FLASH !!!! CONFLIT FECOFA - GOUVERNEMENT

[Santoss]

Ça n'en fini pas! Omar a affaire aux technocrates!

http://direct.cd/2013/04/20/dans-une-le ... urce=pubv1

Le Premier ministre de la République Démocratique du Congo, Augustin Matata Ponyo a adressé une lettre à la Confédération africaine de football (CAF) dans laquelle il dénonce la mégestion du comté exécutif de la Fédération congolaise de football (FECOFA) que dirige Constant Omari Selemani. Le numéro un du gouvernement congolais réagit à la correspondance de la CAF, du 22février2013, dans laquelle cette dernière évoquait l’immixtion de l’État congolais dans la gestion du football national, au risque de mettre à mal la candidature de la République Démocratique du Congo pour l’organisation de la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations en 2019.
La CAF régissait, pour sa part, à la circulaire du ministre de la Jeunesse, des Sports, de la Culture et des Arts, Baudouin Banza Mukalay Sungu consécutivement à tous les désidératas relevés par les clubs et autres sportifs eu égard à la gestion du football congolais par ceux-là même qui sont appelés à assurer et perpétuer son développement. Sûrement, la Fédération congolaise de football association, FECOFA, devait avoir vendu la mèche et à la CAF et à a Fédération internationale de football association en évoquant, avec l’intention de nuire, l’immixtion du gouvernement.

A propos de l’organisation de la CAN 2019 par la République Démocratique du Congo, laquelle n’a aucun lien avec la circulaire du ministre des Sports, et l’immixtion de l’Etat, le Premier ministre écrit : “ Nous n’avons pas connaissance d’une plainte émanant de votre association membre (FECOFA) nous imputant une immixtion ou ingérence dans ses affaires internes, à moins que vous nous en produisiez la preuve. Sans faire immixtion ou ingérence dans les affaires internes de la CAF et de la Fédération congolaise de football, nous nous permettons d’attirer votre attention sur les faits suivant que nous déplorons et qui auraient pu nous amener à recourir à l’application rigoureuse et stricte des lois du pays vis-à-vis de votre association membre depuis p009, i1e n’a tenu qu’une seule fois son assemblée générale (en 2011) en violation flagrante de la loi n°004/2001 portant dispositions générales applicables aux associations sans but lucratif et aux établissements d’utilité publique, et même des statuts de la FlFA et de la CAF, sans aucune réaction de votre part “.

Matata Ponyo fait savoir que depuis 2003, la FECOFA n’a jamais actualisé ses règlements généraux et sportifs et son code disciplinaire, soit un retard de dix ans par rapport aux règlements et circulaires, y compris ceux contraignants de la FIFA et de la CAF, sans aucune réaction de la CAF, même si cela influe négativement sur l’organisation du football en République Démocratique Congo. “ Depuis 2008, elle (FECOFA) n’est pas en mesure de nous fournir une formule d’organisation stable des compétitions nationales, changeant de système d’organisation à chaque saison sportive, sans aucune réaction de la CAF et de la FIFA, alors même que cette dernière a mis, depuis 2012, un important budget à la disposition des associations membres dans le but de développer les compétitions nationales de football en toute indépendance et autonomie”, note le Premier ministre.

Il a évoqué également le cas du Centre technique Kurara Mpova : “Depuis 2005, le Centre technique national issu du projet Goal de la FIFA et pour lequel le gouvernement de la RD Congo a participé par la mise à disposition d’un terrain nu, est le seul en Afrique à ne pas fonctionner huit ans après son ouverture par le président de la FIFA, sans aucune réaction de la part de la CAF et de la FIFA”.

Cet organisation faitière du football mondial avait financé à l’époque l’érection de ce Centre situé à Mikala dans la commune de la N’Sele pour un montant de plus ou moins 650 000 USD alors que le Rwanda, avec un montant de 450 000 USD, a construit un centre qui est opérationnel depuis plusieurs années, en plus du siège de la Fédération rwandaise de football.

