Can-Cm 2008 Quel sélectionneur pour conduire les Léopards ?
Posté : 27 nov. 2007, 22:56
Par MARTIN ENYIMO & AIME KATUMBA
Qui va conduire les Léopards de la République démocratique du Congo à la campagne des éliminatoires de la Can-Mondial 2010 ? La question revient sans cesse dans l’opinion sportive nationale. Le choix de la personne doit être efficace, car il s’agit de la qualification du pays à un mondial qui se déroulera, pour la première fois de l’histoire du football, sur le sol africain. Le tirage au sort préliminaire de la Can-Mondial 2010 a placé la RDC dans le groupe 12 avec l’Egypte, le Malawi et le Djibouti.
La Fifa a procédé, le dimanche 25 novembre dernier à Durban en Afrique du sud, au tirage préliminaire (pour la constitution des poules) du Mondial 2010 qui aura lieu en Afrique du sud. Et la République démocratique du Congo se retrouve dans le groupe 12 en compagnie de l’Egypte, du Malawi et du Djibouti. A moins de cinq mois du coup d’envoi de la campagne, les Léopards de la RDC sont sans staff technique après le départ du Belge Henri Depireux. Quel entraîneur pour conduire les Léopards à la Coupe du monde et la Can 2010 en Angola ? La question est au centre des discussions au sein de l’opinion sportive nationale.
Dans une interview accordée il y a quelques jours au site-web léopardsfoot.com en France, l’entraîneur Santos Muitubile du Tout puissant Mazembe a parlé de ses contacts très avancés avec la Fédération congolaise de football association (Fecofa) pour reprendre l’équipe nationale : « Nous en avons longuement parlé avec le président Omari avant mon voyage. Je peux dire à 80 % que c’est fait. Je pourrai reprendre l’équipe nationale ». Mais le coach du club champion du Congo démocratique a posé une condition : le poste de sélectionneur. Il a rejeté l’idée d’être l’assistant d’un sélectionneur étranger. Outre Santos Muitubile, le pays dispose d’autres entraîneurs d’expérience et aussi ceux qui sortent des écoles d’entraîneurs en Europe tels Joseph Mukeba, Lusadisu Basilua, Andy Futila, Bibey Mutombo, etc.
Mais l’évocation de Santos Muitubile au poste de sélectionneur rencontrerait la réticence dans une frange importante de l’opinion sportive. Pour elle, le pays n’est pas encore prêt à engager un sélectionneur de nationalité congolaise. Ceci, par rapport aux expériences passées. En fait, le sélectionneur congolais a toujours été objet de beaucoup de pressions, avec l’ingérence des dirigeants de la Fécofa dans la sélection des joueurs, dans la constitution de l’équipe, et même dans le onze du départ d’un match officiel. Tandis qu’un entraîneur expatrié est quelque peu à l’abri de certaines pressions. Tenez, l’on remarque que la liste des joueurs locaux présélectionnés est dressée dans les bureaux de la Fecofa. Et souvent, cette liste vient perturber celle du staff technique.
Outre la question de l’ingérence, il se poserait également la question de l’organisation même autour de l’équipe nationale. Cela fait défaut depuis plusieurs lustres. Le programme de préparation de l’équipe nationale n’est quasiment pas respecté. C’est à peine que l’on tient compte du programme établi par un sélectionneur étranger. Le cas de Claude Le Roy. C’est parfois un dirigeant du football qui s’arroge le pouvoir d’établir le programme de préparation à la place du staff technique national. Les Léopards ont joué deux matches amicaux contre le Madagascar et l’Egypte pour préparer le match ultime contre la Libye aux éliminatoires de la Can Ghana 2008. L’ancien sélectionneur Henri Depireux n’a jamais souhaité l’organisation des ces rencontres. Et plusieurs joueurs ayant disputé ces deux matches amicaux n’ont même pas été sur la feuille du match contre la Libye. L’on rappelle que les Léopards n’ont pas perdu le match contre la Libye (1-1).
