ma raison balance...
http://www.agoravox.fr/actualites/inter ... rie-140767
parChristophe Certain(son site)
mercredi 11 septembre 2013 - 176 réactions
Depuis la fin de l'URSS, les Américains ont fini par croire à leur propre propagande, et à la fin de l'histoire, cette situation nouvelle les plaçant en position de superpuissance invincible, capable de dicter ses quatre volontés au reste du monde. La crise syrienne marquerait-elle la fin de la toute-puissance américaine ?
Avec l'agenda révélé par le général Wesley Clark après le 11 septembre 2001 et la volonté affirmée de régner sur tout le moyen-orient, on savait déjà que les entités qui dirigent l'état profond américain pensaient tranquillement attaquer les pays les uns après les autres, puis, après avoir coupé les Russes et les Chinois de leur approvisionnement en pétrole, gaz et autres commodités, finiraient par les affaiblir et pourraient ensuite devenir maîtres du monde !
Bien sûr, dans cet agenda idyllique, les Russes, les Chinois, les Iraniens, et autres arriérés islamo-communistes, attendraient leur tour sans se douter de rien.
Mais, pour la première fois les Américains ont reculé en Syrie. Ils avaient annoncé des frappes jeudi dernier et il n'y a pas eu de frappes. Les frappes sont reportées... Obama déclare maintenant avoir besoin de l'avis du congrès pour prendre sa décision, avis dont il se moquait éperdument quelques jours plus tôt. Alors que s'est-il passé ? Obama attend-il réellement un feu vert du congrès pour faire pleuvoir un déluge de feu sur la Syrie ?
Pour comprendre ce qui se passe en ce moment il faut revenir sur les guerres passées des US, et notamment l'Irak, qui en est un parfait exemple. La stratégie des Américains était simple : on brouille les radars et les systèmes de défense, ensuite on liquide les défenses anti-aériennes et les avions, et ensuite on peut tranquillement déposer un tapis de bombes pour faire retomber ces bloody bastards à l'âge de pierre dont ils n'auraient jamais dû sortir.
Et de fait, si on regarde aujourd'hui la flotte américaine présente en Méditerranée et en mer rouge que voit-on ? Des porte-avions, des destroyers, des navires de débarquement. La stratégie de la canonnière en version modernisée : on envoie les missiles et ensuite on bombarde jusqu'à ce qu'ils soient tous morts.
Les Américains ne s'attaquent de fait qu'à des proies bien faibles compte-tenu de leur pléthorique armada guerrière. Mais depuis la guerre du Kosovo, puis l'Irak, puis la Lybie, les Russes, pour ne parler que d'eux, ont eu le temps d'observer la stratégie de l'armée américaine et de se préparer à l'affronter un jour. Pendant ce temps les néo-cons américains et leurs stratèges de jeux vidéo pensaient que la Russie était tombée dans le néant. Il n'était plus nécessaire de s'en occuper, il fallait continuer la bataille jusqu'à la domination mondiale !
Bien sûr, après la débâcle de l'URSS, il n'était pas possible pour les Russes de reconstituer une armée susceptible d'égaler l'armada US. Ainsi, si l'on regarde superficiellement les forces en présence au large de la Syrie, on peut se dire que les forces américaines sont largement supérieures en nombre et en capacité destructrice.
Mais paradoxalement, cela aura été pour les Russes une chance, car cette situation les a obligés à reconsidérer l'ensemble de leur armée, à l'aune des progrès technologiques et de la guerre électronique, et d'en tirer toutes les conséquences (en tout cas on peut le supposer).
Si l'on regarde dans le détail, les armées américaines projetées sur les conflits extérieurs sont conçues pour raser un pays grâce à l'aviation après avoir écrasé ses défenses par un tir nourri de missiles. Suivent ensuite les troupes au sol pour passer le balai.
Nulle part on ne trouve dans cette armada des vaisseaux destinés à se défendre ou à contre-attaquer face à une armée susceptible de causer des dégâts, ou de seulement répondre à une attaque ! Le requin ne songe pas à se défendre, car il n'a pas de prédateur.
Mais les Russes auront aussi sans doute tiré profit de l'épisode de la guerre des Malouines, durant laquelle les Argentins, dont l'armée était faible comparée à celle des Anglais, (guerre qu'ils ont d'ailleurs perdue contre les Anglais), avaient néanmoins envoyé par le fond un croiseur de sa gracieuse majesté à l'aide d'un simple missile Exocet français.
Si on regarde ce qui se passe en Syrie, on peut observer que la marine russe présente, et le matériel militaire fourni par les Russes aux Syriens, a été conçu spécifiquement, et ce depuis longtemps, pour contrer spécifiquement les armes américaines, et couler les orgueilleux porte-avions et autres destroyers de l'US Navy,. L'armée américaine est une armée impériale d'agression et de destruction d'un pays, l'armée russe est une armée défensive destinée à détruire la puissance américaine. C'est beaucoup moins onéreux, tout en étant potentiellement très dangereux pour celui qui voudrait s'aventurer à ne pas la prendre en considération.
Les Américains, ivres de victoires faciles (qui se transforment en défaites sur le long terme mais c'est une autre histoire), se sont endormis sur leurs lauriers, convaincus de leur invincibilité. Les dieux aveuglent ceux qu'ils veulent perdre disaient les Grecs.
Mais depuis que les Américains veulent écraser la Syrie, ils ont un problème : ils n'arrivent pas à localiser les radars syriens, dont la destruction est le préalable à l'attaque. Une fois l'ennemi rendu aveugle, comme en Irak, la messe est dite. Mais cette fois il y a un os. Et il est fort probable qu'ayant eu tout le temps d'anticiper la répétition d'un scénario bien huilé, l'armée syrienne ait confié le soin aux Iraniens et aux Russes d'être ses yeux et ses oreilles. On en a eu la confirmation avec l'affaire des deux missiles tirés en Méditerranée par les Américains, qui avaient précisément comme objectif de tester les radars dont pouvait disposer la Syrie. Ce sont les Russes qui ont signalé l'incident. Tout est dit.
Ainsi, difficile de commencer par bombarder une base militaire russe, ou même iranienne, avant d'attaquer la Syrie. Dès lors, même face à un adversaire plus faible, l'impossibilité d'aveugler l'ennemi rend une attaque beaucoup plus dangereuse...
Mais tout cela ne serait rien si les Syriens n'étaient équipés du système de défense aérienne russe S300, puis sans doute bientôt du S500, système de défense aérienne réputé le plus avancé dans le monde, constitué de missiles hypersoniques capables de prendre en charge 72 objectifs en mouvement simultanément, qu'il s'agisse d'avions ou de missiles.
Les Syriens sont également équipés des missiles Iskander, conçus pour détruire des batteries de missiles anti-missiles comme celles qui défendent Israël.
Ils sont également équipés des missiles Yakhont, également considérés comme le top de la technologie mondiale dans ce domaine, missiles hypersoniques capables d'envoyer un navire de guerre par le fond, avec une portée de 170km.
Ils sont également équipés des torpilles hyper-véloces, etc. Rien dans l'armada américaine n'est prévu pour arrêter ce type de missiles.
Mais comme la portée de ces missiles pouvait paraître insuffisante dans le contexte, les Russes ont dépêché en Méditerranée le Mskva, un vaisseau lance-missile (surnommé « tueur de porte-avions », ce qui en dit long sur sa raison d'être), équipé de 16 tubes et de missiles anti-navires d'une portée de 700km. Ainsi, aucun navire américain ne peut s'approcher de la Syrie suffisamment pour pouvoir l'attaquer sans risquer d'être coulé en l'espace de quelques minutes.
Pour ces missiles hypersoniques qui croisent à plus de 4000km/h, sans parade connue, l'orgueilleuse flotte américaine sur la Méditerranée n'est qu'un tas de grosses citrouilles sur un stand de tir.
Et on peut imaginer l'hilarité générale que susciterait un scénario dans lequel la flotte américaine (ou même une partie de celle-ci) serait envoyée par le fond avec ses avions, missiles et équipages, avant d'avoir pu tirer un obus. Nul doute que tous ceux qui ont des bonnes raisons de détester la politique impériale américaine depuis des dizaines d'années (ça fait du monde) tresseraient des couronnes à Assad, Poutine et même à l'Iran et au Hezbollah.
