L'armée congolaise menace de marcher sur Kigali
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: L'armée congolaise menace de marcher sur Kigali
Les images de combats violents opposant les Fardc au M23 [ jeudi 18-07-2013]
http://www.youtube.com/watch?v=cl0B8LlqngU
http://www.youtube.com/watch?v=cl0B8LlqngU
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: L'armée congolaise menace de marcher sur Kigali
EXCLU: VOICI L'HOMME FORT QUI DETRUIT LE M23,LE COL.MAMADOU HIER APRES LE COMBAT
http://www.youtube.com/watch?v=RYjUbBpFpbk
http://www.youtube.com/watch?v=RYjUbBpFpbk
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: L'armée congolaise menace de marcher sur Kigali
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/ ... le-m23.php
USA: le Rwanda ne doit plus aider le M23
Par Le Figaro.fr avec ReutersMis à jour le 23/07/2013 à 21:54 Publié le 23/07/2013 à 21:18
Les Etats-Unis ont appelé aujourd'hui le Rwanda à stopper son soutien aux rebelles du M23 en République démocratique du Congo (RDC), estimant avoir les preuves de l'implication de responsables militaires rwandais. "Nous exigeons que le Rwanda mette immédiatement fin à toute forme d'aide au M23 (et) retire son personnel militaire de l'est de la RDC", a déclaré la porte-parole du département d'Etat américain, Jen Psaki, sans préciser si le président rwandais Paul Kagame était lui-même impliqué.
Elle a ajouté que les inquiétudes américaines faisaient suite à "un faisceau de preuves crédibles" dévoilées par l'ONG Human Rights Watch (HRW). L'organisation a déclaré hier que les rebelles du M23 menaient des dizaines d'exécutions sommaires, violaient de nombreuses femmes et recrutaient de force des enfants avec le soutien du Rwanda voisin.
La rébellion, dominée par les Tutsis, continue à affronter les forces gouvernementales congolaises près de Goma, la plus grande ville de la province du Nord-Kivu, qu'elle a prise et contrôlée pendant plusieurs jours en novembre dernier.
USA: le Rwanda ne doit plus aider le M23
Par Le Figaro.fr avec ReutersMis à jour le 23/07/2013 à 21:54 Publié le 23/07/2013 à 21:18
Les Etats-Unis ont appelé aujourd'hui le Rwanda à stopper son soutien aux rebelles du M23 en République démocratique du Congo (RDC), estimant avoir les preuves de l'implication de responsables militaires rwandais. "Nous exigeons que le Rwanda mette immédiatement fin à toute forme d'aide au M23 (et) retire son personnel militaire de l'est de la RDC", a déclaré la porte-parole du département d'Etat américain, Jen Psaki, sans préciser si le président rwandais Paul Kagame était lui-même impliqué.
Elle a ajouté que les inquiétudes américaines faisaient suite à "un faisceau de preuves crédibles" dévoilées par l'ONG Human Rights Watch (HRW). L'organisation a déclaré hier que les rebelles du M23 menaient des dizaines d'exécutions sommaires, violaient de nombreuses femmes et recrutaient de force des enfants avec le soutien du Rwanda voisin.
La rébellion, dominée par les Tutsis, continue à affronter les forces gouvernementales congolaises près de Goma, la plus grande ville de la province du Nord-Kivu, qu'elle a prise et contrôlée pendant plusieurs jours en novembre dernier.
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: L'armée congolaise menace de marcher sur Kigali
http://7sur7.cd/index.php?option=com_co ... -tropiques
Les rebelles pro-rwandais en perte de vitesse: Délogé de Kibati, le M23 perd des armes lourdes
MERCREDI, 24 JUILLET 2013 15:49
Les FARDC ont désormais une vue panoramique sur le quartier général de la rébellion situé à Kibumba à partir de la colline de Munzoga qu’elles ont réussi à arracher mardi des mains ennemies. C’est un grand succès militaire que les éléments des FARDC ont engrangé hier mardi 23juillet en réussissant à déloger les troupes rebelles du M23 de la colline de Munzoga, au Nord-est de Kibati. L’armée nationale en a profité pour récupérer deux armes lourdes de type twelve. Aucun bilan détaillé n’était disponible jusqu’au moment où nous mettions sous presse. Mais s sources concordantes reconnaissent que les rebelles pro-rwandais ont subi d’énormes pertes matériels après d’intenses combats intervenus par intermittence depuis le 14juillet et amplifiés le lundi 22juillet.
