Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
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nieno
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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
Ne prenons d'aileurs pas le probleme de l'experience car PN eza eloko te du point de vu experience, lokola azanga ya ngo tala BIMEKA MEKA, ememi ye na vrai connerie, en plus il agit en orgeuilleux et il ne veux ecouter les autres, car ces avis sont inilateral, je ne pense pas ke MUKEBA akoki koboya NOsha to Makiadi. c'est un suicideur PN[/quote]
ce sujet parle de otis ngoma pas de neveu.......[/quote]
CAR NOUS VOULONS LE REPLACER A LA PLACE DE NEUVEU SI TU NE COMPREND RIEN!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!![/quote]
eeee tala ba impoli ndeti ba komi ebele na forum.....primo jeune homme tu ne me connais pas donc baisse lt ton , secondo .tu veux remplacer neveu par ngoma moi je te pose la question quesque ngoma a fait pour meiter l'equipe national? tu peu dire que neveu est un mauvais entraineur mais dans son curriculum y'a l'equipe de guinée qu'il avait entrainé brillament...lui (neveu) a de l'experience africaine chose que ngoma n'a pas...n'oublie pas que entrainer en afrique ce n'est pas comme entrainer dans le reste du monde et le fait d'etre une de chez nous ne veu absolument rien dire.....d'autre coach formé en europe sont venu et on echoué pour plusieurs raison....je parle de nsengi a vclub et joe tshupula au dcmp......donc ngoma devrai d'abord acquir de l'experience africaine (ce que peu tres bien faire avec son projet) puis il pourra songer à l'equipe national!!!
ps:petit frère je n'ai pas aimé la façon dont tu m'a demandé des explications donc la prochaine foje ne te reponderai pas gentillement
ce sujet parle de otis ngoma pas de neveu.......[/quote]
CAR NOUS VOULONS LE REPLACER A LA PLACE DE NEUVEU SI TU NE COMPREND RIEN!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!![/quote]
eeee tala ba impoli ndeti ba komi ebele na forum.....primo jeune homme tu ne me connais pas donc baisse lt ton , secondo .tu veux remplacer neveu par ngoma moi je te pose la question quesque ngoma a fait pour meiter l'equipe national? tu peu dire que neveu est un mauvais entraineur mais dans son curriculum y'a l'equipe de guinée qu'il avait entrainé brillament...lui (neveu) a de l'experience africaine chose que ngoma n'a pas...n'oublie pas que entrainer en afrique ce n'est pas comme entrainer dans le reste du monde et le fait d'etre une de chez nous ne veu absolument rien dire.....d'autre coach formé en europe sont venu et on echoué pour plusieurs raison....je parle de nsengi a vclub et joe tshupula au dcmp......donc ngoma devrai d'abord acquir de l'experience africaine (ce que peu tres bien faire avec son projet) puis il pourra songer à l'equipe national!!!
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- brejnev7
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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
[quote="nieno"]Ne prenons d'aileurs pas le probleme de l'experience car PN eza eloko te du point de vu experience, lokola azanga ya ngo tala BIMEKA MEKA, ememi ye na vrai connerie, en plus il agit en orgeuilleux et il ne veux ecouter les autres, car ces avis sont inilateral, je ne pense pas ke MUKEBA akoki koboya NOsha to Makiadi. c'est un suicideur PN[/quote]
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CAR NOUS VOULONS LE REPLACER A LA PLACE DE NEUVEU SI TU NE COMPREND RIEN!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!![/quote]
eeee tala ba impoli ndeti ba komi ebele na forum.....primo jeune homme tu ne me connais pas donc baisse lt ton , secondo .tu veux remplacer neveu par ngoma moi je te pose la question quesque ngoma a fait pour meiter l'equipe national? tu peu dire que neveu est un mauvais entraineur mais dans son curriculum y'a l'equipe de guinée qu'il avait entrainé brillament...lui (neveu) a de l'experience africaine chose que ngoma n'a pas...n'oublie pas que entrainer en afrique ce n'est pas comme entrainer dans le reste du monde et le fait d'etre une de chez nous ne veu absolument rien dire.....d'autre coach formé en europe sont venu et on echoué pour plusieurs raison....je parle de nsengi a vclub et joe tshupula au dcmp......donc ngoma devrai d'abord acquir de l'experience africaine (ce que peu tres bien faire avec son projet) puis il pourra songer à l'equipe national!!!
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ARRETE DE TE PRENDRE POUR MON YAYA TU COMPREND!!!!! ET JE NE SUIS PAS TON NOUNOU,ET C'EST PAR RAPPORT QUOI??????????????
GENTILLEMENT OU PAS JE M'EN FOU DE TOI, ET JE DISCUTE DES IDEES PAS DES HISTOIRES TELS QUE TU VIENS DE LES GRIFFONNEE, ALORS GARS A TOI ET NE REPETE PLUS TA FACON SALE DE PARLER ENVERS MOI.
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ARRETE DE TE PRENDRE POUR MON YAYA TU COMPREND!!!!! ET JE NE SUIS PAS TON NOUNOU,ET C'EST PAR RAPPORT QUOI??????????????
GENTILLEMENT OU PAS JE M'EN FOU DE TOI, ET JE DISCUTE DES IDEES PAS DES HISTOIRES TELS QUE TU VIENS DE LES GRIFFONNEE, ALORS GARS A TOI ET NE REPETE PLUS TA FACON SALE DE PARLER ENVERS MOI.
Une pirogue n'est jamais trop grande pour chavirer.
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nieno
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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
baisse le ton quand tu parle avec moi si tu n'est pas capable de defendre tes idées sans insulter les autres alors tu ferai mieux de ne participer a aucun forum.
ps:gare à moi
......mon dieu quesque t'as fais de ton education petit frère?? 
ps:gare à moi
R.I.P KING OF POP
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raph de dublin
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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
je pense que vous deux arretez vos buzoberi, ici on parle du foot on a pas besoin de lire vos insulte au forum,parlons d'otis ngoma un homme qui vaut a la place de neveu
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Yelcin.
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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
Moi aussi, j'aimerais voir M. Otis Ngoma démontrer un peu plus, en matière d'expérience africaine, avant de penser à lui comme entraineur chef de l'EN. Pour moi le seul match de Marbella ne suffit pas, et surtout si on considère les enjeux du match et l'équipe qui était en face. Si on cherche un congolais comme entraineur, à mon humble avis, il y a des gars qui sont depuis longtemps au sein de l'EN, comme entraineurs adjoints ou autres, et cela pendant longtemps qui ont plus d'expérience que lui. Otis pourrait être adjoint, ou jouerais je ne sais quel autre rôle au sein de l'EN. Ici, j'insiste sur l'expérience!!!!
Mais pour moi, j'aimerais pas qu'on aille vite en besogne, en cherchant à se séparer déjà de Neveu. Sinon, c'est notre EN (je ne sais pas l'organisation elle-même ou quoi que ce soit) qui ne marche pas bien, car à méchant ouvrier pas de bons outils (outil = entraineur dans ce cas-ci). On aura finalement changé des entraineurs à chaque année comme pour dire que nous ne savons même pas choisir de bons entraineurs parce qu'on est obligé de se rendre compte qu'ils ne sont pas bons, juste après. Comment se fait-il alors qu'ils (les mêmes entraineurs) ont obtenu de bons résultats dans d'autres pays?