Quoi qu'il puisse arriver maintenant, la Méditerranée est devenue un piège mortel pour la flotte américaine, qui ne vaut sans doute guère plus maintenant, à l'aune de la nouvelle donne des missiles russes, que son poids en kilos de ferraille.
Même Israël, voisin de la Syrie et détenteur d'ogives nucléaires, ne peut plus guère plastronner, car pour être crédible dans la menace, il faut encore être capable de lancer ses missiles ou d'envoyer ses avions jusqu'à la cible, or, rien ne dit que ce soit encore le cas.
On peut donc comprendre l'embarras d'Obama... Avant même que le premier missile soit tiré, la situation est donc déjà bien compromise pour les USA, et les Anglais, toujours pressés d'en découdre habituellement, sont déjà sortis du jeu. Ainsi, la reculade d'Obama, et la manœuvre dilatoire qui consiste à faire voter le congrès, masque de façon de plus en plus évidente une défaite en rase-campagne, une fin de partie comme aux échecs, la spécialité des Russes (j'ai écrit cet article il y a déjà quelques jours, les Russes ont de plus l'amabilité de donner à Obama une occasion de sauver la face avec l'histoire de la récupération des armes chimiques syriennes)
Quoi qu'il en soit les Américains ont déjà perdu. S'ils renoncent à leur guerre le monde entier comprendra qu'ils sont déchus de leur statut de super-puissance unique. Les Américains n'ont pas d'amis, ils n'ont que des vassaux. S'ils reculent devant l'écrasement de la Syrie, ceux qui auparavant les craignaient n'auront plus que du mépris pour eux. Si la Russie redevient une alternative à la domination américaine (quelles que soient par ailleurs les préoccupations stratégiques ou les intentions de la Russie dans ce domaine), il ne va plus être possible pour les Américains de régner par la menace et la destruction sur le monde.
Forts de ce constat, si les Américains y vont malgré tout, ils risquent une défaite humiliante et même l'écrasement de leur flotte en Méditerranée, sans même parler des attaques dont leurs bases militaires pourraient faire l'objet dans l'ensemble de la région. C'est également prendre le risque de l'annihilation pure et simple de l'état d'Israël, qui serait en cas d'attaque la première cible de la Syrie, mais aussi du Hezbollah et de l'Iran. Iran qu'on nous caricature à l'envi comme un pays arriéré, mais qui a récemment détourné et capturé (pas abattu, capturé, ce qui veut dire qu'ils en ont pris le contrôle) un des drones « furtifs » les plus perfectionnés, orgueil de l'armée américaine, ce qui montre que les Perses, habitués depuis longtemps à ne compter que sur leurs propres technologies, peuvent également receler des capacités militaires surprenantes, de nature peut-être à transformer une victoire présumée facile en désastre.
Y aller c'est enfin le risque d'une 3ème guerre mondiale, dont personne ne peut présager du résultat.
Le plus probable étant que cette guerre n'aura pas lieu, et que cette reculade d'Obama deviendra le symbole de la chute finale des Etats-Unis. Le moment où ils mirent un genou à terre.
Pour rester aux commandes de l'empire, Obama et ceux qui lui donnent des ordres étaient condamnés à semer le chaos sur la terre pour alimenter la gigantesque pyramide de Ponzi que représente leur économie en permanence au bord de l'implosion, et de trouver des monceaux d'argent frais, que celui-ci provienne de la bourse, de la vente d'armes, du pétrole ou de la drogue. Tout faisait ventre pour ce Moloch monstrueux qui avait pour ambition de dévorer la terre.
Mais on découvre avec Obama que les hommes politiques, à force de trahir tout le monde, peuvent aussi trahir finalement ceux qui les ont financé, en prenant pour une fois (par hasard ?) des décisions qui vont dans le sens du bien public, même si ces décisions, ou ces non-décisions qui font tout de même acte de décision, entraînent la destruction du système dont ils sont aux commandes, comme jadis le fit Gorbatchev, déclenchant l'implosion de l'URSS devant le monde incrédule.
Il n'est qu'à voir l'effarement de BHL et consorts devant la tournure des évènements pour comprendre que l'histoire est probablement en train de prendre un virage que personne n'avait prévu, et qui nous éloigne pour bien longtemps de la menace d'une 3e guerre mondiale apocalyptique.
Quand la poussière sera retombée sur cette histoire, on s'apercevra qu'Israël est un petit état entouré d'ennemis qui ne craignent plus la bombe atomique israélienne, et que les Américains n'ont plus les moyens de les sauver.
Echec et Obamat en Syrie
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Re: Echec et Obamat en Syrie
Autre article à lire...
http://www.dedefensa.org/article-une_am ... _2013.html
Une Amérique antiguerre, une Amérique en révolte ?
10/09/2013 - Faits et commentaires
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Une Amérique antiguerre, une Amérique en révolte ?
10 septembre 2013 – Bien entendu, la proposition russe de mettre l’arsenal chimique syrien sous contrôle international modifie considérablement la situation générale de la crise syrienne, – ou disons, pour être plus précis, la situation de la crise syrienne elle-même (attaque US ou pas attaque US), et la situation de la crise washingtonienne et même de la “crise du système de l’américanisme” consécutive à l’implication US (attaque ou pas) dans la crise syrienne. Nous observerions que le deuxième volet est au moins autant affecté que le premier, et qu’il pourrait même l’être beaucoup plus. Il faut préciser qu’Obama a accueilli cette proposition, dont il avait discuté la possibilité avec Poutine au G20, avec faveur et sans hésiter ni en délibérer avec ses conseillers, laissant effectivement l’impression qu’il “sautait sur la proposition pour se tirer de la perspective catastrophique d’une défaite majeure au Congrès”.
Ce dernier segment de phrase est une traduction d’une rapide analyse de cette situation par DEBKAFiles, du 10 septembre 2013. Nous choisissons ce point de vue évidemment partisan parce qu’il concerne un aspect crucial de la situation washingtonienne, et US par conséquent. L’analyse, assez courte parce que rédigée dans l’urgence, du site israélien connecté aux services de sécurité israéliens et aussi aux milieux bellicistes-extrémistes US, est intéressante parce qu’elle se préoccupe moins de présenter l’une ou l’autre exclusivité que de fixer une situation, manifestement du point de vue général dont le site est le représentant. Ainsi peut-on admettre qu’elle substantive bien le sentiment, extrêmement désappointé, de l’aile activiste du gouvernement Obama, et du War Party à Washington par extension, et qu’elle le fait clairement, sans les précautions et fioritures, ou sans la rhétorique de circonstance, qu’on trouve dans les milieux et médias US de cette tendance.
Rapportant diverses déclarations d’Obama, qui passait hier soir sur divers réseaux pour des interviews, DEBKAFiles met en évidence ce qui sera retenu comme une certaine duplicité de sa part, qui passe dans ce cas à une dialectique d’apaisement, qui minimise désormais le “danger” syrien, notamment vis-à-vis des USA, qui affirme que la crise syrienne ne peut être résolue militairement – deux affirmations qui démentent le sentiment général du War Party, et éventuellement de certains des conseillers d’Obama. DEBKAFiles affirme, – et c’est sa seule affirmation qui se veut in fine exclusive, – qu’Obama se trouve en contradiction avec ses conseillers Rice (directrice du NSC) et Kerry (secrétaire d’État), qui ne sont pas favorables à la suspension au moins temporaire de la menace d’attaque contre la Syrie.
«US president Barack Obama went against the words of his advisers, Secretary of State John Kerry and National Security Adviser Susan Rice Monday, and offered in TV interviews early Tuesday, Sept. 10, to “absolutely” put on hold military action against Syria, as well as the vote in Congress, if Bashar Assad abandoned chemical weapons. He said he found some positive signs in the Russian proposal [for Assad to hand over his chemical arsenal to international control] and said he was willing to run it to ground in the next few days to see if the Syrian issue can’t be solved without the military option. “I welcome the Russian proposals and we will try and verify them,” he said.
