Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Echos d’Afrique du Sud - Tshisekedi lauréat du « Prix Africain de la Paix »
Jeudi, 27 Octobre 2011 16:31
Le Congolais Etienne Tshisekedi wa Mulumba, président national de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) et candidat à l’élection présidentielle du 28 novembre 2011, a été proclamé hier mercredi 26 octobre 2011 lauréat du « Prix Africain de la Paix », édition 2011, dénommé « Michaël Cassidy Peace Award ». Cette distinction honorifique lui a été décernée par l’Ong « Christian Peace for Africa ». L’heureux événement a eu lieu hier à Johannesburg, en Afrique du Sud, en présence de l’illustre lauréat et de ses proches.
La cérémonie de remise du prix a eu pour cadre la place Museum Africa.
Il est important de signaler qu’Etienne Tshisekedi a devancé sur le podium l’ancien président du Mozambique, Joachim Chissano, classé en seconde position.
Selon les responsables de Christian Peace for Africa, le prix « Michael Cassidy Peace Award » a récompensé la précieuse contribution de l’opposant congolais à la promotion de la paix et de la démocratie, non seulement en République Démocratique du Congo mais aussi à travers l’Afrique.
C’est le lieu de saluer le long combat politique du Mandela congolais pour la fin de la dictature et le retour de l’Etat de droit dans son pays. Lancée en 1982, sa lutte non violente pour l’émergence de la démocratie dans l’ex-Zaïre, sous la bannière de son parti, l’UDPS, alors confiné dans la clandestinité et porté à bouts de bras par les célèbres 13 ex-parlementaires, avait, connu un de ses temps forts le 24 avril 1990. C’est à cette date historique à laquelle feu le maréchal Mobutu, président fondateur du MPR (Mouvement Populaire de la Révolution), Parti-Etat, et président de la République, avait accepté de mettre fin au monopartisme et d’ouvrir son pays d’abord au multipartisme à trois (MPR, UDPS et FCN) puis au multipartisme intégral.
Sans avoir recouru à un seul coup de feu, après avoir connu relégations, bastonnades, emprisonnements, humiliations diverses... Etienne Tshisekedi et ses compagnons avaient réussi à faire plier l’une des dictatures les plus sanguinaires d’Afrique. L’autre temps fort de la contestation pacifique de la dictature fut la tenue de la Conférence Nationale Souveraine (1991- 1992), laquelle était assortie d’une période de transition de 24 mois devant déboucher sur l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes. Hélas, celles-ci n’auront jamais lieu, Mobutu ayant résolu de marche sur les « Actes de la CNS » et de prolonger interminablement la transition, jusqu’à sa neutralisation en 1997 par l’insurrection armée de l’AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo).
Fidèle à l’idéal de la non violence, Tshisekedi a poursuivi son travail de revendication pacifique du changement démocratique, essuyant au passage de nouveaux revers en termes de relégation, sous Mze Laurent Désiré Kabila. Même lorsque plusieurs mouvements rebelles se sont dressés contre le pouvoir des Kabila, père et fils, entre 1998 et 2003, Tshisekedi s’est gardé de prendre les armes. L’histoire lui a donné raison car grâce à la magie du dialogue, les frères ennemis ont fini par se mettre au tour d’une même table, en Afrique du Sud, et négocier une transition (2003-2006). Même lorsque le compromis politique en chantier avait été menacé par l’accord de Cascade entre le pouvoir de Kinshasa et le MLC en avril -juin 2002, Tshisekedi était monté au créneau, avec le concours du RCD, pour éviter un nouveau cycle de guerre.
Ecarté du Régime 1+4 et absent volontairement du processus électoral de 2006, le leader de l’UDPS ne s’est jamais découvert une âme de belligérant. Présentement, il s’est placé en premières lignes, au nombre des fils du pays acquis à l’idéal du changement pacifique de leadership, au sommet de l’Etat. Tant d’activisme, et de sacrifices pour construire la paix et la démocratie au Congo et en Afrique ne pouvaient passer éternellement inaperçus aux yeux des observateurs étrangers épris de paix et de justice.
Kimp
Source : Le Phare
Jeudi, 27 Octobre 2011 16:31
Le Congolais Etienne Tshisekedi wa Mulumba, président national de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) et candidat à l’élection présidentielle du 28 novembre 2011, a été proclamé hier mercredi 26 octobre 2011 lauréat du « Prix Africain de la Paix », édition 2011, dénommé « Michaël Cassidy Peace Award ». Cette distinction honorifique lui a été décernée par l’Ong « Christian Peace for Africa ». L’heureux événement a eu lieu hier à Johannesburg, en Afrique du Sud, en présence de l’illustre lauréat et de ses proches.
La cérémonie de remise du prix a eu pour cadre la place Museum Africa.
Il est important de signaler qu’Etienne Tshisekedi a devancé sur le podium l’ancien président du Mozambique, Joachim Chissano, classé en seconde position.
Selon les responsables de Christian Peace for Africa, le prix « Michael Cassidy Peace Award » a récompensé la précieuse contribution de l’opposant congolais à la promotion de la paix et de la démocratie, non seulement en République Démocratique du Congo mais aussi à travers l’Afrique.
