Notre confrère Aimé Katumba du « Potentiel » a été sauvagement agressé par les hommes en uniforme qui gardent le cabinet du ministre de la Jeunesse et des Sports. De quoi s’est-il agi ?
Samedi dernier, les cameramen étaient invités à faire des prises de vue au bureau du ministre Bakonga qui tentait de réconcilier les deux comités de la Fédération de karaté (présidés par Diomi Ndongala et Kitengye) qu’il avait du reste bénis comme pour renforcer la confusion et attiser le feu et pour ensuite jouer le beau rôle de sapeur-pompier. Les cameramen sont entrés. L’attaché de presse (un confrère par surcroît) empêche Aimé Katumba d’y pénétrer. Il s’en est suivi une altercation entre les deux confrères. Le premier ayant dit au second : « Surtout pas toi ! ». Le premier va alerter alors les hommes en uniforme qui viendront brutaliser « réglementairement » Aimé en déchirant son pantalon et sa chemise. Il ressemblait alors à un vulgaire shégué. Aimé a été invité hier lundi au cabinet pour recevoir devant une bonne quinzaine de confrères les excuses « à titre posthume » du ministre. Ce dernier n’était pas au courant de la mésaventure de Aimé en dépit du fait que le confrère avait tonné au point de déranger les hôtes du boss. Mais, le vrai péché mignon de Katumba, c’est celui d’avoir fait mention dans une des livraisons antérieures de son journal de nouvelles acquisitions du ministre qui, en un temps record, a élargi son petit empire immobilier et regarni son parc automobile. Chose qui, en ces temps « d’austérité », s’apparentent à l’enrichissement illicite ou sans cause. Des faits qui ne peuvent se comprendre en dehors des circuits de ponctions dans les frais de mission, des missions payées par le trésor public mais pas forcément effectuées … Ce n’est donc pas par hasard que pas plus tard que le même samedi 13 septembre dans sa conférence de presse, le président du Comité Olympique Congolais disait n’avoir vu et géré que 50.000 dollars sur les 171.000 $ débloqués par le trésor public…
Le comble est que cet attaché de presse (Patrick Kyungu, c’est son nom) n’est pas le seul à faire porter le chapeau à Willima, le ministre. Guylain Kabeya, son alter ego ne saura jamais effacer le sms menaçant qu’il a transmis à Patricia Bitota, une consoeur de BRT/Africa. Non, chers confrères, votre comportement n’est pas de nature à soigner l’image de marque du premier responsable du sport national ni à renforcer la solidarité de la corporation. Il faut absolument changer de fusil d’épaule. A bon entendeur salut !
Fernand Mukaku Lalabi