»As for the decision in Congress, which was almost certain to vote down military action, Obama said that too could be put on hold. Because from the start there had been no imminent military threat to the United States, there was still time for “a good deliberation in Congress before a decision.” It would take at least a week or a few weeks before Congress decides, and meanwhile “we can continue to talk to the Russians.”
»“We know the capabilities of the Syrian army and that is no big problem for us,” he said. In answer to a question, Obama admitted he had discussed the Russian proposal with Vladimir Putin last week at St. Petersburg (where they talked for 20 minutes on the G20 summit sidelines). He suggested then that the Syrian issue be approached in two stages: First, dispose of the chemical weapons problem, then move on to other issues of the Syrian conflict. Obama said he still believed the Syrian problem could not be solved militarily and would do everything to put the political discussions on the fast track.
»Most Washington observers were critical of this latest Obama flip-flop, saying they received the impression from the interviews that the president had seized on the Russian proposal as a means of extricating himself from a major defeat in Congress.»
• Tout cela, avec bien entendu la proposition russe, intervient dans un climat de dégradation accélérée de la position d’Obama à Washington. La proposition russe repoussant le cas du vote du Congrès au second plan, les jugements ne sont plus tenus par des obligations tactiques et rendent un ton général résumé par le propos de DEBKAFiles, selon lequel Obama allait vers “une défaite majeure au Congrès”, qui aurait été évidemment un coup terrible porté à sa position politique. La perspective d’une destitution avait été à nouveau évoquée (avant la proposition russe), devant la probabilité, sinon la certitude d’une défaite écrasante d’Obama au Congrès, suivie malgré tout d’une attaque ponctuelle contre la Syrie, ceci et cela conduisant justement à cette procédure de destitution. C’est le cas de Wester Griffin Tarpley, le 9 septembre 2013 pour PressTV.ir : «The big danger is that Congress will say ‘no’ [to an Obama war authorization on Syria] and then Obama will proceed to bomb. If he does, he will be impeached for sure...»
• Ce week-end et hier, le sentiment, notamment par le biais des sondages, reflète une poussée extrêmement significative de la pression populaire, aux USA, contre l’attaque. Non seulement ce sentiment met en cause l’idée de l’attaque contre la Syrie, mais également, – et c’est un fait nouveau, – la capacité de leadership d’Obama et sa politique étrangère en général. Il s’agit d’un mouvement qui semble avoir une très puissante substance, qui est perçu comme tel dans tous les cas et c’est ce qui compte, et qui est en train de se renforcer très rapidement malgré les pressions de communication d’Obama et de ses alliés en la circonstance, – dans tous les cas dans la phase d’avant la proposition russe, mais celle-ci ne devant nullement arrêter ce mouvement, au contraire. Il y a d’abord un sondage commenté et une enquête informative de McClatchy, le 9 septembre 2013.
«When President Barack Obama addresses the nation Tuesday in his bid for airstrikes against Syria, he will confront the most unfriendly political landscape of his presidency, one where opposition knows no boundaries and Democrats, Republicans, whites, blacks, Hispanics, old, young, men and women all are deeply skeptical of the mission.
»A solid majority of voters opposes airstrikes and wants Congress to reject Obama’s request for approval, according to a new McClatchy-Marist poll. A majority thinks he does not have a clear idea of what he’s doing with Syria. The ranks of Americans who approve of the way he’s handling foreign policy has dropped to the lowest level since he assumed office. And an overwhelming majority insists he stand down should Congress vote no. “Clearly this president needs to be very persuasive Tuesday,” said Lee Miringoff, director of the Marist Institute for Public Opinion in New York, which conducted the poll...»
Dans le même sens, et montrant ainsi combien ce mouvement de renforcement très rapide de l’opposition populaire est confirmé, il y a une enquête de l’institut PEW du 9 septembre 2013, présentée par USA Today le même 9 septembre 2013...
«By more than 2-1, 63%-28%, those surveyed Wednesday through Sunday say they are against U.S. military action against the Syrian regime for its reported use of chemical weapons against civilians. In the past week, support has declined by a percentage point and opposition has swelled by 15 points, compared with a previous Pew Research poll.
»As President Obama prepares to address the nation Tuesday, he can see damage the issue is doing to his own standing. He gets the lowest ratings of his presidency on handling foreign policy, and Americans by 2-1 disapprove of his handling of the situation in Syria. His overall approval rating has sagged to 44%-49%, the first time it has fallen into negative territory in well over a year. “This is a signal moment,” says political scientist Larry Jacobs of the University of Minnesota. ”On the one side is the kind of leadership of an historic order. On the other side is a fairly deep doubting about American power — and the power of this president.”»
• Un élément plus général s’impose également, qui est l’évolution très rapide du parti républicain (même au-delà de son aile libertarienne) vers une position antiguerre et isolationniste, chose impensable il y a encore deux ans et depuis plus d’un demi-siècle. On le sait, il s’agit d’un fait majeur de la situation politique washingtonienne, qui se développe sous la pression de mieux en mieux organisée, et de plus en plus renforcée par de nouvelles participation, du courant libertarien populiste, s’appuyant sur une alliance non seulement “objective” mais coordonnée d’une faction progressiste-populiste importante du parti démocrate. Ce courant est perçu comme structuré et efficace depuis la fin juillet (voir le vote sur la NSA, le 26 juillet 2013). Ce n’est plus un phénomène marginal, comme on avait tendance à le considérer dans le cadre de la communication-Système qui défend sa politique-Système ainsi directement mise en cause, mais bien le moteur central d’une évolution qui semble désormais toucher tout le parti républicain (le GOP), alors qu’une partie des démocrates y est également sensible. McClatchy fait (le 9 septembre 2013) un rapport sur cet événement politique qui a été accéléré et mis à jour par l’actuelle extension washingtonienne de la crise syrienne.
«The Republican Party may be turning anti-war.
»Some of the shift is driven by visceral distrust of President Barack Obama, who is the one proposing military strikes against Syria. Some is driven by remorse and lessons learned from the Iraq war. And some is fed by the isolationist and libertarian strains of the grassroots tea party movement. Plenty of Republicans, including key congressional leaders, support Obama’s push for military action against the Syrian regime for allegedly using chemical weapons. But among constituents, rank-and-file members of Congress and many influential voices in the party’s echo chamber, the trend is decidedly anti-war. “There is a growing isolationist movement within our own party,” said John Weaver, an Austin, Texas-based Republican consultant.
»The party’s popularity surged in the late 1940s partly because of its unrelenting stance against communism. Republicans nominated World War II hero Gen. Dwight D. Eisenhower as its 1952 presidential candidate and he won two terms. Ronald Reagan’s presidency is still revered by supporters for his tough talk against the Soviet Union, and in his 2005 inaugural address, President George W. Bush redefined America’s international mission.
»Now, that’s changing.
Quel bouleversement à la veille de 9/11 ?
... Ainsi semble-t-il bien que l’on se trouve à un tournant de la situation politique washingtonienne en crise, et la proposition russe sur le chimique a de fortes chances d’accélérer ce tournant, bien plus que de le bloquer. Certes, la proposition russe semble avoir de très grandes chances de modifier le cours du processus menant à une attaque US en Syrie, quoiqu’il n’y ait encore rien d’assuré à ce propos. (Voir sur Antiwar.com du 10 septembre 2013 des détails sur l’accueil fait à cette proposition, avec des interférences dans l’administration, accroissant la sensation d’un gouvernement en grand désarroi.) Mais la proposition a également pour effet, et surtout pour les développements de la situation washingtonienne, d’interférer dans un autre processus, qui a pris à notre avis une importance plus grande que l’attaque en Syrie, qui est le processus d’affrontement à Washington, et de dégradation de la position du président Obama. Évidemment, on est tenté de rejoindre le constat de DEBKAFiles, sur un Obama saisissant la proposition russe comme une bouée de sauvetage, et, par conséquent, sauter à la conclusion que la Russie a sauvé le président Obama. Cette conclusion-là, si elle n’est pas fausse, est peut-être précipitée pour le terme et, surtout, elle est incomplète.
