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Le stade Tata Raphaël impraticable
Kinshasa, 27/11/2008 / Sport
A l’approche du championnat de l’Entente Provinciale de football de Kinshasa (Epkin), les installations du stade Père Raphaël de Kinshasa demeurent impraticables pour abriter les rencontres sportives.
Les flaques d’eau, les herbes vertes, les trous et les petites chaînes de montagnes sont là les maîtres mots qui ressemblent à l’aire du jeu du stade Tata Raphaël situé dans la commune de Kalamu à Kinshasa, à 10 jours seulement du démarrage de l’entente provinciale du football de Kinshasa (Epfkin) prévue pour le 6 décembre prochain. Les gradins sont devenus les dépôts de déchets, les feuilles de chikwangue, les sachets, les plastiques surtout à la place dite tribune d’honneur qui actuellement ne correspond pas à cette dénomination « honneur ». Les enfants dits « chegués » ont trouvé leur endroit pour dormir et pour faire la lessive devant l’œil indifférent des gestionnaires de ce patrimoine.
Tout autour de la clôture de cet amphithéâtre, les kiosques de boisson achevés et inachevés qui deviennent des hôtels de fortune la nuit, la nature a gagné une place significative en laissant pousser les herbes et pelouses naturelles. Le mur qui entoure celui-ci ne ressemble pas à un mur d’un stade, des fissures sont visibles par-ci par-là et sans oublier le niveau du vieillissement de celui-ci. La nuit est vraiment obscure jusqu’à tel point que ce site est devenu semblable à un enfer devenant ainsi un nid reconnu d’insécurité pour les habitants du coin. Un jeune de ce quartier, nous a laissé entendre qu’à partir de 19 ou 20 heures, personne, ni mouche ne passe aux alentours de ce stade pour éviter une attaque à main armée ou à arme blanche par hommes en uniforme ou par des jeunes bandits résidant dans l’enceinte de ce stade Les travaux, à peine commencés par le ministre de sport sortant pour la réhabilitation de ce stade sont dans les oubliettes sans suivi ni contrôle même les gens trouvés à l’intérieur de ce stade n’ont pas fait de commentaire sur ce déboire.
La capitale de la République démocratique du Congo, Kinshasa a de sérieux problèmes concernant les infrastructures sportives, même le peu qu’il y a. Les autorités de tutelle n’arrivent pas toujours à bien les conserver pour le bon épanouissement du sport en général et le football en particulier. Aucune personne n’ignore la capacité de réception de ce stade, sans compter ceux des ententes urbaines de Kinshasa, mais une chose est certaine, le championnat qui démarrera bientôt souffrira de l’aire du jeu, puisque celui-ci se concentrera sur l’aire synthétique du stade de martyrs et celui du vélodrome qui est de moins en moins impraticable.
Pour déborder les bornes, certaines rencontres se joueront même au terrain annexe du stade de martyrs. Si on veut garder la beauté du stade de martyrs, le stade Tata Raphaël doit être réhabilité le plus vite possible pour qu’il y ait équilibre en ce qui concerne la répartition des matches de ces deux stades. Et curieusement, le gestionnaire de ce stade refuse à ce que les journalistes et cameramen aillent filmer cet état de choses alors qu’ils veulent accomplir leur métier d’informer l’opinion nationale. C’est avec raison que l’Epfkin a disqualifié ce terrain pour y faire jouer les matches de son championnat. D’aucuns se posent la question de savoir pourquoi les travaux de réhabilitation de ce stade qui avaient pourtant commencé ont été arrêtés ? La rue raconte que des fonds destinés à cette réhabilitation auraient été détournées. Mais par qui ? C’est la grande question à élucider.
(HM/PKF)
Onassis Mutombo/L’Avenir



