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Parlons-en : Le Kinois, le « roi » des rumeurs
MARDI, 19 JUILLET 2011 09:12 0 COMMENTAIRES ENVOYER




Les Kinois ont cette caractéristique d’adorer des rumeurs. Il suffit que des esprits malintentionnés inventent une histoire cousue de fil blanc et les fassent circuler de bouche à oreille … et toute la ville en parle. Par exemple, ce fait qu’on a vécu durant le week-end dernier à propos du match Sunshine Stars-Daring Club Motema pembe qui se jouait au Nigeria.

Ce match n’était ni radiodiffusé ni télévisé. On n’a eu que le résultat final. Mais, pendant qu’il se jouait, une rumeur se répandit comme une traînée de poudre, rumeur selon laquelle Daring menait par 1-0. Et les Imaniens, fous de joie, se sont mis à hurler, gesticuler.

Les klaxons même sonnaient à qui mieux mieux pour exprimer leur satisfaction. Lorsqu’ils eurent appris le score final en défaveur de Daring, la déception était grande. Déception qui, dans certains organismes faibles, pouvait provoquer des tensions artérielles, pourquoi pas des AVC. Alors question, qui a inventé cette rumeur ? Et dans quel but a-t-il fait circuler ladite rumeur ? Le téléphone arabe a bien joué. Ceux qui ignorent le téléphone arabe, c’est le « bouche-à-oreille ». Et c’est comme cela que les rumeurs circulent même s’agissant de la politique.

Il suffit de se planter par curiosité dans les endroits de la ville où se tiennent les « parlements debout ». C’est généralement à proximité des kiosques de journaux. Il y a des gens qui affirment un fait. Pour qu’on le croie, il insiste, il persiste et signe en criant à tue-tête : « moi-même, j’étais là, j’ai vu de mes propres yeux et j’ai entendu de mes propres oreilles » pendant qu’il n’a rien vu, n’a rien entendu. C’est ainsi que circulent de fausses informations sur les personnalités politiques, sur les faits et gestes. On fait des interprétations erronées sur des informations. Dès que la diaspora l’apprend, ces rumeurs deviennent parole d’Evangile, surtout si elles parlent en mal du pouvoir. Le Kinois mérite bien une cure d’exorcisme afin que le démon qui invente des rumeurs les plus farfelues le quitte à jamais. Sinon, il y a péril en la demeure.