C’est le lieu de saluer le long combat politique du Mandela congolais pour la fin de la dictature et le retour de l’Etat de droit dans son pays. Lancée en 1982, sa lutte non violente pour l’émergence de la démocratie dans l’ex-Zaïre, sous la bannière de son parti, l’UDPS, alors confiné dans la clandestinité et porté à bouts de bras par les célèbres 13 ex-parlementaires, avait, connu un de ses temps forts le 24 avril 1990. C’est à cette date historique à laquelle feu le maréchal Mobutu, président fondateur du MPR (Mouvement Populaire de la Révolution), Parti-Etat, et président de la République, avait accepté de mettre fin au monopartisme et d’ouvrir son pays d’abord au multipartisme à trois (MPR, UDPS et FCN) puis au multipartisme intégral.
Sans avoir recouru à un seul coup de feu, après avoir connu relégations, bastonnades, emprisonnements, humiliations diverses... Etienne Tshisekedi et ses compagnons avaient réussi à faire plier l’une des dictatures les plus sanguinaires d’Afrique. L’autre temps fort de la contestation pacifique de la dictature fut la tenue de la Conférence Nationale Souveraine (1991- 1992), laquelle était assortie d’une période de transition de 24 mois devant déboucher sur l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes. Hélas, celles-ci n’auront jamais lieu, Mobutu ayant résolu de marche sur les « Actes de la CNS » et de prolonger interminablement la transition, jusqu’à sa neutralisation en 1997 par l’insurrection armée de l’AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo).
Fidèle à l’idéal de la non violence, Tshisekedi a poursuivi son travail de revendication pacifique du changement démocratique, essuyant au passage de nouveaux revers en termes de relégation, sous Mze Laurent Désiré Kabila. Même lorsque plusieurs mouvements rebelles se sont dressés contre le pouvoir des Kabila, père et fils, entre 1998 et 2003, Tshisekedi s’est gardé de prendre les armes. L’histoire lui a donné raison car grâce à la magie du dialogue, les frères ennemis ont fini par se mettre au tour d’une même table, en Afrique du Sud, et négocier une transition (2003-2006). Même lorsque le compromis politique en chantier avait été menacé par l’accord de Cascade entre le pouvoir de Kinshasa et le MLC en avril -juin 2002, Tshisekedi était monté au créneau, avec le concours du RCD, pour éviter un nouveau cycle de guerre.
Ecarté du Régime 1+4 et absent volontairement du processus électoral de 2006, le leader de l’UDPS ne s’est jamais découvert une âme de belligérant. Présentement, il s’est placé en premières lignes, au nombre des fils du pays acquis à l’idéal du changement pacifique de leadership, au sommet de l’Etat. Tant d’activisme, et de sacrifices pour construire la paix et la démocratie au Congo et en Afrique ne pouvaient passer éternellement inaperçus aux yeux des observateurs étrangers épris de paix et de justice.
Kimp
Source : Le Phare
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
MENACE INHABITUELLE ET EXTRAORDINAIRE POUR LES USA - Obama maintient la RDCongo sous haute surveillance
Jeudi, 27 Octobre 2011 16:31
Le président des Etats-Unis d’Amérique, Barack Obama, a décidé de maintenir la République Démocratique du Congo sous haute surveillance. Les services de la Maison Blanche l’ont fait savoir aux médias dans une déclaration datée du mardi 25 octobre 2011. Selon la même source, le président américain n’a, en réalité, que fait reconduire une option déjà levée en 2006 son prédécesseur, George W. Bush.
On rappelle que son décret n°13413 du 27 octobre 2006, l’ancien locataire de la Maison Blanche avait déclaré « urgence nationale » pour les USA la situation sécuritaire qui prévalait en République Démocratique du Congo, considérée comme une « menace inhabituelle et extraordinaire pour la politique étrangère des Etats-Unis». A en croire le rapport dressé à l’époque, les violences généralisées et les atrocités qui émaillaient le quotidien des Congolais étaient de nature déstabiliser non seulement la région des Grands Lacs mais aussi l’ensemble du continent africain.
Entre autres mesures conservatoires adoptées par l’administration américaine, il y avait celle consistant à geler les avoirs de toutes les personnes - Congolais comme étrangers- épinglées comme commanditaires de l’insécurité en territoire congolais.
La décision de Barak Obama de tenir le Congo démocratique à l’oeil découle du constat selon lequel la situation sécuritaire demeure toujours précaire et de nature à provoquer l’implosion des Grands Lacs et de l’Afrique tout entière. Aussi, afin de prévenir une situation de nature à compromettre gravement la paix et le développement du continent, la RDC est maintenue sous Son statut d’urgence’ nationale pour les Américains, jusqu’à nouvel ordre.
Pareille décision traduit, si besoin est, tout l’intérêt que les USA attachent à la stabilité, de notre pays, à son retour à l’Etat de droit, à la réussite de son processus électoral, à son développement. Elle démontre que Kinshasa occupe une place géostratégique au coeur du continent et que celui-ci ne saurait progresser dans la voie de la démocratie et de la prospérité sans un Congo fort, uni et stable.
Mise en garde aux futurs élus et aux forces négatives
Le président américain aurait-elle adressé par là aux futurs élus congolais une mise en garde qui ne dit pas son nom ? De nombreux observateurs pensent que les USA sont fatigués de voir des seigneurs de guerre congolais ou étrangers et leurs parrains, planqués dans les arcanes du pouvoir à Kinshasa ou ailleurs sur le continent africain, continuer à compromettre les efforts consentis pour que la République Démocratique du Congo retrouve le chemin de la paix et du développement.