D’une part, le débat continue, et si le Sénat a pour sa part repoussé sine die son vote sur la question de l’attaque, il n’en reste pas moins que le Congrès poursuit son travail sur le sujet et qu’on continue à se compter, et qu’au Sénat, justement, l’opposition à un texte autorisant l’attaque grandit (voir Antiwar.com le 10 septembre 2013). Tous ces événements ont conduit d’ailleurs à la perception désormais générale qu’Obama aurait perdu, ou a perdu sa bataille pour obtenir le soutien du Congrès, – et cette perception, même si un vote ne la sanctionne pas, implique pour l’évaluation des positions qu’Obama est de toutes les façons battu et vaincu dans cette affaire, et son pouvoir réduit à mesure. (Cela vaut d’ailleurs, dans des conditions différentes, pour certains membres de son cabinet : les super-neocons Susan Rice et Samantha Powers, et John Kerry qui a déchaîné une dialectique si outrancièrement anti-Assad qu’il lui sera difficile de revenir sans dégâts collatéraux pour lui-même à un langage plus mesuré.)
Au-delà, et pour ce qui concerne les mouvements de fond, les diverses nouvelles données ci-dessus indiquent que cette crise a déclenché une formidable dynamique, antiguerre, non-interventionniste voire neo-isolationniste, qui doit immédiatement interférer dans la politique courante et devrait s’institutionnaliser lors des élections de novembre 2014 (cela, si l’on a l’audace de faire de la prospective à si long terme dans une époque où les bouleversements mettent quelques jours pour s’affirmer). Certains en sont même à affirmer que le changement est tel que même la puissance du lobby israélien AIPAC est d’ores et déjà considérablement réduite. (Tarpley, déjà cité : «I think we’re going to find that [the AIPAC] influence has fallen fast and that they’ve chosen a battle that they’re destined to lose. They are trading on the basis of victories that are now several decades in the past. No matter what their power might be, they are running into a buzz saw. That buzz saw is the fact that the American people are not just sick of war but disgusted by war.») Répétons-le, ce fait-là, du surgissement d’une telle dynamique antiguerre aux USA, est de très loin le plus important de toute cette séquence crisique, bien plus que la situation en Syrie et au Moyen-Orient.
Il reste à voir quelle va être la réaction du War Party, qui est aux abois et qui devrait avoir désormais la sensation de se battre pour sa survie. Il dispose encore d’énormes moyens médiatiques et de communication, y compris bien sûr l’AIPAC lui-même, et il devrait avoir le réflexe de se radicaliser encore plus, sa survie passant par une tentative de provoquer malgré tout, par un moyen ou l’autre, de l’action d’influence à l’un ou l’autre false flag ou provocation dont il a le secret déjà pas mal éventé, une brutale nouvelle aggravation de la situation en Syrie passant par une relance des perspectives d’attaque de la Syrie. (Après tout, la proposition russe laisse Assad et son régime intacts, ce qui éloigne d’autant le War Party, – et les extrémistes du bloc BAO, d’ailleurs, et l’Arabie de Prince Bandar, et les rebelles, etc., – du but principal, regime change et liquidation d’Assad.) Cette perspective probable d’une résistance éventuellement forcenée du War Party renforce l’idée que rien n’est évidemment fini, surtout à Washington, ce qui, au contraire, devrait continuer à alimenter la dynamique antiguerre en l’institutionnalisant de facto.
Quant à la Russie, elle a manœuvré classiquement, selon sa politique ferme et principielle qui est de rechercher la stabilisation, si nécessaire en venant à l’aide d’un président US en difficulté, – ce qui va aussi dans le sens d’un but de stabilisation. (C’est une habitude héritée du temps de l’URSS : le meilleur et le plus fidèle soutien de Nixon pendant la crise du Watergate fut certainement le Premier Secrétaire du PC de l’URSS Brejnev, jusqu’à des gestes personnels lorsque Brejnev invita Nixon pour un court séjour dans sa villa de Crimée, pour le sortir du tourbillon washingtonien. L’ambassadeur de l’URSS à Washington Dobrynine écrivit dans ses mémoires que l’entente entre les deux hommes était telle dans cette période que, dans certaines circonstances qui ne se concrétisèrent jamais, Brejnev aurait été prêt à envisager de lancer en URSS, avec le soutien de Nixon, un processus réformiste de type gorbatchévien qui aurait permis d’établir une entente profonde entre l’URSS et les USA. Là aussi, la stabilisation du pouvoir US était une nécessité.) Considérée dans les conditions initiales qu’on connaît, l’initiative russe apparaît comme un succès qui ne peut que profiter au statut de la Russie, tout en ménageant Assad, qui a “approuvé” la proposition russe. Sur le terme pourtant, il n’est nullement assuré que, même dans le meilleur des cas, l'événement ait assuré quoi que ce soit. La “stabilisation” d’Obama dans ces conditions, si elle se confirme, pourrait bien se révéler très vite un leurre, car le président est nécessairement “stabilisé” dans une position de faiblesse extrême, jusqu’au paradoxe que la “stabilisation” elle-même, grâce à la Russie, l’affaiblit dans la mesure où elle dépend d’un pouvoir extérieur, et celui de Poutine en plus ! Cela, alors qu’on a vu que les autres dynamiques washingtoniennes en cours devraient se poursuivre, accentuant cet affaiblissement. Quant à la Syrie, comme on le devine, tout reste possible ... D’autre part, dira-t-on à ce point, que pouvaient et que peuvent faire de mieux les Russes ? Justement, cette question à la réponse évidente (“rien d’autre”, certes) mesure les limites des relations internationales dans leur dynamique actuelle, dont tous les acteurs n’ont pas encore compris, ou simplement admis, ou plus simplement encore accepté quand ils l’ont compris, que le véritable enjeu de la crise qui les secoue (ces relations internationales), – dito, la crise d’effondrement du Système, – n’y est absolument pas pris en compte pour ce qu’il est.
Et tout cela, de survenir à la veille de l’anniversaire sacré de 9/11 ...
http://www.dedefensa.org/article-une_am ... _2013.html
Une Amérique antiguerre, une Amérique en révolte ?
10/09/2013 - Faits et commentaires
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Une Amérique antiguerre, une Amérique en révolte ?
10 septembre 2013 – Bien entendu, la proposition russe de mettre l’arsenal chimique syrien sous contrôle international modifie considérablement la situation générale de la crise syrienne, – ou disons, pour être plus précis, la situation de la crise syrienne elle-même (attaque US ou pas attaque US), et la situation de la crise washingtonienne et même de la “crise du système de l’américanisme” consécutive à l’implication US (attaque ou pas) dans la crise syrienne. Nous observerions que le deuxième volet est au moins autant affecté que le premier, et qu’il pourrait même l’être beaucoup plus. Il faut préciser qu’Obama a accueilli cette proposition, dont il avait discuté la possibilité avec Poutine au G20, avec faveur et sans hésiter ni en délibérer avec ses conseillers, laissant effectivement l’impression qu’il “sautait sur la proposition pour se tirer de la perspective catastrophique d’une défaite majeure au Congrès”.
Ce dernier segment de phrase est une traduction d’une rapide analyse de cette situation par DEBKAFiles, du 10 septembre 2013. Nous choisissons ce point de vue évidemment partisan parce qu’il concerne un aspect crucial de la situation washingtonienne, et US par conséquent. L’analyse, assez courte parce que rédigée dans l’urgence, du site israélien connecté aux services de sécurité israéliens et aussi aux milieux bellicistes-extrémistes US, est intéressante parce qu’elle se préoccupe moins de présenter l’une ou l’autre exclusivité que de fixer une situation, manifestement du point de vue général dont le site est le représentant. Ainsi peut-on admettre qu’elle substantive bien le sentiment, extrêmement désappointé, de l’aile activiste du gouvernement Obama, et du War Party à Washington par extension, et qu’elle le fait clairement, sans les précautions et fioritures, ou sans la rhétorique de circonstance, qu’on trouve dans les milieux et médias US de cette tendance.
Rapportant diverses déclarations d’Obama, qui passait hier soir sur divers réseaux pour des interviews, DEBKAFiles met en évidence ce qui sera retenu comme une certaine duplicité de sa part, qui passe dans ce cas à une dialectique d’apaisement, qui minimise désormais le “danger” syrien, notamment vis-à-vis des USA, qui affirme que la crise syrienne ne peut être résolue militairement – deux affirmations qui démentent le sentiment général du War Party, et éventuellement de certains des conseillers d’Obama. DEBKAFiles affirme, – et c’est sa seule affirmation qui se veut in fine exclusive, – qu’Obama se trouve en contradiction avec ses conseillers Rice (directrice du NSC) et Kerry (secrétaire d’État), qui ne sont pas favorables à la suspension au moins temporaire de la menace d’attaque contre la Syrie.