Mais pour moi, j'aimerais pas qu'on aille vite en besogne, en cherchant à se séparer déjà de Neveu. Sinon, c'est notre EN (je ne sais pas l'organisation elle-même ou quoi que ce soit) qui ne marche pas bien, car à méchant ouvrier pas de bons outils (outil = entraineur dans ce cas-ci). On aura finalement changé des entraineurs à chaque année comme pour dire que nous ne savons même pas choisir de bons entraineurs parce qu'on est obligé de se rendre compte qu'ils ne sont pas bons, juste après. Comment se fait-il alors qu'ils (les mêmes entraineurs) ont obtenu de bons résultats dans d'autres pays?
- Pichen
- Réserve-pro

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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
Mes frères Otis est un primerien or la RDC, c'est une université donc déjà acquis une certaine expérience en matière de football. C'est pourquoi nous ne devons pas nous hasarder de prendre un primairien pour qu'il vienne donner cours à l'université même s'il a fait toutes ces études en Europe.
Qu'il recherche d'abord à confirmer un club de la RDC soit DCMP, Vita Club ou Mazembe comme sa il aura à concilier sa connaissance avant de monter dans la cour de grand. Pour l'instant son niveau ne vaut pas une équipe nationale.
Qu'il recherche d'abord à confirmer un club de la RDC soit DCMP, Vita Club ou Mazembe comme sa il aura à concilier sa connaissance avant de monter dans la cour de grand. Pour l'instant son niveau ne vaut pas une équipe nationale.
Erka a écrit :Au-delà des 35 ans, quel que soit votre race il est impératif de faire un bilan de santé ne fut-ce qu’une fois l’année.L’humain n’a pas cette capacité..., mais son Créateur lui a donné la capacité de retarder cette échéance.
- brejnev7
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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
nieno a écrit :baisse le ton quand tu parle avec moi si tu n'est pas capable de defendre tes idées sans insulter les autres alors tu ferai mieux de ne participer a aucun forum.
ps:gare à moi......mon dieu quesque t'as fais de ton education petit frère??
A TOUS JE VIENS VOUS PRESENTER MES EXCUSES, INSULTES N'EST PAS MON GENRE ET J'ETE JUSTE INQUIETE POUR LA SITUATION DE NOTRE EQUIPE NATIONALE, EN PLUS LES REACTIONS DE NIENO M'AVAIT FORT ENERVER, ALORS J'AI DU CEDER A LA COLERE POUR LUI LACHER.... PLEASE 1000 FOIS, SI VOUS LE POUVEZ.
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Aimé Katumba
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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
Lisez cette autre interview d'Otis N'Goma
Otis N'Goma: "Il faut revêtir le bleu de chauffe pour aller s’imposer au Malawi"
Otis N’Goma, l’entraîneur qui avait coaché les Léopards lors du match amical disputé contre l’équipe de France A’ à Marbella, en Espagne le 5 février 2008, se fait découvrir sur irisfootball.com. Il parle également du dernier match du onze national de la RDC le 11 octobre à Blantyre contre le Malawi. Pour le technicien, les Léopards doivent mettre le bleu de chauffe pour aller s’imposer en déplacement sur un stade qui n’a, souvent, pas réussi aux ténors du football africain. Il aborde d’autres sujets concernant les joueurs africains et le football professionnel.
Les supporteurs de l’équipe nationale de la RDC vous ont découvert lors du match amical France A’-RDC à Marbella en Espagne le 05 février 2008. Les internautes peuvent –ils connaître qui est Otis N’Goma ?
Je m’appelle Otis NGOMA.Je suis né à Matadi il y a 46ans.Par rapport à mon état civile,je suis marié à Audrey et père deux enfants,un garçon ,Cyprien (11 ans) et une fille, Garance (7 ans).Je suis résident en France ,dans le Nord à Marly lez Valenciennes. Je travaille actuellement dans les métiers du sport comme entraîneur de football, chercheur en physiologie et réflexion du football (coaching, accompagnement).Je sui aussi responsable d’une section sportive au Collège Jean Jaurès de Vieux-Condé, moniteur de sport municipal.
J’occupe aussi les fonctions de Président de l’Association TERRE D’AFRIQUE (Loi 1901) depuis 2003, dont l’objectif est d’apporter un soutien aux structures médicales de l’Armée du Salut Congo. Nous avons envoyé un container de matériel médical, informatique, médicaments à 2 reprises. Nous aidons ponctuellement les Congolais à travers diverses actions, comme par exemple : prise en charge financière et logistique du match de préparation des éliminatoires aux jeux olympiques 2004 à Athènes (RD Congo contre RC Lens à Valenciennes),Dotation de 30 kimonos au Judo Club Onatra/Ndolo,Dotation de deux jeux de maillots au BC Onatra féminin /Matadi pour la Coupe du Congo 2005 /2006,Organisation de 10 jours de stage de perfectionnement technique/ foot’solidair (juillet 2008) avec 45 jeunes joueurs de 11 à 13 ans de la ville de Matadi.
Depuis quand exercez-vous le métier d’entraineur ?
Il y a 18 ans, quand je jouais encore à l’USVA (Club de Valenciennes), suite à une grave blessure et 3 opérations des ligaments croisés du genou gauche, je me suis retrouvé devant l’évidence de devoir me reconvertir.Ma carrière de footballeur a commencé comme tout congolais dans la rue et sur les terrains vagues. J’ai participé à de nombreux tournois (Anunga, Asossa, Pie XII, quartier 3, Sainte –Thérèse, Mokali ,canon de 13, terrain de brazza à kimbanséke, GD Lemba….Repéré par les dirigeants de l’AS Fikin (Div 2 Af KIN), j’ai intégré (1 an après le FC Bralima devenu Vital’O (José Mosette, Jean Papa Mahungu, Katsi, Gigo Lipopo….). Quatre ans plus tard, j’ai reçu des propositions des Diables Noirs et de l’Etoile du Congo où il y avait Roger Ekiembole,… J’ai choisi, avec Maurice Kassima Kembe (frère du feu commandant Danga, le comédien), les Diables Noirs « yaka dia Mama » de Ma Bahamboula, Mbemba Tostao, Mununzi, Kwakara, Balekita, etc. En 1986, j’ai pris la destination de Béziers en France. Mais l’équipe a été mise en liquidation judiciaire 6 mois après mon arrivée. J’ai ensuite rejoint le centre de formation du Matra Racing où j’ai débarqué un an après le départ de l’ancien buteur des Léopards Eugène Kabongo. C’était la 1ère équipe multinationale en France avec Jean Louis LIMA, Gohi, Dangbetto hippolyte, chez les pros Littbarski, Francescoli, louis fernandez, Bossis, Olmetta, Alim Ben Mabrouck… J’ai été sollicité par le CS Meaux, une équipe composée, à l’époque, des joueurs tels que Franck Leboeuf, Dezerby, Marc Levy (ex-entraîneur gardien de l'Olympique de Marseille) et présidée par Guy Drut. On a éliminé le grand Valenciennes de Santos Muitubile, actuel entraîneur du Tout puissant Mazembe.
Et c’est grâce à lui que j’ai rejoint Valenciennes, malgré mes blessures passées. Georges Peyroche, alors coach, m’a entraîné dans l’aventure.
En tan qu’encadreur technique, j’ai gravi tous les échelons, allant des cadets nationaux (Jérémie Janot de St Etienne, Rudy Mater de Valenciennes), en passant par les espoirs (Yohan Demont du RC Lens), jusqu’à devenir Assistant de Bruno Metsu en D2 et Adjoint de Robert Dewilder en Nationale (Daniel Moreira de Grenoble, Pascal Cygan de Villareal). Grâce à Valenciennes, j’ai eu, en 1992, l’opportunité d’encadrer, pendant 4 jours de perfectionnement jumelés, des jeunes du centre de formation de Valenciennes qui était classé catégorie 1 et du centre d’INF Clairefontaine (des jeunes comme Anelka, Henri, Gallas…). Toujours dans le cadre de la formation, j’ai créé un concept depuis 2 ans « Foot’Solidair » qui a pour mission le développement de l’éducation à la santé par le sport, en partenariat avec la ville de Valenciennes.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez en tant qu’entraineur africain en l’Europe ?