Il n’en pouvait pas être autrement au regard de l’arsenal militaire disponibilisé par les FARDC ces derniers temps sans oublier le soutien moral qu’elles bénéficient de la part de la population civile. Des hélicoptères de combat ont été aperçus dans le ciel de cette partie de la RDC sérieusement convoitée par des dirigeants africains bien connus de la région des Grands Lacs. A la date du li juillet, ces appareils ont été utilisés dans le bombardement des positions ennemies à Kanyarucinya et à Kibati, deux localités situées à 15 km au Nord de Goma. Des chars, des mortiers et des mitrailleuses lourdes sur les affuts ont été ainsi pilonnés pendant une grande partie de la journée du 22 juillet. C’est par l’AFP, à travers son correspondant qui vit l’intensification des affrontements, que les nouvelles de ce front du Nord-Kivu sont portées à la connaissance du public. Au total, d’après les précisions fournies, ce sont trois hélicoptères qui ont été utilisés dans ce largage ayant porté un coup très dur à la rébellion aujourd’hui sérieusement en perte de vitesse. Le M23 vient de perdre une entité stratégique. A partir de Kibati surplombant un mont, les FARDC peuvent désormais surveiller le QG de leurs ennemis basé à Kibumba. Ce n’est pas pour rien que les rebelles mis à découvert ont pris depuis hier diverses directions.
Dans leur réplique, les rebelles pro-rwandais ont lancé une série de roquettes sur la ville de Goma dont l’une a atteint sans exploser le quartier populeux de Mabanga Nord. Mais l’impact de cette roquette est visible sur une maison en planches partiellement détruite sur l’avenue Salongo II. Ces affreux et leurs parrains connus n’ont pas encore dit leur dernier mot. La présence des FDLR qu’ils brandissent aux côtés de l’armée nationale depuis la reprise des affrontements n’est pas un argument hasardeux. Ils annoncent le retour au grand jour de véritables commanditaires de l’insécurité au Nord-Kivu avec toutes les conséquences sur les civils.
Telle est la situation à l’heure actuelle à Goma avec les affrontements dans la périphérie de cette capitale du Nord-Kivu. Une équipe de MSF a mis sur pied une clinique mobile dans un quartier de la ville pour apporter des soins d’urgence aux nombreuses personnes ayant fui es combats, Ces déplacés qui ont été consultés gratuitement sont atteints de diarrhées dues à des parasites, des infections respiratoires aiguës et du paludisme sans oublier la malnutrition sévère pour les très jeunes enfants. D’après Benjamin Kasi, responsable médical de l’intervention, les diarrhées sont le plus souvent liées à de mauvaises conditions d’hygiène, tandis que les infections respiratoires sont souvent liées aux mauvaises conditions de vie et à la promiscuité.” Les deux sont des pathologies que l’on observe souvent chez les populations déplacées “, indique-t-on dans le communiqué de MSF rendu public mardi.
A Kinshasa de bien gérer ce succès militaire. Tous les moyens doivent bien être réunis pour éviter toute démobilisation des troupes. Déjà des partis politiques se prononcent contre toute trêve.