Le message non écrit adressé à ceux qui vont gérer la prochaine législature est que Washington souhaiterait qu’une paix durable revienne au Congo et que quiconque s’amuserait à jouer au petit malin le ferait à ses risques et périls. La récréation, pourrait- on dire, a tellement duré sur le territoire congolais que les Américains paraissent déterminés à y mettre un terme, notamment en s‘occupant personnellement des perturbateurs de la paix. Tous ceux qui, à l’intérieur des frontières congolaises ou en dehors de celles-ci, s’évertuent à instrumentaliser les groupes armés pour piller les ressources naturelles congolaises et tirer de multiples profits du climat d’insécurité sont avertis.
L’avertissement vaut aussi pour les forces négatives FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda), LRA (Lord Resistance Army), les Mai-Mai, les ex-rebelles du CNDP (Conseil National pour la Défense du Peuple), etc. S’agissant singulièrement des rebelles ougandais à la solde de Joseph Kony, le pays de l’Once Sam a annoncé dernièrement le déploiement imminent d’une centaine de marines dans un large corridor compris entre l’Ouganda, la RDC, le Sud-Soudan et la RCA, en vue de prendre le maximum de renseignements sur le précité et le mettre définitivement hors d’état de nuire.
Il n’est pas exclu que concomitamment à la chasse à Kony et ses hommes, les USA ouvrent d’autres « fronts » en territoire congolais, dans le but bien arrêté de sécuriser la République Démocratique du Congo et partant de garantir la sécurité de l’Afrique tout entière.
Nous avons appris, au moment où nous mettions sous presse, que l’ambassadeur Richard- son, très célèbre sous Mobutu, était en route pour Kinshasa.
Kimp
Source : Le Phare
Jeudi, 27 Octobre 2011 16:31
Le président des Etats-Unis d’Amérique, Barack Obama, a décidé de maintenir la République Démocratique du Congo sous haute surveillance. Les services de la Maison Blanche l’ont fait savoir aux médias dans une déclaration datée du mardi 25 octobre 2011. Selon la même source, le président américain n’a, en réalité, que fait reconduire une option déjà levée en 2006 son prédécesseur, George W. Bush.
On rappelle que son décret n°13413 du 27 octobre 2006, l’ancien locataire de la Maison Blanche avait déclaré « urgence nationale » pour les USA la situation sécuritaire qui prévalait en République Démocratique du Congo, considérée comme une « menace inhabituelle et extraordinaire pour la politique étrangère des Etats-Unis». A en croire le rapport dressé à l’époque, les violences généralisées et les atrocités qui émaillaient le quotidien des Congolais étaient de nature déstabiliser non seulement la région des Grands Lacs mais aussi l’ensemble du continent africain.
Entre autres mesures conservatoires adoptées par l’administration américaine, il y avait celle consistant à geler les avoirs de toutes les personnes - Congolais comme étrangers- épinglées comme commanditaires de l’insécurité en territoire congolais.
La décision de Barak Obama de tenir le Congo démocratique à l’oeil découle du constat selon lequel la situation sécuritaire demeure toujours précaire et de nature à provoquer l’implosion des Grands Lacs et de l’Afrique tout entière. Aussi, afin de prévenir une situation de nature à compromettre gravement la paix et le développement du continent, la RDC est maintenue sous Son statut d’urgence’ nationale pour les Américains, jusqu’à nouvel ordre.
Pareille décision traduit, si besoin est, tout l’intérêt que les USA attachent à la stabilité, de notre pays, à son retour à l’Etat de droit, à la réussite de son processus électoral, à son développement. Elle démontre que Kinshasa occupe une place géostratégique au coeur du continent et que celui-ci ne saurait progresser dans la voie de la démocratie et de la prospérité sans un Congo fort, uni et stable.
Mise en garde aux futurs élus et aux forces négatives
Le président américain aurait-elle adressé par là aux futurs élus congolais une mise en garde qui ne dit pas son nom ? De nombreux observateurs pensent que les USA sont fatigués de voir des seigneurs de guerre congolais ou étrangers et leurs parrains, planqués dans les arcanes du pouvoir à Kinshasa ou ailleurs sur le continent africain, continuer à compromettre les efforts consentis pour que la République Démocratique du Congo retrouve le chemin de la paix et du développement.
Le message non écrit adressé à ceux qui vont gérer la prochaine législature est que Washington souhaiterait qu’une paix durable revienne au Congo et que quiconque s’amuserait à jouer au petit malin le ferait à ses risques et périls. La récréation, pourrait- on dire, a tellement duré sur le territoire congolais que les Américains paraissent déterminés à y mettre un terme, notamment en s‘occupant personnellement des perturbateurs de la paix. Tous ceux qui, à l’intérieur des frontières congolaises ou en dehors de celles-ci, s’évertuent à instrumentaliser les groupes armés pour piller les ressources naturelles congolaises et tirer de multiples profits du climat d’insécurité sont avertis.
L’avertissement vaut aussi pour les forces négatives FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda), LRA (Lord Resistance Army), les Mai-Mai, les ex-rebelles du CNDP (Conseil National pour la Défense du Peuple), etc. S’agissant singulièrement des rebelles ougandais à la solde de Joseph Kony, le pays de l’Once Sam a annoncé dernièrement le déploiement imminent d’une centaine de marines dans un large corridor compris entre l’Ouganda, la RDC, le Sud-Soudan et la RCA, en vue de prendre le maximum de renseignements sur le précité et le mettre définitivement hors d’état de nuire.
Il n’est pas exclu que concomitamment à la chasse à Kony et ses hommes, les USA ouvrent d’autres « fronts » en territoire congolais, dans le but bien arrêté de sécuriser la République Démocratique du Congo et partant de garantir la sécurité de l’Afrique tout entière.