J’ai éprouvé beaucoup de difficultés au début de ma carrière d’entraîneur pour creuser mon trou. Après, comme pour n’importe quel emploi, il faut savoir faire ses preuves pour être crédible et prouver que l’on est compétent. L’on doit savoir que plus ou moins 140 entraîneurs de haut niveau sont au chômage. Toutefois, à valeur égale, l’entraîneur « blanc » est privilégié, comme dans les autres domaines de la société.
A quel niveau situez-vous la différence entre le football français et le football congolais ?
Le football congolais est fait d’instinct, de beaucoup de technique, de fantaisies. Il est peu physique et tactiquement faible. Cela est certainement dû à un problème de cursus de formation, de préparation, de méthodologie d’entrainement et de suivi médical. Les joueurs occidentaux ont une longueur d’avance par rapport à l’investissement personnel, et sur le plan tactique et physique. Il n’existerait aucune différence, s’ils se retrouvent tous dans les mêmes conditions d’entraînement. Le foot congolais serait même plus fort.
Vous êtes considéré comme le père de la génération Marbella, comment avez-vous procédé pour contraindre la France A’ au match nul ?
Aujourd’hui beaucoup de connaisseurs africains et occidentaux voient ce match contre la France comme une vraie renaissance de la RDC. Marbella restera une expérience magnifique du renouveau du foot congolais. Grâce à l’encadrement technique, nous avons su répondre à toutes les « questions » que des joueurs comme Cissé, Nasri, Flamini….nous ont posées. A ce titre, je remercie encore, Florent Ibenge, Roger Hitoto….Un mois après ce match contre la RDC, la France A’ a battu le Mali avec toutes ses stars, aujourd’hui 1er de son groupe aux éliminatoires de la Can et du Mondial 2008. 6 mois plus tard, cette même équipe A’ devient l’équipe première (hormis 4 joueurs écartés : Cissé, Givet, Menez & Boumsong) pour affronter l’Autriche : Mandanda, Lloris, Flamini, Sagna, Diarra, Nasri, Brillant, Mexes, Govou, Squillaci, Evra et Domenech. Mon regard sur cette génération des joueurs est bienveillant. Mais ils doivent toujours avoir à l’esprit le serment de Marbella ; c’est-à-dire : retrouver sur le 1er plan continental, renouveler l’expérience de 1974 étant présents chez nos frères zoulous en 2010.
Rares sont les Africains qui dirigent des sélections Africaines, ne pensez vous pas qu’il est temps d’apporter votre expertise au continent.
La question est très pertinente, parce qu’elle touche du doigt l’un des obstacles majeurs du sous développement du football africain. Mais la seule difficulté à répondre à ce questionnement s’explique par la complexité de la définition même du football en Afrique. « A force de cracher en l’air, il ne faut pas s’étonner de recevoir les gouttes de crachat sur son nez ». Pour moi, peu importe la couleur de la peau, la nationalité, l’expérience ou la jeunesse dans la fonction. Avoir un expatrié ne me dérange pas du tout. Ce qui est choquant, c’est la manière dont un entraîneur africain est sous-estimé par ses propres dirigeants. Cette incapacité attachée perpétuellement à l’entraineur africain ne signifie-t-elle pas que le chemin de la décolonisation de mentalité reste encre long ? La problématique présente un caractère controversant ; une équipe nationale, c’est avant tout le choix de l’homme qui présente un bon projet. Ce choix relève des pouvoirs des dirigeants africains qui ne sont pas de mauvaise foi, mais qui se laissent aller au système qui est de l’ordre de la loi de la foule. C’est à eux d’expliquer la raison de cette culture et sur quelle base ce phénomène de mode est conforté. L’Africanisation du sélectionneur sera indispensable le jour où le continent africain se développera dans sa mentalité et dans sa connaissance sportive, sinon, le jour où nos institutions et les gouvernances fédérales seront appelées à changer ou évoluer par rapport au niveau de maturation des peuples. Comment comprendre que l’Afrique possède des chefs d’Etats, des généraux, ministres des sports, des meilleurs footballeurs, docteurs en sciences, des pilotes, présidents des fédérations, cadres aux fédérations internationales. Qu’est-ce que le football a de si magique, de mystique, de compliqué que d’autres fonctions de management pour que l’on ne puisse pas en maîtriser les mécanismes depuis plus de 20 siècles ? Dans les différents colloques, les observateurs du football africains, conscients d’une révolution nécessaire dans ce domaine, accusent les conservateurs d’un renvoi de l’Afrique à la recolonisation. Pour maîtriser les paramètres, il faut savoir que le football est un monde à part, monde ou toutes les collusions : politiques, financiers, mafieux, exploiteurs, marchands, faux agents, trafiquants d’être humains, escrocs s’y côtoient soit par naïveté confondante ou hypocrisie. Autre gravité du coté de la population, si les uns conçoivent définitivement que l’homme blanc est supérieur en tout, d’autres profanes croient que l’assistance technique occidentale à tout niveau qu’elle soit, reste une nécessité ou un passage obligé pour nos pays en Afrique. Il est bon de savoir que les techniciens africains et leurs collègues occidentaux ont souvent les mêmes diplômes obtenus dans les mêmes formations. Au cours d’un entretien avec le journal Le Potentiel, le regretté entraîneur Mutombo Bibey louait la qualité et la dynamique de la nouvelle génération d’entraineurs nationaux par rapport à une certaine opinion qui, selon lui, n’accordait aucun crédit ni aucune confiance aux techniciens noirs ; malgré des résultats positifs, l’entraîneur local ne bénéficiait d’aucune reconnaissance. Autre exemple : considéré comme un bouche trou pris de manière ponctuelle et précaire, quasiment ignoré, feu l’entraîneur professeur Watunda (Burkina-Faso) fils du pays, demeure encore le seul à avoir monté sur le podium avec la sélection nationale depuis l’aventure mondiale de 1974. Thierry Gillardy de Canal + (malheureusement un autre disparu - simple coïncidence) intervenant sur Africa TV lors de la Can Tunis 2004, revendiquait « vouloir voir plus des coachs africains dans les sélections nationales, de peur que le football africain ne perde de son caractère, son originalité, sa nature, sa créativité et son individualisme, suite aux techniciens étrangers imposant une culture de fois incompris »…C’est un blanc qui le dit. Pour clore ce dossier, il y a des statistiques qui doivent aider ceux qui sont à vide d’informations techniques. C’est une étude des comparaisons des performances entre sélectionneurs nord/sud, entre nationaux et expatriés. Celle-ci constitue une véritable vitrine, un argument scientifique de poids sur lequel il faut s’appuyer. Dans ces statistiques, l’indicateur montre une situation de concurrence, de force entre deux classes d’entraineurs lors des deux phases finales de la CAN en 2004 /2006. Au départ en 2004 comme en 2006, il y a eu 8 sélectionneurs expatriés contre 8 nationaux. En 19 des matchs en 2004 comme en 2006, on a enregistré 8 victoires contre 9 et 2 nuls pour les nationaux en 2004 ; et 9 victoires contre 8 et 2 nuls pour les nationaux en 2006. On a noté 35 buts marqués pour les nationaux et 29 pour les expatriés. 3 nationaux se sont classés parmi les 4 premiers en 2006 : 1. Egypte avec l’entraîneur local Hassan Shehata ; 2. La Cote d’Ivoire avec l’expatrié Henri Michel ; 3. Le Nigeria encadré par un entraîneur local Augustine Eguavon ; 4. Le Sénégal entraîneur local. Conclusion : renforcer les pouvoirs et la crédibilité des nationaux.