MKM
Les rebelles pro-rwandais en perte de vitesse: Délogé de Kibati, le M23 perd des armes lourdes
MERCREDI, 24 JUILLET 2013 15:49
Les FARDC ont désormais une vue panoramique sur le quartier général de la rébellion situé à Kibumba à partir de la colline de Munzoga qu’elles ont réussi à arracher mardi des mains ennemies. C’est un grand succès militaire que les éléments des FARDC ont engrangé hier mardi 23juillet en réussissant à déloger les troupes rebelles du M23 de la colline de Munzoga, au Nord-est de Kibati. L’armée nationale en a profité pour récupérer deux armes lourdes de type twelve. Aucun bilan détaillé n’était disponible jusqu’au moment où nous mettions sous presse. Mais s sources concordantes reconnaissent que les rebelles pro-rwandais ont subi d’énormes pertes matériels après d’intenses combats intervenus par intermittence depuis le 14juillet et amplifiés le lundi 22juillet.
Il n’en pouvait pas être autrement au regard de l’arsenal militaire disponibilisé par les FARDC ces derniers temps sans oublier le soutien moral qu’elles bénéficient de la part de la population civile. Des hélicoptères de combat ont été aperçus dans le ciel de cette partie de la RDC sérieusement convoitée par des dirigeants africains bien connus de la région des Grands Lacs. A la date du li juillet, ces appareils ont été utilisés dans le bombardement des positions ennemies à Kanyarucinya et à Kibati, deux localités situées à 15 km au Nord de Goma. Des chars, des mortiers et des mitrailleuses lourdes sur les affuts ont été ainsi pilonnés pendant une grande partie de la journée du 22 juillet. C’est par l’AFP, à travers son correspondant qui vit l’intensification des affrontements, que les nouvelles de ce front du Nord-Kivu sont portées à la connaissance du public. Au total, d’après les précisions fournies, ce sont trois hélicoptères qui ont été utilisés dans ce largage ayant porté un coup très dur à la rébellion aujourd’hui sérieusement en perte de vitesse. Le M23 vient de perdre une entité stratégique. A partir de Kibati surplombant un mont, les FARDC peuvent désormais surveiller le QG de leurs ennemis basé à Kibumba. Ce n’est pas pour rien que les rebelles mis à découvert ont pris depuis hier diverses directions.
Dans leur réplique, les rebelles pro-rwandais ont lancé une série de roquettes sur la ville de Goma dont l’une a atteint sans exploser le quartier populeux de Mabanga Nord. Mais l’impact de cette roquette est visible sur une maison en planches partiellement détruite sur l’avenue Salongo II. Ces affreux et leurs parrains connus n’ont pas encore dit leur dernier mot. La présence des FDLR qu’ils brandissent aux côtés de l’armée nationale depuis la reprise des affrontements n’est pas un argument hasardeux. Ils annoncent le retour au grand jour de véritables commanditaires de l’insécurité au Nord-Kivu avec toutes les conséquences sur les civils.
Telle est la situation à l’heure actuelle à Goma avec les affrontements dans la périphérie de cette capitale du Nord-Kivu. Une équipe de MSF a mis sur pied une clinique mobile dans un quartier de la ville pour apporter des soins d’urgence aux nombreuses personnes ayant fui es combats, Ces déplacés qui ont été consultés gratuitement sont atteints de diarrhées dues à des parasites, des infections respiratoires aiguës et du paludisme sans oublier la malnutrition sévère pour les très jeunes enfants. D’après Benjamin Kasi, responsable médical de l’intervention, les diarrhées sont le plus souvent liées à de mauvaises conditions d’hygiène, tandis que les infections respiratoires sont souvent liées aux mauvaises conditions de vie et à la promiscuité.” Les deux sont des pathologies que l’on observe souvent chez les populations déplacées “, indique-t-on dans le communiqué de MSF rendu public mardi.
A Kinshasa de bien gérer ce succès militaire. Tous les moyens doivent bien être réunis pour éviter toute démobilisation des troupes. Déjà des partis politiques se prononcent contre toute trêve.