Nous avons appris, au moment où nous mettions sous presse, que l’ambassadeur Richard- son, très célèbre sous Mobutu, était en route pour Kinshasa.
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Source : Le Phare
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Feu vert de la Ceni : Kabila dans le Kasaï ; Tshisekedi à l'Est !
Vendredi, 28 Octobre 2011 15:33
C'est parti. La Ceni a définitivement mis fin au suspense. Les élections auront bel et bien lieu le 28 novembre. Le lancement officiel de la campagne pour la présidentielle et les législatives a coupé court à toutes les rumeurs comme toutes les insinuations à la fois malveillantes que fantaisistes ayant longtemps alimenté la presse ainsi que la radio-trottoir.
Il n'y aura ni report, ni prolongation de l'actuelle législature. Tous ceux qui croyaient, et appelaient de tous leurs voeux à un énième round des négociations sur la scène politiqué congolaise sont servis. On les a entendus hausser le ton et commencer à préparer le terrain psychologique favorable aux arrangements politiques. Avec en prime, la formation d'un gouvernement de large consensus national.
La formule pour la formation dudit gouvernement a été avancée par un groupe de téméraires. Elle était saugrenue. Voilà le moins que l'on puisse en dire. Une équipe regroupant toutes les sensibilités politiques du pays pour un bail de 6 mois, renouvelable une fois.
La Ceni, a courageusement balayé ce miasme d'incongruités politiques.
Incongruités qui ont longtemps caractérisé la scène politique nationale. Depuis la transition sous Mobutu, jusqu'à la consécration de l'indigeste formule du 1+4.
L'heure de la compromission est complètement révolue. Le pouvoir d'Etat ne s'obtiendra plus au détour de messes obscures.
Il est à rechercher désormais auprès du souverain primaire, lequel ne peut s'accommoder d'aucun compromis.
A tue et à toi
Puisque le 28 novembre est incontournable, il faut se jeter à l'eau. De tous les 11 candidats en lice, seuls 2 ont manifesté sans relâche leur détermination d'en découdre, bon gré malgré, le 28 novembre. Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi sont les seuls qui n'ont jamais envisagé l'option du report des élections. A l'inverse, nombreux sont les candidats présidentiables qui ont laissé filtré des notes pessimistes quant à la tenue des élections à la date convenue.
Etant plus prêts que tous leurs homologues, Kabila et Tshisekedi se retrouvent, au moment du lancement officiel de la campagne présidentielle, chacun au coeur du dispositif électoral de l'autre. Kabila est résolument lancé à la conquête du centre. Point névralgique de la tshisekedimania faisant rage au pays.
De son côté, le lider maximo a décidé de cerner l'Est. Il sait que son prédécesseur avait mordu de la poussière en 2006 à cause de cette position stratégique du pays. Si l'on n'arrive pas à faire décrocher le président sortant à l'Est, la messe sera dite pour l'Opposition.
L'Est, ce fut clairement un peu plus de 60 pour cent pour Kabila en Province Orientale, 80 pour cent au Nord-Kivu, plus de 90 pour cent au Maniema. Pour faire bousculer ces différents acquis électoraux, Tshisekedi a choisi de démarrer sa campagne par la Province Orientale avant d'aller la clôturer au Nord-Katanga en passant par le Kivu et le Maniema. La partie s'annonce très mouvementée.
LP
Source : Le Palmares
Vendredi, 28 Octobre 2011 15:33
C'est parti. La Ceni a définitivement mis fin au suspense. Les élections auront bel et bien lieu le 28 novembre. Le lancement officiel de la campagne pour la présidentielle et les législatives a coupé court à toutes les rumeurs comme toutes les insinuations à la fois malveillantes que fantaisistes ayant longtemps alimenté la presse ainsi que la radio-trottoir.
Il n'y aura ni report, ni prolongation de l'actuelle législature. Tous ceux qui croyaient, et appelaient de tous leurs voeux à un énième round des négociations sur la scène politiqué congolaise sont servis. On les a entendus hausser le ton et commencer à préparer le terrain psychologique favorable aux arrangements politiques. Avec en prime, la formation d'un gouvernement de large consensus national.
La formule pour la formation dudit gouvernement a été avancée par un groupe de téméraires. Elle était saugrenue. Voilà le moins que l'on puisse en dire. Une équipe regroupant toutes les sensibilités politiques du pays pour un bail de 6 mois, renouvelable une fois.
La Ceni, a courageusement balayé ce miasme d'incongruités politiques.
Incongruités qui ont longtemps caractérisé la scène politique nationale. Depuis la transition sous Mobutu, jusqu'à la consécration de l'indigeste formule du 1+4.
L'heure de la compromission est complètement révolue. Le pouvoir d'Etat ne s'obtiendra plus au détour de messes obscures.
Il est à rechercher désormais auprès du souverain primaire, lequel ne peut s'accommoder d'aucun compromis.
A tue et à toi
Puisque le 28 novembre est incontournable, il faut se jeter à l'eau. De tous les 11 candidats en lice, seuls 2 ont manifesté sans relâche leur détermination d'en découdre, bon gré malgré, le 28 novembre. Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi sont les seuls qui n'ont jamais envisagé l'option du report des élections. A l'inverse, nombreux sont les candidats présidentiables qui ont laissé filtré des notes pessimistes quant à la tenue des élections à la date convenue.
Etant plus prêts que tous leurs homologues, Kabila et Tshisekedi se retrouvent, au moment du lancement officiel de la campagne présidentielle, chacun au coeur du dispositif électoral de l'autre. Kabila est résolument lancé à la conquête du centre. Point névralgique de la tshisekedimania faisant rage au pays.