Depuis 2007, votre association ne propose pas au gouvernement l’application d’une convention de collaboration entre le ministre en charge des Sports en vue de déterminer, clarifier et harmoniser les missions de chaque partie dans le but d’assurer la bonne gouvernance et le développement optimal du football congolais, conformément à la convention standard édictée par la FlFA en date de 29 octobre 2007 “, a fait remarquer le Premier ministre Matata qui fait constater à la CAF : “Comme vous pouvez le constater, malgré ces éléments dénotant d’un laxisme notoire des instances internationales du football vis-à-vis de la Fédération congolaise de football et de la gestion cavalière de notre football par la Fédération congolaise de football association, il n’a jamais été expressément question pour notre gouvernement de faire immixtion ou ingérence dans les affaires de votre association membre ».

Et pourtant, cette situation est devenue inacceptable dans la mesure où elle a risqué et risque de mettre en péril la paix sociale et la stabilité des institutions du pays, avec le refus des clubs de prendre part au championnat national tel qu’organisé par la FECOFA, relève d’autre part le chef du gouvernement congolais en ajoutant : Le dossier de candidature de la RDC pour l’organisation de la CAN 2019 est inscrit comme un levier du développement du pays autour du football. Pour ce faire, il prône la « mise en place d’une commission mixte de normalisation FECOFA-ministère des Sports sous l’égide de la FIFA avant la tenue de la prochaine assemblée générale élective de la FECOFA en vue de baliser l’environnement institutionnel régissant le football en RDC et permettre aux uns et autres de se consacrer réellement au développement congolais … ».
JENKO

Cette commission mis en place va sceller le sort de Ya MULAYI et tout son comité.

Il fallait voir avec quelle allure s'est précipité les membres du comité exécutif de la FECOFA pour reprendre les travaux dans ce centre mort de Mikala.

Matata Ponyo qui prône la rigueur, doit apprendre a balayé devant chez lui avant de s’attaquer aux autres.
Notre Henri Potter vole mais crie lorsqu’il s’agit des autres.
Savez-vous que la primature a été réfectionnée pour 9.000.000 $ US ? A ce prix là, plutôt que de réfectionner, on aurait dû construire un nouveau bâtiment !!!
Tout comme Constant Omari, ce sont tous des parvenus sans pitiés.

[Patshoosket]

Matata Ponyo qui prône la rigueur, doit apprendre a balayé devant chez lui avant de s’attaquer aux autres.
Notre Henri Potter vole mais crie lorsqu’il s’agit des autres.
Savez-vous que la primature a été réfectionnée pour 9.000.000 $ US ? A ce prix là, plutôt que de réfectionner, on aurait dû construire un nouveau bâtiment !!!
Tout comme Constant Omari, ce sont tous des parvenus sans pitiés.

Tatu tu parles de choses que tu ne maitrises pas, tu n'as aucune preuve pour justifier ce que tu viens de dire. Ça fait partie de la campagne de gens qui ont tout perdu à cause de la bancarisation de la paie des fonctionnaires. Et autres fournisseurs fictifs de l'état qui entraient de produits pour 1millions de $ et surfacturaient à 10 millions avec la complicité d'autres décideurs politiques et fonctionnaires du budget et finance.

[Santoss]

Matata Ponyo qui prône la rigueur, doit apprendre a balayé devant chez lui avant de s’attaquer aux autres.
Notre Henri Potter vole mais crie lorsqu’il s’agit des autres.
Savez-vous que la primature a été réfectionnée pour 9.000.000 $ US ? A ce prix là, plutôt que de réfectionner, on aurait dû construire un nouveau bâtiment !!!
Tout comme Constant Omari, ce sont tous des parvenus sans pitiés.

Tatu tu parles de choses que tu ne maitrises pas, tu n'as aucune preuve pour justifier ce que tu viens de dire. Ça fait partie de la campagne de gens qui ont tout perdu à cause de la bancarisation de la paie des fonctionnaires. Et autres fournisseurs fictifs de l'état qui entraient de produits pour 1millions de $ et surfacturaient à 10 millions avec la complicité d'autres décideurs politiques et fonctionnaires du budget et finance.

Il a été demandé au premier ministre de se justifier par rapport à plusieurs cas de mégestions, la suite vous la connaissez.