Comment avez-vous ressenti la défaite des Léopards face aux Pharaons ?
Avec beaucoup d’amertume, même si tout n’est pas fini et rien n’est joué. Il est vrai que ça m’a fait bizarre cette contre performance. Elle nous met dans des sales draps, une position inconfortable jamais occupée avant ce déplacement périlleux au Malawi. Bon, au moment où surgissent de toutes part les interrogations multiples, cessons d’être comme des donneurs de leçons ou autres contrôleurs des travaux finis. L’heure n’est plus aux critiques, ni aux procès d’intentions, ceux accusant, sans retenue ni nuance, le coach et le médecin, doivent se montrer indulgents et faire contre mauvaise fortune, bon cœur. Ce revers n’est pas non plus une fatalité, faisons une croix. C’est en moment difficile que l’on appréciera l’aptitude de la communauté à faire face à ce challenge qui s’avère une cause nationale. Notre potentiel psychologique à tous sera la chose la plus importante durant toute cette période d’avant match. Car douter de nos propres capacités en sachant que ça va se jouer à l’arracher, sera plus dangereux que notre adversaire du jour. Parce que rien que cette pensée ô combien négative, de se faire éliminer, fera dissoudre d’avance toutes nos forces. Alors, arrêtons de chialer, laissons Patrice Neveu travailler tranquillement, en toute sérénité. A ce que je sache, on est toujours en course à l’heure actuelle, et le coach, toujours sous contrat. Respectons l’homme et les engagements.
De plus, votre nom est cité dans les différents salons sportifs congolais pour renforcer le staff technique des Léopards, avez-vous été déjà contacté par la Fecofa.
Non.
Qu’est qu’il faut prendre comme mesures pour que le football congolais retrouve sa place d’antan ?
Le football congolais n’est pas au bord de l’abîme et ne végète pas du tout dans un état comateux comme certains peuvent le faire croire. Il y a beaucoup des points positifs qu’il faut reconnaître de son passé et négatifs qu’il faut améliorer par l’analyse d’un audit, par une canalisation des énergies et un règlement des problèmes de fond. Ceci étant, certaines démarches s’avèrent indispensable en complicité entre le pouvoir politique et sportive, au lieu d’œuvrer chacun dans son coin. Il faut des gestes forts de soutien de la part de l’Etat si l’on veut empêcher un divorce irrévocable entre le continent est nous. L’Etat doit aider la Fédération congolaise de football et s’engager à promouvoir la pratique du football à tous les niveaux, et s’obliger, de ce fait, à mettre les moyens.
Tout ceci dépend aussi du fait que le ministère de tutelle devra considérer que le sport est porteur, ou non, de valeurs éducatives et citoyennes. Ensuite, il faut lancer de grandes reformes (élément fondamentale du développement du sport dans notre pays), mettre en œuvre une politique rationnelle équilibrée avec comme mission de réglementation du sport sur tout les plans (juridique, économique, social..), apporter le semi professionnalisme et ouvrir les clubs aux investisseurs privés. Mais la solution prioritaire tient sans doute de la formation et du développement du football de masse et féminin ; l’on devra s’inspirer du système de formation de nos voisins (Congo-Brazza, Rwanda, etc.) qui donnent des résultats que l’on connaît. La RDC a un vivier incroyable des jeunes répandus partout au monde et faisant le bonheur d’autres nations.
Sincèrement pensez-vous que nous avons une chance de nous qualifier au 2ème tour ?
Oui, il n’y a aucune raison de baisser la tête, il n’y a pas de raison que cette équipe n’y arrive pas.
Elle a des arguments, elle a une marge de progression énorme, elle est intelligente et une capacité d’adaptation étonnante, même s’elle n’est pas encore constante dans sa façon de jouer. Il faut oublier les Pharaons, secouer tout ce petit monde pour ne pas se dire qu’on est beau et gentil. Au stadium Chichiri de Blantyre devant 20.000 spectateurs en transe et surchauffés, il faut revêtir le bleu de chauffe dans ce match de vie ou de mort. Restons optimiste et déterminés, chaque match à ses caractéristiques, rien n’est acquis aussi bien que pour l’un ou que pour l’autre. Ce match présente un profil intéressant que tout compétiteur aimerait bien se défoncer. Mais si à cœur vaillant rien n’est impossible, une mise en garde par rapport aux qualités de nos adversaires à domicile est à prendre en compte. Le Malawi, plus redoutable qu’on ne le pense peut-être, a toujours fait trembler ses visiteurs jusqu’à la dernière minute. Quelques résultats chez eux contre les ténors d’Afrique : avril 2004, le Maroc ténu en échec, en juin 2005, la Tunisie de Roger. Lemerre championne d’Afrique 2004 égalisait à la 76ème (2-2) face à un Malawi réduit à 10, en août 2005 contre la Guinée (1-1) et le 14 juin 2008, la première défaite égyptienne depuis 2 ans sur le score d’1 but à 0. Il est certain qu’il y’aura du boulot là-bas. Pour atteindre notre objectif, non seulement, il faut élever plus le niveau de jeu que contre l’Egypte, mais en plus il faut être d’une vigilance permanente de la 1ére à la 90ème minute. Il faut associer à cela un gros mental de guerrier. De toutes les façons, on n’a plus d’autres choix que de s’imposer pour conserver l’espoir d’une qualification.
Pourquoi les joueurs qui viennent du pays ont toujours du mal à réussir aux tests dans le football professionnel ?
Tout simplement, l’environnement est de plus en plus complexe par la mondialisation des clubs et la sophistication des moyens de recrutement. Les clubs sont devenus très exigeants dans l’exploration du futur licencié. Un véritable inventaire est dressé lors de l’évaluation dans les 3 secteurs de la motricité (endurance, puissance et adresse). Bien que possédant de très bonnes qualités techniques, certains voient leur espoir briser par un bagage incomplet. Ils sont souvent mal informés des critères de sélection de leur futur employeur.
Et ceux qui sont engagés et ne parviennent pas à émerger ?
Le sérieux est le maître mot. Le football professionnel demande, aujourd’hui, un investissement total. Les sollicitations sont devenues tellement intenses. Il faut se fixer un objectif, tracer une ligne de conduite et s’adapter au monde de haut niveau. Il faut être courageux, doté d’une très grande rigueur et mentalement fort pour faire face à la concurrence et à l’isolement. Ceux qui manque de conscience professionnelle, qui n’ont pas le respect du métier, les accrocs aux soirées bien arrosées, à l’environnement néfaste, ne supportent pas ou n’acceptent pas le sacrifice et les impatients ne réussissent pas.
Quels conseils donnez-vous aux jeunes joueurs qui veulent embrasser la carrière professionnelle ?
