Le sélectionneur, dans un journal locale parue aujourd'hui a kinshasa a porté : le Dr Lissa, Trésor Lualua, Shabani Nonda et Constant Omari responsable de la défaite des léopards.
Il est vrai que dimanche dernier, les Léopards de la Rd-Congo n’ont pas été ridicules face aux Pharaons d’Egypte, champions d’Afrique. Ils occupent le 1er rang du continent africain au classement Fifa. Au Congo, les amateurs du sport-roi épris de bon sens et de discernement ont reconnu de façon quasi unanime que le gros de l’effectif congolais fait de jeunes talents mérite d’être soutenu, conservé et entretenu. Parce qu’à l’ultime échéance du samedi 11 octobre prochain face au Malawi à Blantyre, ils peuvent arracher une victoire à défaut d’un nul, toutes les deux possibilités étant synonymes d’une place de deuxième du groupe 12. Et le cas échéant, l’espoir d’être repêché parmi les 8 meilleurs deuxièmes. Qu’à cela ne tienne, la défaite de dimanche a choqué plus de 80.000 spectateurs agglutinés au stade des Martyrs et des millions de téléspectateurs congolais éparpillés à travers la Rdc et dans le monde. Ces derniers étaient accrochés deux heures durant à leurs écrans de télévision pour suivre en direct le douloureux calvaire attendant un but salutaire qui ne viendra jamais. La Rd-Congo se faisait ainsi battre devant son public, dans ses propres installations par une équipe rôdée mais prenable tout de même. Et cette déconfiture n’est ni innocente ni orpheline. Ses auteurs sont connus et identifiés. Nous les citons nommément non pas dans le but d’exiger leur pendaison sur la place publique mais plutôt pour éviter qu’à l’avenir les mêmes erreurs ne reviennent. Nous nous assumons en tant que critique d’art.
Premier responsable du gâchis désigné : Patrice Neveu, le sélectionneur
Le sélectionneur français des Léopards est un homme qui ne tient pas parole. Il dit une chose et son contraire. Patrice Neveu a dit haut et fort à la presse qu’il fait sa sélection et ne retiendra les joueurs rien qu’au regard de leurs performances. Qu’il s’en irait en Europe scruter le paysage des divers championnats occidentaux et asiatiques afin d’en tirer toute la sève congolaise avec qui il prendrait préalablement langue. Il est rentré au pays le 27 août dernier. Et avant de rendre publique la liste de 23 joueurs retenus pour la rencontre Rdc-Egypte, le nom de Shabani Nonda n’y figurait pas. Parce que Shabani n’était pas au stage bloqué en France et n’avait donc pas pris part aux deux matches test face à Auxerre et aux Eperviers du Togo. C’est donc Patrice Neveu qui avait crié haut et fort qu’il s’assumerait. Il est par contre le premier à subir des pressions pour accepter Shabani Nonda à qui il donnera du reste le brassard de capitaine. C’est encore lui qui, sachant que Trésor Lualua blessé et l’ayant vu boitillant aux derniers entraînements de vendredi et de samedi, a accepté de le retenir et même de l’aligner en début de la rencontre. Lualua s’est écroulé dès la 2è minute et a essayé de se surpasser par excès de nationalisme mais a fini par capituler sept minutes plus tard. Patrice Neveu et Lualua n’ont pas joué franc jeu. Ils ont floué la Nation. L’effet boomerang : la sortie précipitée de Lualua a perturbé toute la stratégie tactique. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la blessure de Kidiaba et son remplacement par Parfait Mandanda en deuxième période a davantage compliqué les choses restreignant le champ de changements du coach l’obligeant à ne pas utiliser les talents assis sur le banc de réserve.
Le Docteur Lissa a cautionné le mal
Le médecin du club porte toute la responsabilité médicale des joueurs et staff technico-médical. Il était pourtant prévenu que Lualua était blessé. Et l’ayant examiné, il ne pouvait pas ne pas s’être aperçu de son indisponibilité. Parce que lors de la séance de réchauffement avant le match, même les myopes ont vu que Trésor Lualua était incapable de démarrer. Il ne pouvait en aucun cas le laisser prendre le risque de jouer. Sa vie, sa carrière, son avenir étaient en danger. Moralité : le docteur Issa aurait dû subir quelques pressions. Il aurait dans ce cas exigé une décharge écrite de celui qui l’obligeait à donner le quitus pour un joueur malade. Pourquoi Lissa n’avait-il pas consulté ses confrères médecins ne serait-ce que pour un échange sur le cas en présence ?
Mais pourquoi Lualua a-t-il menti ?
Lualua était le dernier joueur à rejoindre le groupe interné à l’hôtel Vénus. Aussitôt arrivé, il avait annoncé qu’il se portait bien et qu’il ne pouvait manquer au rendez-vous des Pharaons au point de convaincre tout le monde. Pourquoi un joueur de sa trempe peut-il s’amuser à jouer à cache-cache avec tout ce qu’il a de plus précieux : sa santé, ses pieds qui le nourrissent et qui ont fait de lui ce qu’il est aujourd’hui ? Il doit y avoir des raisons profondes. Un problème de conscience !
Shabani Nonda, le même refrain
Chris Shabani Nonda, le capitaine. Lui qui, comme son coéquipier Trésor Lualua, a su donner beaucoup du sien à la Rdc sportive, a manqué de discipline de soi et de punch le dimanche. Il n’a pas pris part au regroupement de France mais a accepté la facilité en venant directement à Kinshasa. Les Congolais le voulaient pourtant agressif, menaçant et voire même assassin à l’attaque. C’était lui qui devait inscrire les buts. Il s’est complu à distribuer le ballon, passeur sans être frappeur. Sa mission était mal remplie.
La Fecofa Constant Omari aurait pu empêcher le gâchis
L’imposant président de la Fecofa, le géant "Kotazo" devenu depuis peu le géant "Catalogue" en référence de quoi ? On ne sait pas, aurait dû s’imposer, frapper du poing sur la table et exiger des explications au sujet notamment de l’alignement de Nonda et Lualua au staff technico-médical tout en décourageant le politique qui se serait mêlé en imposant tel ou tel joueur.
Quant aux arbitres sud-africains, ils ont non seulement validé un but litigieux mais aussi ont refusé aux Léopards un ou deux penalties valables. Faut-il croire que parce que la Rd-Congo ne dispose pas de hautes pointures au niveau des instances arbitrales continentales et planétaires ou que la présence « massive » des yeux de la Fifa ait aidé les arbitres à se pencher du côté du pays qui abrite le siège de la Caf ?
Quelles dispositions prendre contre les Malawites ?
Maintenir l’équipe qui a terminé la rencontre face aux Pharaons quitte à l’enrichir avec l’effectif gardé sur le banc de touche. Tout en lorgnant sur la forme éventuelle de Biscotte Mbala. En d’autres termes, on a besoin d’une équipe jeune, kamikaze capable d’attaquer à outrance. On peut demander aux doyens (Shabani, Mbayo et Lualua) de garder le banc et de n’intervenir que quand l’édifice prend l’eau. L’exemple de l’Egyptien Mido est assez illustratif.
Fernand Mukaku Lalabi
A vous la parole !
C'est malheureux