[innock]

Matata Ponyo est vraiment une chance pour la RDC. Un homme precis, organise, rigoureux, bosseur, etranger a la corruption et aux kinoiseries. Ces memes kinoiseries qui inventent des enormites du genre "refection de l'Hotel du Gouvernement pour 9 millions de $" ! Du grand n'importe quoi !
Matata est l'homme de la situation. Il a ferme plusieurs robinets et cela ne fait pas plaisir a tout le monde. Tenez bon Monsieur le Premier Ministre !

[madi]

Muzito dont la megestion etait notoire avait tjours ete protege par sa famille politique. Alors vous imaginez un Matata que sa propre famille reclame la tete, il y a anguille sous roche. Le pprd ne mange plus. Remarquez que la politique des Dons a la tele a completement disparu. Sikoyo ba pesa ba don na ba salaires na bango.

[Patshoosket]

Matata Ponyo fait savoir que depuis 2003, la FECOFA n’a jamais actualisé ses règlements généraux et sportifs et son code disciplinaire, soit un retard de dix ans par rapport aux règlements et circulaires, y compris ceux contraignants de la FIFA et de la CAF, sans aucune réaction de la CAF, même si cela influe négativement sur l’organisation du football en République Démocratique Congo. “ Depuis 2008, elle (FECOFA) n’est pas en mesure de nous fournir une formule d’organisation stable des compétitions nationales, changeant de système d’organisation à chaque saison sportive, sans aucune réaction de la CAF et de la FIFA, alors même que cette dernière a mis, depuis 2012, un important budget à la disposition des associations membres dans le but de développer les compétitions nationales de football en toute indépendance et autonomie”, note le Premier ministre.

A lire cette correspondance, je comprends pourquoi le secrétariat de la FECOFA ne pouvait pas mettre à ma disposition ce fameux règlement, et me l'a donné à moins de deux semaines de la défense de mon TFC, en le lisant, il y avait pas de compatibilité entre ces écrits et les quelques explications reçues du SG lui-même. Cette correspondance a mis à nu la me-gestion de la FECOFA et le musellement du pouvoir au sein de cette institution. La balle est dans le camp de la CAF. Une chose est sûre plus de Omari après le moi de juin prochain!

[chidap]

En attendant, ns aurons besoin de ce Matata Ponyo si seulement il arrivait à faire tomber ce géant destructeur d'Omari !

[ginogino2008]

Je pense vraiment qu'un homme avec ce genre de qualités, même au minimum, doit être encouragé et même protégé dans cette marre à caïmans enragés , qu'est la classe politique congolaise, où les gens sont habitués à la médiocrité. C'est un homme qui sort de l'ordinaire. Il est différent et il dérange. C'est cela son péché. Il n'entretient pas les politiciens mal habitués avec les prébendes, il ne se fait pas chanter par les musiciens ( la seule fois que Papa Wemba a essayé , il a failli faire l'objet des poursuites judiciaires ), il ne va pas dans les ngandas pour danser le "vimba" avec les copains politiciens, il a bouché beaucoup de trous ( pas tous hélas) qui leur permettaient de se servir des mamelles du Trésor Public . La plupart de chantiers sont aujourd'hui arrêtés.
Moi j'encourage ce monsieur , il ya longtemps qu'on a vu homme élevé en dignité dans ce pays présentant autant de valeurs essentielles à ce niveau de responsabilité : discipline, rigueur, sens de responsabilité ( ce n'est pas un saint mais il est intéressant). C'EST UNE ESPECE EN VOIE DE DISPARITION AU CONGO.
Son malheur est de se retrouver dans un camps non crédible composé des personnes qui n'inspirent pas trop confiance. Mais cela n'enlève en rien la valeur de la personne parce que le changement , loin d'être un slogan, ce sont les actes qui le démontrent.
On l'accuse d'avoir dépensé 9 millions de dollars pour la réfection de la Primature pour détourner l'attention de la population, alors que tout le monde sait que la raison est ailleurs, dommage.
Tout le monde sait qu'il n'y aura pas de miracle. Pour reconstruire le pays, il faut travailler très dure et préparer la population à consentir des sacrifices sinon c'est de la démagogie. Malheureusement les politiciens véreux s'amusent plutôt à manipuler l'opinion sur les conditions sociales de la population sachant que les effets des reformes ne seront pas perceptibles aujourd'hui .
Pauvre Matata.

