Chombo Chetu: Vita est congolaise, Mazembe est katangaise

[Pinto]

Entre Congolais et Katangais

Le sport, véritable thermomètre identitaire

Des incidents sanglants survenus dimanche 26 septembre dernier au stade Kibasa de la commune Kenya à Lubumbashi et le dimanche 19 septembre 2010 (Notes Du Lecteur : mercredi 22 septembre 2010) au stade des Martyrs à Kinshasa, le moins que l’on puisse dire est que, le sport est un véritable thermomètre identitaire entre les Congolais et les Katangais. En effet, le double duel sportif qui a opposé une équipe congolaise, l’Association Sportive Vita Club de Kinshasa à une équipe katangaise, le Tout Puissant Mazembe de Lubumbashi, en aller et retour, a réussi à démontrer, si besoin en était encore, que les Congolais les Katangais sont deux peuples diamétralement opposés dans leur essence naturelle et leur idéal politique respectifs.

Ceux qui les considèrent autrement, puissent expliquer aux yeux du monde, le paradoxe. Comment en effet une simple rencontre sportive ou le fair play est de mise, a pu se solder par des affrontements apocalyptiques ayant entrainé mort d’homme, coups, blessures, atteinte à la pudeur, injures opprobes (ndl : opprobres) et dégâts matériels importants.

Du coup, ceux qui prétendent encore que le sport est un facteur qui a forgé l’union entre les peuples du Congo doivent réfléchir deux fois avant de continuer d’affirmer cette assertion. Les rencontres soit-disants (ndl : soi-disant) sportives de ces deux dernières semaines entre les Congolais de Kinshasa et les Katangais de Lubumbashi, loin de les unir, n’ont fait que réveiller les rancœurs et mettre à nu les rivalités politiciennes internes existants depuis des lustres entre les deux peuples.

En effet, les attitudes et autres propos de haine virulente qui ont successivement été affichés par les deux parties à Kinshasa d’abord et à Lubumbashi ensuite, ont fait voir à tout observateur avisé une évidence : Les Congolais et les Katangais n’ont encore rien oublié de leurs contentieux politiques de 1960. Leurs clivages politiques demeurent intacts et entiers depuis l’époque de leurs pères respectifs des indépendances le 30 juin 1960 pour la République Démocratique du Congo et le 11 juillet 1960 pour l’Etat Indépendant du Katanga jusqu'à ce jour.

Tous les rapprochements politiciens qu’on a tentés d’échafauder, cinquante ans durant, ne sont que du vernis enduit superficiellement pour se donner des apparences d’unité. Mais tout l’édifice congolais cinquantenaire demeure bâti sur du sable. Il est prêt à basculer à tout moindre coup de vent, si on n’y prend pas garde.

Effectivement, ceux qui montrent (ndl : montent) la garde de l’unité congolaise ne font rien d’autre que de la mascarade. Dans la mesure où chasser le naturel, il revient au gallot (ndl : galop), comme dit un adage séculaire. Le naturel étant ici, l’existence de deux peuples distincts et différents tant dans leur être profond qu’en leurs coutumes, apparences publiques et territoire respectif. Fort de cette conviction, le patriarche Tshombe disait : « Si longue sera la nuit, le Katanga vaincra… »

Ne pas y croire, c’est faire preuve d’une cécité politique avérée des réalités politiques du terrain. Effectivement le terrain sportif de ces deux derniers dimanches, a démontré que les Congolais et les Katangais sont toujours prêts à se tailler en pièces, à toute moindre occasion, leurs inimitiés étant inhérentes et malheureusement entretenues par un système politique unitariste de façade mais rongé de l’intérieur par des injustices et autres discriminations.

Si le politique actuel continue à faire la sourde oreille au discours préventif de la balkanisation de la Rdc (ndl : RDC) en des entités homogènes et cohérentes que certaines chancelleries lui souffle (ndlr soufflent) à l’oreille, il continuera à subir en mal, le retour de la manivelle de sa politique unitariste forcée dans un territoire aux dimensions quasi continentales. Les incidents précités malheureux de Kinshasa et de Lubumbashi ne sont rien d’autres que des coups de semence qui risquent de dégénérer plus tard. Le report sine die du match de ce 29 septembre 2010 entre Tout Capable Elima du Bas-Congo et Football Club Saint Eloi Lupopo du Katanga, n’est-il pas un début de la sagesse ?

