Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition

Comme son nom l'indique, on discute de tout ici mais dans le respect et les règles du forum.
Avatar du membre
tony yave
Professionnel
Professionnel
Messages : 3603
Enregistré le : 16 oct. 2007, 07:26
Contact :

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par tony yave »

http://www.digitalcongo.net/article/79809



Les Sud-Africains décident de retirer leur avion : Etienne Tshisekedi bloqué à Kindu

Kinshasa, 21/11/2011 / Politique

Le lider maximo de l’Udps est présentement bloqué à Kindu faute d’avion et cela démontre que Etienne Tshisekedi se serait jeté dans la bataille électorale par la force des choses, par la seule volonté e ceux qui, sous cape, voudraient se servir de son aura.

Le candidat de l’Udps à la prochaine présidentielle est bloqué dans la ville de Kindu, dans la province du Maniema. Etienne Tshisekedi manque, en effet, d’avion pouvant lui permettre de poursuivre sa campagne ou tout simplement de retourner a sa résidence dans la capitale Kinshasa. Le moins que l’on puisse dire est que le leader de l’Udps se serait trompé de partenaire l’aviateur sud-africain, auprès de qui l’Udps a pris en location l’avion, s’en tient fermement aux clauses du contrat. En effet, suivant les articulations de l’autorisation de survol du territoire national, Tshisekedi a loué auprès de la société sud-africaine Allengiancia Air South Africa, un avion de type Learjet Grumman ZS-TPG. Cet appareil de 11 places, avec 3 membres d’équipage, a été pris pour une durée de 9 jours.

En l’absence de précisions de la part des responsables de l’Udps, l’on ne peut s’empêcher de retenir que le candidat Tshisekedi aurait négligé le caractère sérieux du contractant, étanche a considérations sociales, politiques ou humanitaires. Seule triomphe, la logique des affaires. Avec la compression du réseau domestique, l’on s’interroge désormais sur les chances du lider maxirno à poursuivre son pèlerinage à l’intérieur du pays ou à regagner la capitale. L’unique voie de sortie pour Etienne Tshisekedi reste ainsi Ia Monusco dont la mission comporte un volet humanitaire ainsi un des avions de la mission onusienne, affecté au déploiement des kits électoraux en provinces, peut toujours récupérer le président de l’Udps. Pour des raisons humanitaires.

L’aventure de propagande électorale s’arrête-t-elle là pour le lider maximo? Cela n’est pas exclu lorsqu’on sait qu’en dépit de l’apparence affichée, l’Udps loge le diable dans ses caisses certaines sources ont vu l’ombre de ce parti dans les sillons d’une multinationale minière pour quémander des crédits en termes de millions de dollars. Il semble que le deal n’a pas marché. Voudrait-on savoir que le leader de l’Udps avait, en premier lieu, négocier un avion plus spacieux et pour un mois pour sa campagne. Mais la prétention a été vite abandonnée, vraisemblablement pour des raisons financières, avant de se rabattre sur l’avion dont le sud-africain vient de lui arracher.

La République ne cessera jamais de le dire, Etienne Tshisekedi se Serait jeté dans la bataille électorale par la force des choses, par la seule volonté de ceux qui, sous cape, voudraient se servir de son aura comme piédestal a leur avenir politique. A l’analyse désintéressée de la situation, aucun indice objectif ne vient soutenir l’engagement du président de l’Udps dans une opération qui rongerait encore sa santé physique, matérielle et financière. On espère que cette circonstance, malheureuse certes, profitera à Etienne Tshisekedi pour un repos dont il a réellement le soin.
Avatar du membre
tony yave
Professionnel
Professionnel
Messages : 3603
Enregistré le : 16 oct. 2007, 07:26
Contact :

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par tony yave »

http://www.digitalcongo.net/article/79793



Joseph Kabila accueilli avec délire au Kasaï Oriental

Kinshasa, 21/11/2011 / Politique

Parmi les projets initiés en faveur du Kasaï Oriental, Joseph Kabila a, entre autres, fait état du barrage hydroélectrique de Katende, dont les travaux ont déjà commencé et la réhabilitation de plusieurs routes.

Joseph Kabila Kabange, candidat à sa propre succession à la présidentielle du 28 novembre, arrivé à Mbuji-Mayi dimanche, dans le cadre de la campagne électorale, promet de désenclaver la province du Kasaï Oriental à travers la modernisation de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) et la construction des infrastructures routières.

Il l’a dit au cours d’un meeting organisé sur le boulevard Laurent Désiré Kabila, dans la commune de Diulu, devant une foule nombreuse venue des cinq communes de la ville de Mbuji-Mayi et des localités environnantes. Le chef de l’Etat a reconnu que le Kasaï Orientai est confronté à plusieurs problèmes parmi lesquels l’emploi, l’eau, l’électricité, l’éducation, la santé ainsi que les infrastructures.

Quelques actions, a-t-il dit, ont déjà été menées en vue de relever ces défis, citant la mécanisation de l’agriculture en dotant toutes les provinces du pays des tracteurs et la relance en cours de la MIBA (Minière de Bakwanga). Au sujet des projets initiés en faveur du Kasaï Oriental, Joseph Kabila a fait état du barrage hydroélectrique de Katende, dont les travaux ont déjà commencé, la réhabilitation de plusieurs routes et la poursuite de la construction et de la réhabilitation des institutions d’enseignement supérieurs et universitaires officielles de la province.

Il a donné les trois raisons pour lesquelles il est candidat n° 3 à savoir (1) la paix, la sécurité et la stabilité, (2) la poursuite des travaux des cinq chantiers et (3) trouver des solutions aux problèmes auxquels la population du Kasaï Oriental est confrontée. Joseph Kabila a demandé à la population Est-Kasaïenne de l’accompagner dans la construction du pays et d’aller dans le calme voter massivement le candidat n° 3, le 28 novembre prochain.

« Je reviendrai à Mbuji-Mayi après les élections quels que soient les résultats parce que nous sommes du côté de la vérité, nous allons gagner ces élections », a-t-il dit en substance. Il était accompagné de son épouse Marie Olive Lembe Kabila, du président de l’Assemblée nationale et secrétaire général du PPRD, Evariste Boshab, du vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la sécurité et de l’aménagement du territoire, Adolphe Lumanu Mulenda Buana N’Sefu, et du ministre de la Coopération internationale et régionale Raymond Tshibanda Ntunga Mulongu. Joseph Kabila s’est rendu dans le district de Kabinda aussitôt le meeting terminé.

Et de garantir la paix sur toute l’étendue de la RDC

Le Président Joseph Kabila Kabange a rassuré, vendredi, la population de Kisangani, en province Orientale (nord-est de la RDC), de sa volonté de garantir la paix sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo. Le Chef de l’Etat, qui est arrivé le même jour à Kisangani venant de Bunia, en Ituri, dans le cadre de la campagne électorale, a promis de mettre hors d’état de nuire toute personne qui tenterait de compromettre la paix dans ce pays.

Dans son adresse la population boyomaise, Joseph Kabila, candidat à sa propre succession, a dit qu’il reliera en 2012 les deux rives du fleuve Congo à Kisangani par un pont, réhabilitera le barrage hydroélectrique de la Tshopo et asphaltera les routes d’intérêt national ainsi que la voirie urbaine à Kisangani. Il a également exprimé sa ferme volonté de moderniser les universités et les cliniques, et de poursuivre les travaux de construction de la cimenterie de Kisangani.
Avatar du membre
tony yave
Professionnel
Professionnel
Messages : 3603
Enregistré le : 16 oct. 2007, 07:26
Contact :

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par tony yave »

http://www.digitalcongo.net/article/79790


En guise de programmes de gouvernement : Tshisekedi relance la victimisation des années 1990

Kinshasa, 21/11/2011 / Politique

A une semaine de la clôture de la campagne électorale, il ne reste plus qu’à le constater : en dehors du candidat n°3 – dont le programme est connu de tout le monde sous le vocable « 5 Chantiers » - les dix autres concurrents ont du mal à produire et/ou à présenter leurs programmes sur des supports classiques : papier, vidéo, audio...

