TP MAZEMBE Version 2011
Posté : 25 déc. 2010, 06:45
Moïse Katumbi: « Nous allons viser le triplé en 2011 »
Moïse Katumbi, architecte et promoteur de la réémergence du Tout-Puissant.
Moïse Katumbi, architecte et promoteur de la réémergence du Tout-Puissant.
http://www.katanga.cd
Par RFI
A la tête du Tout Puissant Mazembe depuis 1998, Moïse Katumbi est le grand artisan du retour sur le devant de la scène du club de RDC, premier finaliste africain de la Coupe du monde des clubs. Gouverneur de la riche province du Katanga, il veut continuer à faire grandir l'équipe et vise une troisième Ligue des champions consécutive en 2011.
propos recueillis à Abou Dhabi par Christophe Jousset
Avez-vous des regrets après la défaite du Tout Puissant Mazembe face à l’Inter Milan en finale du Mondial des clubs FIFA ?
J’étais là pour remporter cette Coupe du monde des clubs comme l’Inter Milan. Les Milanais ont plus d’expérience que nous. C’est une grande équipe. Mais il y a aussi eu la contribution de l’arbitre qui nous a infligé cinq ou six cartons jaunes distribués. Du coup, nos joueurs ont commencé à paniquer et à se retenir pour ne pas faire la deuxième faute synonyme de carton rouge. Je vais tout de même profiter de l’audience de RFI pour dénoncer les fanatiques qui sont allés saccager un magasin de télécommunication de Lubumbashi tenu par des commerçants chinois parce que l’arbitre était japonais… Ce ne sont pas des Chinois qui ont arbitré ce match-là, mais un trio japonais. Et ça n’a rien à voir avec les Japonais en général. L’arbitre est un individu. Il faudrait comprendre que c’est le football : on peut gagner un match comme on peut aussi le perdre.
Au coup de sifflet final, le Camerounais Samuel Eto’o était plutôt du côté des joueurs de Tout Puissant Mazembe que de ceux de l’Inter Milan…
Samuel Eto’o a été très correct. Au début du match, il est venu nous dire « vous me représentez, mais je dois faire mon travail ». Il a marqué. C’est une bonne chose au moins pour lui et pour l’Afrique car il a gagné le trophée et a été élu meilleur joueur de cette Coupe du monde des clubs.
Qu’est-ce que cette Coupe du monde va laisser comme trace dans l’histoire de Mazembe ?
Une très grande trace car nous sommes la première équipe africaine à aller jusqu’en finale. Personne ne nous donnait la moindre chance lorsque nous sommes arrivés à Abou Dhabi. On a vu toute la publicité faite autour des autres équipes présentes. Notre réussite a donc été une grande surprise pour tout le monde. Mais nous, nous étions venus pour jouer la finale de toute façon. Si Alain Kaluyituka avait été un peu plus adroit et qu’on était revenu à 2-1, l’Inter Milan aurait été prenable.
Le bilan de l’année 2010 est forcément encore meilleur que celui de 2009.
Nous voulons nous préparer en conséquence pour la prochaine Ligue des champions parce que nous voulons faire le triplé 2009-2010-2011. C’est très important pour nous. Certaines grandes équipes veulent nous battre et cette émulation va nous aider à préparer la prochaine Coupe du monde des clubs, si nous parvenons à être sacrés une troisième fois consécutive.
Le paradoxe du Tout Puissant Mazembe, c’est son manque d’infrastructure par rapport au statut du club.
Quand je suis arrivé à la tête du Tout Puissant Mazembe, il n’y avait pas de terrain d’entraînement, pas de local. J’ai commencé à régler tout cela il y a six ans et aujourd’hui, ça commence à payer. Avec l’argent accumulé grâce à la Ligue des champions, la Coupe du monde des clubs FIFA et des sponsors, nous allons réinvesti dans le club. Mazembe, ce n’est pas que l’équipe présente, ici, à Abou Dhabi. Nous avons 2 000 jeunes, Mazembe basketball, etc.
Le Stade est-il encore en construction ?