[decostakit]

Je pense vraiment qu'un homme avec ce genre de qualités, même au minimum, doit être encouragé et même protégé dans cette marre à caïmans enragés , qu'est la classe politique congolaise, où les gens sont habitués à la médiocrité. C'est un homme qui sort de l'ordinaire. Il est différent et il dérange. C'est cela son péché. Il n'entretient pas les politiciens mal habitués avec les prébendes, il ne se fait pas chanter par les musiciens ( la seule fois que Papa Wemba a essayé , il a failli faire l'objet des poursuites judiciaires ), il ne va pas dans les ngandas pour danser le "vimba" avec les copains politiciens, il a bouché beaucoup de trous ( pas tous hélas) qui leur permettaient de se servir des mamelles du Trésor Public . La plupart de chantiers sont aujourd'hui arrêtés.
Moi j'encourage ce monsieur , il ya longtemps qu'on a vu homme élevé en dignité dans ce pays présentant autant de valeurs essentielles à ce niveau de responsabilité : discipline, rigueur, sens de responsabilité ( ce n'est pas un saint mais il est intéressant). C'EST UNE ESPECE EN VOIE DE DISPARITION AU CONGO.
Son malheur est de se retrouver dans un camps non crédible composé des personnes qui n'inspirent pas trop confiance. Mais cela n'enlève en rien la valeur de la personne parce que le changement , loin d'être un slogan, ce sont les actes qui le démontrent.
On l'accuse d'avoir dépensé 9 millions de dollars pour la réfection de la Primature pour détourner l'attention de la population, alors que tout le monde sait que la raison est ailleurs, dommage.
Tout le monde sait qu'il n'y aura pas de miracle. Pour reconstruire le pays, il faut travailler très dure et préparer la population à consentir des sacrifices sinon c'est de la démagogie. Malheureusement les politiciens véreux s'amusent plutôt à manipuler l'opinion sur les conditions sociales de la population sachant que les effets des reformes ne seront pas perceptibles aujourd'hui .
Pauvre Matata.

C'est bien dit GINO, nous sommes loin du bled mais à entendre parler sa fait quand même plaisir, d'où batika ye a bengana le géant KOTAZO, YA NOZY MUAMBA pourrait encore faire mieux que ce vieux MO LAYI

[Patshoosket]

C'est bien dit GINO, nous sommes loin du bled mais à entendre parler sa fait quand même plaisir, d'où batika ye a bengana le géant KOTAZO, YA NOZY MUAMBA pourrait encore faire mieux que ce vieux MO LAYI

Honnêteté intellectuelle l'exige! Je ne supporte pas le camp de la majorité parce que je voyais comment l'argent de contribuable congolaise saignait à fond. Mais là nous avons un homme qui est différent de la classe pourrie politicienne du pays. Il a instauré une approche de travail différente en disséquant les groupes de travail de ministères selon leur utilité. Nous avons la troïka, le groupe thématique et autres!
Jugez de vous-même sa façon de voir les choses après ces douze mois à la tête de la primature de la RDC.

http://radiookapi.net/actualite/2013/04 ... isfaits-2/ puis ça aussi!

http://direct.cd/2013/04/19/matata-pony ... rect.cd%29



Le Premier ministre Augustin Matata Ponyo a totalisé une année dans ses fonctions de chef du gouvernement le jeudi 18 avril 2013. Dans les lignes qui suivent, il évalue le travail qu’il a effectué les douze derniers mois. Augustin Matata Ponyo s’attribue une cote de plus de 7 sur 10 et estime que « les fonctionnaires de l’Etat, les militaires, les policiers sont satisfaits » de sa politique.

Radio Okapi : Monsieur le Premier ministre, ce jeudi 18 avril vous avez totalisé un an dans vos fonctions. Combien vous coteriez-vous sur 10 et comment pourrez-vous justifier cette cote ?