Or, c’est pendant cette période précise qu’ils se devaient de le faire, étape par étape. Hélas !, en dehors de Léon Kengo, qui a publié à Kinshasa le sien sous la dénomination « 100 PROPOSITIONS POUR CHANGER LE CONGO » inspirées, selon ses termes, du programme commun de l’Opposition aile Sultani (à laquelle appartient Kamerhe), les trois autres candidats majeurs (Tshisekedi, Mbusa et Nzanga) sont évasifs.

C’est à la manière du Petit Poucet qu’ils sèment des pierres, pardon des promesses, le long de leurs parcours. Avec conséquence évidente : on ne sait plus où commence et où se termine le programme de gouvernement ! Preuve, une fois de plus, que du 22 septembre 2006 (date de formalisation de la Majorité et de l’Opposition au sein de l’Assemblée nationale), des candidats comme Tshisekedi et Kengo ne se sont jamais préoccupés de préparer l’alternance démocratique au pays. Surtout pas Kamerhe. Vraisemblablement, des forces internes et externes les ont poussés à se jeter à l’eau, et c’est le naufrage garanti. Tenez !

* Tshisekedi relance la victimisation des années 1990

A l’enclenchement du processus démocratique en avril 1990, l’Udps porte les espoirs de tout un peuple. Tout le monde sait que le parti, condamné jusque-là à la clandestinité, a un projet de société différent de celui du Mpr, le célébrissime Manifeste de la Nsele datant de 1967, manifeste ayant pour coauteur un certain Etienne Tshisekedi.

Au fil des jours, on découvre que la « fille aînée de l’Opposition » n’a, en réalité, pas de programme de gouvernement, tout au moins celui autour duquel il y a adhésion au sein du présidium. Car, devenu deux fois Premier ministre dans le cadre respectivement des Accords du Palais de Marbre I (septembre-octobre 1991) et de la Cns (août 1992), Etienne Tshisekedi surprend tout le monde lorsque, en réponse à la question de savoir s’il a un programme de gouvernement, il déclare l’attendre du…peuple !

Les partenaires extérieurs en sont décontenancés.

Ainsi, du 24 avril 1990 au 17 mai 1997, l’Udps aura la victimisation pour programme à la fois de lutte et de gouvernement : marches, sit-in, journées « ville-morte », diabolisation, exclusion, auto-exclusion, arme monétaire et même pillage du tissu économique et social tiendront en haleine les acteurs et les partis politiques, le patronat, les syndicalistes, les églises, les défenseurs des droits de l’homme, les médias etc., si bien que l’on parlera de transition conflictuelle. Le comble de désastre sera le fait que le monde entier se retrouvera avec une première mondiale : un Premier ministre-chef du gouvernement à la fois chef de l’Opposition !

L’observateur averti a, aujourd’hui, le loisir de le constater : depuis l’annonce par Etienne Tshisekedi de sa participation à l’élection 2011, la victimisation des années 1990 est relancée. Il suffit de suivre l’évolution de la température en fonction des enjeux.

La pression commence premièrement avec l’annonce de l’amendement de la Constitution consistant à passer de deux tours à un.

Deuxièmement, avec la désignation des membres du Bureau de la Céni.

Troisièmement, avec l’annonce du calendrier et du démarrage des opérations de révision du fichier électoral. D’où la série des manifestations de « jeudi » qui consistent à jouer au chat et à la souris avec la Police nationale.

Quatrièmement, la pression détournée de la Céni pour se focaliser sur l’Autorité de l’aviation civile avec la fameuse histoire des avions et hélico affrété. Tirant à la fois sur la Majorité et sur l’Opposition aile Sultani, l’Udps, ou plutôt Tshisekedi en vient même à s’autoproclamer Président de la République, avec comme première action du programme de son gouvernement l’ordre donné aux combattants de libérer les camarades prisonniers et de poursuivre jusque dans les casernes les agents de l’ordre qui s’y opposeront, de les corriger même devant femmes et enfants !

Entré en campagne en retard, sans matériel électoral conséquent (à Kisangani, Goma et Bukavu où je suis passé, je n’ai rien vu de convaincant), Tshisekedi ne parvient toujours pas à présenter son vrai programme de gouvernement ! Son discours de campagne est tellement incohérent qu’à Butembo, il promet d’amener la RDC au niveau de l’Afrique du Sud et des Etats-Unis en une année seulement…

On en vient, tout naturellement, à se poser la question de savoir qui de Joseph Kabila, d’une part, et d’Etienne Tshisekedi, d’autre part, a envie de voir les choses se gâter ! Hélas ! depuis le 24 avril 1990, le lider maximo a la réputation d’être fort en critique, mais nul en art. C’est en cela qu’au cours de ces 21 dernières années, il n’a jamais été prêt à s’engager dans une alternance crédible.

* Kengo et Kamerhe promettent ce que Kabila fait déjà !

« Les 100 propositions que je soumets à mon Peuple sont le fruit d’une longue réflexion nourrie par plusieurs années d’expérience dans la gestion de notre Pays. Elles s’inspirent du Programme commun de gouvernement élaboré à l’Hôtel SULTANI. Elles seront étoffées et enrichies par les contributions de tous et de chacun, dans le cadre de notre Plate-forme ou dans le cadre des consultations régulières avec notre Peuple ».

Ces propos sont de l’Ufc Léon Kengo, candidat n°7, tenus le samedi 5 novembre 2011 à « Roméo-Golf » de Kinshasa à l’occasion de la présentation de son programme de gouvernement. Ce programme, pour rappel, a été conçu et approuvé notamment par l’Unc Vital Kamerhe et le Mlc Thomas Luhaka. L’Envol Delly Sessanga a émis des réserves au motif qu’il s’agit d’un programme non chiffré !

Pour l’histoire, le Mlc avait rejeté en son temps le programme de gouvernement présenté par le Premier ministre Antoine Gizenga au même motif. Pour l’histoire encore, Vital Kamerhe a attendu son passage de la Majorité à l’Opposition pour révéler que l’Amp n’avait pas de programme de gouvernement au premier tour de la présidentielle de 2006 !

Or, voilà que le candidat Léon Kengo apparaît avec un programme intitulé « 100 PROPOSITIONS POUR CHANGER LE CONGO », exactement comme le candidat Joseph Kabila en 2006 avec ses « 100 PROPOSITIONS POUR UN CONGO NOUVEAU » ! Le vocable « 5 Chantiers » a été lancé dans le cadre du second tour.

Kamerhe aurait-il refilé à Kengo la recette ?

On ne peut se risque de l’affirmer. Mais ce qui est au moins vrai, c’est que les deux hommes ont commencé à collaborer depuis 1988. Sous le régime Mobutu ! Voici comment : deux fois, Léon Kengo a compté sous Mobutu parmi ses collaborateurs Vital Kamerhe. La première fois, c’est, respectivement, de 1988 à 1990 d’abord en qualité de coordonnateur de la Cellule d’études de planification de l’Enseignement supérieur et universitaire, ensuite de Conseiller économique et financier au Ministère des Mines et Energie. La seconde fois, c’est en 1994 en tant que Coordonnateur du Cabinet du 1er Ministre et de 1994 à 1995 comme Directeur de Cabinet au Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire.

On peut dire de ces deux hommes qu’ils se connaissent tellement qu’ils en sont venus à se comparer à Lula da Silva du Brésil ! Seulement voilà : Léon Kengo wa Dondo, membre éminent du Mpr-Parti Etat (avant avril 1990) ou patron de l’Udi (après avril 1990), est intimement lié aux multiples programmes d’ajustement structurel ayant fait de lui, à un moment donné, le meilleur élève du Fmi et de la Banque mondiale. Simplement parce qu’il privilégiait le service de la dette extérieure au détriment des populations. C’est étrange qu’il ne se souvienne plus des ravages de sa politique.

A l’entendre, il préconise dans son programme, notamment, « de l’emploi pour tous dans la justice distributive, un enseignement pour tous et à moindre frais et la santé pour tous d’ici à l’horizon 2016 ».

Prenons, dans un premier temps, ce volet social. Qui, finalement, est à la base de la compression d’emplois dans les services publics recommandée par Bretton Woods ? C’est lui. Qui, finalement, est à la base de la « désocialisation » des entreprises publiques, obligées d’élaguer des écoles et des hôpitaux ? C’est encore lui !