Il faut déjà qu’ils sachent qu’il y a trop de candidats pour peu d’élus. Ce métier fait rêver un garçon sur 5 dans le monde entier. Certes, les avantages financiers pour ceux qui réussissent sont importants, mais il y a tant de sacrifices et de contraintes. Il faut posséder un équilibre psychologique qui permette de supporter la réalité du terrain, la discipline, la rigueur. Il y a une chose primordiale pour ces jeunes, c’est la méfiance qu’ils doivent avoir des faux-agents. Le football est un monde d’illusions, beaucoup d’agents font miroiter l’Europe comme l’eldorado sans tenir leur promesse. Devenir footballeur pro demande beaucoup de travail, des capacités physiques, d’endurance et autres aptitudes. Il faut être prêt à chaque instant, avoir une bonne condition physique et la maintenir par une hygiène de vie irréprochable. Enfin, il faut maintenant un niveau scolaire plus que correct pour pouvoir retomber sur ses pattes en cas d’échec ou de blessure. Sinon, on termine sans domicile et sans papiers dans la rue …….
Un mot par rapport à la presse sportive du pays ?
Je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer dans vos colonnes. Merci pour le travail que vous faites, c’est toujours agréable d’avoir des nouvelles fraîches du pays. En tant que diffuseur d’informations, vous avez aussi un rôle important à jouer dans l’avenir du pays.
Je voulais féliciter l’équipe du TP Mazembe de leur dernière victoire.
Irisfootball.com / Propos recueillis par Deborah Bolese
Otis N'Goma: "Il faut revêtir le bleu de chauffe pour aller s’imposer au Malawi"
Otis N’Goma, l’entraîneur qui avait coaché les Léopards lors du match amical disputé contre l’équipe de France A’ à Marbella, en Espagne le 5 février 2008, se fait découvrir sur irisfootball.com. Il parle également du dernier match du onze national de la RDC le 11 octobre à Blantyre contre le Malawi. Pour le technicien, les Léopards doivent mettre le bleu de chauffe pour aller s’imposer en déplacement sur un stade qui n’a, souvent, pas réussi aux ténors du football africain. Il aborde d’autres sujets concernant les joueurs africains et le football professionnel.
Les supporteurs de l’équipe nationale de la RDC vous ont découvert lors du match amical France A’-RDC à Marbella en Espagne le 05 février 2008. Les internautes peuvent –ils connaître qui est Otis N’Goma ?
Je m’appelle Otis NGOMA.Je suis né à Matadi il y a 46ans.Par rapport à mon état civile,je suis marié à Audrey et père deux enfants,un garçon ,Cyprien (11 ans) et une fille, Garance (7 ans).Je suis résident en France ,dans le Nord à Marly lez Valenciennes. Je travaille actuellement dans les métiers du sport comme entraîneur de football, chercheur en physiologie et réflexion du football (coaching, accompagnement).Je sui aussi responsable d’une section sportive au Collège Jean Jaurès de Vieux-Condé, moniteur de sport municipal.
J’occupe aussi les fonctions de Président de l’Association TERRE D’AFRIQUE (Loi 1901) depuis 2003, dont l’objectif est d’apporter un soutien aux structures médicales de l’Armée du Salut Congo. Nous avons envoyé un container de matériel médical, informatique, médicaments à 2 reprises. Nous aidons ponctuellement les Congolais à travers diverses actions, comme par exemple : prise en charge financière et logistique du match de préparation des éliminatoires aux jeux olympiques 2004 à Athènes (RD Congo contre RC Lens à Valenciennes),Dotation de 30 kimonos au Judo Club Onatra/Ndolo,Dotation de deux jeux de maillots au BC Onatra féminin /Matadi pour la Coupe du Congo 2005 /2006,Organisation de 10 jours de stage de perfectionnement technique/ foot’solidair (juillet 2008) avec 45 jeunes joueurs de 11 à 13 ans de la ville de Matadi.
Depuis quand exercez-vous le métier d’entraineur ?
Il y a 18 ans, quand je jouais encore à l’USVA (Club de Valenciennes), suite à une grave blessure et 3 opérations des ligaments croisés du genou gauche, je me suis retrouvé devant l’évidence de devoir me reconvertir.Ma carrière de footballeur a commencé comme tout congolais dans la rue et sur les terrains vagues. J’ai participé à de nombreux tournois (Anunga, Asossa, Pie XII, quartier 3, Sainte –Thérèse, Mokali ,canon de 13, terrain de brazza à kimbanséke, GD Lemba….Repéré par les dirigeants de l’AS Fikin (Div 2 Af KIN), j’ai intégré (1 an après le FC Bralima devenu Vital’O (José Mosette, Jean Papa Mahungu, Katsi, Gigo Lipopo….). Quatre ans plus tard, j’ai reçu des propositions des Diables Noirs et de l’Etoile du Congo où il y avait Roger Ekiembole,… J’ai choisi, avec Maurice Kassima Kembe (frère du feu commandant Danga, le comédien), les Diables Noirs « yaka dia Mama » de Ma Bahamboula, Mbemba Tostao, Mununzi, Kwakara, Balekita, etc. En 1986, j’ai pris la destination de Béziers en France. Mais l’équipe a été mise en liquidation judiciaire 6 mois après mon arrivée. J’ai ensuite rejoint le centre de formation du Matra Racing où j’ai débarqué un an après le départ de l’ancien buteur des Léopards Eugène Kabongo. C’était la 1ère équipe multinationale en France avec Jean Louis LIMA, Gohi, Dangbetto hippolyte, chez les pros Littbarski, Francescoli, louis fernandez, Bossis, Olmetta, Alim Ben Mabrouck… J’ai été sollicité par le CS Meaux, une équipe composée, à l’époque, des joueurs tels que Franck Leboeuf, Dezerby, Marc Levy (ex-entraîneur gardien de l'Olympique de Marseille) et présidée par Guy Drut. On a éliminé le grand Valenciennes de Santos Muitubile, actuel entraîneur du Tout puissant Mazembe.
Et c’est grâce à lui que j’ai rejoint Valenciennes, malgré mes blessures passées. Georges Peyroche, alors coach, m’a entraîné dans l’aventure.
En tan qu’encadreur technique, j’ai gravi tous les échelons, allant des cadets nationaux (Jérémie Janot de St Etienne, Rudy Mater de Valenciennes), en passant par les espoirs (Yohan Demont du RC Lens), jusqu’à devenir Assistant de Bruno Metsu en D2 et Adjoint de Robert Dewilder en Nationale (Daniel Moreira de Grenoble, Pascal Cygan de Villareal). Grâce à Valenciennes, j’ai eu, en 1992, l’opportunité d’encadrer, pendant 4 jours de perfectionnement jumelés, des jeunes du centre de formation de Valenciennes qui était classé catégorie 1 et du centre d’INF Clairefontaine (des jeunes comme Anelka, Henri, Gallas…). Toujours dans le cadre de la formation, j’ai créé un concept depuis 2 ans « Foot’Solidair » qui a pour mission le développement de l’éducation à la santé par le sport, en partenariat avec la ville de Valenciennes.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez en tant qu’entraineur africain en l’Europe ?
J’ai éprouvé beaucoup de difficultés au début de ma carrière d’entraîneur pour creuser mon trou. Après, comme pour n’importe quel emploi, il faut savoir faire ses preuves pour être crédible et prouver que l’on est compétent. L’on doit savoir que plus ou moins 140 entraîneurs de haut niveau sont au chômage. Toutefois, à valeur égale, l’entraîneur « blanc » est privilégié, comme dans les autres domaines de la société.
A quel niveau situez-vous la différence entre le football français et le football congolais ?
Le football congolais est fait d’instinct, de beaucoup de technique, de fantaisies. Il est peu physique et tactiquement faible. Cela est certainement dû à un problème de cursus de formation, de préparation, de méthodologie d’entrainement et de suivi médical. Les joueurs occidentaux ont une longueur d’avance par rapport à l’investissement personnel, et sur le plan tactique et physique. Il n’existerait aucune différence, s’ils se retrouvent tous dans les mêmes conditions d’entraînement. Le foot congolais serait même plus fort.