«US president Barack Obama went against the words of his advisers, Secretary of State John Kerry and National Security Adviser Susan Rice Monday, and offered in TV interviews early Tuesday, Sept. 10, to “absolutely” put on hold military action against Syria, as well as the vote in Congress, if Bashar Assad abandoned chemical weapons. He said he found some positive signs in the Russian proposal [for Assad to hand over his chemical arsenal to international control] and said he was willing to run it to ground in the next few days to see if the Syrian issue can’t be solved without the military option. “I welcome the Russian proposals and we will try and verify them,” he said.
»As for the decision in Congress, which was almost certain to vote down military action, Obama said that too could be put on hold. Because from the start there had been no imminent military threat to the United States, there was still time for “a good deliberation in Congress before a decision.” It would take at least a week or a few weeks before Congress decides, and meanwhile “we can continue to talk to the Russians.”
»“We know the capabilities of the Syrian army and that is no big problem for us,” he said. In answer to a question, Obama admitted he had discussed the Russian proposal with Vladimir Putin last week at St. Petersburg (where they talked for 20 minutes on the G20 summit sidelines). He suggested then that the Syrian issue be approached in two stages: First, dispose of the chemical weapons problem, then move on to other issues of the Syrian conflict. Obama said he still believed the Syrian problem could not be solved militarily and would do everything to put the political discussions on the fast track.
»Most Washington observers were critical of this latest Obama flip-flop, saying they received the impression from the interviews that the president had seized on the Russian proposal as a means of extricating himself from a major defeat in Congress.»
• Tout cela, avec bien entendu la proposition russe, intervient dans un climat de dégradation accélérée de la position d’Obama à Washington. La proposition russe repoussant le cas du vote du Congrès au second plan, les jugements ne sont plus tenus par des obligations tactiques et rendent un ton général résumé par le propos de DEBKAFiles, selon lequel Obama allait vers “une défaite majeure au Congrès”, qui aurait été évidemment un coup terrible porté à sa position politique. La perspective d’une destitution avait été à nouveau évoquée (avant la proposition russe), devant la probabilité, sinon la certitude d’une défaite écrasante d’Obama au Congrès, suivie malgré tout d’une attaque ponctuelle contre la Syrie, ceci et cela conduisant justement à cette procédure de destitution. C’est le cas de Wester Griffin Tarpley, le 9 septembre 2013 pour PressTV.ir : «The big danger is that Congress will say ‘no’ [to an Obama war authorization on Syria] and then Obama will proceed to bomb. If he does, he will be impeached for sure...»
• Ce week-end et hier, le sentiment, notamment par le biais des sondages, reflète une poussée extrêmement significative de la pression populaire, aux USA, contre l’attaque. Non seulement ce sentiment met en cause l’idée de l’attaque contre la Syrie, mais également, – et c’est un fait nouveau, – la capacité de leadership d’Obama et sa politique étrangère en général. Il s’agit d’un mouvement qui semble avoir une très puissante substance, qui est perçu comme tel dans tous les cas et c’est ce qui compte, et qui est en train de se renforcer très rapidement malgré les pressions de communication d’Obama et de ses alliés en la circonstance, – dans tous les cas dans la phase d’avant la proposition russe, mais celle-ci ne devant nullement arrêter ce mouvement, au contraire. Il y a d’abord un sondage commenté et une enquête informative de McClatchy, le 9 septembre 2013.
«When President Barack Obama addresses the nation Tuesday in his bid for airstrikes against Syria, he will confront the most unfriendly political landscape of his presidency, one where opposition knows no boundaries and Democrats, Republicans, whites, blacks, Hispanics, old, young, men and women all are deeply skeptical of the mission.
»A solid majority of voters opposes airstrikes and wants Congress to reject Obama’s request for approval, according to a new McClatchy-Marist poll. A majority thinks he does not have a clear idea of what he’s doing with Syria. The ranks of Americans who approve of the way he’s handling foreign policy has dropped to the lowest level since he assumed office. And an overwhelming majority insists he stand down should Congress vote no. “Clearly this president needs to be very persuasive Tuesday,” said Lee Miringoff, director of the Marist Institute for Public Opinion in New York, which conducted the poll...»
Dans le même sens, et montrant ainsi combien ce mouvement de renforcement très rapide de l’opposition populaire est confirmé, il y a une enquête de l’institut PEW du 9 septembre 2013, présentée par USA Today le même 9 septembre 2013...
«By more than 2-1, 63%-28%, those surveyed Wednesday through Sunday say they are against U.S. military action against the Syrian regime for its reported use of chemical weapons against civilians. In the past week, support has declined by a percentage point and opposition has swelled by 15 points, compared with a previous Pew Research poll.
»As President Obama prepares to address the nation Tuesday, he can see damage the issue is doing to his own standing. He gets the lowest ratings of his presidency on handling foreign policy, and Americans by 2-1 disapprove of his handling of the situation in Syria. His overall approval rating has sagged to 44%-49%, the first time it has fallen into negative territory in well over a year. “This is a signal moment,” says political scientist Larry Jacobs of the University of Minnesota. ”On the one side is the kind of leadership of an historic order. On the other side is a fairly deep doubting about American power — and the power of this president.”»
• Un élément plus général s’impose également, qui est l’évolution très rapide du parti républicain (même au-delà de son aile libertarienne) vers une position antiguerre et isolationniste, chose impensable il y a encore deux ans et depuis plus d’un demi-siècle. On le sait, il s’agit d’un fait majeur de la situation politique washingtonienne, qui se développe sous la pression de mieux en mieux organisée, et de plus en plus renforcée par de nouvelles participation, du courant libertarien populiste, s’appuyant sur une alliance non seulement “objective” mais coordonnée d’une faction progressiste-populiste importante du parti démocrate. Ce courant est perçu comme structuré et efficace depuis la fin juillet (voir le vote sur la NSA, le 26 juillet 2013). Ce n’est plus un phénomène marginal, comme on avait tendance à le considérer dans le cadre de la communication-Système qui défend sa politique-Système ainsi directement mise en cause, mais bien le moteur central d’une évolution qui semble désormais toucher tout le parti républicain (le GOP), alors qu’une partie des démocrates y est également sensible. McClatchy fait (le 9 septembre 2013) un rapport sur cet événement politique qui a été accéléré et mis à jour par l’actuelle extension washingtonienne de la crise syrienne.
«The Republican Party may be turning anti-war.
»Some of the shift is driven by visceral distrust of President Barack Obama, who is the one proposing military strikes against Syria. Some is driven by remorse and lessons learned from the Iraq war. And some is fed by the isolationist and libertarian strains of the grassroots tea party movement. Plenty of Republicans, including key congressional leaders, support Obama’s push for military action against the Syrian regime for allegedly using chemical weapons. But among constituents, rank-and-file members of Congress and many influential voices in the party’s echo chamber, the trend is decidedly anti-war. “There is a growing isolationist movement within our own party,” said John Weaver, an Austin, Texas-based Republican consultant.
»The party’s popularity surged in the late 1940s partly because of its unrelenting stance against communism. Republicans nominated World War II hero Gen. Dwight D. Eisenhower as its 1952 presidential candidate and he won two terms. Ronald Reagan’s presidency is still revered by supporters for his tough talk against the Soviet Union, and in his 2005 inaugural address, President George W. Bush redefined America’s international mission.
»Now, that’s changing.
Quel bouleversement à la veille de 9/11 ?