MKM
- Erka
- Léopard A
- Messages : 7263
- Enregistré le : 05 févr. 2008, 18:40
- Localisation : Ottawa/Ontario/Canada
- Contact :
Re: L'armée congolaise menace de marcher sur Kigali
Le début de cette vidéo, on aurait cru à des manœuvres pas de vrais affrontements....Il y a des brassards rouges et bleusIlunga a écrit :Les images de combats violents opposant les Fardc au M23 [ jeudi 18-07-2013]
http://www.youtube.com/watch?v=cl0B8LlqngU
Président du LUZOLA, association des Luvumbistes et des Distelistes convaincus
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: L'armée congolaise menace de marcher sur Kigali
RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
http://www.courrierinternational.com/ar ... de-rumeurs
Goma : la guerre sur fond de rumeurs
A l'est du Congo, la population a confiance en son armée pour lutter contre les rebelles du M23, mais pas dans l'ONU. Dans une région où il y a peu d'information, la "radio des rumeurs" fonctionne en continu. Et alimente un peu plus cette guerre sans fin.
THINK AFRICA PRESS | JOSEPH KAY
24 JUILLET 2013| 0
Un char de l'armée gouvernementale, stationné dans la banlieue est de Goma où les affrontements avec les rebelles du M23 ont été nombreux - AFP. 15 juillet 2013 Un char de l'armée gouvernementale, stationné dans la banlieue est de Goma où les affrontements avec les rebelles du M23 ont été nombreux - AFP. 15 juillet 2013
Le conflit qui oppose les rebelles du M23 et l'armée congolaise (FARDC) près de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, dans l'est du pays, s'est intensifié depuis le 14 juillet. La lutte se déroule sur deux champs de bataille : à l'arme lourde autour de Kanyaruchinya, une ville désertée par ses habitants, située à 14 km au nord de Goma ; et dans l'usine à rumeurs du Nord-Kivu. Le feu nourri des FARDC perturbe le M23, tandis que des critiques acérées et des attaques verbales s'en prennent à la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).
Le jeudi 18 juillet, des manifestations se sont déroulées à Goma contre la MONUSCO. La police a dû faire usage de gaz lacrymogènes et tirer en l'air à titre d'averstissement. Les ONG étrangères ont recommandé à leurs employés de ne pas sortir de chez eux, et le contingent pakistanais de la MONUSCO s'est préparé à multiplier ses patrouilles, voire à intervenir par la force.
Le colonel Mamadou Ndala, qui commande la campagne des FARDC, avait défilé en héros dans les rues de Goma le matin même. Les passants et les motards (chauffeurs de moto-taxi) avaient escorté sa Land Cruiser camouflée et équipée d'une mitrailleuse dans tout le centre-ville. Le colonel avait inspecté un camion qu'on chargeait de carburant pour les troupes du front et visité le poste de commandement du 802e régiment d'infanterie de Goma.
Quatre jours après la reprise des combats, au cours desquels plus de 100 rebelles auraient été tués, le colonel Ndala est manifestement adoré par les habitants de Goma. Amical, arborant un sourire radieux, c'est un personnage aimable et que l'imagination populaire de cette ville couverte de lave [le volcan Nyiragongo qui surplombe la ville est l'un des plus actifs au monde et a recouvert a deux reprises la ville] a pratiquement élevé au rang de saint. Une femme m'explique pourquoi il est si populaire à force de gestes menaçants : le colonel est l'homme qui va trancher la gorge au M23.
Le soutien dont jouit le colonel Ndala n'a d'égal que l'hostilité que suscite la MONUSCO dans la population. Cela m'apparaît on ne peut plus clairement alors que je suis le colonel à travers la ville pour obtenir une interview. Devant un hôpital, une femme de soldat me jette une pierre qui me touche à la jambe. Puis mes oreilles sont assaillies d'insultes en swahili et lingala, deux des quatre langues nationales de la RDC. Mon chauffeur et moi expliquons à une foule menaçante de femmes et d'enfants, lui en swahili et moi en mauvais lingala, que je ne fais pas partie de la MONUSCO. Finalement, la femme qui m'a lancé la pierre me fait un sourire d'excuse et la haine laisse la place au désir de m'aider à faire mon travail.
