Si je n'avais jamais quitte le Congo, je t'aurais donne raison. Mais mon experience en Afsud m'indique que dans ce pays, le foot est aussi une passion comme au Congo. Les Congolais vivant en Afsud et ne maitrisant pas toujours la vie dans des townships, disent un peu comme toi, les sudaf c'est seulement l'organisation. Ce qui est une forme de satisfaction.Mayloshi-forever a écrit :En fait nous devons nous estimer heureux dans ce pays, d'avoir le foot pour activité quotidienne chez beaucoup de nos jeunes (chez nous aussi, quand nous fûmes jeunes). Dans mes anciens quartiers, ne pas savoir jouer au foot était synonyme d'être inapte! Tu étais écarté du groupe d'amis, tu devenais le souffre-douleur, la tête de turc, le déchet... tout ce qui était ironique! On dit même que tu es "mukula". Conséquence: Tu te décides de te surpasser pour devenir aussi un joueur de foot. Pour d'autres, la télé, les parents, les oncles... ne parlent que de foot, te donnent le goût de ce sport. Qui n'a pas crié "MARADONA" ou "ZICO" quand il faisait un crochet, une raquette (chimite, comme les appelle le spécialiste en la matière, Tatu Kansebu), un lobe... à son adversaire direct? C'etait une "griffe" de faire ce genre de geste. Tu fais ça, tout le monde applaudit, dit que tu sais jouer au foot, te respecte, et puis voilà!
Bon tu commences dès ton jeune âge sur un terrain de 20-30 metres (un espace vide et sablonneux en fait), vous êtes 5 dans votre équipe, sans gardien, et le but est limité par deux pierres mesure 25 centimetres de largeur. tu fais tes preuves avec des dribbles, tu joues avec un kifumpa (je ne sais pas comment on l'appelle en lingala), puis pieds nus, et après, tu mets des bottines, tu joues dans un stade un peu plus grand (80 metres) avec un vrai ballon, tu te donnes comme objectif de jouer avec le style de Samuel Eto'o, tu travailles dur, tu es recruté par Mazembe, tu éclates tout là bas, tu vas en sélection nationale...
C'est un peu ainsi que les carrières de nos pauvres joueurs locaux évoluent.
Non, ce n'est pas seulement l'organisation mais aussi la passion, principalement chez les Noirs. D'ailleurs le foot n'a pas beneficie de memes structures dans les bidonvilles noires que les sports tels que Rugby et Cricket pratiques specialement par des Blancs.
La passion du foot se voit dans le maquillage de supporters.Ils ont innove avec le vuvuzela. Ils ont le macarapa (sorte de casques mais modifies pour faire exotique), de grosses lunettes a la ngadiadia. Je vois des trucs rigolo, des habillements vraiment exotiques lors des matchs. Les supporters noirs sudaf vivant dans des townships ne sont pas si riches que les supporters congolais mais ils se sacrifient pour leurs clubs en achetant leurs cartes de membres, en achetant des replica qu'ils portent toujours aux matchs.
La plupart de joueurs sudaf viennent des bidonvilles ou des milieux ordinaires:Soweto, Cape Flats. Benni McCarthy est venu de Cape Flats,un township de metis de la ville du Cape. Steven Pienaar a grandi dans une bidonville de metis a Johannesburg. Modise est de Soweto.
Pour leur passion, Jomo Sono a fonde son Jomo Cosmos, Kaizer Motaung a fonde Kaizer Chiefs alors qu'ils ne sont venus que de Soweto mais ils sont rentres avec des idees nouvelles au soir de leurs carrieres aux Etats-Unis.Ils ont fonde ce club durant l'apartheid.
Orlando Pirates a commence comme equipe du quartier Orlando West dans Soweto il y a 72 ans. Il a ete rachete par Irvin Khoza au debut des annees 1990. Mamelodi Sundowns. Mamelodi est un township a Pretoria.
Dans des quartiers noirs, les enfants jouent dans des rues asphaltees. L'organisation ne fait que suivre pour enroler les potentiels dans des centres de formation mais il n'y a pas beaucoup. Beaucoup de joueurs qui sont actuellement dans Bafana Bafana par exemple ne sont pas sortis de ces centres. Seuls Pienaar sorti du school of Excellence, Khune sorti du centre de Kaizer Chief, Bernard Parker, Fanteni, la majorite est venue des origines modestes comme les joueurs congolais.