... Ainsi semble-t-il bien que l’on se trouve à un tournant de la situation politique washingtonienne en crise, et la proposition russe sur le chimique a de fortes chances d’accélérer ce tournant, bien plus que de le bloquer. Certes, la proposition russe semble avoir de très grandes chances de modifier le cours du processus menant à une attaque US en Syrie, quoiqu’il n’y ait encore rien d’assuré à ce propos. (Voir sur Antiwar.com du 10 septembre 2013 des détails sur l’accueil fait à cette proposition, avec des interférences dans l’administration, accroissant la sensation d’un gouvernement en grand désarroi.) Mais la proposition a également pour effet, et surtout pour les développements de la situation washingtonienne, d’interférer dans un autre processus, qui a pris à notre avis une importance plus grande que l’attaque en Syrie, qui est le processus d’affrontement à Washington, et de dégradation de la position du président Obama. Évidemment, on est tenté de rejoindre le constat de DEBKAFiles, sur un Obama saisissant la proposition russe comme une bouée de sauvetage, et, par conséquent, sauter à la conclusion que la Russie a sauvé le président Obama. Cette conclusion-là, si elle n’est pas fausse, est peut-être précipitée pour le terme et, surtout, elle est incomplète.
D’une part, le débat continue, et si le Sénat a pour sa part repoussé sine die son vote sur la question de l’attaque, il n’en reste pas moins que le Congrès poursuit son travail sur le sujet et qu’on continue à se compter, et qu’au Sénat, justement, l’opposition à un texte autorisant l’attaque grandit (voir Antiwar.com le 10 septembre 2013). Tous ces événements ont conduit d’ailleurs à la perception désormais générale qu’Obama aurait perdu, ou a perdu sa bataille pour obtenir le soutien du Congrès, – et cette perception, même si un vote ne la sanctionne pas, implique pour l’évaluation des positions qu’Obama est de toutes les façons battu et vaincu dans cette affaire, et son pouvoir réduit à mesure. (Cela vaut d’ailleurs, dans des conditions différentes, pour certains membres de son cabinet : les super-neocons Susan Rice et Samantha Powers, et John Kerry qui a déchaîné une dialectique si outrancièrement anti-Assad qu’il lui sera difficile de revenir sans dégâts collatéraux pour lui-même à un langage plus mesuré.)
Au-delà, et pour ce qui concerne les mouvements de fond, les diverses nouvelles données ci-dessus indiquent que cette crise a déclenché une formidable dynamique, antiguerre, non-interventionniste voire neo-isolationniste, qui doit immédiatement interférer dans la politique courante et devrait s’institutionnaliser lors des élections de novembre 2014 (cela, si l’on a l’audace de faire de la prospective à si long terme dans une époque où les bouleversements mettent quelques jours pour s’affirmer). Certains en sont même à affirmer que le changement est tel que même la puissance du lobby israélien AIPAC est d’ores et déjà considérablement réduite. (Tarpley, déjà cité : «I think we’re going to find that [the AIPAC] influence has fallen fast and that they’ve chosen a battle that they’re destined to lose. They are trading on the basis of victories that are now several decades in the past. No matter what their power might be, they are running into a buzz saw. That buzz saw is the fact that the American people are not just sick of war but disgusted by war.») Répétons-le, ce fait-là, du surgissement d’une telle dynamique antiguerre aux USA, est de très loin le plus important de toute cette séquence crisique, bien plus que la situation en Syrie et au Moyen-Orient.
Il reste à voir quelle va être la réaction du War Party, qui est aux abois et qui devrait avoir désormais la sensation de se battre pour sa survie. Il dispose encore d’énormes moyens médiatiques et de communication, y compris bien sûr l’AIPAC lui-même, et il devrait avoir le réflexe de se radicaliser encore plus, sa survie passant par une tentative de provoquer malgré tout, par un moyen ou l’autre, de l’action d’influence à l’un ou l’autre false flag ou provocation dont il a le secret déjà pas mal éventé, une brutale nouvelle aggravation de la situation en Syrie passant par une relance des perspectives d’attaque de la Syrie. (Après tout, la proposition russe laisse Assad et son régime intacts, ce qui éloigne d’autant le War Party, – et les extrémistes du bloc BAO, d’ailleurs, et l’Arabie de Prince Bandar, et les rebelles, etc., – du but principal, regime change et liquidation d’Assad.) Cette perspective probable d’une résistance éventuellement forcenée du War Party renforce l’idée que rien n’est évidemment fini, surtout à Washington, ce qui, au contraire, devrait continuer à alimenter la dynamique antiguerre en l’institutionnalisant de facto.
Quant à la Russie, elle a manœuvré classiquement, selon sa politique ferme et principielle qui est de rechercher la stabilisation, si nécessaire en venant à l’aide d’un président US en difficulté, – ce qui va aussi dans le sens d’un but de stabilisation. (C’est une habitude héritée du temps de l’URSS : le meilleur et le plus fidèle soutien de Nixon pendant la crise du Watergate fut certainement le Premier Secrétaire du PC de l’URSS Brejnev, jusqu’à des gestes personnels lorsque Brejnev invita Nixon pour un court séjour dans sa villa de Crimée, pour le sortir du tourbillon washingtonien. L’ambassadeur de l’URSS à Washington Dobrynine écrivit dans ses mémoires que l’entente entre les deux hommes était telle dans cette période que, dans certaines circonstances qui ne se concrétisèrent jamais, Brejnev aurait été prêt à envisager de lancer en URSS, avec le soutien de Nixon, un processus réformiste de type gorbatchévien qui aurait permis d’établir une entente profonde entre l’URSS et les USA. Là aussi, la stabilisation du pouvoir US était une nécessité.) Considérée dans les conditions initiales qu’on connaît, l’initiative russe apparaît comme un succès qui ne peut que profiter au statut de la Russie, tout en ménageant Assad, qui a “approuvé” la proposition russe. Sur le terme pourtant, il n’est nullement assuré que, même dans le meilleur des cas, l'événement ait assuré quoi que ce soit. La “stabilisation” d’Obama dans ces conditions, si elle se confirme, pourrait bien se révéler très vite un leurre, car le président est nécessairement “stabilisé” dans une position de faiblesse extrême, jusqu’au paradoxe que la “stabilisation” elle-même, grâce à la Russie, l’affaiblit dans la mesure où elle dépend d’un pouvoir extérieur, et celui de Poutine en plus ! Cela, alors qu’on a vu que les autres dynamiques washingtoniennes en cours devraient se poursuivre, accentuant cet affaiblissement. Quant à la Syrie, comme on le devine, tout reste possible ... D’autre part, dira-t-on à ce point, que pouvaient et que peuvent faire de mieux les Russes ? Justement, cette question à la réponse évidente (“rien d’autre”, certes) mesure les limites des relations internationales dans leur dynamique actuelle, dont tous les acteurs n’ont pas encore compris, ou simplement admis, ou plus simplement encore accepté quand ils l’ont compris, que le véritable enjeu de la crise qui les secoue (ces relations internationales), – dito, la crise d’effondrement du Système, – n’y est absolument pas pris en compte pour ce qu’il est.
Et tout cela, de survenir à la veille de l’anniversaire sacré de 9/11 ...
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Re: Echec et Obamat en Syrie
je suis de ton coté tatu ilu.
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Re: Echec et Obamat en Syrie
Rions un peu...
Africain
sept 13, 2013 @ 1:44
Fin d’une histoire de fous: Hussein Lucky Luke et Rantanplan François n’iront plus en Syrie!
Comme on le dit en Côte d’Ivoire : « la vérité rougit les yeux mais ne les casse pas ». Cette petite précision technique s’impose car la présente chronique va rougir les yeux de certains, dans un style de rédaction et une rhétorique pure à l’Ivoirienne.
Eh oui ! C’est ça. La bonne nouvelle du jour. Le Chasseur de loups du Caucase russe a réussi à faire fuir le fou Newyorkais Hussein Lucky Luke et son « animal de compagnie » Rantanplan François.
Mais pour quiconque connait Hussein Lucky Luke et le fidèle des fidèles Rantanplan François avec leur goût prononcé pour les aventures de cowboys sanguinaires, destructeurs et pillards, la reculade spectaculaire en Syrie est plus qu’un message.
En fait, comme les ivoiriens le disent en riant « bouche connaît os que dent peut pas manger, c’est langue qui fait exprès ». Et ce n’est pas à Rantanplan François que l’on va expliquer que l’os syrien est un totem pour animaux de compagnie édentés et prétentieux comme lui.
« Os, c’est pas os », le dirait l’autre. Os de bœuf et os de souris ne sont pas les mêmes. Eh oui. Ils l’apprennent à leurs dépens.