Si oui, allons donc à l’essentiel à savoir le démembrement pur et simple du Congo. Si du moins nous voulions la stabilité et le développement dans cette sous-région d’Afrique Centrale. N’ayons pas peur ni honte (ndl : N’ayons ni peur ni honte) ! Nos oncles belges et d’autres peuples du monde, nous en ont déjà donné des exemples à suivre.

Allons-y, ne fusse (ndl : ne fut-ce) que pendant une période probatoire. Après un autre cinquantenaire qui, nous le prévoyons, sera du lait et du miel pour tous, nous évaluerons et nous en tirerons les conséquences utiles.

Chombo Chetu.


Cet article a été tiré du journal « Chombo Chetu », Journal d’analyses et d’informations générales paraissant à Lubumbashi, dans son édition n. 100 du 29 septembre 2010, p1 et p8.
Nous avons voulu le recopier tel qu’il a été publié pour raison de fidélité et de justice.

[Le Consultant]

FC BARCELONE est catalane, BILBAO est Basque, JSK est kabyle cad rien de nouveau sous le soleil. Pour ce dimanche, les Congolais de TPM de Lubumbashi affrontent les Tunisiens de l'ES de Tunis et c'est ca la réalité, elle est souvent tres tetue.

[sedigo]

C'est vrai qu'il y a trop de différences entre les deux peuples mais cela n'empêche pas de vivre ensemble. Nos politiciens nous mentent!

[Erick Ross]

Lorsque tu lis des ''Vive le football katangais'', pas étonnant que tu te poses des questions surtout lorsqu'on sait que LA MAJORITE des joueurs du TPM sont issus de Kinshasa. Le tribalisme est une réalité RDCongolaise. Je peux également poser des liens dans lesquels on voit des historiens ou des gens ordinaires se dire balubas avant d'être RDCongolais. C'est vraiment triste et c'est une des raisons qui expliquent pourquoi nous sommes en retard. L'assassinat de Lumumba et la façon dont il a été livré par des gens issus de tel ou tel ethnie confirme que c'est un problème qui ne date pas d'aujourd'hui.

Si vous regardez de près les noms de famille des joueurs qui composent l'EN RDCongolaise, il y a des joueurs qui proviennent des provinces du Bandundu, du Bas-Congo, du Kivu, des deux Kasai, de l'Equateur,... Et pourtant, on est TOUS heureux d'arborer le même drapeau.

[lola ghislain]

Qu'ils arretent avec ces conneries!!! à ce que je sache,la majorité des joueurs dans l'effectif du tp mazembe ne sont pas de katangais!mais de kinois,voilà pourquoi je veux demander à ce journaliste d'etre sérieux po na minute oyo eza nde "soyons sérieux" dans tout et pour tout!!!

[Mayloshi-forever]

FC BARCELONE est catalane, BILBAO est Basque, JSK est kabyle cad rien de nouveau sous le soleil. Pour ce dimanche, les Congolais de TPM de Lubumbashi affrontent les Tunisiens de l'ES de Tunis et c'est ca la réalité, elle est souvent tres tetue.

Et le même conflit socio-politique (toute proportion gardée) reste pour le FC barcelone, Bilbao et JSK. La rivalité entre le Real Madrid et le FC Barcelone tire justement naissance de cette rivalité entre espagnols et Catalans. La différence est seulement que là bas les gens ont un peu plus de savoir vivre qu'ici...

[Erick Ross]

Et le même conflit socio-politique (toute proportion gardée) reste pour le FC barcelone, Bilbao et JSK. La rivalité entre le Real Madrid et le FC Barcelone tire justement naissance de cette rivalité entre espagnols et Catalans. La différence est seulement que là bas les gens ont un peu plus de savoir vivre qu'ici...

