Ziguy Badibanga sort d’une période délicate : il a été blessé six mois et a perdu son père
On avait un peu perdu de vue Ziguy Badibanga. Même s’il dispose d’une belle marge de progression par rapport au match contre Saint-Trond, ce fut un plaisir de le revoir à l’œuvre, après exactement six mois d’absence.
Vous vous étiez blessé après une montée au jeu de 20 minutes, au Standard.
“Oui. Le diagnostic était terrible : ligaments déchirés. Les médecins m’avaient dit que c’était une blessure qui me perturberait longtemps. Cela a été le cas. J’en suis enfin totalement débarrassé. J’espère que je suis lancé.”
Vous revenez de loin.
“Oui. Si je suis à nouveau dans l’équipe, c’est grâce à mes frères. Ils m’ont dit de ne pas baisser les bras. Quand j’ai marqué contre Gand, je leur ai dédié mon but.”
Vous avez bientôt 20 ans. Habitez-vous encore chez vos parents ?
“Non, j’habite chez mes frères, qui ont 22 et 23 ans. Mon père est décédé l’année passée, mais je ne souhaite pas trop en parler. Ma mère, Brigitte, habite en France. Je reste son chouchou. Elle m’aime beaucoup. Elle a suivi mon match via Internet. Si je joue, c’est pour elle et mes frères. Elle m’a porté pendant 9 mois.”
Vous étiez le pote de Lukaku.
“On est encore en contact. On s’appelle ou s’envoie des messages via Facebook. On a joué ensemble en équipe réserve. Il sait que si je joue régulièrement, je peux devenir un grand joueur.”
Qui est votre pote, maintenant ?
“Fernando Canesin, Odoi ou encore Lamisha.
Dieu Mbokani, lui, est mon exemple. On se parle souvent en Lingala.”
Êtes-vous le plus rapide de l’équipe ?
“Sur 15 mètres, je suis un des plus rapides. Même si Jovanovic est également explosif. Sur une plus longue distance, la concurrence est dure. Gillet, par exemple, est lent.”
Peut-être un petit point de travail : votre pied gauche ?
“Parce que j’ai dévissé deux tirs ? Je vous invite à regarder sur DVD le but que j’ai inscrit du gauche contre la Norvège avec les Espoirs. Cela dit, je dois encore m’améliorer à tous les niveaux. Mais je sens que je peux apporter beaucoup à cette équipe.”
Et si vous n’êtes pas dans le onze à Zulte Waregem ?
“Cela a bien fonctionné contre Saint-Trond : je ne vois pas pourquoi le coach ne me retiendrait pas samedi. Cela dit, je respecterai le choix que le coach prendra.”
Interview > Yves Taildeman
© La Dernière Heure 2011