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Après Thomas Lubanga, Jp Bemba : les portes de la Cpi restent grandement ouvertes pour Etienne Tshisekedi
Kinshasa, 14/11/2011 / Politique
Le numéro 11 et président national de l’Udps, Etienne Tshisekedi serait pointé du doigt par les observateurs internationaux suite aux abus commis récemment à travers une interview téléphonique sur une chaîne de la place en incitant la population à faire usage de la violence.
Suite à ses appels répétés à la violence contre les forces de l’ordre et à la désobéissance civile, l’opposant éternel et historique risque de terminer sa carrière à la Cour Pénale Internationale. Malgré les tentatives de ses proches de réparer l’irréparable escalade verbale, les faits enregistrés depuis le retour de Tshisekedi en RDC et ses dernières déclarations laissent entrevoir que s’il ne change pas le fusil d’épaule, il pourrait égrener le chapelet catholique et réciter les psaumes avec J.P Bemba, G. Kantanga, M. Ngodjolu, T. Lubanga et Charles Taylor... à la Haye, notent les observateurs.
L’expérience électorale et post électorale au Kenya et en Cote d’Ivoire ont laissé le goût de la cendre dans la bouche de beaucoup des survivants des appels et actes des violences électorales.
La RDC qui a connu presque la situation similaire en 2006 ne saurait être classée sur telle liste noire. Sur tout quand on sait que la terreur et les appels à la violence par » médias de mille colline” interposés a multiplié des veuves et des orphelins des policiers tués et brûlés par les militants d’un parti politique en 2006 de la longue marche de son leader de l’aéroport de Ndjili au stade Tata Raphaël. A-t-on oublié sort de ce policier, tabassé, tué et brûlé vif devant l’église armée de l’éternel ? A-t-on oublié le cas d’une dizaine des policiers tués le même jour par la milice d’un candidat président des 2006, aujourd’hui à la CPI bien que pour des crimes jugés graves commis ailleurs?
Même Si la CPI n’a pas été regardante sur cette situation en RDC à cette époque, l’expérience du Kenya et de la Côte d’Ivoire a éveillé son attention.
Voilà pourquoi, les services de la CPI et à la demande du gouvernement congolais par le ministre de la justice ainsi que la CENI suivent, les faits et gestes des acteurs politiques en compétition en RDC sont suivis de très près.
Il sied ici de relever que le candidat n°11, président national de l’UDPS serait pointé du doigt par les observateurs. Ce, au regard de ses dernières sorties médiatiques. D’abord sur une télévision privée amateur qui ferait peur même au CSAC, pourtant organe de régulation des médias, mais dont la sanction infligée à cette télévision (une semaine de suspension pour une faute lourde) parait relever de la complaisance selon les analystes.
A travers une interview téléphonique en direct le dimanche 06 novembre, Monsieur Tshisekedi s’est autoproclamé président de la République, en violation de la Constitution et de la loi électorale.
A cette occasion, il a appelé la population, au terme d’un ultimatum non suivi d’effets heureusement, au soulèvement, de casser les portes des prisons et libérer les prisonniers. Est ce là l’Etat de droit? Non. Quant on pousse le peuple à se faire justice, ce n’est plus la démocratie pour laquelle Tshisekedi dit avoir lutté des années durant, mais c’est l’ochocratie.
Comme si cela ne suffisait pas, Tshisekedi a en plus appelé la population à s’en prendre aux militaires et policiers, les humilier devant leurs femmes et enfants, en cas de résistance.
Plus grave encore, alors que l’on croyait l’opposant historique dans un délire pendant la déclamation de sa déclaration, l’homme est revenu sur ses propos lors de son meeting à Kisangani la semaine dernière.
Cette situation est devenue tellement inquiétante aussi bien pour ses proches collaborateurs, les militants de son parti que pour la communauté internationale, car, si ce mot d’ordre avait été suivi, qu’adviendrait-il si ses militants pour ne pas dire la population, avaient affronté l’armée ? Son Porte-parole Monsieur Moleka sur RFI a péniblement parlé d’une pression politique, mais on sentait qu’il était embarrassé.
Au regard de plusieurs cas de violence imputés à tord où à raison à l’UDPS avant et pendant la campagne électorale, l’opinion se demande si E.Tshisekedi ne pourrait pas, au cas où le pire arrivait, être considéré par la CPI comme l’auteur intellectuel, au même titre qu’un chef des troupes, des violations des droits de l’homme et autres crimes après la publication des résultats des élections le 6 décembre 2011.
Auquel cas, se demande un diplomate occidental requérant l’anonymat, Tshisekedi risque de rejoindre, si les faits sont établis prendre la route de la CPI.
D’aucun cependant, estiment qu’il est grand temps pour E. Tshisekedi entouré de bon conseillers, de revenir aux bons sentiments patriotiques et de privilégier la non violence et les voies démocratiques pour accéder au pouvoir. Déjà, il est fait état du désintéressement de la part des pays occidentaux qui croyaient en sa lutte démocratique. Pour preuves, il n’aurait pas obtenu ni les fonds qui lui avaient été promis encore moins les avions tant vantés (Soucoupes volantes) et la Mercedes décapotable blindée.
Le seul aéronef de sept places qu’il utilise actuellement est loué pour neuf jours auprès d’une compagnie aérienne Sud Africaine qui doit le retirer avant la fin de la campagne.