Dans une semaine au plus, le Djoliba recevra ici à Bamako le Tout puissant Mazembé de Lumumbashi au compte des derniers tours avant d’entrée dans la phase de poule de la Ligue africaine des Champions. Avant, l’équipe malienne a réellement besoin de se faire une santé de “peur”, parce que l’histoire nous a appris que quand il s’agit du Djoliba en compétition africaine, la seule santé de fer n’est plus suffisante.
En effet, après l’euphorie de Bamako et de Dakar où se sont qualifiés le Stade malien et le Djoliba au détriment du Sewé de San Pedro et de la Linguère de Saint Louis, les deux clubs maliens sont redescendus sur terre où les attendent les dures réalités du tour suivant. Si du côté des blancs, la partie semble moins compliquée avec le représentant Marocain, c’est tout à fait le contraire pour les protégés de Karounga Keïta qui doivent marcher sur le champion d’Afrique en titre (le Tout Puissant Mazembé) avant d’entrer dans la phase de poule. Franchir le cap du Tout Puissant Mazembé, le Djoliba a ce moyen mais Karounga Keïta et ses hommes doivent se rappeler au cas où ils l’auraient oublié que leur équipe traine derrière elle une sorte de malédiction qu’il va falloir anéantir au plus vite avant de recevoir le Tout Puissant Mazembé ici à Bamako.
Loin de nous, toute absurdité mais l’histoire du Djoliba en Ligue africaine des champions se confond à des blocages de dernière minute ; blocage qui, en soi, laisse des arrières goûts très bizarres, voire même surnaturels. En compétition africaine, le Djoliba est – il sous l’emprise d’une force maléfice ? Rien n’est moins sûr. Peut être que la victoire de Dakar aux tirs au but est un début de solution à ce mal, parce que le Djoliba a toujours perdu en compétition africaine quand il s’agit de tirs au but. Quand même, il reste évident qu’en Afrique, comme partout dans le monde d’ailleurs, le football a aussi des raisons que la raison elle – même semble ignorée et les « Djolibistes » savent de quoi nous parlons. Cela est d’autant pertinent que les Rouges de Bamako, à l’instar de toutes les grandes équipe de football du continent, d’Amérique du Sud et pourquoi pas de l’Europe, ont su faire l’équilibre entre le talent, la finance et le mystique; une force que nous appelons très poliment chez nous “Le Daga”. Karounga Keïta et son groupe ont tout à gagner à jouer ce jeu, car le Djoliba doit passer cette année, fut- il entaché de mystère ou de je ne sais quoi.
En tout cas du côté de Lumumbashi, les gars ne dorment pas sur leurs lauriers et les choses semblent très claires : gagné deux fois de suite la ligue des champions. D’ailleurs, le Tout Puissant Mazembé s’est donné ce moyen, car le président du club en même temps Gouverneur de Lumumbashi a tout fait pour garder son équipe intacte. Pour preuve, des étoiles comme M’Putu Trésor aussi bien que l’entraineur Diego Garzito, vainqueur de la dernière ligue des champions avec le même club, ont préféré rester dans le groupe pour relever ce défi.
Seybou KEITA
http://www.maliweb.net/category.php?NID=59378&intr=