Alors que nous quittons la ville et suivons le colonel Mamadou sur la route de l'aéroport, nous apprenons la grande rumeur du jour : le colonel aurait été appelé à Kinshasa et serait affecté dans une autre province.
Les rumeurs vont bon train en RDC. En 2010, les shégués (enfants des rues) de Kinshasa s'étaient moqués de mon smartphone et m'avaient expliqué que le radiotrottoir était "plus rapide que l'Internet". A Goma, des adolescents tout excités racontaient des rumeurs à la Elvis sur la mort de Michael Jackson : la CIA était dans le coup et le roi de la pop vivait en fait à Lubumbashi [capitale de l'Etat du Katanga, situé à l'extrême sud du pays] et s'apprêtait à sortir un nouveau single. Les rumeurs récentes ont toutefois des implications plus sérieuses.
La rumeur du départ du colonel pour Kinshasa s'est répandue et les cris "N'y va pas !" et "Il n'ira pas !" fusent au milieu des nuages de poussière que soulèvent la Land Cruiser et son escorte, qui foncent sur la route inachevée qui mène à l'aéroport... et le dépassent. Il est facile de prouver qu'une rumeur est sans fondement. Mamadou ne partait pas pour Kinshasa, et les choses auraient dû s'arrêter là.
Sauf qu'il n'en est rien. L'idée même que le gouvernement central puisse empêcher Mamadou et les FARDC d'obtenir la victoire suffit à entretenir la colère. Une banderole proclame ainsi : "Mamadou reste et Kabila [président de la RDC] part. RIP Kabila." Alors qu'il franchit les barrages de police pour foncer vers la ligne de front, les motards ne peuvent plus suivre le colonel, mais la foule continue à scander des slogans et les événements tournent à la manifestation.
Un jeune homme nous déclare : "Si le colonel Mamadou s'en va, nous attaquerons tous les bâtiments de la MONUSCO." Un autre souligne que leur homme pourrait vaincre le M23, mais que la MONUSCO l'en empêche.
http://www.courrierinternational.com/ar ... de-rumeurs
Goma : la guerre sur fond de rumeurs
A l'est du Congo, la population a confiance en son armée pour lutter contre les rebelles du M23, mais pas dans l'ONU. Dans une région où il y a peu d'information, la "radio des rumeurs" fonctionne en continu. Et alimente un peu plus cette guerre sans fin.
THINK AFRICA PRESS | JOSEPH KAY
24 JUILLET 2013| 0
Un char de l'armée gouvernementale, stationné dans la banlieue est de Goma où les affrontements avec les rebelles du M23 ont été nombreux - AFP. 15 juillet 2013 Un char de l'armée gouvernementale, stationné dans la banlieue est de Goma où les affrontements avec les rebelles du M23 ont été nombreux - AFP. 15 juillet 2013
Le conflit qui oppose les rebelles du M23 et l'armée congolaise (FARDC) près de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, dans l'est du pays, s'est intensifié depuis le 14 juillet. La lutte se déroule sur deux champs de bataille : à l'arme lourde autour de Kanyaruchinya, une ville désertée par ses habitants, située à 14 km au nord de Goma ; et dans l'usine à rumeurs du Nord-Kivu. Le feu nourri des FARDC perturbe le M23, tandis que des critiques acérées et des attaques verbales s'en prennent à la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).
Le jeudi 18 juillet, des manifestations se sont déroulées à Goma contre la MONUSCO. La police a dû faire usage de gaz lacrymogènes et tirer en l'air à titre d'averstissement. Les ONG étrangères ont recommandé à leurs employés de ne pas sortir de chez eux, et le contingent pakistanais de la MONUSCO s'est préparé à multiplier ses patrouilles, voire à intervenir par la force.