De son côté, le lider maximo a décidé de cerner l'Est. Il sait que son prédécesseur avait mordu de la poussière en 2006 à cause de cette position stratégique du pays. Si l'on n'arrive pas à faire décrocher le président sortant à l'Est, la messe sera dite pour l'Opposition.
L'Est, ce fut clairement un peu plus de 60 pour cent pour Kabila en Province Orientale, 80 pour cent au Nord-Kivu, plus de 90 pour cent au Maniema. Pour faire bousculer ces différents acquis électoraux, Tshisekedi a choisi de démarrer sa campagne par la Province Orientale avant d'aller la clôturer au Nord-Katanga en passant par le Kivu et le Maniema. La partie s'annonce très mouvementée.
LP
Source : Le Palmares
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Pour accompagner Etienne Tshisekedi à la campagne électorale L'Opposition politique s'organise en plate-forme électorale
Vendredi, 28 Octobre 2011 13:02
Dans une déclaration faite hier jeudi 27 octobre 2011 à Kinshasa, les leaders de l'Opposition politique ont annoncé qu'ils sont désormais organisés en plate-forme politique pour accompagner Etienne Tshisekedi à la campagne électorale.
Selon Christian Badibangi, c'est une commission technique et stratégique de l'opposition, chargée du processus électoral, qui a siégé pour étudier comment affronter cette période de la campagne électorale.
Parmi les partis politiques qui ont accepté de se ranger derrière le leader maximo pour sa campagne, figurent l'UDPS, le RCDN, le PALU/Mpakasa, la DC, la DDC, l'ISC, l'ASD, l'ECIDE, l'ENVOL, le RADER, les FONUS, le G14, le MDCO, l'ULP, l'UREC, le FNPC, le PUNA, le MPR, le PT, le FCC, le JR, le CCD, le RADIF, le MPCR, le FCC et l'AFACC.
Quant au contrôle des élections, il est subdivisé selon les aires linguistiques.
Pour la langue Kikongo, comprenant les provinces du Bas-Congo et Bandundu, les lieutenants désignés de l'Opposition sont Diomi Ndongala, Martin Fayulu, Jean Claude Mvuemba et Thérèse Mpakasa.
Pour la Lingala, c'est Albert Moleka, Lisanga Bonganga, Ingele Ifoto et Ezulwa. Quant aux lubaphones, on a retenu Christian Badibangi, Roger Lumbala, Ben Kalala et Loseke.
Valentin Mubake, Mbusa Nyamwisi et Mulungula sont choisis pour s'exprimer en swahili pendant la campagne.
C'est donc la stratégie qu'a arrêtée l'Opposition pour battre campagne en faveur d'Etienne Tshisekedi qui, lui-même, donne le ton très prochainement par la ville de Kinsangani ainsi que d'autres villes de la Province Orientale.
LEFILS MATADY
Source : La Tempête des tropiques
Vendredi, 28 Octobre 2011 13:02
Dans une déclaration faite hier jeudi 27 octobre 2011 à Kinshasa, les leaders de l'Opposition politique ont annoncé qu'ils sont désormais organisés en plate-forme politique pour accompagner Etienne Tshisekedi à la campagne électorale.
Selon Christian Badibangi, c'est une commission technique et stratégique de l'opposition, chargée du processus électoral, qui a siégé pour étudier comment affronter cette période de la campagne électorale.
Parmi les partis politiques qui ont accepté de se ranger derrière le leader maximo pour sa campagne, figurent l'UDPS, le RCDN, le PALU/Mpakasa, la DC, la DDC, l'ISC, l'ASD, l'ECIDE, l'ENVOL, le RADER, les FONUS, le G14, le MDCO, l'ULP, l'UREC, le FNPC, le PUNA, le MPR, le PT, le FCC, le JR, le CCD, le RADIF, le MPCR, le FCC et l'AFACC.
Quant au contrôle des élections, il est subdivisé selon les aires linguistiques.
Pour la langue Kikongo, comprenant les provinces du Bas-Congo et Bandundu, les lieutenants désignés de l'Opposition sont Diomi Ndongala, Martin Fayulu, Jean Claude Mvuemba et Thérèse Mpakasa.
Pour la Lingala, c'est Albert Moleka, Lisanga Bonganga, Ingele Ifoto et Ezulwa. Quant aux lubaphones, on a retenu Christian Badibangi, Roger Lumbala, Ben Kalala et Loseke.
Valentin Mubake, Mbusa Nyamwisi et Mulungula sont choisis pour s'exprimer en swahili pendant la campagne.
C'est donc la stratégie qu'a arrêtée l'Opposition pour battre campagne en faveur d'Etienne Tshisekedi qui, lui-même, donne le ton très prochainement par la ville de Kinsangani ainsi que d'autres villes de la Province Orientale.
LEFILS MATADY
Source : La Tempête des tropiques
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
RDC: L'UDPS (opposition) confiant pour la campagne électorale
La campagne pour l'élection présidentielle et les législatives du 28 novembre a débuté sur fond d'inquiétude vendredi 28 octobre en République démocratique du Congo (RDC). Interview. Durée: 01:03.
http://www.youtube.com/watch?v=fpdfusgBPtU
La campagne pour l'élection présidentielle et les législatives du 28 novembre a débuté sur fond d'inquiétude vendredi 28 octobre en République démocratique du Congo (RDC). Interview. Durée: 01:03.
http://www.youtube.com/watch?v=fpdfusgBPtU
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.affaires-strategiques.info/s ... rticle5778
RD Congo : qu’attendre des élections du 28 novembre ?