Et lorsque ça ne marche plus, ceux qui s’ingèrent dans le travail du staff technique ne s’assument plus et déclinent promptement toute responsabilité de l’échec. C’est ce qui s’est passé avec l’élimination des Léopards de la Can Ghana 2008. La Fecofa a décliné toute responsabilité, chargeant le staff technique et les joueurs. Et pourtant, la préparation du match officiel précédent contre l’Ethiopie a été plus que bâclé.
LE PROCHAIN SELECTIONNEUR…
Si l’on doit bannir l’ingérence et la pression autour du staff technique national, le prochain sélectionneur, Congolais ou expatrié, doit être à la hauteur de la tâche qui l’attend. Il doit avoir de la personnalité pour résister aux pressions et rejeter les ingérences.
Il doit être en mesure d’élaborer un programme cohérent de préparation et naturellement regrouper les meilleurs joueurs congolais. Le futur sélectionneur national doit avoir la maîtrise tactique et le bon coaching pendant le match. Ces deux aspects de l’encadrement technique comptent parmi les données indispensables dans la pratique du football moderne.
Et le prochain sélectionneur national doit concevoir un programme de synergie avec cette équipe nationale constituée de joueurs locaux (ceux évoluant au pays). La Confédération africaine de football (Caf) va dans les prochains jours organiser une Coupe d’Afrique des nations qui ne réunira que les équipes nationales constituées des joueurs évoluant dans leurs pays respectifs, du moins sur le sol africain. La première édition de cette compétition est prévue en 2009. Et pour la campagne du Mondial 2010 qui s’étale sur quasiment deux ans, nombreux de ces joueurs locaux vont certainement se retrouver dans l’équipe nationale A qui rassemble les joueurs évoluant au pays et à l’étranger.
Dans l’optique de cette sélection, des candidats nationaux et étrangers se seraient manifestés pour entraîner les futurs Léopards locaux. Parmi eux, l’ancien entraîneur Belgo-tunisien du Daring club Motema Pembe, Nassredine « Nash » qui posséderait un programme ambitieux pour le football congolais dont il s’est épris depuis qu’il a foulé, pour la première fois, le sol du Congo démocratique.
Droits de reproduction et de diffusion réservés © Le Potentiel 2005
Qui va conduire les Léopards de la République démocratique du Congo à la campagne des éliminatoires de la Can-Mondial 2010 ? La question revient sans cesse dans l’opinion sportive nationale. Le choix de la personne doit être efficace, car il s’agit de la qualification du pays à un mondial qui se déroulera, pour la première fois de l’histoire du football, sur le sol africain. Le tirage au sort préliminaire de la Can-Mondial 2010 a placé la RDC dans le groupe 12 avec l’Egypte, le Malawi et le Djibouti.
La Fifa a procédé, le dimanche 25 novembre dernier à Durban en Afrique du sud, au tirage préliminaire (pour la constitution des poules) du Mondial 2010 qui aura lieu en Afrique du sud. Et la République démocratique du Congo se retrouve dans le groupe 12 en compagnie de l’Egypte, du Malawi et du Djibouti. A moins de cinq mois du coup d’envoi de la campagne, les Léopards de la RDC sont sans staff technique après le départ du Belge Henri Depireux. Quel entraîneur pour conduire les Léopards à la Coupe du monde et la Can 2010 en Angola ? La question est au centre des discussions au sein de l’opinion sportive nationale.
Dans une interview accordée il y a quelques jours au site-web léopardsfoot.com en France, l’entraîneur Santos Muitubile du Tout puissant Mazembe a parlé de ses contacts très avancés avec la Fédération congolaise de football association (Fecofa) pour reprendre l’équipe nationale : « Nous en avons longuement parlé avec le président Omari avant mon voyage. Je peux dire à 80 % que c’est fait. Je pourrai reprendre l’équipe nationale ». Mais le coach du club champion du Congo démocratique a posé une condition : le poste de sélectionneur. Il a rejeté l’idée d’être l’assistant d’un sélectionneur étranger. Outre Santos Muitubile, le pays dispose d’autres entraîneurs d’expérience et aussi ceux qui sortent des écoles d’entraîneurs en Europe tels Joseph Mukeba, Lusadisu Basilua, Andy Futila, Bibey Mutombo, etc.