Il y a environ 10 jours, les tambours de guerre qui crevaient nos pauvres oreilles nous on fait croire qu’ils oseraient franchir le pas.
Voilà des "gros muscles" de pacotille, se prenant pour les super-loubards du monde, qui annoncent à qui veut l’entendre qu’ils vont donner une leçon au "petit syrien". Le petit leur répond, qu’il les attend. Il y a longtemps même qu’il les attend. Ils peuvent venir quand ils veulent. Hier est passé. Aujourd’hui vient de passer. Demain aussi est arrivé et il est passé. Après-demain, puis après-demain, et puis 10 à 20 jours après, c’est la même chanson : « toi petit syrien là, on va te blesser… » Le petit répond : « venez, j’aime qu’on me blesse. Il y a longtemps que je cherche blessure. Venez essayer. Je suis impatient… » Et rien. Nos loubards effrontés remettent encore à demain la punition promise.
Allons y comprendre quelque chose. La vérité dans tout ça, c’est que le loubard Hussein alias Lucky Luke et son « animal de compagnie » Rantanplan François se sont fait expliquer les choses de façon très claire par le Chasseur de loups du Caucase russe en ces termes « petit que vous voyez en Syrie là, il est très amer. Si vous tentez une aventure orgueilleuse contre lui, vous allez prendre drap ; C’est notre bon petit. Avec ce qu’on va lui mettre à disposition, il va vous toucher au foie comme s’il n’a jamais croisé votre chemin.»
Au début, ils ont fait la sourde oreille. Et le Chasseur de loups de réitérer avec fermeté. « Le bâtard qui se trompe pour jeter une seule bombe sur le "petit syrien", il va connaître qui a mis du sel dans la mer méditerranée».
Là, ça devenait sérieux. Alors Hussein Lucky Luke et Rantanplan François qui font semblant d’être de parfaits idiots de guerre comprennent enfin, subitement, tout à coup, soudain, brusquement, que « ce ne sont pas toutes les eaux que la grenouille peut nager. Tout est question de température ».
Mais un cowboy truand et son animal de compagnie à la peau dure comme un rat d’égout parisien, sont forcément deux cancres de la pègre internationale, qui ne croient qu’au pouvoir de la violence car leur survie à un moment où leur destin d’anciens riches devenus pauvres est gagné par l’incertitude, y est étroitement liée.
Alors, il ne faut pas baisser les bras. Mieux, il faut désormais, dans les cercles des pouvoirs du Bloc Emergent, avoir quatre yeux dont deux à l’avant et deux à l’arrière, car comme le dirait l’autre, le « chien ne change jamais sa façon de s’asseoir ». Sous une forme ou une autre, les chiens de guerre du Bloc Décadent réapparaîtront en Syrie, en Iran ou ailleurs avec des méthodes de déconstruction nouvelles et un projet de pillage flambant neuf.
En attendant, pour la première fois, Hussein Lucky Luke et Rantanplan François ont compris « qu’il y a une différence entre être téméraire et être courageux, être fort et profiter de la faiblesse des autres, être grand et se faire passer pour un grand.»
So let’s say: « Yes, they cannot»!
Alors pour conclure, disons que le "petit syrien" qu’on voulait punir avec arrogance, attend toujours. Il est« serein comme maison inachevée ». Que celui qui se sent « garçon » pointe le premier, le bout du nez en Syrie avec arsenal de guerre et meurtre de civils comme règles d’engagement pour ses chiens de guerre. Celui-là va comprendre que « quand on prend le chemin de je m’en fous, on finit humilié au village d’à côté, celui qui s’appelle si je savais ».
A Très Bientôt.
Hassane Magued
Africain
sept 13, 2013 @ 1:44
Fin d’une histoire de fous: Hussein Lucky Luke et Rantanplan François n’iront plus en Syrie!
Comme on le dit en Côte d’Ivoire : « la vérité rougit les yeux mais ne les casse pas ». Cette petite précision technique s’impose car la présente chronique va rougir les yeux de certains, dans un style de rédaction et une rhétorique pure à l’Ivoirienne.
Eh oui ! C’est ça. La bonne nouvelle du jour. Le Chasseur de loups du Caucase russe a réussi à faire fuir le fou Newyorkais Hussein Lucky Luke et son « animal de compagnie » Rantanplan François.
Mais pour quiconque connait Hussein Lucky Luke et le fidèle des fidèles Rantanplan François avec leur goût prononcé pour les aventures de cowboys sanguinaires, destructeurs et pillards, la reculade spectaculaire en Syrie est plus qu’un message.
En fait, comme les ivoiriens le disent en riant « bouche connaît os que dent peut pas manger, c’est langue qui fait exprès ». Et ce n’est pas à Rantanplan François que l’on va expliquer que l’os syrien est un totem pour animaux de compagnie édentés et prétentieux comme lui.
« Os, c’est pas os », le dirait l’autre. Os de bœuf et os de souris ne sont pas les mêmes. Eh oui. Ils l’apprennent à leurs dépens.
Il y a environ 10 jours, les tambours de guerre qui crevaient nos pauvres oreilles nous on fait croire qu’ils oseraient franchir le pas.
Voilà des "gros muscles" de pacotille, se prenant pour les super-loubards du monde, qui annoncent à qui veut l’entendre qu’ils vont donner une leçon au "petit syrien". Le petit leur répond, qu’il les attend. Il y a longtemps même qu’il les attend. Ils peuvent venir quand ils veulent. Hier est passé. Aujourd’hui vient de passer. Demain aussi est arrivé et il est passé. Après-demain, puis après-demain, et puis 10 à 20 jours après, c’est la même chanson : « toi petit syrien là, on va te blesser… » Le petit répond : « venez, j’aime qu’on me blesse. Il y a longtemps que je cherche blessure. Venez essayer. Je suis impatient… » Et rien. Nos loubards effrontés remettent encore à demain la punition promise.
Allons y comprendre quelque chose. La vérité dans tout ça, c’est que le loubard Hussein alias Lucky Luke et son « animal de compagnie » Rantanplan François se sont fait expliquer les choses de façon très claire par le Chasseur de loups du Caucase russe en ces termes « petit que vous voyez en Syrie là, il est très amer. Si vous tentez une aventure orgueilleuse contre lui, vous allez prendre drap ; C’est notre bon petit. Avec ce qu’on va lui mettre à disposition, il va vous toucher au foie comme s’il n’a jamais croisé votre chemin.»
Au début, ils ont fait la sourde oreille. Et le Chasseur de loups de réitérer avec fermeté. « Le bâtard qui se trompe pour jeter une seule bombe sur le "petit syrien", il va connaître qui a mis du sel dans la mer méditerranée».
Là, ça devenait sérieux. Alors Hussein Lucky Luke et Rantanplan François qui font semblant d’être de parfaits idiots de guerre comprennent enfin, subitement, tout à coup, soudain, brusquement, que « ce ne sont pas toutes les eaux que la grenouille peut nager. Tout est question de température ».
Mais un cowboy truand et son animal de compagnie à la peau dure comme un rat d’égout parisien, sont forcément deux cancres de la pègre internationale, qui ne croient qu’au pouvoir de la violence car leur survie à un moment où leur destin d’anciens riches devenus pauvres est gagné par l’incertitude, y est étroitement liée.
Alors, il ne faut pas baisser les bras. Mieux, il faut désormais, dans les cercles des pouvoirs du Bloc Emergent, avoir quatre yeux dont deux à l’avant et deux à l’arrière, car comme le dirait l’autre, le « chien ne change jamais sa façon de s’asseoir ». Sous une forme ou une autre, les chiens de guerre du Bloc Décadent réapparaîtront en Syrie, en Iran ou ailleurs avec des méthodes de déconstruction nouvelles et un projet de pillage flambant neuf.
En attendant, pour la première fois, Hussein Lucky Luke et Rantanplan François ont compris « qu’il y a une différence entre être téméraire et être courageux, être fort et profiter de la faiblesse des autres, être grand et se faire passer pour un grand.»
So let’s say: « Yes, they cannot»!