Pour l’Emploi, voici ce qu’il dit, et Kamerhe approuve sans doute : « Je propos ensuite le lancement, et ce dès la première année de mon mandat, de plusieurs projets à haute intensité de main-d’œuvre : tels que la réfection des routes de desserte agricole par des équipes de cantonnage manuel ; l’assainissement et le reboisement des villes et cités ; le curage des rivières et ruisseaux urbains ; le dragage des voies navigables et des ports ; la réhabilitation des équipements collectifs par une politique de concession des services publics (parcs, stades, marchés, ports et aéroports, bacs, ponts) ; la reforestation des espaces notamment dans les zones soumises à l’érosion ; la réhabilitation des périmètres maraîchers autour des grandes agglomérations urbaines ». Trouve-t-on une différence significative avec l’emploi dont sont générateurs les 5 Chantiers ? Aucune !

Le candidat Kengo poursuit, et le candidat Kamerhe ne peut qu’approuver : « Au plan des infrastructures, il nous faudra au moins une université par province, des écoles primaires et secondaires effectivement subsidiées ainsi que des centres de formation professionnelle et technique dans toutes les provinces ».

Trouve-t-on une différence significative avec ce que fait déjà le candidat Joseph Kabila dans sa fonction de président de la République, dans le cadre des 5 Chantiers ? Aucune !

Le candidat Kengo continue, et le candidat Kamerhe ne peut pas ne pas approuver : « Le Gouvernement s’engage à soutenir toute initiative tendant à l’accroissement de la production des biens et des services. Dans cette perspective, l’agriculture sera effectivement la priorité des priorités, pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, mieux, la sécurité alimentaire. Le secteur minier ne sera pas en reste. D’ailleurs, je me propose de relancer toutes les activités industrielles et minière longtemps laissées à l’abandon (la GECAMINES, la MIBA, etc.) ».

Trouve-t-on une différence significative avec ce que fait déjà le candidat Joseph Kabila dans sa fonction de président de la République ? Aucune !

Le candidat Kengo renchérit, et le candidat Kamerhe y donne sa caution : « L’eau, l’électricité, les infrastructures seront l’autre priorité des priorités. Elles appelleront des réformes profondes de la REGIDESO, de la SNEL, de l’Office des Routes, de l’OVD, etc. ».

Trouve-t-on une différence significative avec ce que fait déjà le candidat Joseph Kabila dans sa fonction de président de la République, dans le cadre des 5 Chantiers ? Aucune !

Là où, cependant, Kengo et Kamerhe ne sont pas en communion avec Kabila, c’est dans le découpage des pools. Les candidats n°7 et 5, selon les « 100 PROPOSITIONS POUR CHANGER LE CONGO », conçoivent « un plan de développement intégré de l’espace national, lequel sera subdivisé en quatre pôles économiques :

« Le Grand Ouest, qui comprendra Kinshasa, Bandundu, Bas Congo et l’Equateur ;
« L’Est, qui regroupera le Sud-Kivu, la Province Orientale et le Maniema ;
« Le Centre, composé du Kasaï Oriental et du Kasaï Occidental ainsi que le Sud, qui comprendra à lui seul le Grand-Katanga actuel.

Ce plan inclura également la possibilité de création des Zones Economiques Spéciales (ZES) pour attirer des investissements industriels » . Un média électronique, CongoVision pour ne pas le citer, y voit un plan de déstabilisation du pays. Il a raison parce que ce découpage n’intègre pas le Nord-Kivu !

Faiseurs de promesses et faiseur des réalisations

Comment on peut s’en rendre compte, le programme de gouvernement de Sultani Hotel – engageant l’Ufc, l’Unc et le Mlc n’est pas tellement différent du programme de gouvernement que Joseph Kabila est en train de réaliser dans le cadre des « 5 Chantiers ».

La question de bon sens est dès lors de savoir pourquoi et comment qualifier les faiseurs de promesses au détriment du faiseur des réalisations ! Au regard de ce qui précède, la déduction faite pour le candidat n°11 (Etienne Tshisekedi) est tout aussi valable pour les candidats n°5 et 7 : manifestement, Kengo et Kamerhe ne se sont pas non plus préparés pour une alternance crédible.
Avatar du membre
tony yave
Professionnel
Professionnel
Messages : 3603
Enregistré le : 16 oct. 2007, 07:26
Contact :

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par tony yave »

http://www.digitalcongo.net/article/79745


Leçons de la troisième semaine de la campagne électorale, Présidentielle : Kabila, Tshisekedi, Kamerhe, Kengo : le carré d’as

Kinshasa, 18/11/2011 / Politique

A dix jours de la présidentielle, la campagne électorale en RD Congo livre ses secrets. Sur onze candidats en lice, seuls quatre présidentiables sont en vue. Joseph Kabila, archi favori, caracole en tête de liste.

Le Chef de l’Etat Joseph Kabila, candidat favori à sa propre succession est suivi d'Etienne Tshisekedi. En 3ème position vient Vital Kamerhe. Léon Kengo Wa Dondo, lui, termine la liste de ceux que l'opinion présente comme le carré d'as de la présidentielle du 28 novembre.

Joseph Kabila, Etienne Tshisekedi, Vital Kamerhe et Léon Kengo Wa Dondo ont momentanément abandonné les salons huppés de la capitale pour affronter leurs électeurs en provinces.

Vive la campagne électorale ! Tous devront faire face à une assistance commune. Sans forcément l'avoir conquise a priori. A chacun sa force de persuasion. Seuls les résultats du scrutin à tour unique de ce lundi 28 novembre sauront révéler les secrets du pèlerinage des quatre postulants vedettes de la présidentielle en RD Congo.

Toutes proportions gardées, Joseph Kabila semble avoir pris une longueur d'avance sur ses adversaires. Notamment Etienne Tshisekedi, présenté jusqu'ici comme le principal challenger du président sortant et candidat à sa propre succession.

Après qu'il a officiellement lancé sa campagne à Kindu, chef-lieu de la province du Manièma, Joseph Kabila est allé séduire ses électeurs potentiels de la province du Sud-Kivu.

Après cette étape de l'Est, c'est encore le même Joseph Kabila qui a effectué une remarquable tournée à travers ses terres katangaises. Aucune grande ville de la contrée cuprifère n'a été omise sur l'agenda du candidat Joseph Kabila.

Ce n'est pas tout. Après le Katanga, le chef de l'Etat sortant a communié avec les populations du Nord-Kivu, notamment celles de Goma et de Butembo.

Hier jeudi 17 novembre, Joseph Kabila et sa suite ont foulé le sol de Bunia, chef-lieu du district de l'Ituri dans la très vaste Province Orientale.

Ce matin, Joseph Kabila sera à Kisangani. Ainsi, il pourrait boucler son périple stratégique dans la partie Est, Nord-Est et Sud-Est du pays. Le Bandundu, le Bas-Congo, l'Equateur, les deux Kasaï et Kinshasa restent les entités qui attendent encore le meeting de Joseph Kabila. Mais au regard du calendrier, il ne serait pas impossible que Joseph Kabila n'arrive pas dans certains coins du pays.


L'Est d'abord


Au regard de la mobilité des candidats président de la République dans l'Est du territoire national congolais, il ne serait pas exagéré d'affirmer que le pouvoir se joue dans cette partie du pays. Comme qui dirait, quiconque gagne la confiance des populations de l'Est du Congo, a la chance de gagner les scrutins.

Voilà qui explique, entre autres, le choix d'Etienne Tshisekedi de lancer sa campagne électorale à Kisangani, capitale de la Province Orientale. Après la ville martyre de Kisangani, Tshitshi a pris son jet pour la ville de Butembo, considéré comme le fief sociologique d'Antipas Mbusa Nyamwisi, lui aussi candidat à la présidentielle.

Que Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi passent pour les candidats les plus visibles en cette période de campagne, le constat tranche en défaveur de tout débat de rue. Cependant, deux autres postulants retiennent eux aussi, l'attention de l'opinion. Il s'agit de Vital Kamerhe et Léon Kengo Wa Dondo.