Augustin Matata Ponyo : Il serait élogieux de s’attribuer une cote excellente parce qu’on ne peut pas se coter soi-même. Il serait indiqué que ça soit ceux qui nous voient travailler de donner la cote. Mais si vous me forcez à faire cet exercice, en toute honnêteté professionnelle je ne me donnerai pas moins de 7 sur 10. Lorsque je vois les résultats qui ont été obtenus, je pense que par rapport aux objectifs que le gouvernement s’est assignés nous avons atteint des performances qui nous permettent de dire qu’on a acquis une cote au-delà de 7 sur 10.
L’une des grandes critiques formulées contre vous est que vous vous vantez beaucoup de la stabilité du cadre macroéconomique mais cela ne se sent pas dans le vécu quotidien du Congolais. Etes-vous mal compris ou c’est votre explication de notion de la macroéconomie qui est mal donnée ?

Je crois que quand on est professionnel, on ne peut pas tomber sous la vague de rumeurs, des médisances, des colportages. Quand on est professionnel, on regarde les choses froidement. On ne doit pas oublier que dans ce même pays on a vécu l’hyperinflation. Et tout le monde sait, pour ceux qui sont honnêtes, que la décadence économique dans laquelle nous nous trouvons est due notamment à l’existence de l’hyperinflation. Quand il y a la valse des prix, la valse des étiquettes on ne sait pas faire le commerce. On ne sait pas programmer, on ne sait pas anticiper. C’est très beau pour ceux qui parlent de cette manière là parce que eux perçoivent en dollar, ils ont des rentes. Mais le Congolais moyen, le fonctionnaire de l’Etat, celui qui touche aujourd’hui son salaire à partir du 15 de chaque mois, celui qui touche son salaire en franc congolais tout en ayant la stabilité des prix, le militaire, le policier, les enseignants qui hier leurs salaires subissaient des prélèvements intempestifs touchent [maintenant] à la banque et sont satisfaits.
Puisqu’il y a le décalage entre la stabilité du cadre macroéconomique et le social des Congolais, le décalage qui semble remettre en cause votre action. Que faire pour relever le défi ?

Peut-être qu’on ne se comprend pas. Il n’y a pas de décalage entre la stabilité et le social. Lorsque le président Kabila accédait au pouvoir en 2001, un fonctionnaire de l’Etat touchait 10 dollar, un professeur de l’université n’avait même pas 100 dollars. C’était entre 30 et 50 dollars par mois. Et ce salaire là était touché de manière irrégulière, à l’improviste. Aujourd’hui combien touche un fonctionnaire ? Bien sûr c’est encore bas mais ce n’est pas 10 dollars. Mais c’est régulier. Combien touche un professeur d’université ? C’est vrai, ce n’est pas encore à la hauteur d’un professeur d’un pays développé.

Lorsque vous dites que le social n’est pas compatible, laissez-moi vous dire : lorsqu’on achète des bus pour que des Congolais qui circulent dans des bus corbillards soient transportés de manière digne, ce n’est pas du social ? Nous avons donné au ministre de l’Enseignement primaire 40 milliards de francs congolais. Moi-même, je suis allé jusqu’à Kimbanseke [Ndlr : l’une des communes les plus défavorisées de Kinshasa] pour lancer le programme national de construction de 400 écoles. Et avant la fin de l’année, nous allons donner 100 milliards de francs congolais pour construire plus de 1 200 écoles en une année. Ce n’est pas du social ? Lorsque nous lançons un programme ambitieux de construction, de réhabilitation des centres de santé, des zones de santé, des hôpitaux généraux. Lorsque nous mettons en œuvre un programme de réunification routière. Ce n’est pas du social ? Il ne faut pas tomber dans le piège de ceux qui veulent toujours que notre pays rentre en arrière. Il n’y a pas de déconnexion entre le social et la stabilité. C’est faux.
M. le Premier ministre, on vous reproche beaucoup d’appliquer la politique de l’austérité dans votre gestion. Qu’en dites-vous ?