Vous êtes considéré comme le père de la génération Marbella, comment avez-vous procédé pour contraindre la France A’ au match nul ?
Aujourd’hui beaucoup de connaisseurs africains et occidentaux voient ce match contre la France comme une vraie renaissance de la RDC. Marbella restera une expérience magnifique du renouveau du foot congolais. Grâce à l’encadrement technique, nous avons su répondre à toutes les « questions » que des joueurs comme Cissé, Nasri, Flamini….nous ont posées. A ce titre, je remercie encore, Florent Ibenge, Roger Hitoto….Un mois après ce match contre la RDC, la France A’ a battu le Mali avec toutes ses stars, aujourd’hui 1er de son groupe aux éliminatoires de la Can et du Mondial 2008. 6 mois plus tard, cette même équipe A’ devient l’équipe première (hormis 4 joueurs écartés : Cissé, Givet, Menez & Boumsong) pour affronter l’Autriche : Mandanda, Lloris, Flamini, Sagna, Diarra, Nasri, Brillant, Mexes, Govou, Squillaci, Evra et Domenech. Mon regard sur cette génération des joueurs est bienveillant. Mais ils doivent toujours avoir à l’esprit le serment de Marbella ; c’est-à-dire : retrouver sur le 1er plan continental, renouveler l’expérience de 1974 étant présents chez nos frères zoulous en 2010.
Rares sont les Africains qui dirigent des sélections Africaines, ne pensez vous pas qu’il est temps d’apporter votre expertise au continent.
La question est très pertinente, parce qu’elle touche du doigt l’un des obstacles majeurs du sous développement du football africain. Mais la seule difficulté à répondre à ce questionnement s’explique par la complexité de la définition même du football en Afrique. « A force de cracher en l’air, il ne faut pas s’étonner de recevoir les gouttes de crachat sur son nez ». Pour moi, peu importe la couleur de la peau, la nationalité, l’expérience ou la jeunesse dans la fonction. Avoir un expatrié ne me dérange pas du tout. Ce qui est choquant, c’est la manière dont un entraîneur africain est sous-estimé par ses propres dirigeants. Cette incapacité attachée perpétuellement à l’entraineur africain ne signifie-t-elle pas que le chemin de la décolonisation de mentalité reste encre long ? La problématique présente un caractère controversant ; une équipe nationale, c’est avant tout le choix de l’homme qui présente un bon projet. Ce choix relève des pouvoirs des dirigeants africains qui ne sont pas de mauvaise foi, mais qui se laissent aller au système qui est de l’ordre de la loi de la foule. C’est à eux d’expliquer la raison de cette culture et sur quelle base ce phénomène de mode est conforté. L’Africanisation du sélectionneur sera indispensable le jour où le continent africain se développera dans sa mentalité et dans sa connaissance sportive, sinon, le jour où nos institutions et les gouvernances fédérales seront appelées à changer ou évoluer par rapport au niveau de maturation des peuples. Comment comprendre que l’Afrique possède des chefs d’Etats, des généraux, ministres des sports, des meilleurs footballeurs, docteurs en sciences, des pilotes, présidents des fédérations, cadres aux fédérations internationales. Qu’est-ce que le football a de si magique, de mystique, de compliqué que d’autres fonctions de management pour que l’on ne puisse pas en maîtriser les mécanismes depuis plus de 20 siècles ? Dans les différents colloques, les observateurs du football africains, conscients d’une révolution nécessaire dans ce domaine, accusent les conservateurs d’un renvoi de l’Afrique à la recolonisation. Pour maîtriser les paramètres, il faut savoir que le football est un monde à part, monde ou toutes les collusions : politiques, financiers, mafieux, exploiteurs, marchands, faux agents, trafiquants d’être humains, escrocs s’y côtoient soit par naïveté confondante ou hypocrisie. Autre gravité du coté de la population, si les uns conçoivent définitivement que l’homme blanc est supérieur en tout, d’autres profanes croient que l’assistance technique occidentale à tout niveau qu’elle soit, reste une nécessité ou un passage obligé pour nos pays en Afrique. Il est bon de savoir que les techniciens africains et leurs collègues occidentaux ont souvent les mêmes diplômes obtenus dans les mêmes formations. Au cours d’un entretien avec le journal Le Potentiel, le regretté entraîneur Mutombo Bibey louait la qualité et la dynamique de la nouvelle génération d’entraineurs nationaux par rapport à une certaine opinion qui, selon lui, n’accordait aucun crédit ni aucune confiance aux techniciens noirs ; malgré des résultats positifs, l’entraîneur local ne bénéficiait d’aucune reconnaissance. Autre exemple : considéré comme un bouche trou pris de manière ponctuelle et précaire, quasiment ignoré, feu l’entraîneur professeur Watunda (Burkina-Faso) fils du pays, demeure encore le seul à avoir monté sur le podium avec la sélection nationale depuis l’aventure mondiale de 1974. Thierry Gillardy de Canal + (malheureusement un autre disparu - simple coïncidence) intervenant sur Africa TV lors de la Can Tunis 2004, revendiquait « vouloir voir plus des coachs africains dans les sélections nationales, de peur que le football africain ne perde de son caractère, son originalité, sa nature, sa créativité et son individualisme, suite aux techniciens étrangers imposant une culture de fois incompris »…C’est un blanc qui le dit. Pour clore ce dossier, il y a des statistiques qui doivent aider ceux qui sont à vide d’informations techniques. C’est une étude des comparaisons des performances entre sélectionneurs nord/sud, entre nationaux et expatriés. Celle-ci constitue une véritable vitrine, un argument scientifique de poids sur lequel il faut s’appuyer. Dans ces statistiques, l’indicateur montre une situation de concurrence, de force entre deux classes d’entraineurs lors des deux phases finales de la CAN en 2004 /2006. Au départ en 2004 comme en 2006, il y a eu 8 sélectionneurs expatriés contre 8 nationaux. En 19 des matchs en 2004 comme en 2006, on a enregistré 8 victoires contre 9 et 2 nuls pour les nationaux en 2004 ; et 9 victoires contre 8 et 2 nuls pour les nationaux en 2006. On a noté 35 buts marqués pour les nationaux et 29 pour les expatriés. 3 nationaux se sont classés parmi les 4 premiers en 2006 : 1. Egypte avec l’entraîneur local Hassan Shehata ; 2. La Cote d’Ivoire avec l’expatrié Henri Michel ; 3. Le Nigeria encadré par un entraîneur local Augustine Eguavon ; 4. Le Sénégal entraîneur local. Conclusion : renforcer les pouvoirs et la crédibilité des nationaux.
Comment avez-vous ressenti la défaite des Léopards face aux Pharaons ?
Avec beaucoup d’amertume, même si tout n’est pas fini et rien n’est joué. Il est vrai que ça m’a fait bizarre cette contre performance. Elle nous met dans des sales draps, une position inconfortable jamais occupée avant ce déplacement périlleux au Malawi. Bon, au moment où surgissent de toutes part les interrogations multiples, cessons d’être comme des donneurs de leçons ou autres contrôleurs des travaux finis. L’heure n’est plus aux critiques, ni aux procès d’intentions, ceux accusant, sans retenue ni nuance, le coach et le médecin, doivent se montrer indulgents et faire contre mauvaise fortune, bon cœur. Ce revers n’est pas non plus une fatalité, faisons une croix. C’est en moment difficile que l’on appréciera l’aptitude de la communauté à faire face à ce challenge qui s’avère une cause nationale. Notre potentiel psychologique à tous sera la chose la plus importante durant toute cette période d’avant match. Car douter de nos propres capacités en sachant que ça va se jouer à l’arracher, sera plus dangereux que notre adversaire du jour. Parce que rien que cette pensée ô combien négative, de se faire éliminer, fera dissoudre d’avance toutes nos forces. Alors, arrêtons de chialer, laissons Patrice Neveu travailler tranquillement, en toute sérénité. A ce que je sache, on est toujours en course à l’heure actuelle, et le coach, toujours sous contrat. Respectons l’homme et les engagements.