Après le lancement officiel de sa campagne électorale à Kinshasa, Vital Kamerhe s'est rendu à Bandundu, précisément dans certains coins du district du Kwilu. Quelques jours seulement après, le candidat n° 5 à l'élection présidentielle a pris son avion pour la ville de Mbandaka, chef-lieu de la province de l'Equateur.

Hier, le président national de l'Union pour la nation congolaise (UNC), a remplacé Etienne Tshisekedi à Kisangani. Sans conteste, l'étape des provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu constitue une phase de "ratissage ", dans la mesure où Vital Kamerhe a été très présent dans cette partie du pays, avant même la campagne.

Le quatrième As de la campagne est Léon Kengo Wa Dondo. Actuel président de la chambre haute du Parlement, Léon Kengo Wa Dondo séjourne depuis hier à Gbado Lite, la " cité-mythique " du défunt le Maréchal Mobutu.

Par rapport à la campagne, Gbado est la deuxième étape de la tournée de Léon Kengo Wa Dondo en provinces, après le lancement de sa campagne électorale à Kinshasa.

Au-delà de ce qui parait un chassé-croisé des poids lourds de la présidentielle en RD Congo, la ville de Kinshasa sera, sans conteste, la boucle du meeting pour tous les candidats à ce scrutin à un seul tour.
Avatar du membre
tony yave
Professionnel
Professionnel
Messages : 3603
Enregistré le : 16 oct. 2007, 07:26
Contact :

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par tony yave »

http://www.digitalcongo.net/article/79801



Le Gouverneur du Nord-Kivu veut voir le Chef de l’Etat Joseph Kabila être élu massivement dans le territoire de Lubero

Kinshasa, 21/11/2011 / Politique

C’est le sens de la tournée qu’il a entreprise dans cette partie de sa province après le passage du Candidat n°3 dans cette partie de la RDC.

Julien Paluku Kahongya s’est rendu tour à tour à Luotu à l’Est du territoire de Lubero, puis à Kitsuku, Magheria, Masereka et Luveve. Ils étaient des milliers d’habitants à accueillir le Chef de l’Exécutif Provincial du Nord-Kivu très déterminé à pousser plus de 500.000 électeurs de ce territoire à voter le candidat n°3, Joseph Kabila Kabange qui a une vision prospective pour la RDC.

Le Gouverneur de Province ramène un message d’espoir, de paix et de reconstruction à ces peuples. Et sur place, à Luotu, Julien Paluku Kahongya, candidat député national n° 220 en territoire de Lubero promet acheter un corbillard, tel qu’a demandé la population de ce milieu.

De Luotu à Kitsuku, il n’y a qu’un pas, le candidat n°220 à la députation nationale dans le territoire de Lubero va communier avec ces populations.

Le message n’a pas varié, « toutes ces populations doivent accepter de voter pour la reconstruction de la République et donc pour Joseph Kabila ».

Vers la tombée de la soirée, Julien Paluku Kahongya à Magheria, une cité reconnue par sa productivité en produits agricoles. La cité toute entière était mobilisée pour écouter le Gouverneur de Province très engagé dans cette lutte.

Après avoir passé en revue la situation de la RDC depuis son indépendance, Julien Paluku a trouvé des mots justes pour interpeller la conscience de ses électeurs à voter utile.

L’itinérance du candidat n°220 va se poursuivre le lendemain sur Masereka. Devant une foule convaincue à soutenir Joseph Kabila, Julien Paluku annonce la construction de l’ISP/Masereka au nom du Chef de l’Etat.

Quelques préoccupations soulevées par les habitants ont également trouvées solutions séances tenantes.

Ces populations ont de vives voix remerciées le patron de l’Exécutif Provincial du Nord-Kivu pour ce geste qui favorisera désormais la formation de l’élite intellectuelle de Masereka.

Et en plus, ici, Julien Paluku a payé les factures de tous les malades internés à l’hôpital général de référence de Masereka à la grande satisfaction des bénéficiaires.

Cap sur Luveve/Kilalo, Julien Paluku, très tard dans la soirée tien un meeting populaire entrecoupé des danses folkloriques. Comme partout où il est passé, Julien Paluku sollicitera les 100% des voix à Joseph Kabila.
moko moko
Messages : 42
Enregistré le : 24 août 2011, 06:26
Contact :

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par moko moko »

tony yave a écrit :http://www.digitalcongo.net/article/79793



Joseph Kabila accueilli avec délire au Kasaï Oriental

Kinshasa, 21/11/2011 / Politique

Parmi les projets initiés en faveur du Kasaï Oriental, Joseph Kabila a, entre autres, fait état du barrage hydroélectrique de Katende, dont les travaux ont déjà commencé et la réhabilitation de plusieurs routes.

Joseph Kabila Kabange, candidat à sa propre succession à la présidentielle du 28 novembre, arrivé à Mbuji-Mayi dimanche, dans le cadre de la campagne électorale, promet de désenclaver la province du Kasaï Oriental à travers la modernisation de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) et la construction des infrastructures routières.

Il l’a dit au cours d’un meeting organisé sur le boulevard Laurent Désiré Kabila, dans la commune de Diulu, devant une foule nombreuse venue des cinq communes de la ville de Mbuji-Mayi et des localités environnantes. Le chef de l’Etat a reconnu que le Kasaï Orientai est confronté à plusieurs problèmes parmi lesquels l’emploi, l’eau, l’électricité, l’éducation, la santé ainsi que les infrastructures.

Quelques actions, a-t-il dit, ont déjà été menées en vue de relever ces défis, citant la mécanisation de l’agriculture en dotant toutes les provinces du pays des tracteurs et la relance en cours de la MIBA (Minière de Bakwanga). Au sujet des projets initiés en faveur du Kasaï Oriental, Joseph Kabila a fait état du barrage hydroélectrique de Katende, dont les travaux ont déjà commencé, la réhabilitation de plusieurs routes et la poursuite de la construction et de la réhabilitation des institutions d’enseignement supérieurs et universitaires officielles de la province.

Il a donné les trois raisons pour lesquelles il est candidat n° 3 à savoir (1) la paix, la sécurité et la stabilité, (2) la poursuite des travaux des cinq chantiers et (3) trouver des solutions aux problèmes auxquels la population du Kasaï Oriental est confrontée. Joseph Kabila a demandé à la population Est-Kasaïenne de l’accompagner dans la construction du pays et d’aller dans le calme voter massivement le candidat n° 3, le 28 novembre prochain.

« Je reviendrai à Mbuji-Mayi après les élections quels que soient les résultats parce que nous sommes du côté de la vérité, nous allons gagner ces élections », a-t-il dit en substance. Il était accompagné de son épouse Marie Olive Lembe Kabila, du président de l’Assemblée nationale et secrétaire général du PPRD, Evariste Boshab, du vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la sécurité et de l’aménagement du territoire, Adolphe Lumanu Mulenda Buana N’Sefu, et du ministre de la Coopération internationale et régionale Raymond Tshibanda Ntunga Mulongu. Joseph Kabila s’est rendu dans le district de Kabinda aussitôt le meeting terminé.

Et de garantir la paix sur toute l’étendue de la RDC

Le Président Joseph Kabila Kabange a rassuré, vendredi, la population de Kisangani, en province Orientale (nord-est de la RDC), de sa volonté de garantir la paix sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo. Le Chef de l’Etat, qui est arrivé le même jour à Kisangani venant de Bunia, en Ituri, dans le cadre de la campagne électorale, a promis de mettre hors d’état de nuire toute personne qui tenterait de compromettre la paix dans ce pays.