Le colonel Mamadou Ndala, qui commande la campagne des FARDC, avait défilé en héros dans les rues de Goma le matin même. Les passants et les motards (chauffeurs de moto-taxi) avaient escorté sa Land Cruiser camouflée et équipée d'une mitrailleuse dans tout le centre-ville. Le colonel avait inspecté un camion qu'on chargeait de carburant pour les troupes du front et visité le poste de commandement du 802e régiment d'infanterie de Goma.
Quatre jours après la reprise des combats, au cours desquels plus de 100 rebelles auraient été tués, le colonel Ndala est manifestement adoré par les habitants de Goma. Amical, arborant un sourire radieux, c'est un personnage aimable et que l'imagination populaire de cette ville couverte de lave [le volcan Nyiragongo qui surplombe la ville est l'un des plus actifs au monde et a recouvert a deux reprises la ville] a pratiquement élevé au rang de saint. Une femme m'explique pourquoi il est si populaire à force de gestes menaçants : le colonel est l'homme qui va trancher la gorge au M23.
Le soutien dont jouit le colonel Ndala n'a d'égal que l'hostilité que suscite la MONUSCO dans la population. Cela m'apparaît on ne peut plus clairement alors que je suis le colonel à travers la ville pour obtenir une interview. Devant un hôpital, une femme de soldat me jette une pierre qui me touche à la jambe. Puis mes oreilles sont assaillies d'insultes en swahili et lingala, deux des quatre langues nationales de la RDC. Mon chauffeur et moi expliquons à une foule menaçante de femmes et d'enfants, lui en swahili et moi en mauvais lingala, que je ne fais pas partie de la MONUSCO. Finalement, la femme qui m'a lancé la pierre me fait un sourire d'excuse et la haine laisse la place au désir de m'aider à faire mon travail.
Alors que nous quittons la ville et suivons le colonel Mamadou sur la route de l'aéroport, nous apprenons la grande rumeur du jour : le colonel aurait été appelé à Kinshasa et serait affecté dans une autre province.
Les rumeurs vont bon train en RDC. En 2010, les shégués (enfants des rues) de Kinshasa s'étaient moqués de mon smartphone et m'avaient expliqué que le radiotrottoir était "plus rapide que l'Internet". A Goma, des adolescents tout excités racontaient des rumeurs à la Elvis sur la mort de Michael Jackson : la CIA était dans le coup et le roi de la pop vivait en fait à Lubumbashi [capitale de l'Etat du Katanga, situé à l'extrême sud du pays] et s'apprêtait à sortir un nouveau single. Les rumeurs récentes ont toutefois des implications plus sérieuses.
La rumeur du départ du colonel pour Kinshasa s'est répandue et les cris "N'y va pas !" et "Il n'ira pas !" fusent au milieu des nuages de poussière que soulèvent la Land Cruiser et son escorte, qui foncent sur la route inachevée qui mène à l'aéroport... et le dépassent. Il est facile de prouver qu'une rumeur est sans fondement. Mamadou ne partait pas pour Kinshasa, et les choses auraient dû s'arrêter là.
Sauf qu'il n'en est rien. L'idée même que le gouvernement central puisse empêcher Mamadou et les FARDC d'obtenir la victoire suffit à entretenir la colère. Une banderole proclame ainsi : "Mamadou reste et Kabila [président de la RDC] part. RIP Kabila." Alors qu'il franchit les barrages de police pour foncer vers la ligne de front, les motards ne peuvent plus suivre le colonel, mais la foule continue à scander des slogans et les événements tournent à la manifestation.
Un jeune homme nous déclare : "Si le colonel Mamadou s'en va, nous attaquerons tous les bâtiments de la MONUSCO." Un autre souligne que leur homme pourrait vaincre le M23, mais que la MONUSCO l'en empêche.
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: L'armée congolaise menace de marcher sur Kigali
Congolese military takes up positions abandoned by M23 rebels
http://www.youtube.com/watch?v=aK___JxuL2U
http://www.youtube.com/watch?v=aK___JxuL2U
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 1 invité