Oui, le stade et son terrain d’entrainement sont toujours en cours de construction. Quatre autres terrains sont aussi construits à 20 kilomètres de Lubumbashi. J’en ai aussi fait un dans mon village. On a commencé à planter la pelouse il y a deux ans. […] On bâtit aussi une école de football. Des banquiers nous ont aidés pour cela. Nos recettes de matchs et de transferts nous aideront à rembourser ces emprunts. Nous avons, par exemple, perçu de l’argent de la part du Standard de Liège après le transfert de Dieumerci Mbokani à Monaco.
En 2009, Trésor Mputu avait été élu meilleur joueur évoluant en Afrique. En 2010, il a été remplacé par Alain Kaluyituka qui s’est immédiatement imposé dans l’équipe
Si Mputu n’avait pas été suspendu, il y a peut être des choses qui auraient changé dans l’équipe. Il a été suspendu par la FIFA pour avoir mal agi contre l’arbitre (lors d’un match face au club de l’Armée Patriotique Rwandais en Coupe CECAFA des clubs). C’est vrai qu’il avait beaucoup rouspété contre l’arbitre. Il a par la suite demandé pardon à la CECAFA et il a été pardonné. Mais une semaine avant que l’on joue contre Espérance de Tunis (Ndlr lors de la pahse de poule de la Ligue des champions), les dirigeants de l’Espérance sont allés voir la FIFA. Le seul juge de la FIFA était tunisien et c’est ainsi que Trésor Mputu a été suspendu pour douze mois. C’est quand même beaucoup. D’autant que Guy Lusadisu aussi a été suspendu. Il ne va rejouer qu’au mois d’août, c’est triste pour un jeune joueur.
Mais la suspension de Mputu Trésor a permis à Alain Kaluyituka de prendre de l’importance dans l’équipe...
Je sais. J’avais dit à tous les joueurs que l’équipe, ce n’était pas Mputu. Que l’équipe c’était tout le monde. Et je crois qu’ils ont compris. Je crois que Kaluyituka va continuer à faire des efforts. Il est sollicité par plusieurs équipes, on va voir....
Des équipes en Europe ?
Oui en Europe. Mais aussi aux Etats-Unis et dans les Emirats. On va voir où il peut aller. S’il veut rester avec nous, il peut toujours rester avec nous. Mais quand un joueur sent qu’il est au top, il peut partir. Nous ne voulons pas freiner sa carrière.
Moïse Katumbi, architecte et promoteur de la réémergence du Tout-Puissant.
Moïse Katumbi, architecte et promoteur de la réémergence du Tout-Puissant.
http://www.katanga.cd
Par RFI
A la tête du Tout Puissant Mazembe depuis 1998, Moïse Katumbi est le grand artisan du retour sur le devant de la scène du club de RDC, premier finaliste africain de la Coupe du monde des clubs. Gouverneur de la riche province du Katanga, il veut continuer à faire grandir l'équipe et vise une troisième Ligue des champions consécutive en 2011.
propos recueillis à Abou Dhabi par Christophe Jousset
Avez-vous des regrets après la défaite du Tout Puissant Mazembe face à l’Inter Milan en finale du Mondial des clubs FIFA ?
J’étais là pour remporter cette Coupe du monde des clubs comme l’Inter Milan. Les Milanais ont plus d’expérience que nous. C’est une grande équipe. Mais il y a aussi eu la contribution de l’arbitre qui nous a infligé cinq ou six cartons jaunes distribués. Du coup, nos joueurs ont commencé à paniquer et à se retenir pour ne pas faire la deuxième faute synonyme de carton rouge. Je vais tout de même profiter de l’audience de RFI pour dénoncer les fanatiques qui sont allés saccager un magasin de télécommunication de Lubumbashi tenu par des commerçants chinois parce que l’arbitre était japonais… Ce ne sont pas des Chinois qui ont arbitré ce match-là, mais un trio japonais. Et ça n’a rien à voir avec les Japonais en général. L’arbitre est un individu. Il faudrait comprendre que c’est le football : on peut gagner un match comme on peut aussi le perdre.
Au coup de sifflet final, le Camerounais Samuel Eto’o était plutôt du côté des joueurs de Tout Puissant Mazembe que de ceux de l’Inter Milan…
Samuel Eto’o a été très correct. Au début du match, il est venu nous dire « vous me représentez, mais je dois faire mon travail ». Il a marqué. C’est une bonne chose au moins pour lui et pour l’Afrique car il a gagné le trophée et a été élu meilleur joueur de cette Coupe du monde des clubs.