Dans son adresse la population boyomaise, Joseph Kabila, candidat à sa propre succession, a dit qu’il reliera en 2012 les deux rives du fleuve Congo à Kisangani par un pont, réhabilitera le barrage hydroélectrique de la Tshopo et asphaltera les routes d’intérêt national ainsi que la voirie urbaine à Kisangani. Il a également exprimé sa ferme volonté de moderniser les universités et les cliniques, et de poursuivre les travaux de construction de la cimenterie de Kisangani.
Tony remarque qu le meeting était tenu sur le Bld Kabila,un troçon d 12 m seulement pour ton information,j'étais personnelement là la nuit de samedi lorsque le Gouveneur, l'nspecteur de la police Patience Mushid Yav et le general Bawoma étaint avc leurs troupe de monter le podium tards la niut de 0h à l'aube.
Pas plus de 1500 pesonnes était sur le boulevard ce dimanche, ous avons vu le gouverneur prendre le micro pour dire je cite<< Semeayi ku mpala,basalayi lekelayi bantu basemena kumpala>> ce qui signifie:<< avacer,que le ploicier laissent les gens venir devant>>.
Dire que Kabila a étét acceuilli avec delire ce faux ,j'avais l'impression de partcipe à un discour (une visite) d'un deputé provincial

Pose toi aussi la question pourqoi sur le boulevards et o au stade ou sur la place de la poste aou encore au terain Bonzola? Allez y comprendre quelque chose!
Ilunga
Entraîneur
Entraîneur
Messages : 17941
Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
Contact :

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par Ilunga »

Affaire des bureaux fictifs, la commission de contrôle UDPS dénonce

http://congomikili.com/affaire-des-bure ... nonce.html
Avatar du membre
tony yave
Professionnel
Professionnel
Messages : 3603
Enregistré le : 16 oct. 2007, 07:26
Contact :

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par tony yave »

Ilus c'est quoi le billant de ton candidat quant il était premier ministre de ce pays.
Ilunga
Entraîneur
Entraîneur
Messages : 17941
Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
Contact :

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par Ilunga »

http://www.congoindependant.com/article ... cleid=6953


Que retenir des stratégies électorales et politiques des candidats à une semaine des élections ?



Paly Wondo Omanyundu

A une semaine d’une fin de campagne électorale plutôt morose, l’ambiance commence peu à peu à se surchauffer à en croire les affrontements de ce week-end à Kindu entre les partisans du PPRD et ceux de l’UDPS. Certes, le candidat Président sortant n’a pas ménagé ses efforts pour mener une campagne active et laborieuse sur le terrain. Il est visible sur le terrain, tant physiquement que par une stratégie médiatique axée sur les Cinq chantiers visant à éviter d’en débattre sur le fond et se contentant d’énoncer sa vision d’avenir avec des promesses assez vagues. Depuis quelques jours, il semble subir la contre-attaque que les kinois qualifient de « phare-à-phare » de Tshisekedi à l’Est; pendant que Kamerhe et Kengo avaient opté de démarrer leurs campagnes à Kinshasa et la partie Ouest du pays et le reste des candidats semblent s’effacer et jouer le rôle des figurants spectateurs.

1 Accès aux médias, présence sur le terrain et stratégies des candidats

En termes de popularité, il y a un quartet des présidentiables qui semble sortir du lot pour partie du peloton de tête. C’est autour de ce quarté visible durant cette campagne électorale qiue le podium final sera vraisemblablement constitué car étant, sans surprise de dernière minute, les grands favoris, à des échelles différentes, de cette élection présidentielle. Mais un seul d’entre les quatre portera le maillot jaune présidentiel. Objectivement, la bataille se joue, pour la présidentielle 2011, entre les candidats Etienne Tshisekedi, Joseph Kabila, Vital Kamerhe et Léon Kengo wa Dondo. Les 7 autres candidats sont atones et peu visibles aussi bien dans les médias que sur le terrain.

1°) La tactique d’Etienne Tshisekedi, candidat N°11 que l’on qualifie d’attaquant de pointe à l’instar de Messi en football (car en football le n°11 est traditionnellement porté par un gaucher). Son début de campagne fracassante accompagné d’une bonne opération de charme à l’Est risque d’être payant dans la mesure où c’est dans la partie orientale du pays qu’il présenterait a priori des faiblesses. Mais sa tournée essaye non seulement de rassurer cet électorat, plutôt acquis à Mbusa, Kamerhe et Kabila, mais de conforter ou de fidéliser un électoral acquis au changement dès l’époque de Mobutu. Reste à savoir le poids de cet électorat, qui serait plutôt vieillissant comparativement à la majorité des électeurs de ce coin, qui l’ont peu connu durant les années où il faisait la pluie et le beau temps avec l’Union sacrée de l’Opposition. Mais à en croire les foules qui l’ont suivi, tout semble démontrer que celui que d’aucuns appellent « Ya Tshitshi » n’a pas subi l’oxydation du temps et que sa popularité semble ne pas avoir pris de ride avec son thème fétiche : « Instaurer un Etat de droit où tous les congolais sont gestionnaires du Congo» et « Cultiver l’Amour du Congo et du Congolais ». Le tout, sous un slogan très séduisant : « Le Peuple d’abord » Une offensive dans le fief de Kabila et Kamerhe, marqué par l’incertitude autour du ralliement de Mbusa Nyamuisi à sa cause et dont l’objectif premier est surtout de contrer particulièrement Kabila qui, si les scrutins se déroulent en toute transparence, aura du mal à rééditer le score stalinien obtenu en 2006. Une chose est sûre, contrairement à Jean-Pierre Bemba en 2006, le passage du « Lider Maximo » va égrener des voix dans la zone supposée de confort électoral du « Raïs » aussi bien dans la Province Orientale, aux Kivu et surtout dans le Katanga où il bénéficie d’un électorat socioethnique (martyr du comportement infrahumain de Kyungu) composé d’exilés lubas du Kasai et leurs descendants et du vote sanction d’une grande partie de l’électorat de l’ethnie Lunda, politiquement moins bien servie et récompensée par le régime Kabila, et localement opposée aux Balubakat proches de Kabila. Ce qui va certainement fragiliser le président sortant que certains médias et milieux occidentaux tentent subjectivement de présenter comme étant le grand favori. Cela devra réduire mathématiquement et mécaniquement les chances du « Raïs ». Enfin, fort du soutien populaire quasi assuré et sans doute maximal dans les deux Kasaï où ses partisans l’ont rassuré que ce n’était pas nécessaire qu’il s’y rende car le travail y est déjà accompli et à Kinshasa, assiégé par ses combattants, l’on peut objectivement croire que Tshisekedi se détache des autres candidats pour trôner à la tête de la course électorale. Surtout qu’il a déclaré livrer jusqu’au bout son dernier combat politique après 32 ans de lutte héroïque contre toutes les dictatures qui se sont succédé en RDC. Ses récentes déclarations incendiaires incitant ses militants-combattants à terroriser les militaires et les policiers qui les ennuient en attestent et annoncent les couleurs de cette ultime bataille où tous les coups seront permis. Gare à ceux qui oseront l’affronter en tête-à-tête sur le ring !

2°) Le candidat N°3 dit le « Raïs » Joseph Kabila, avec comme thème la « Révolution de la Modernité », après avoir présenté un bilan assez flou sur ses cinq chantiers et contrairement à toute attente est en train de faire une campagne -finances publiques et structures étatiques aidant- plutôt positif et surprenant. Celui que l’on présentait impopulaire à l’Est et timide est en passe de reconquérir les cœurs de ceux qui l’ont élu massivement en 2006. Ses tournées au Maniema, au Katanga et au nord Kivu sont en train de contredire certains pronostics. Le tout c’est de savoir si ce succès n’est pas l’œuvre de la politique de distribution d’argent mise en place par son équipe de campagne en cette période de crise économique où les foules se bousculent derrière lui plus pour bénéficier un tant soit peu de ses libéralités financières que par conviction politique. Ce, dans la mesure où le Kivu et l’Ituri restent encore en proie à l’insécurité et la population du Katanga (Gécamines et autres entreprises minières bradées auprès des chinois) subit de plein fouet la crise économique et les errements dus à la mal gouvernance de son régime kleptocratique et fait face aux problèmes de manque d’eau, d’électricité, d’emploi… Des besoins sociaux de base figurant en pôle position de son fameux programme de gouvernement dit des Cinq chantiers. L’inconnu pour les observateurs sera la stratégie qu’il compte développer pour limiter les dégâts à l’Ouest où il est très impopulaire. On croit savoir que dans cette partie, il jette plutôt ses collaborateurs faire ce travail risqué à sa place : Boshab et Ngoy Kasanji aux Kasai, Kimbuta et sa coterie de « Bana Kin » à Kinshasa, le Palu dans le Bandundu et les gouverneurs des provinces nommés par lui, ainsi que d’autres candidats présidents suspects. Mais avec la manière politique (armée, police, pouvoirs publics inféodés à Kabila et l’opacité qui entoure le déroulement de cette campagne, d’aucuns pensent que les jeux semblent joués ! Le tout c’est de savoir la réaction populaire et celle des autres concurrents. Ainsi, des lendemains incertains semblent s’annoncer pour assombrir le ciel politique congolais d’après le 6 décembre ! Mais le candidat semble peut-être s’assurer de sa réélection pour s’être largement inspiré de la Côte d’Ivoire (en évitant le piège des scrutins à deux tours) mais aussi des modèles de scrutins à tour unique gabonais, togolais et très récemment camerounais qui ont prouvé que les présidents sortants l’emportent quasi toujours face à une opposition divisée et désunie. C’est ça aussi l’autre réalité de la Démon-cratie en Afrique. A moins que la RDC ne soit cette fois-ci l’exception qui contredit la règle. Attendons voir !