Dites moi : avez-vous vu une invention qui se fait dans le brouhaha ? Moi je n’en connais pas. Avez-vous vu une salle de classe enseigner dans le bruit ? Je ne connais pas. Avez-vous vu une grande université qui fait des théâtres pendant les cours ? Non. Tout se fait dans la discipline, dans l’ordre, dans l’organisation. Tout se fait dans la rigueur. Cette rigueur là qu’on nous reproche, ce n’est pas la population qui nous reproche. La population veut la rigueur. Allez demander aux enseignants, ils vous diront qu’ils sont contents de cette rigueur parce que leur salaire est payé régulièrement.

Quelqu’un qui a un petit marché pour lequel il fournit en concurrence de 1 millions de dollars, on lui donne 10 millions de dollars. Qui perd ? C’est le Congolais qui perd. Qui profite ? C’est le fameux opérateur économique avec des surfacturations. C’est fini cette histoire.
Les députés qui vous en voulaient dans leur motion de censure vous reprochent la violation de la loi budgétaire notamment le réaménagement et la rectification du budget sans l’aval de l’Assemblée nationale.

Je ne voudrais pas faire de la polémique sur cette question. Nous avons beaucoup de respect pour l’Assemblée nationale et le Sénat et l’ensemble des institutions de la république. Tout ce que je peux vous dire sur cette question est que nous travaillons pour le bien de la communauté. Nous travaillons pour que ce pays avance. Le budget est une prévision. Entre les prévisions et les réalisations, il y a un pas.
Votre gouvernement ferme les yeux devant la corruption, dit-on. La justice est impuissante devant une catégorie de personnes devenues intouchables. Elle est même devenue très corruptible. Et tout cela retombe sur vous.

Le gouvernement est une institution. La justice est une autre institution. Nous sommes conscients des remarques faites par les uns et les autres mais nous devons travailler tout en respectant les exigences démocratiques qui veulent que la justice soit indépendant.
L’eau et l’électricité demeurent un grand défi. La paix dans le Nord-Kivu est toujours hypothétique. Les Maï Maï empêchent les gens de dormir tranquillement. Cela vous gêne-t-il ?

Ça ne me gêne pas me ça me préoccupe parce que la sécurité fait partie des objectifs d’un gouvernement. L’électricité, l’eau font partie des indicateurs clés de la vie sociale. Nous sommes en train d’y travailler. Quand on plante les graines de maïs, on ne peut pas récolter le même jour même si on est un savant, même si on est un pays développé comme les Etats-Unis. Les problèmes de sécurité ne peuvent pas se terminer en un seul jour. Le plus important est que le gouvernement est conscient de ce problème et y travaille.

Concernant l’eau et l’électricité, j’ai déjà tenu des réunions pour discuter de cette problématique. C’est un défi énorme. Mais le plus important est que nous y travaillons. Lorsque quelqu’un est à -15 et qu’il monte à -10 n’a-t-il pas progressé ? Certains dirons qu’il n’a pas progressé parce qu’il est toujours en dessous de zéro. Mais un bon mathématicien vous dira qu’il est plus proche qu’il n’était auparavant. Nous sommes dans un processus aujourd’hui. Les spécialistes disent que la RDC progresse mais vu le retard dans lequel on était, on a l’impression de ne pas progresser pour ceux qui ne veulent pas voir le progrès de ce pays. Nous n’avons réalisé que douze mois de travail. Nous n’avons pas l’ambition de dire que tout a été fait. Non, bien au contraire. Ce n’est pas un travail qui va se réaliser en 5 ans. C’est un travail qui doit s’étaler sur 30, 40, 50 ans.
Vous amorcez un nouveau virage dans votre mandat. Vous lui donnez quelle configuration ?

C’est un mandat que nous consacrons au social. Nous avons passé une année harassante. J’ai été ministre des Finances, je m’occupais d’un secteur. C’était très difficile mais c’était moins compliqué. Etre chef du gouvernement, c’est à la fois difficile et complexe. Mais nous avons vaincu l’instabilité du cadre macroéconomique. L’année 2 du gouvernement Matata sera consacrée au progrès social, la fondation ayant déjà été posée.

Interview réalisée par Innocent Olenga.