Qu’est-ce que cette Coupe du monde va laisser comme trace dans l’histoire de Mazembe ?
Une très grande trace car nous sommes la première équipe africaine à aller jusqu’en finale. Personne ne nous donnait la moindre chance lorsque nous sommes arrivés à Abou Dhabi. On a vu toute la publicité faite autour des autres équipes présentes. Notre réussite a donc été une grande surprise pour tout le monde. Mais nous, nous étions venus pour jouer la finale de toute façon. Si Alain Kaluyituka avait été un peu plus adroit et qu’on était revenu à 2-1, l’Inter Milan aurait été prenable.
Le bilan de l’année 2010 est forcément encore meilleur que celui de 2009.
Nous voulons nous préparer en conséquence pour la prochaine Ligue des champions parce que nous voulons faire le triplé 2009-2010-2011. C’est très important pour nous. Certaines grandes équipes veulent nous battre et cette émulation va nous aider à préparer la prochaine Coupe du monde des clubs, si nous parvenons à être sacrés une troisième fois consécutive.
Le paradoxe du Tout Puissant Mazembe, c’est son manque d’infrastructure par rapport au statut du club.
Quand je suis arrivé à la tête du Tout Puissant Mazembe, il n’y avait pas de terrain d’entraînement, pas de local. J’ai commencé à régler tout cela il y a six ans et aujourd’hui, ça commence à payer. Avec l’argent accumulé grâce à la Ligue des champions, la Coupe du monde des clubs FIFA et des sponsors, nous allons réinvesti dans le club. Mazembe, ce n’est pas que l’équipe présente, ici, à Abou Dhabi. Nous avons 2 000 jeunes, Mazembe basketball, etc.
Le Stade est-il encore en construction ?
Oui, le stade et son terrain d’entrainement sont toujours en cours de construction. Quatre autres terrains sont aussi construits à 20 kilomètres de Lubumbashi. J’en ai aussi fait un dans mon village. On a commencé à planter la pelouse il y a deux ans. […] On bâtit aussi une école de football. Des banquiers nous ont aidés pour cela. Nos recettes de matchs et de transferts nous aideront à rembourser ces emprunts. Nous avons, par exemple, perçu de l’argent de la part du Standard de Liège après le transfert de Dieumerci Mbokani à Monaco.
En 2009, Trésor Mputu avait été élu meilleur joueur évoluant en Afrique. En 2010, il a été remplacé par Alain Kaluyituka qui s’est immédiatement imposé dans l’équipe
Si Mputu n’avait pas été suspendu, il y a peut être des choses qui auraient changé dans l’équipe. Il a été suspendu par la FIFA pour avoir mal agi contre l’arbitre (lors d’un match face au club de l’Armée Patriotique Rwandais en Coupe CECAFA des clubs). C’est vrai qu’il avait beaucoup rouspété contre l’arbitre. Il a par la suite demandé pardon à la CECAFA et il a été pardonné. Mais une semaine avant que l’on joue contre Espérance de Tunis (Ndlr lors de la pahse de poule de la Ligue des champions), les dirigeants de l’Espérance sont allés voir la FIFA. Le seul juge de la FIFA était tunisien et c’est ainsi que Trésor Mputu a été suspendu pour douze mois. C’est quand même beaucoup. D’autant que Guy Lusadisu aussi a été suspendu. Il ne va rejouer qu’au mois d’août, c’est triste pour un jeune joueur.
Mais la suspension de Mputu Trésor a permis à Alain Kaluyituka de prendre de l’importance dans l’équipe...
Je sais. J’avais dit à tous les joueurs que l’équipe, ce n’était pas Mputu. Que l’équipe c’était tout le monde. Et je crois qu’ils ont compris. Je crois que Kaluyituka va continuer à faire des efforts. Il est sollicité par plusieurs équipes, on va voir....
Des équipes en Europe ?
Oui en Europe. Mais aussi aux Etats-Unis et dans les Emirats. On va voir où il peut aller. S’il veut rester avec nous, il peut toujours rester avec nous. Mais quand un joueur sent qu’il est au top, il peut partir. Nous ne voulons pas freiner sa carrière.