3°) L’autre prétendant qui fait une bonne opération est le candidat N°5, Vital Kamerhe, qui se présente en défenseur de la Nation, allusion au n° 5 jouant le rôle de libéro en football, notamment à l’Ouest où il a commencé sa campagne à Kinshasa drainant des foules et au Bandundu avec les incidents qui été rapportés récemment. Surtout que le Bandundu, avec la mort politique de Gizenga, devient avec la province Orientale, un enjeu important et qui pourrait être déterminant dans l’élection du futur président. Un autre élément à mettre à l’actif de Kamerhe est le succès engrangé peu avant le lancement officiel de la campagne électorale lors de sa tournée où il a conquis les cœurs des habitants Bas-Congo, fort du soutien de Ne Muanda Nsemi, le leader incontesté et le porte-voix de cette province-martyre de la barbarie du pouvoir sortant. Celui que certains appellent affectueusement VK, pourrait être la grande révélation de ces élections, en cas d’une éventuelle neutralisation entre Tshisekedi et Kabila. Car le combat des titans menés par ces derniers risquerait d’amener des électeurs indécis à porter leurs voix celui qui veut devenir le « Lula Da Silva » congolais. De plus, l’on croit comprendre qu’il terminera sa campagne triomphalement dans sa zone de confort électoral qu’est l’Est sulfureux et volcanique. Une façon de faire oublier les passages prématurés de Tshisekedi et Kabila car dit-on, c’est le dernier qui a parlé, qui a raison. Le tout c’est de voir comment l’Est échaudé va accueillir le retour au bercail du fils prodigue. Mais l’accueil massif lui réservé à Kisangani et à Goma tend à confirmer le succès de sa stratégie dite d’encerclement visant à contrer le poids électoral de Kabila partout. Avec les succès de Tshisekedi et de Kamerhe, Kabila est en train de perdre considérablement son poids à l’Est. Le « pacificateur jusqu’au bout » pourra aussi compter sur ses cadres du Kasai (Claudel Lubaya, et l’ex-vice ministre de la défense sous la 1ère transition Omer Ntumba, pour lui permettre de sauver ses honneurs dans cette forteresse tshisekediste ; et de l’Equateur, son secrétaire général Jean-Bertrand Ewanga qui l’a accompagné dans sa manœuvre de séduction de cet électorat naturellement opposé à Kabila et ethno-politico-historiquement réticent à Tshisekedi, à la suite du conflit qui a opposé sous la 2ème République Mobutu à Tshisekedi et qui s’est répercuté sur le plan ethnique et sociogéographique auprès des ressortissants de ces deux provinces. Son alliance avec l’UPC de Thomas Lubanga dirigée par le député provincial Tibasima et bien implantée dans l’Ituri devra certainement lui créditer d’un score honorable dans la Province-Orientale qui sera fort disputée entre Tshisekedi, Kamerhe, Mbusa et Kabila. L’autre valeur ajoutée de la stratégie de VK, à défaut d’avoir abouti avec ses pairs de l’opposition à une candidature unique, est d’affaiblir le poids électoral du Raïs afin de réduire au maximum ses chances de rempile. Une fine stratégie, inspirée des batailles militaires, dite d’encerclement de Kabila qui pourra s’avérer bénéfique notamment à Tshisekedi surtout lorsque l’on se rend compte du travail de titan accompli par l’élu de Bukavu en 2006 en faveur de Kabila dans cette zone blessée et non encore cicatrisée des agressions successives depuis 1996. « Mokolo tonga abotoli tonga okotonga na nini eh ».Enfin, Kamerhe axe sa campagne sur le thème central de « la refondation de l’ Etat » . Il compte ainsi créer les conditions qui permettent à l’Etat congolais d’exercer toutes ses fonctions de souveraineté par la réforme en profondeur de l’armée, la police et la justice ; repenser l’agriculture, créer de nouveaux emplois, rendre effective la gratuité de l’enseignement primaire. Le tout pour « Un Congo Uni, Fort et Prospère ». Il présente une équipe de campagne et de communication assez professionnelle. Certains analystes disent de lui qu’il possède la finesse politique de Kengo, le populisme de Tshisekedi et la vigueur et la fougue politique de la jeunesse. De quoi rassurer son avenir politique !

4°) Le candidat N°7, l’insubmersible et l’énigmatique Léon Kengo Wa Dondo, que je peux qualifier de « Nzombo le soir » ou l’homme des surprises de la dernière minute. Il justifie bien l’adage selon lequel l’on ne vend pas la peau du Léopard avant de l’avoir abattu semble dévoiler peu à peu sa stratégie électorale , même s’il dissimule encore sa stratégie politique dans ce processus dont le point d’orgue n’est pas sans doute le 28 novembre ni le 6 décembre, mais bien la période postélectorale. Une période qui devra sans doute déboucher sur une crise de légitimité pouvant conduire le pays à une situation similaire des années 1990 où il s’est illustré politiquement sous la « stratégie de la troisième voie » en en tirant profit. Surtout que de tous les prétendants au fauteuil politique, il est le seul à faire prévaloir juridiquement et légalement une légitimité constitutionnelle en sa qualité de Président de la chambre haute du Sénat, seule institution constitutionnelle à ne pas tomber en désuétude au delà du 6 décembre 2011. L’homme qui ne met jamais ses pieds là où il n’est pas sûr de l’emporter semble plutôt confiant en ses capacités, même si paradoxalement, il continue de plaider pour une candidature commune de l’opposition. Pour l’instant, il opte plutôt pour une stratégie visant à atteindre les leaders d’opinion que sont les étudiants, les cadres et les intellectuels qui relayeront par la suite son message auprès de la population, notamment à Kinshasa. Les thèmes de sa campagne tournent autour de la restauration de l’autorité de l’Etat, la relance de l’économie, l’agriculture priorité des priorités, l’éducation pour tous ainsi que la coopération régionale et internationale, dans la perspective de gouverner autrement. Léon Kengo wa Dondo , l’homme de la rigueur, pour avoir joué un rôle incompris dans la mise en exécution avec rigueur et orthodoxie des Programmes d’ajustement structurels imposés au Zaïre de Mobutu dans les années 1980 par la Banque Mondiale et le FMI. Des programmes imposés durant la même époque que le Ghana de Jerry Rawlings alors classé parmi les failed-states et occupant la place qu’occupe la RDC aujourd’hui dans les différents classements internationaux sur les performances de l’Etat (PNUD, IDH, IDD, Doing Business de la Banque Mondiale…). Une mise à l’exécution sans état d’âme social mais qui a eu aussi le mérite de couper tout approvisionnement financier illicite et excessif à Mobutu et sa cour, ainsi que à la cohorte de ses généraux-commerçants. Au point que Mobutu, excédé par cet assèchement financier, finira par mettre fin unilatéralement à la poursuite de ces programmes avec sa fameuse déclaration désormais célèbre : « On ne mange pas la rigueur ». Un comportement impulsif et irresponsable qui plongera le Zaïre dans le marasme économique en ramenant tous les indicateurs macroéconomiques des efforts accomplis par Kengo au rouge. Une situation dont le pays peine à se relever jusqu’à ce jour. Entre-temps, le Ghana, sous l’impulsion et la discipline militaire de Rawlings, avait tenu le coup et persévéré. Ainsi, les résultats de la poursuite avec assiduité de ces mêmes programmes sont aujourd’hui visibles. Le Ghana devient le modèle de la bonne gouvernance des pays subsahariens et fait partie du lot des premiers pays noirs africains à prétendre à accéder bientôt dans le cercle des pays émergeants, tout en étant le premier pays d’Afrique subsaharienne le mieux classé dans les différents palmarès des performances socioéconomiques et politiques. Inversement, la RDC occupe la lanterne rouge autrefois occupée par le Ghana des années 1980. Comme quoi, l’histoire semble donner raison (en partie) à cet homme qui se dit d’Etat au CV bien alimenté et qui a exercé les hautes fonctions de piliers de la démocratie : Justice-Diplomatie-Gouvernement-Parlement. L’homme tient à tout prix à surprendre, jusqu’à briser l’étiquette de mobutiste qui lui colle à la peau et ternit son image en le rendant assez impopulaire. Des sources proches de son entourage disent que « Le Premier » -pour avoir été longtemps et à plusieurs reprises premier ministre sous Mobutu- a beaucoup changé et appris durant son exil et sa présidence à la tête du sénat et qu’il serait sans doute l’homme de la situation en RDC. Les analystes restent curieux de savoir comment. Il entretient des rapports jugés privilégiés avec les milieux financiers internationaux, faiseurs de rois. De plus, son dernier passage au Département d’Etat, voire à la Maison Blanche aurait plutôt laissé une bonne impression à ses hôtes, croit-on savoir des sources bien renseignées dans le gotha diplomatique. Après Kinshasa, il s’est rendu à l’Equateur, sa province sociologiquement et politiquement naturelle. Notons que le soutien de l’ex Gouverneur MLC de la province, José Makila, recordman des voix aux législatives de 2006, peut faire de lui le grand leader de cette province orpheline de Jean-Pierre Bemba au détriment du candidat Mobutu Nzanga.