Et Standard contre Anderlecht, est-ce juste une haine entre supporters de clubs rivaux ? Y a-t-il autant d'animosité lors d'un choc entre Bruges et Anderlecht ou Charleroi contre Standard ?

[faceof africa]

Entre Congolais et Katangais

Le sport, véritable thermomètre identitaire

Des incidents sanglants survenus dimanche 26 septembre dernier au stade Kibasa de la commune Kenya à Lubumbashi et le dimanche 19 septembre 2010 (Notes Du Lecteur : mercredi 22 septembre 2010) au stade des Martyrs à Kinshasa, le moins que l’on puisse dire est que, le sport est un véritable thermomètre identitaire entre les Congolais et les Katangais. En effet, le double duel sportif qui a opposé une équipe congolaise, l’Association Sportive Vita Club de Kinshasa à une équipe katangaise, le Tout Puissant Mazembe de Lubumbashi, en aller et retour, a réussi à démontrer, si besoin en était encore, que les Congolais les Katangais sont deux peuples diamétralement opposés dans leur essence naturelle et leur idéal politique respectifs.

Ceux qui les considèrent autrement, puissent expliquer aux yeux du monde, le paradoxe. Comment en effet une simple rencontre sportive ou le fair play est de mise, a pu se solder par des affrontements apocalyptiques ayant entrainé mort d’homme, coups, blessures, atteinte à la pudeur, injures opprobes (ndl : opprobres) et dégâts matériels importants.

Du coup, ceux qui prétendent encore que le sport est un facteur qui a forgé l’union entre les peuples du Congo doivent réfléchir deux fois avant de continuer d’affirmer cette assertion. Les rencontres soit-disants (ndl : soi-disant) sportives de ces deux dernières semaines entre les Congolais de Kinshasa et les Katangais de Lubumbashi, loin de les unir, n’ont fait que réveiller les rancœurs et mettre à nu les rivalités politiciennes internes existants depuis des lustres entre les deux peuples.

En effet, les attitudes et autres propos de haine virulente qui ont successivement été affichés par les deux parties à Kinshasa d’abord et à Lubumbashi ensuite, ont fait voir à tout observateur avisé une évidence : Les Congolais et les Katangais n’ont encore rien oublié de leurs contentieux politiques de 1960. Leurs clivages politiques demeurent intacts et entiers depuis l’époque de leurs pères respectifs des indépendances le 30 juin 1960 pour la République Démocratique du Congo et le 11 juillet 1960 pour l’Etat Indépendant du Katanga jusqu'à ce jour.

Tous les rapprochements politiciens qu’on a tentés d’échafauder, cinquante ans durant, ne sont que du vernis enduit superficiellement pour se donner des apparences d’unité. Mais tout l’édifice congolais cinquantenaire demeure bâti sur du sable. Il est prêt à basculer à tout moindre coup de vent, si on n’y prend pas garde.

Effectivement, ceux qui montrent (ndl : montent) la garde de l’unité congolaise ne font rien d’autre que de la mascarade. Dans la mesure où chasser le naturel, il revient au gallot (ndl : galop), comme dit un adage séculaire. Le naturel étant ici, l’existence de deux peuples distincts et différents tant dans leur être profond qu’en leurs coutumes, apparences publiques et territoire respectif. Fort de cette conviction, le patriarche Tshombe disait : « Si longue sera la nuit, le Katanga vaincra… »

Ne pas y croire, c’est faire preuve d’une cécité politique avérée des réalités politiques du terrain. Effectivement le terrain sportif de ces deux derniers dimanches, a démontré que les Congolais et les Katangais sont toujours prêts à se tailler en pièces, à toute moindre occasion, leurs inimitiés étant inhérentes et malheureusement entretenues par un système politique unitariste de façade mais rongé de l’intérieur par des injustices et autres discriminations.