28 octobre
Par Pierre Jacquemot, chercheur associé à l’IRIS
Les élections en République démocratique du Congo sont prévues le 28 novembre prochain. Si les délais sont tenus, il s’agira d’un tour de force en matière d’organisation. Le pays compte 400 partis politiques. 11 candidats à la présidentielle seront en lice et 18 000 pour les législatives. Le duel va principalement opposer le PPRD de Joseph Kabila et l’UDPS d’Etienne Tshisekedi. Les risques de débordements post-électoraux ne sont pas exclus.
1. De grandes difficultés logistiques
Répondant aux doutes nombreux exprimés par les partis politiques et les chancelleries étrangères, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) vient de confirmer que la campagne électorale sera ouverte à compter du 28 octobre et que les élections générales se tiendront le 28 novembre. Le doute était permis tant les difficultés d’organisation sont considérables dans cet immense – 5 fois la superficie de la France – avec de nombreux territoires enclavés faute d’infrastructures routières. La logistique représente le premier défi des élections. Sans les moyens considérables mis en place par la Mission des Nations Unies de maintien de la paix (Monusco), forte d’un contingent de 20 000 casques bleus et d’un parc d’aéronefs (plus de 50) qui en fait la troisième compagnie aérienne d’Afrique, les élections ne pourraient pas se tenir. Cet appui est indispensable pour aider à l’enregistrement des 32 millions d’électeurs, puis au transport du matériel électoral dans les 62 000 bureaux de vote et enfin pour le contrôle du scrutin. Le nombre très élevé des candidats aux législatives, arrêté à 18 000 et à 11 pour les présidentielles, crée un autre défi pour l’impression et la distribution des bulletins de vote.
Le scepticisme reposait aussi sur les capacités opérationnelles de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dirigée par le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, proche de Joseph Kabila. Depuis six mois, elle a été l’objet de nombreuses critiques. L’enrôlement des électeurs prévu pour le 28 Février dernier a été reporté au mois de juin. La publication tardive des annexes de la loi électorale, qui déterminent le nombre de sièges parlementaires par circonscription, a retardé la révision et la validation des électeurs inscrits sur le fichier électoral. Des centaines de milliers de doublons ont été trouvées dans le fichier électoral. Les partis d’opposition ont trouvé de nombreux motifs pour attaquer la CENI.
2. Kabila seul contre tous
Joseph Kabila, au pouvoir depuis dix ans (nommé en 2001 à la mort de son père assassiné, puis élu en 2011 contre Jean-Pierre Bemba), est candidat à sa propre succession. Il se présente comme candidat indépendant, mais personne n’est dupe. Il bénéficie des relais de l’administration, son parti contrôlant les postes de gouverneurs dans les onze Province. Certes, il n’a pas de fief régional, et les provinces qui lui étaient favorables (Katanga, Maniema, Nord et Sud Kivu ne le sont probablement plus) mais il peut gagner avec la dispersion de l’opposition car le scrutin est à un seul tour.
En janvier 2011, le pouvoir est parvenu à faire voter en force, mais dans le respect de la légalité constitutionnelle, une réforme du scrutin présidentiel, le faisant passer de deux à un tour. L’opposition s’est brutalement trouvée contrainte d’adopter une stratégie d’union dès le premier tour, et donc d’empêcher l’expression des diverses sensibilités que ses partis et ses personnalités représentent. Les grandes manœuvres ont commencé très tôt. Au cœur du maelstrom quelques personnalités dominent le jeu électoral. Ils forment le « triangle nucléaire ». Etienne Tshisekedi, le « sphinx de Limete », revendique le statut d’opposant historique et respecté, celui qui fut maintes fois embastillé sous Mobutu avant d’être brièvement son Premier ministre. Son audience est forte dans la capitale et sa base est dans le Kasaï. Deuxième opposant de taille, le jeune et bouillant Vital Kamerhe, originaire du Sud-Kivu, l’ancien fidèle de Joseph Kabila qui le fit président de l’Assemblée nationale avant de tomber en disgrâce en 2009, mais devenu pour cette raison encore plus ambitieux. Léon Kengo wa Dondo, plusieurs fois Premier ministre de Mobutu, président très respecté du Sénat, prudent à l’extrême, adopte une posture gaullienne, depuis qu’il s’est déclaré candidat, avançant que l’intérêt supérieur de la nation est en jeu. Kengo a la stature d’un homme d’Etat mais son assise partisane est modeste. Jean-Pierre Bemba, accusé en mai 2008 par la Cour pénale internationale de crimes contre l’humanité commis par ses troupes en Centrafrique, embourbé dans son procès au Tribunal de la Haye, est hors-jeu, mais, contrôlant le deuxième parti du pays, le MLC, il tente de peser dans le jeu des alliances.
3. Un scrutin à hauts risques
L’opposition acceptera-elle le verdict des urnes s’il lui est défavorable ? Rien n’est moins certain. Le lendemain du scrutin, la situation risque d’être très difficile. La victoire de Joseph Kabila pourrait laisser place à une vague de contestation qui sera difficile à contenir. Toutes les régions sont susceptibles de connaître des remous post-électoraux, tout particulièrement les provinces les plus sensibles : les deux Kivu en raison de la persistance du conflit, le Katanga la Province frondeuse, la Province orientale caractérisée par une forte insécurité et Kinshasa, la poudrière sociale. L’opposition congolaise a déjà fait montre de sa capacité mobilisatrice notamment à Kinshasa et Lubumbashi. Goma, Bukavu, Mbuji-Mayi et Kananga ne manqueront pas de soutenir une manifestation politique de l’opposition. Elle se préparerait déjà à contester les résultats. Sa stratégie est simple : dénoncer toutes les tentatives de tricheries et toutes les maladresses du pouvoir et de la CENI, multiplier les manifestations de rue et pousser le pouvoir à la faute en vue de le discréditer aux yeux de la population comme de l’étranger.