5°) Le Candidat N°9, François Mobutu Nzanga, pour « Un Congo Neuf », Ce dernier, après un passage nébuleux au Gouvernement des « Cinq Chantiers » est jusque là timoré. Quoiqu’il ait promis des «surprises», il peine à émerger dans la bataille électorale. Certes, il ne s’est pas jeté dans l’arène électorale au même moment que tout le monde car venant de perdre il y a deux semaines son petit-frère, Ndokula Mobutu, à Rabbat. Une disparition inopinée qui porte sans doute un coup dur dans son moral en cette période électorale. Mais qui à force de résilience, comme digne fils et héritier du Léopard, pourra également trouver des ressources nécessaires pour rebondir et remonter à la surface et sauver la mise. (Nous profitons pour réitérer au candidat nos sincères condoléances que nous avons déjà eu à présenter au reste de la famille lors du deuil et la messe des suffrages qui ont eu lieu à Bruxelles à cet effet). Cependant, nous attendons comment il attend mettre bouchées doubles pour un sprint final percutant comme il l’a promis. Mais tout indique qu’il va accès sa campagne sur les thèmes chers à son défunt Père, héritage patriotique légué par le Président Mobutu : « La Paix, l’Unité Nationale, l’’Indépendance, la sécurité et le sentiment patriotique d’appartenir à Une Nation Congolaise» durant cette période où la stabilité et la sécurité de la RDC sont mises à rude épreuve par les forces centrifuges. Il ne va sans doute pas omettre de placer dans son projet l’aspect socio-économique dont il reconnaît, par honnêteté intellectuelle, avoir été le talon d’Achille de Mobutisme sous la 2ème République. Un passif qui en aucun cas ne peut lui être imputé car n’ayant jamais exercé de rôle politique actif dans la gestion étatique à cette époque. Objectivement, le retard à rattraper étant grand par rapport à ses concurrents, même s’il fait prévaloir les 800 000 mille voix récoltées au premier tour des présidentielles en 2006 le classant en 4ème position. Tout indique qu’il se battra plutôt pour disputer à Kengo le leadership de la province frondeuse au kabilisme de l’Equateur et de conforter la présence des élus de l’Udemo (Union des Démocrates Mobutistes) au parlement. Une stratégie devant lui permettre de s’allier au futur président et ainsi se retrouver à nouveau dans la gouvernance du pays, d’autant que ce parti s’est opposé à la signature d’un accord préélectoral.

6°) S’agissant du candidat N°6 Oscar Kashala, pour des raisons d’éthique et de loyauté nous astreignant à un devoir de réserve pour avoir été son proche collaborateur en qualité de Conseiller Personnel en matières stratégiques entre 2008 et 2010, nous éviterons de disserter sur celui qui s’est présenté en 2006 comme étant « Maboko Pembe » (Mains blanches ou propres) pour n’avoir été impliqué dans les assassinats, les pillages des ressources de l’Etat et la mal gouvernance qui ont engouffré la RDC. Toutefois, contrairement à sa campagne à l’américaine de 2006, le médecin semble discret cette fois-ci, à part quelques apparitions aux côtés de Kamerhe et Kengo. Par ailleurs, il n’est pas exclu que celui qui, à l’opposé du président en exercice, présente le profil et le background recherchés vainement par la RDC et son peuple auprès ses leaders politiques, se présente stratégiquement en vue d’assurer sa continuité politique dans la perspective de la retraite politique annoncée de Tshisekedi. D’autant que ces deux hommes d’Etat ont la spécificité de partager un même vivier socio-électoral, le Grand Kasai et le Katanga où Kashala a passé une bonne partie de sa vie. En termes de vision, même s’il ne l’a pas encore dévoilée, il est l’un des candidats qui a élaboré un programme de gouvernance costaud ne laissant de côté aucun secteur d’activité nationale. Nous sommes bien placé pour l’attester. Même si ses chances de gagner les présidentielles sont minces, nous pensons honnêtement, compte tenu de sa notoriété et expertise internationale éprouvée et reconnue, qu’il pourra jouer un rôle politique très positif et pourra être très utile pour la RDC dans la prochaine mandature 2011-2016. En effet, l’homme prônant les valeurs de la compassion a horreur de la médiocrité et prêche tout en étant à la fois un modèle de l’Excellence. Il est une valeur ajoutée politique absente dans le paysage politique congolais qui excelle dans la contreperformance, la corruption et les antivaleurs.

7°) Les autres candidats figurants.

Le candidat indépendant N°2 Adam Bombole, communément appelé par les jeunes kinois « Le Grand saoudien » pour son côté généreux, comme son ex-parti le MLC, semblent invisibles sur la scène électorale, hormis quelques apparitions isolées. L’on s’attendait à un coup d’éclat de sa part, à Kinshasa où il accuse une certaine notoriété publique et à l’Equateur, fief de son ex-leader Jean-Pierre Bemba, mais sa campagne électorale est jusque-là amorphe. Seules ses affiches de candidat à la députation nationale sont visibles. Son ex-parti, le MLC se profile pour être le grand perdant de ces élections. Un échec qui retentit comme la conséquence des hésitations et d’absence de prise de position ou de consigne de soutien claires à l’un des candidats en vue. Cela coûtera cher à ce parti.

Quant au candidat N°8 Mbusa Nyamwisi, l’exemple type de candidat ethnique, en mal de positionnement car son électorat lui a clairement promis la mort en 2010 s’il revenait à Butembo pour battre campagne en faveur de Kabila que la population nande du Nord-Kivu considère comme ayant une vision contraire à leur perception du développement local. Il ne jure que par son Nord-Kivu et une partie de l’Ituri. Il constitue particulièrement un danger pour Kabila et les deux se détestent mutuellement, même s’ils ont conclu une alliance d’intérêts politiques personnels dite win-win sous les Cinq Chantiers. Il est aussi une entrave pour le candidat Kamerhe dabs cette partie du pays. Sa position reste floue vis-à-vis du soutien qu’il aurait déclaré puis démenti apporter à Tshisekedi.