Alors pour conclure, disons que le "petit syrien" qu’on voulait punir avec arrogance, attend toujours. Il est« serein comme maison inachevée ». Que celui qui se sent « garçon » pointe le premier, le bout du nez en Syrie avec arsenal de guerre et meurtre de civils comme règles d’engagement pour ses chiens de guerre. Celui-là va comprendre que « quand on prend le chemin de je m’en fous, on finit humilié au village d’à côté, celui qui s’appelle si je savais ».
A Très Bientôt.
Hassane Magued
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Re: Echec et Obamat en Syrie
Premier résultat de la crise syrienne : Les Etats-Unis ne font plus peur...
http://www.voltairenet.org/article180395.html
Les États-Unis ne font plus peur
par Thierry Meyssan
Alors que l’Assemblée générale des Nations Unies devait débattre de la mise en œuvre des objectifs du Millénaire, c’est un tout autre sujet qui préoccupait les diplomates : les États-Unis sont-ils toujours l’hyper-puissance qu’ils revendiquent être depuis la disparition de l’Union soviétique, ou le temps est-il venu de s’émanciper de leur tutelle ?
En 1991, les États-Unis avaient considéré que la fin de leur rival libérait leur budget militaire et leur permettrait de développer leur prospérité. Le président George H. Bush (le père) avait, après l’opération Tempête du désert, commencé à réduire le format de ses armées. Son successeur, Bill Clinton, renforça cette tendance. Cependant, le congrès républicain, élu en 1995, remit ce choix en question et imposa un réarmement sans ennemi à combattre. Les néo-conservateurs lançaient leur pays à l’assaut du monde pour créer le premier empire global.
Ce ne fut qu’à l’occasion des attentats du 11-Septembre 2001 que le président George W. Bush (le fils) décida d’envahir successivement l’Afghanistan et l’Irak, la Libye et la Syrie, puis la Somalie et le Soudan, et de terminer par l’Iran, avant de se tourner vers la Chine.
Le budget militaire des États-Unis a atteint plus de 40 % des dépenses militaires du monde. Cependant, cette extravagance a une fin : la crise économique a contraint Washington à faire des économies. En un an, le Pentagone a licencié un cinquième de son armée de terre et a arrêté plusieurs de ses programmes de recherche. Ce recul brutal ne fait que commencer et il a déjà désorganisé l’ensemble du système. Il est clair que les États-Unis, malgré leur puissance supérieure à celle des vingt plus gros États de la planète, Russie et Chine comprises, ne sont plus en mesure de livrer actuellement de vastes guerres classiques.
Washington a ainsi renoncé à attaquer la Syrie lorsque la flotte russe s’est déployée le long de la côte méditerranéenne. Pour lancer ses missiles Tomawak, le Pentagone devait alors les tirer depuis la Mer rouge en survolant l’Arabie saoudite et le Jordanie. La Syrie, et ses alliés non-étatiques, auraient répondus par une guerre régionale, plongeant les États-Unis dans un conflit trop grand pour eux.
Dans une tribune publiée par le New York Times, le président Poutine a ouvert le feu. Il y a souligné que « l’exceptionnalisme américain » est une insulte à l’égalité des humains et ne peut que déboucher sur des catastrophes. À la tribune des Nations Unies, le président Obama lui a répondu qu’aucune autre nation, pas même la Russie, ne souhaitait porter le fardeau des États-Unis. Et que s’ils faisaient la police du monde, c’était justement pour garantir l’égalité des humains.
Cette intervention n’a rien de rassurant : les États-Unis s’affirmant comme supérieurs au reste du monde et ne considérant l’égalité des humains que comme celle de leurs sujets.
Mais le charme est rompu. La président du Brésil, Dilma Rousseff, s’est faite applaudir en réclamant des excuses de Washington pour son espionnage universel, tandis que le président de la Confédération helvétique Ueli Maurer dénonçait la politique de la force US. Le président de la Bolivie, Evo Morales, évoquait la traduction de son homologue US devant la Justice internationale pour crimes contre l’humanité, tandis que le président serbe Tomislav Nikolic, dénonçait la mascarade des tribunaux internationaux ne condamnant que les adversaires de l’Empire, etc. On est ainsi passé d’une critique émanant de quelques États anti-impérialistes à une révolte généralisée incluant les alliés de Washington.
Jamais, l’autorité des maîtres du monde n’avait été ainsi publiquement contestée, signe qu’après leur reculade syrienne, ils ne font plus peur.
Thierry Meyssan
Source
Al-Watan (Syrie)
http://www.voltairenet.org/article180395.html
Les États-Unis ne font plus peur
par Thierry Meyssan
Alors que l’Assemblée générale des Nations Unies devait débattre de la mise en œuvre des objectifs du Millénaire, c’est un tout autre sujet qui préoccupait les diplomates : les États-Unis sont-ils toujours l’hyper-puissance qu’ils revendiquent être depuis la disparition de l’Union soviétique, ou le temps est-il venu de s’émanciper de leur tutelle ?
En 1991, les États-Unis avaient considéré que la fin de leur rival libérait leur budget militaire et leur permettrait de développer leur prospérité. Le président George H. Bush (le père) avait, après l’opération Tempête du désert, commencé à réduire le format de ses armées. Son successeur, Bill Clinton, renforça cette tendance. Cependant, le congrès républicain, élu en 1995, remit ce choix en question et imposa un réarmement sans ennemi à combattre. Les néo-conservateurs lançaient leur pays à l’assaut du monde pour créer le premier empire global.
Ce ne fut qu’à l’occasion des attentats du 11-Septembre 2001 que le président George W. Bush (le fils) décida d’envahir successivement l’Afghanistan et l’Irak, la Libye et la Syrie, puis la Somalie et le Soudan, et de terminer par l’Iran, avant de se tourner vers la Chine.
Le budget militaire des États-Unis a atteint plus de 40 % des dépenses militaires du monde. Cependant, cette extravagance a une fin : la crise économique a contraint Washington à faire des économies. En un an, le Pentagone a licencié un cinquième de son armée de terre et a arrêté plusieurs de ses programmes de recherche. Ce recul brutal ne fait que commencer et il a déjà désorganisé l’ensemble du système. Il est clair que les États-Unis, malgré leur puissance supérieure à celle des vingt plus gros États de la planète, Russie et Chine comprises, ne sont plus en mesure de livrer actuellement de vastes guerres classiques.
Washington a ainsi renoncé à attaquer la Syrie lorsque la flotte russe s’est déployée le long de la côte méditerranéenne. Pour lancer ses missiles Tomawak, le Pentagone devait alors les tirer depuis la Mer rouge en survolant l’Arabie saoudite et le Jordanie. La Syrie, et ses alliés non-étatiques, auraient répondus par une guerre régionale, plongeant les États-Unis dans un conflit trop grand pour eux.
Dans une tribune publiée par le New York Times, le président Poutine a ouvert le feu. Il y a souligné que « l’exceptionnalisme américain » est une insulte à l’égalité des humains et ne peut que déboucher sur des catastrophes. À la tribune des Nations Unies, le président Obama lui a répondu qu’aucune autre nation, pas même la Russie, ne souhaitait porter le fardeau des États-Unis. Et que s’ils faisaient la police du monde, c’était justement pour garantir l’égalité des humains.
Cette intervention n’a rien de rassurant : les États-Unis s’affirmant comme supérieurs au reste du monde et ne considérant l’égalité des humains que comme celle de leurs sujets.
Mais le charme est rompu. La président du Brésil, Dilma Rousseff, s’est faite applaudir en réclamant des excuses de Washington pour son espionnage universel, tandis que le président de la Confédération helvétique Ueli Maurer dénonçait la politique de la force US. Le président de la Bolivie, Evo Morales, évoquait la traduction de son homologue US devant la Justice internationale pour crimes contre l’humanité, tandis que le président serbe Tomislav Nikolic, dénonçait la mascarade des tribunaux internationaux ne condamnant que les adversaires de l’Empire, etc. On est ainsi passé d’une critique émanant de quelques États anti-impérialistes à une révolte généralisée incluant les alliés de Washington.
Jamais, l’autorité des maîtres du monde n’avait été ainsi publiquement contestée, signe qu’après leur reculade syrienne, ils ne font plus peur.
Thierry Meyssan
Source
Al-Watan (Syrie)
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