D’aucuns craignent que le Congo replonge dans la situation du début des années 1990 quand Mobutu au pouvoir, était placé dans l’incapacité de gouverner au point qu’il avait choisi d’aller vivre à Kawele loin des débordements politiques de l’opposition. Mobutu avait le contrôle de toute l’armée zaïroise. Ce qui n’est plus le cas avec le pouvoir actuel qui n’a pas le contrôle sur toutes les unités des forces de sécurité, dont certaines sont formées d’anciens groupes rebelles encore mal intégrés.
4. Un gouvernement introuvable
Un Président sera élu, mal car avec probablement un score inférieur à 50%. Il devra alors hercher sa vraie légitimité dans une majorité parlementaire qui sera difficile à former. En effet, les législatives sont encore au scrutin proportionnel. Ce fut une victoire des députés contre le gouvernement qui tenta de réformer le code électoral en établissant un scrutin majoritaire et forcer ainsi le jeu politique à s’organiser autour de deux pôles. Le résultat des législatives se traduira certainement par l’émiettement du parlement dans divers courants, incapables de s’accorder sur un programme minimal de gouvernement. Il faudra au Président élu des semaines avant de former un gouvernement.
Les élections générales, provinciales, puis locales, qui devraient normalement, si les délais constitutionnels sont respectés, s’étaler de novembre 2011 à début 2013, peuvent-elles être l’occasion pour l’élite congolaise d’une prise de conscience des vrais défis politiques du pays et d’un engagement à « servir avant de se servir », pour paraphraser Mobutu ? Pour la population, avec une dose de dépit, elles devraient être le moment de mesurer le fossé entre les promesses entendues lors des élections de 2006 et les réelles avancées enregistrées dans la reconstruction du pays.
RD Congo : qu’attendre des élections du 28 novembre ?
28 octobre
Par Pierre Jacquemot, chercheur associé à l’IRIS
Les élections en République démocratique du Congo sont prévues le 28 novembre prochain. Si les délais sont tenus, il s’agira d’un tour de force en matière d’organisation. Le pays compte 400 partis politiques. 11 candidats à la présidentielle seront en lice et 18 000 pour les législatives. Le duel va principalement opposer le PPRD de Joseph Kabila et l’UDPS d’Etienne Tshisekedi. Les risques de débordements post-électoraux ne sont pas exclus.
1. De grandes difficultés logistiques
Répondant aux doutes nombreux exprimés par les partis politiques et les chancelleries étrangères, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) vient de confirmer que la campagne électorale sera ouverte à compter du 28 octobre et que les élections générales se tiendront le 28 novembre. Le doute était permis tant les difficultés d’organisation sont considérables dans cet immense – 5 fois la superficie de la France – avec de nombreux territoires enclavés faute d’infrastructures routières. La logistique représente le premier défi des élections. Sans les moyens considérables mis en place par la Mission des Nations Unies de maintien de la paix (Monusco), forte d’un contingent de 20 000 casques bleus et d’un parc d’aéronefs (plus de 50) qui en fait la troisième compagnie aérienne d’Afrique, les élections ne pourraient pas se tenir. Cet appui est indispensable pour aider à l’enregistrement des 32 millions d’électeurs, puis au transport du matériel électoral dans les 62 000 bureaux de vote et enfin pour le contrôle du scrutin. Le nombre très élevé des candidats aux législatives, arrêté à 18 000 et à 11 pour les présidentielles, crée un autre défi pour l’impression et la distribution des bulletins de vote.
Le scepticisme reposait aussi sur les capacités opérationnelles de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dirigée par le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, proche de Joseph Kabila. Depuis six mois, elle a été l’objet de nombreuses critiques. L’enrôlement des électeurs prévu pour le 28 Février dernier a été reporté au mois de juin. La publication tardive des annexes de la loi électorale, qui déterminent le nombre de sièges parlementaires par circonscription, a retardé la révision et la validation des électeurs inscrits sur le fichier électoral. Des centaines de milliers de doublons ont été trouvées dans le fichier électoral. Les partis d’opposition ont trouvé de nombreux motifs pour attaquer la CENI.
2. Kabila seul contre tous
Joseph Kabila, au pouvoir depuis dix ans (nommé en 2001 à la mort de son père assassiné, puis élu en 2011 contre Jean-Pierre Bemba), est candidat à sa propre succession. Il se présente comme candidat indépendant, mais personne n’est dupe. Il bénéficie des relais de l’administration, son parti contrôlant les postes de gouverneurs dans les onze Province. Certes, il n’a pas de fief régional, et les provinces qui lui étaient favorables (Katanga, Maniema, Nord et Sud Kivu ne le sont probablement plus) mais il peut gagner avec la dispersion de l’opposition car le scrutin est à un seul tour.
