(FIFA.com) Jeudi 2 octobre 2014
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Bolasie, de la galère à la vie de Palace
© Getty Images
Yannick Bolasie a célébré chez lui, en août, le premier anniversaire de son fils, au lendemain de la courte défaite de son équipe de Crystal Palace face à Arsenal en ouverture de la Premier League. "Beaucoup d'amis et de membres de la famille sont venus à la maison", raconte-t-il à FIFA.com. "C'était une journée sympa, une bonne petite fête."
Une fête, comme le quotidien de l'ailier qui a récemment signé un contrat de trois ans avec Palace. Son entraîneur, Neil Warnock, a fait de lui l'une des pierres angulaires de son dispositif. Son horizon semble aujourd'hui dégagé à Selhurst Park, mais la carrière de Bolasie n'a pas toujours été un long fleuve tranquille.
Né à Lyon de parents originaires de RD Congo, il a rejoint l'Angleterre avant d'emprunter quelques chemins de traverse jusqu'au sommet du football anglais. Son parcours tortueux a démarré à Malte, avec Floriana, à seulement 18 ans. "J'étais déterminé à évoluer à un bon niveau et j'aurais tout accepté à l'époque", se souvient-il. "Je ne regrette pas ce choix, j'ai rencontré beaucoup de gens avec lesquels je suis toujours en contact. C'était une bonne expérience, même si j'étais plutôt jeune pour un étranger là-bas. Leur championnat était protégé, ils n'avaient le droit qu'à trois étrangers par équipe."
Après Malte, le milieu de terrain a mis le cap sur Plymouth Argyle, puis Bristol City, dans les divisions inférieures anglaises, avant de poser ses valises à Palace en août 2012, alors lanterne rouge de deuxième division, avant d'être promu en Premier League à l'issue de la saison ! Les performances de Bolasie dans cet exploit ont marqué les esprits en RD Congo. Il effectue ainsi ses débuts internationaux en qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014™, contre la Libye à Kinshasa. "C'était la première fois que je voyais cet endroit de mes propres yeux", se souvient-il. "Cela remet les pieds sur terre de voir autant de gens souffrir. C'est une vie très différente de celle que j'ai eu la chance d'avoir en Angleterre."
Cap sur le Maroc
Devenu un adre de l'équipe congolaise, Bolasie a disputé le mois dernier les deux matches de qualification pour la Coupe d'Afrique des Nations 2015, avec un bilan mitigé : défaite contre le Cameroun et victoire face à la Sierra Leone. Avant une double confrontation contre la Côte d'Ivoire, l'ailier de 25 ans est persuadé que les Congolais ont une chance de voir le Maroc en janvier prochain. "Ce sera un gros test, j'ai vraiment hâte d'y être", annonce-t-il. "Les Ivoiriens ont beaucoup de grands joueurs, plusieurs stars de la Premier League. Mais nous n'avons aucun complexe à nourrir. Nous avons les moyens de rivaliser collectivement. Ils ne connaissent pas l'ensemble de nos joueurs."
Parmi eux, Cédrick Mabwati joue à Osasuna, et Jérémy Bokila au Terek Grozny. "L'équipe a de la qualité. Nous sommes impatients de pouvoir montrer de quoi nous sommes capables individuellement, mais aussi sur le plan collectif", prévient le natif de Lyon, lui-même encore méconnu sur la scène internationale. "Ma vitesse, ma technique et ma puissance me permettent de causer quelques problèmes à n'importe quel défenseur", assure-t-il. "Je souhaiterais marquer davantage. C'est ma priorité cette saison d'un point de vue personnel."
Auteur du troisième but lors d'une victoire de prestige face à Everton à Goodison Park, Bolasie tient pour l'instant sa feuille de route. L'international congolais sait que chacun de ses buts devrait peser dans la balance à la fin d'une saison sans doute difficile. "La deuxième saison en Premier League est généralement la plus dure", reconnaît-il. "Les joueurs vont avoir envie de montrer que l'on peut se maintenir et s'installer à ce niveau. Je souhaite évoluer au plus haut niveau possible. J'ai l'intention de franchir un autre palier. Je veux découvrir la Ligue des champions et la Coupe du Monde."