De plus, votre nom est cité dans les différents salons sportifs congolais pour renforcer le staff technique des Léopards, avez-vous été déjà contacté par la Fecofa.
Non.
Qu’est qu’il faut prendre comme mesures pour que le football congolais retrouve sa place d’antan ?
Le football congolais n’est pas au bord de l’abîme et ne végète pas du tout dans un état comateux comme certains peuvent le faire croire. Il y a beaucoup des points positifs qu’il faut reconnaître de son passé et négatifs qu’il faut améliorer par l’analyse d’un audit, par une canalisation des énergies et un règlement des problèmes de fond. Ceci étant, certaines démarches s’avèrent indispensable en complicité entre le pouvoir politique et sportive, au lieu d’œuvrer chacun dans son coin. Il faut des gestes forts de soutien de la part de l’Etat si l’on veut empêcher un divorce irrévocable entre le continent est nous. L’Etat doit aider la Fédération congolaise de football et s’engager à promouvoir la pratique du football à tous les niveaux, et s’obliger, de ce fait, à mettre les moyens.
Tout ceci dépend aussi du fait que le ministère de tutelle devra considérer que le sport est porteur, ou non, de valeurs éducatives et citoyennes. Ensuite, il faut lancer de grandes reformes (élément fondamentale du développement du sport dans notre pays), mettre en œuvre une politique rationnelle équilibrée avec comme mission de réglementation du sport sur tout les plans (juridique, économique, social..), apporter le semi professionnalisme et ouvrir les clubs aux investisseurs privés. Mais la solution prioritaire tient sans doute de la formation et du développement du football de masse et féminin ; l’on devra s’inspirer du système de formation de nos voisins (Congo-Brazza, Rwanda, etc.) qui donnent des résultats que l’on connaît. La RDC a un vivier incroyable des jeunes répandus partout au monde et faisant le bonheur d’autres nations.
Sincèrement pensez-vous que nous avons une chance de nous qualifier au 2ème tour ?
Oui, il n’y a aucune raison de baisser la tête, il n’y a pas de raison que cette équipe n’y arrive pas.
Elle a des arguments, elle a une marge de progression énorme, elle est intelligente et une capacité d’adaptation étonnante, même s’elle n’est pas encore constante dans sa façon de jouer. Il faut oublier les Pharaons, secouer tout ce petit monde pour ne pas se dire qu’on est beau et gentil. Au stadium Chichiri de Blantyre devant 20.000 spectateurs en transe et surchauffés, il faut revêtir le bleu de chauffe dans ce match de vie ou de mort. Restons optimiste et déterminés, chaque match à ses caractéristiques, rien n’est acquis aussi bien que pour l’un ou que pour l’autre. Ce match présente un profil intéressant que tout compétiteur aimerait bien se défoncer. Mais si à cœur vaillant rien n’est impossible, une mise en garde par rapport aux qualités de nos adversaires à domicile est à prendre en compte. Le Malawi, plus redoutable qu’on ne le pense peut-être, a toujours fait trembler ses visiteurs jusqu’à la dernière minute. Quelques résultats chez eux contre les ténors d’Afrique : avril 2004, le Maroc ténu en échec, en juin 2005, la Tunisie de Roger. Lemerre championne d’Afrique 2004 égalisait à la 76ème (2-2) face à un Malawi réduit à 10, en août 2005 contre la Guinée (1-1) et le 14 juin 2008, la première défaite égyptienne depuis 2 ans sur le score d’1 but à 0. Il est certain qu’il y’aura du boulot là-bas. Pour atteindre notre objectif, non seulement, il faut élever plus le niveau de jeu que contre l’Egypte, mais en plus il faut être d’une vigilance permanente de la 1ére à la 90ème minute. Il faut associer à cela un gros mental de guerrier. De toutes les façons, on n’a plus d’autres choix que de s’imposer pour conserver l’espoir d’une qualification.
Pourquoi les joueurs qui viennent du pays ont toujours du mal à réussir aux tests dans le football professionnel ?
Tout simplement, l’environnement est de plus en plus complexe par la mondialisation des clubs et la sophistication des moyens de recrutement. Les clubs sont devenus très exigeants dans l’exploration du futur licencié. Un véritable inventaire est dressé lors de l’évaluation dans les 3 secteurs de la motricité (endurance, puissance et adresse). Bien que possédant de très bonnes qualités techniques, certains voient leur espoir briser par un bagage incomplet. Ils sont souvent mal informés des critères de sélection de leur futur employeur.
Et ceux qui sont engagés et ne parviennent pas à émerger ?
Le sérieux est le maître mot. Le football professionnel demande, aujourd’hui, un investissement total. Les sollicitations sont devenues tellement intenses. Il faut se fixer un objectif, tracer une ligne de conduite et s’adapter au monde de haut niveau. Il faut être courageux, doté d’une très grande rigueur et mentalement fort pour faire face à la concurrence et à l’isolement. Ceux qui manque de conscience professionnelle, qui n’ont pas le respect du métier, les accrocs aux soirées bien arrosées, à l’environnement néfaste, ne supportent pas ou n’acceptent pas le sacrifice et les impatients ne réussissent pas.
Quels conseils donnez-vous aux jeunes joueurs qui veulent embrasser la carrière professionnelle ?
Il faut déjà qu’ils sachent qu’il y a trop de candidats pour peu d’élus. Ce métier fait rêver un garçon sur 5 dans le monde entier. Certes, les avantages financiers pour ceux qui réussissent sont importants, mais il y a tant de sacrifices et de contraintes. Il faut posséder un équilibre psychologique qui permette de supporter la réalité du terrain, la discipline, la rigueur. Il y a une chose primordiale pour ces jeunes, c’est la méfiance qu’ils doivent avoir des faux-agents. Le football est un monde d’illusions, beaucoup d’agents font miroiter l’Europe comme l’eldorado sans tenir leur promesse. Devenir footballeur pro demande beaucoup de travail, des capacités physiques, d’endurance et autres aptitudes. Il faut être prêt à chaque instant, avoir une bonne condition physique et la maintenir par une hygiène de vie irréprochable. Enfin, il faut maintenant un niveau scolaire plus que correct pour pouvoir retomber sur ses pattes en cas d’échec ou de blessure. Sinon, on termine sans domicile et sans papiers dans la rue …….
Un mot par rapport à la presse sportive du pays ?
Je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer dans vos colonnes. Merci pour le travail que vous faites, c’est toujours agréable d’avoir des nouvelles fraîches du pays. En tant que diffuseur d’informations, vous avez aussi un rôle important à jouer dans l’avenir du pays.
Je voulais féliciter l’équipe du TP Mazembe de leur dernière victoire.
Irisfootball.com / Propos recueillis par Deborah Bolese
- brejnev7
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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
Pour Otis NGOMA
http://www.rmc.fr/blogs/luisattaque.php ... it-Mandana
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Une pirogue n'est jamais trop grande pour chavirer.