En janvier 2011, le pouvoir est parvenu à faire voter en force, mais dans le respect de la légalité constitutionnelle, une réforme du scrutin présidentiel, le faisant passer de deux à un tour. L’opposition s’est brutalement trouvée contrainte d’adopter une stratégie d’union dès le premier tour, et donc d’empêcher l’expression des diverses sensibilités que ses partis et ses personnalités représentent. Les grandes manœuvres ont commencé très tôt. Au cœur du maelstrom quelques personnalités dominent le jeu électoral. Ils forment le « triangle nucléaire ». Etienne Tshisekedi, le « sphinx de Limete », revendique le statut d’opposant historique et respecté, celui qui fut maintes fois embastillé sous Mobutu avant d’être brièvement son Premier ministre. Son audience est forte dans la capitale et sa base est dans le Kasaï. Deuxième opposant de taille, le jeune et bouillant Vital Kamerhe, originaire du Sud-Kivu, l’ancien fidèle de Joseph Kabila qui le fit président de l’Assemblée nationale avant de tomber en disgrâce en 2009, mais devenu pour cette raison encore plus ambitieux. Léon Kengo wa Dondo, plusieurs fois Premier ministre de Mobutu, président très respecté du Sénat, prudent à l’extrême, adopte une posture gaullienne, depuis qu’il s’est déclaré candidat, avançant que l’intérêt supérieur de la nation est en jeu. Kengo a la stature d’un homme d’Etat mais son assise partisane est modeste. Jean-Pierre Bemba, accusé en mai 2008 par la Cour pénale internationale de crimes contre l’humanité commis par ses troupes en Centrafrique, embourbé dans son procès au Tribunal de la Haye, est hors-jeu, mais, contrôlant le deuxième parti du pays, le MLC, il tente de peser dans le jeu des alliances.
3. Un scrutin à hauts risques
L’opposition acceptera-elle le verdict des urnes s’il lui est défavorable ? Rien n’est moins certain. Le lendemain du scrutin, la situation risque d’être très difficile. La victoire de Joseph Kabila pourrait laisser place à une vague de contestation qui sera difficile à contenir. Toutes les régions sont susceptibles de connaître des remous post-électoraux, tout particulièrement les provinces les plus sensibles : les deux Kivu en raison de la persistance du conflit, le Katanga la Province frondeuse, la Province orientale caractérisée par une forte insécurité et Kinshasa, la poudrière sociale. L’opposition congolaise a déjà fait montre de sa capacité mobilisatrice notamment à Kinshasa et Lubumbashi. Goma, Bukavu, Mbuji-Mayi et Kananga ne manqueront pas de soutenir une manifestation politique de l’opposition. Elle se préparerait déjà à contester les résultats. Sa stratégie est simple : dénoncer toutes les tentatives de tricheries et toutes les maladresses du pouvoir et de la CENI, multiplier les manifestations de rue et pousser le pouvoir à la faute en vue de le discréditer aux yeux de la population comme de l’étranger.
D’aucuns craignent que le Congo replonge dans la situation du début des années 1990 quand Mobutu au pouvoir, était placé dans l’incapacité de gouverner au point qu’il avait choisi d’aller vivre à Kawele loin des débordements politiques de l’opposition. Mobutu avait le contrôle de toute l’armée zaïroise. Ce qui n’est plus le cas avec le pouvoir actuel qui n’a pas le contrôle sur toutes les unités des forces de sécurité, dont certaines sont formées d’anciens groupes rebelles encore mal intégrés.
4. Un gouvernement introuvable
Un Président sera élu, mal car avec probablement un score inférieur à 50%. Il devra alors hercher sa vraie légitimité dans une majorité parlementaire qui sera difficile à former. En effet, les législatives sont encore au scrutin proportionnel. Ce fut une victoire des députés contre le gouvernement qui tenta de réformer le code électoral en établissant un scrutin majoritaire et forcer ainsi le jeu politique à s’organiser autour de deux pôles. Le résultat des législatives se traduira certainement par l’émiettement du parlement dans divers courants, incapables de s’accorder sur un programme minimal de gouvernement. Il faudra au Président élu des semaines avant de former un gouvernement.
Les élections générales, provinciales, puis locales, qui devraient normalement, si les délais constitutionnels sont respectés, s’étaler de novembre 2011 à début 2013, peuvent-elles être l’occasion pour l’élite congolaise d’une prise de conscience des vrais défis politiques du pays et d’un engagement à « servir avant de se servir », pour paraphraser Mobutu ? Pour la population, avec une dose de dépit, elles devraient être le moment de mesurer le fossé entre les promesses entendues lors des élections de 2006 et les réelles avancées enregistrées dans la reconstruction du pays.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
TOKOLALA TOKOKANISA TSHITSHI
Elever la nation congolaise (RDC) au niveau des pays civilisés, construire un pays fort et prospère, respecté par tous. Restaurer un Etat de droit où chaque citoyen se sentirait en sécurité. Voilà le leitmotiv de l'Homme de Limete, le Lider Maximo, le Candidat du peuple, Dr Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Soutenons-le pour faire échec à la balkanisation de la RDC et bouter dehors les envahisseurs.
http://www.youtube.com/watch?v=JWaf3DLoWAs
Elever la nation congolaise (RDC) au niveau des pays civilisés, construire un pays fort et prospère, respecté par tous. Restaurer un Etat de droit où chaque citoyen se sentirait en sécurité. Voilà le leitmotiv de l'Homme de Limete, le Lider Maximo, le Candidat du peuple, Dr Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Soutenons-le pour faire échec à la balkanisation de la RDC et bouter dehors les envahisseurs.
http://www.youtube.com/watch?v=JWaf3DLoWAs
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
200 congolais soutienent la candidature d'Etienne Tshisekedi avec l'argent
http://www.youtube.com/watch?v=T5gtPoB2hgw
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