Si le politique actuel continue à faire la sourde oreille au discours préventif de la balkanisation de la Rdc (ndl : RDC) en des entités homogènes et cohérentes que certaines chancelleries lui souffle (ndlr soufflent) à l’oreille, il continuera à subir en mal, le retour de la manivelle de sa politique unitariste forcée dans un territoire aux dimensions quasi continentales. Les incidents précités malheureux de Kinshasa et de Lubumbashi ne sont rien d’autres que des coups de semence qui risquent de dégénérer plus tard. Le report sine die du match de ce 29 septembre 2010 entre Tout Capable Elima du Bas-Congo et Football Club Saint Eloi Lupopo du Katanga, n’est-il pas un début de la sagesse ?

Si oui, allons donc à l’essentiel à savoir le démembrement pur et simple du Congo. Si du moins nous voulions la stabilité et le développement dans cette sous-région d’Afrique Centrale. N’ayons pas peur ni honte (ndl : N’ayons ni peur ni honte) ! Nos oncles belges et d’autres peuples du monde, nous en ont déjà donné des exemples à suivre.

Allons-y, ne fusse (ndl : ne fut-ce) que pendant une période probatoire. Après un autre cinquantenaire qui, nous le prévoyons, sera du lait et du miel pour tous, nous évaluerons et nous en tirerons les conséquences utiles.

Chombo Chetu.


Cet article a été tiré du journal « Chombo Chetu », Journal d’analyses et d’informations générales paraissant à Lubumbashi, dans son édition n. 100 du 29 septembre 2010, p1 et p8.
Nous avons voulu le recopier tel qu’il a été publié pour raison de fidélité et de justice.

MALHEUREUSEMENT CETTE ARTICLE EST COMPLETEMENT VRAI ET SINCERE ......UNE CHOSE EST SURE MAZEMBE VA JOUER CETTE FINALE AVEC DES CONGOLAIS EN MOINS . JE SUIS PESSIMISTE POUR EUX MAIS BONNE CHANCE

[Mayloshi-forever]

Et le même conflit socio-politique (toute proportion gardée) reste pour le FC barcelone, Bilbao et JSK. La rivalité entre le Real Madrid et le FC Barcelone tire justement naissance de cette rivalité entre espagnols et Catalans. La différence est seulement que là bas les gens ont un peu plus de savoir vivre qu'ici...

Et Standard contre Anderlecht, est-ce juste une haine entre supporters de clubs rivaux ? Y a-t-il autant d'animosité lors d'un choc entre Bruges et Anderlecht ou Charleroi contre Standard ?

VEA et Mazembe ne sont pas des rivaux, mais je pense que tu es trop jeune pour connaître l'histoire des rivalités en RDC. Ce qui est arrivé me rappelle le drame du Heysel, les trouble de Toulouse lors de la CDM 1998, les troubles de Belgrade la saison derniere...

Juste pour dire que ce genre de trouble est possible. Que dire des rivalités PSG-OM qui dégénèrent toujours mais qui sont bien maîtrisées par la sécurité? EN 1996 on avait arrêté un bon nombre de supporters gunners qui avait des dagues, baillonnettes... dans les poches.

[chidap]

Qu'ils arretent avec ces conneries!!! à ce que je sache,la majorité des joueurs dans l'effectif du tp mazembe ne sont pas de katangais!mais de kinois,voilà pourquoi je veux demander à ce journaliste d'etre sérieux po na minute oyo eza nde "soyons sérieux" dans tout et pour tout!!!

le journaliste n'a pas exageré dans ces affirmations.
oui, la majoritaire des joueurs proviennent de kin, mais nos equipes locales sont souvent dirigées par une poignée de ressortissants d'une même province, c'est ca qui crèe à ma connaissance ce problème, sans oublier aussi la pression exercée par les supporters que ns sommes.
le journaliste se servi juste d'une petite dose du passée pour relater le présent et prévoir un avenir meilleur si seulement si ns(dirigeants club, des instances du sport, supporters et politiciens) devenons serieux comme tu le dis en tout.

tu ne me diras pas qu'à mbuji-mayi, par ex: tu trouveras plus de supporters de st lupopo que ceux de l'as bantous ou sanga balende????
sauf que kin etant aussi la capitale et de surcroît un centre cosmopolite, les clubs connus de la capitale n'ont pas ces tendances regionalistes par rapport à ceux des provinces.