Mais l’évocation de Santos Muitubile au poste de sélectionneur rencontrerait la réticence dans une frange importante de l’opinion sportive. Pour elle, le pays n’est pas encore prêt à engager un sélectionneur de nationalité congolaise. Ceci, par rapport aux expériences passées. En fait, le sélectionneur congolais a toujours été objet de beaucoup de pressions, avec l’ingérence des dirigeants de la Fécofa dans la sélection des joueurs, dans la constitution de l’équipe, et même dans le onze du départ d’un match officiel. Tandis qu’un entraîneur expatrié est quelque peu à l’abri de certaines pressions. Tenez, l’on remarque que la liste des joueurs locaux présélectionnés est dressée dans les bureaux de la Fecofa. Et souvent, cette liste vient perturber celle du staff technique.
Outre la question de l’ingérence, il se poserait également la question de l’organisation même autour de l’équipe nationale. Cela fait défaut depuis plusieurs lustres. Le programme de préparation de l’équipe nationale n’est quasiment pas respecté. C’est à peine que l’on tient compte du programme établi par un sélectionneur étranger. Le cas de Claude Le Roy. C’est parfois un dirigeant du football qui s’arroge le pouvoir d’établir le programme de préparation à la place du staff technique national. Les Léopards ont joué deux matches amicaux contre le Madagascar et l’Egypte pour préparer le match ultime contre la Libye aux éliminatoires de la Can Ghana 2008. L’ancien sélectionneur Henri Depireux n’a jamais souhaité l’organisation des ces rencontres. Et plusieurs joueurs ayant disputé ces deux matches amicaux n’ont même pas été sur la feuille du match contre la Libye. L’on rappelle que les Léopards n’ont pas perdu le match contre la Libye (1-1).
Et lorsque ça ne marche plus, ceux qui s’ingèrent dans le travail du staff technique ne s’assument plus et déclinent promptement toute responsabilité de l’échec. C’est ce qui s’est passé avec l’élimination des Léopards de la Can Ghana 2008. La Fecofa a décliné toute responsabilité, chargeant le staff technique et les joueurs. Et pourtant, la préparation du match officiel précédent contre l’Ethiopie a été plus que bâclé.
LE PROCHAIN SELECTIONNEUR…
Si l’on doit bannir l’ingérence et la pression autour du staff technique national, le prochain sélectionneur, Congolais ou expatrié, doit être à la hauteur de la tâche qui l’attend. Il doit avoir de la personnalité pour résister aux pressions et rejeter les ingérences.
Il doit être en mesure d’élaborer un programme cohérent de préparation et naturellement regrouper les meilleurs joueurs congolais. Le futur sélectionneur national doit avoir la maîtrise tactique et le bon coaching pendant le match. Ces deux aspects de l’encadrement technique comptent parmi les données indispensables dans la pratique du football moderne.
Et le prochain sélectionneur national doit concevoir un programme de synergie avec cette équipe nationale constituée de joueurs locaux (ceux évoluant au pays). La Confédération africaine de football (Caf) va dans les prochains jours organiser une Coupe d’Afrique des nations qui ne réunira que les équipes nationales constituées des joueurs évoluant dans leurs pays respectifs, du moins sur le sol africain. La première édition de cette compétition est prévue en 2009. Et pour la campagne du Mondial 2010 qui s’étale sur quasiment deux ans, nombreux de ces joueurs locaux vont certainement se retrouver dans l’équipe nationale A qui rassemble les joueurs évoluant au pays et à l’étranger.
Dans l’optique de cette sélection, des candidats nationaux et étrangers se seraient manifestés pour entraîner les futurs Léopards locaux. Parmi eux, l’ancien entraîneur Belgo-tunisien du Daring club Motema Pembe, Nassredine « Nash » qui posséderait un programme ambitieux pour le football congolais dont il s’est épris depuis qu’il a foulé, pour la première fois, le sol du Congo démocratique.
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