Concernant le candidat N°10 Josué Mukendi Kamama, pasteur de profession, que d’aucuns pensent être le prototype même de candidat alimentaire sorti des laboratoires du pouvoir pour égrener quelques voix à Tshisekedi dans cette élection mort-subite où tous les points comptent. Il promet de donner la paix, la joie et le signal de la justice au peuple congolais. Il est passé inaperçu, certainement abandonné financièrement par le pouvoir qui a sous-estimé la popularité croissante du Lider maximo et qui préfère ne plus investir dans une bourse électorale trouée. C’est également dans la même optique que l’on pourrait ranger le candidat n°1, Jean Andeka Djamba. Cet avocat natif du Sankuru dans le Kasai-Oriental à la tête d’un parti inconnu l’Alliance des Nationalistes Croyants Congolais (ANCC). Outre le fait d’être l’alter ego de Mukendi chez les tetela, autrefois opposés aux lubas durant les années 1960, il semble également être créé dans les laboratoires proches du pouvoir pour jouer le trouble-fête à Kinshasa en se présentant comme étant un envoyé de Dieu qui devra mener la RDC vers la terre promise. Une formule qui fait recette dans la capitale congolaise où la religion est reine. Une façon de séduire l’électorat proche des Eglises de réveil qui pullulent à Kinshasa dans l’espoir d’y éroder le poids électoral de Tshisekedi et autres concurrents de Kabila dans cette province perdue d’avance par le président. L’ANCC est selon son président un parti politique centriste, « le seul au Congo qui place Dieu au premier plan ». Il déclare apporter une nouvelle semence, qui est le nationalisme croyant. Et on dit : Amen !

L’autre inconnu est le candidat N°4, François Nicéphore Kakese Malela du Parti politique Union pour le Réveil et le Développement du Congo. Tout comme Andeka, ce médecin vétérinaire veut que les Congolais rompent avec les habitudes du passé qui consistaient à aller chercher des solutions des problèmes de la RDC en dehors des frontières nationales. Ressortissant du territoire de Gungu dans le district de Kwilu au Bandundu, il se montre incapable de combler le vide politique laissé par Gizenga, lui aussi originaire de Gungu. Sa candidature est probablement une autre stratégie du pouvoir, qui s’est également illustré en multipliant des candidatures et des partis fantômes au niveau des législatives dans les zones qui lui sont a priori défavorables, pour réduire l’impact des candidats de l’opposition dans cette province connue pour son opposition aux dictateurs et où le Palu de Gizenga a laissé des plumes aux provinciales après s’être officiellement allié avec l’AMP en 2006.

2. Soutien international des candidats.

La communauté internationale, contrairement à 2006 où elle a manifesté un activisme débordant, semble discrète, en retrait et moins active au niveau du soutien politique du processus et des candidats. Toutefois, compte tenu des dangers de la non tenue des élections à la date du 28 novembre 2011, elle s’est enfin réveillée pour apporter un appui logistique, technique, financier et opérationnel de grande importance, sans lequel le pari des élections n’aurait sans doute pas été tenu à la date prévue par la CENI. Peut-on interpréter cela comme étant un soutien tacite au pouvoir sortant qui a fait des la dates du 28 novembre et du 6 décembre ses dead-line politiques à défaut desquelles le pouvoir entrait dans l’illégitimité constitutionnelle ? Telle est la question que se posent bon nombre d’analystes avisés. Surtout que cette communauté internationale est restée sourde aux multiples irrégularités constatées tant au niveau de traitement technique du processus électoral par la CENI et aux violences commises en général par les agents de l’ordre, milices proches du pouvoir ? Mais qui s’est subitement réveillée lorsque Tshisekedi a lancé un appel à la population de braver les intimidations et autres menaces orchestrés par les agents du pouvoir ?

3. Conclusions

A l’entame de la dernière ligne droitedes présidentielles et législatives 2011, la messe semble dite en ce qui concerne le peloton de tête des présidentielles. Sauf surprise de dernière minute, le sprint électoral final se disputera entre Tshisekedi, Kabila et Kamerhe. Kengo pourra jouer les prolongations et se positionnerait plutôt pour la période postélectorale, fort de sa légitimité constitutionnelle du président du sénat. Et il est loin d’avoir abattu ses dernières cartes dans un pays à haute importance géostratégique où les élections et les jeux du pouvoir ne jouent, hélas pas, sur la seule donne sociopolitique ou électoral interne, mais aussi sur l’échiquier international. Surtout que cette communauté internationale, quoique discrète politiquement jusqu’à présent, semble avoir joué un rôle décisif en disponibilisant des grands moyens financiers et logistiques (avions, hélicoptères,…) pour permettre les élections de se tenir in extremis selon le calendrier arrêté par la CENI. Et cette communauté internationale dont dépend encore fortement l’Afrique (budget national, aide, coopération au développement…) aura peut-être sans doute le dernier mot à dire, compte tenu de l’impasse politique qui se profile à l’horizon à la suite d’un président qui présente les fortes chances d’être mal élu. Les vrais enjeux électoraux seront moins le 28 novembre ni le 6 décembre mais bien la période postélectorale. En effet, rien que les déclarations des principaux candidats qui se déclarent chacun être sûr à 100% de gagner, c’est vraisemblablement la voie ouverte à toutes formes de contestations du candidat perdant (en toute transparence ou à la suite des fraudes). Surtout lorsque l’on constate l’opacité qui entoure la gestion du processus électoral par la CENI et un climat de pré-confrontation entre les différents protagonistes. Pour les autres candidats, qui ont eu le mérite de jouer et de croire jusqu’au bout au jeu (aux sens propre et figuré) démocratique, le tout c’est d’avoir participé, n’est-ce-pas ?

Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Analyste Politique Freelance


© Congoindépendant 2003-2011
Ilunga
Entraîneur
Entraîneur
Messages : 17941
Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
Contact :

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par Ilunga »

http://radiookapi.net/actualite/2011/11 ... -mbandaka/


Campagne électorale: Etienne Tshisekedi quitte Kindu pour Mbandaka

publié il y a 0 minutes, sous Actualité, Élections, Équateur, Maniema, Présidentielle.


Le candidat numéro 11 à l’élection présidentielle, Etienne Tshisekedi s’est envolé de l’aéroport de Kindu au Maniema, ce mardi 22 novembre dans la matinée, pour Mbandaka (Equateur) avec toute sa délégation. Devant la presse de Kindu, lundi, il a promis d’instaurer en RDC un Etat démocratique, un Etat des droits et une nouvelle armée nationale.

Etienne Tshisekedi a annoncé qu’il va accorder la priorité à la lutte contre l’insécurité qui prévaut en RDC, particulièrement dans la partie Est du pays, déclarant:

«La priorité de gouvernement, s’est d’instaurer une armée nationale congolaise parce que depuis son accession à l’indépendance, le Congo n’a jamais eu d’armée nationale. Il n’a que des milices privées. Nous allons mettre sur pied une armée formée d’éléments instruits qui savent respecter la dignité humaine.» Le même travail serait fait, selon lui, «au niveau de la police nationale, parce qu’elle n’a jamais existé.»

Le candidat numéro 11 a aussi promis la gratuité de l’enseignement « du primaire à l’université. »

Concernant le secteur de la santé, Etienne Tshisekedi a déclaré:

«Nous allons faire en sorte que dans chaque territoire qu’il y ait au moins un grand hôpital, avec tous les équipements possibles. Et nous allons faire en sorte que toutes les personnes âgées de cinquante ans et plus puissent être soignées gratuitement à travers toute la République.»

Tous ces projets, a-t-il souligné, devraient être réalisés avec les richesses du pays et exécutés par son gouvernement, une fois élu président de la République.

Le candidat Tshisekedi, a séjourné à Kindu depuis samedi, en provenance de Lubumbashi au Katanga, dans le cadre de sa campagne électorale. Avant de quitter la capitale du Maniema ce mardi, son conseiller politique, Valentin Mubake, a indiqué que la délégation de l’UDPS a passé trois jours à Kindu, le temps de négocier un autre avion, le DC3, à la place du jet utilisé jusque là.
Répondre

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 1 invité