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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
Aimé Katumba a écrit :Lisez cette autre interview d'Otis N'Goma
Otis N'Goma: "Il faut revêtir le bleu de chauffe pour aller s’imposer au Malawi"
Otis N’Goma, l’entraîneur qui avait coaché les Léopards lors du match amical disputé contre l’équipe de France A’ à Marbella, en Espagne le 5 février 2008, se fait découvrir sur irisfootball.com. Il parle également du dernier match du onze national de la RDC le 11 octobre à Blantyre contre le Malawi. Pour le technicien, les Léopards doivent mettre le bleu de chauffe pour aller s’imposer en déplacement sur un stade qui n’a, souvent, pas réussi aux ténors du football africain. Il aborde d’autres sujets concernant les joueurs africains et le football professionnel.
Les supporteurs de l’équipe nationale de la RDC vous ont découvert lors du match amical France A’-RDC à Marbella en Espagne le 05 février 2008. Les internautes peuvent –ils connaître qui est Otis N’Goma ?
Je m’appelle Otis NGOMA.Je suis né à Matadi il y a 46ans.Par rapport à mon état civile,je suis marié à Audrey et père deux enfants,un garçon ,Cyprien (11 ans) et une fille, Garance (7 ans).Je suis résident en France ,dans le Nord à Marly lez Valenciennes. Je travaille actuellement dans les métiers du sport comme entraîneur de football, chercheur en physiologie et réflexion du football (coaching, accompagnement).Je sui aussi responsable d’une section sportive au Collège Jean Jaurès de Vieux-Condé, moniteur de sport municipal.
J’occupe aussi les fonctions de Président de l’Association TERRE D’AFRIQUE (Loi 1901) depuis 2003, dont l’objectif est d’apporter un soutien aux structures médicales de l’Armée du Salut Congo. Nous avons envoyé un container de matériel médical, informatique, médicaments à 2 reprises. Nous aidons ponctuellement les Congolais à travers diverses actions, comme par exemple : prise en charge financière et logistique du match de préparation des éliminatoires aux jeux olympiques 2004 à Athènes (RD Congo contre RC Lens à Valenciennes),Dotation de 30 kimonos au Judo Club Onatra/Ndolo,Dotation de deux jeux de maillots au BC Onatra féminin /Matadi pour la Coupe du Congo 2005 /2006,Organisation de 10 jours de stage de perfectionnement technique/ foot’solidair (juillet 2008) avec 45 jeunes joueurs de 11 à 13 ans de la ville de Matadi.
Depuis quand exercez-vous le métier d’entraineur ?
Il y a 18 ans, quand je jouais encore à l’USVA (Club de Valenciennes), suite à une grave blessure et 3 opérations des ligaments croisés du genou gauche, je me suis retrouvé devant l’évidence de devoir me reconvertir.Ma carrière de footballeur a commencé comme tout congolais dans la rue et sur les terrains vagues. J’ai participé à de nombreux tournois (Anunga, Asossa, Pie XII, quartier 3, Sainte –Thérèse, Mokali ,canon de 13, terrain de brazza à kimbanséke, GD Lemba….Repéré par les dirigeants de l’AS Fikin (Div 2 Af KIN), j’ai intégré (1 an après le FC Bralima devenu Vital’O (José Mosette, Jean Papa Mahungu, Katsi, Gigo Lipopo….). Quatre ans plus tard, j’ai reçu des propositions des Diables Noirs et de l’Etoile du Congo où il y avait Roger Ekiembole,… J’ai choisi, avec Maurice Kassima Kembe (frère du feu commandant Danga, le comédien), les Diables Noirs « yaka dia Mama » de Ma Bahamboula, Mbemba Tostao, Mununzi, Kwakara, Balekita, etc. En 1986, j’ai pris la destination de Béziers en France. Mais l’équipe a été mise en liquidation judiciaire 6 mois après mon arrivée. J’ai ensuite rejoint le centre de formation du Matra Racing où j’ai débarqué un an après le départ de l’ancien buteur des Léopards Eugène Kabongo. C’était la 1ère équipe multinationale en France avec Jean Louis LIMA, Gohi, Dangbetto hippolyte, chez les pros Littbarski, Francescoli, louis fernandez, Bossis, Olmetta, Alim Ben Mabrouck… J’ai été sollicité par le CS Meaux, une équipe composée, à l’époque, des joueurs tels que Franck Leboeuf, Dezerby, Marc Levy (ex-entraîneur gardien de l'Olympique de Marseille) et présidée par Guy Drut. On a éliminé le grand Valenciennes de Santos Muitubile, actuel entraîneur du Tout puissant Mazembe.
Et c’est grâce à lui que j’ai rejoint Valenciennes, malgré mes blessures passées. Georges Peyroche, alors coach, m’a entraîné dans l’aventure.
En tan qu’encadreur technique, j’ai gravi tous les échelons, allant des cadets nationaux (Jérémie Janot de St Etienne, Rudy Mater de Valenciennes), en passant par les espoirs (Yohan Demont du RC Lens), jusqu’à devenir Assistant de Bruno Metsu en D2 et Adjoint de Robert Dewilder en Nationale (Daniel Moreira de Grenoble, Pascal Cygan de Villareal). Grâce à Valenciennes, j’ai eu, en 1992, l’opportunité d’encadrer, pendant 4 jours de perfectionnement jumelés, des jeunes du centre de formation de Valenciennes qui était classé catégorie 1 et du centre d’INF Clairefontaine (des jeunes comme Anelka, Henri, Gallas…). Toujours dans le cadre de la formation, j’ai créé un concept depuis 2 ans « Foot’Solidair » qui a pour mission le développement de l’éducation à la santé par le sport, en partenariat avec la ville de Valenciennes.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez en tant qu’entraineur africain en l’Europe ?
J’ai éprouvé beaucoup de difficultés au début de ma carrière d’entraîneur pour creuser mon trou. Après, comme pour n’importe quel emploi, il faut savoir faire ses preuves pour être crédible et prouver que l’on est compétent. L’on doit savoir que plus ou moins 140 entraîneurs de haut niveau sont au chômage. Toutefois, à valeur égale, l’entraîneur « blanc » est privilégié, comme dans les autres domaines de la société.
A quel niveau situez-vous la différence entre le football français et le football congolais ?
Le football congolais est fait d’instinct, de beaucoup de technique, de fantaisies. Il est peu physique et tactiquement faible. Cela est certainement dû à un problème de cursus de formation, de préparation, de méthodologie d’entrainement et de suivi médical. Les joueurs occidentaux ont une longueur d’avance par rapport à l’investissement personnel, et sur le plan tactique et physique. Il n’existerait aucune différence, s’ils se retrouvent tous dans les mêmes conditions d’entraînement. Le foot congolais serait même plus fort.
Vous êtes considéré comme le père de la génération Marbella, comment avez-vous procédé pour contraindre la France A’ au match nul ?
Aujourd’hui beaucoup de connaisseurs africains et occidentaux voient ce match contre la France comme une vraie renaissance de la RDC. Marbella restera une expérience magnifique du renouveau du foot congolais. Grâce à l’encadrement technique, nous avons su répondre à toutes les « questions » que des joueurs comme Cissé, Nasri, Flamini….nous ont posées. A ce titre, je remercie encore, Florent Ibenge, Roger Hitoto….Un mois après ce match contre la RDC, la France A’ a battu le Mali avec toutes ses stars, aujourd’hui 1er de son groupe aux éliminatoires de la Can et du Mondial 2008. 6 mois plus tard, cette même équipe A’ devient l’équipe première (hormis 4 joueurs écartés : Cissé, Givet, Menez & Boumsong) pour affronter l’Autriche : Mandanda, Lloris, Flamini, Sagna, Diarra, Nasri, Brillant, Mexes, Govou, Squillaci, Evra et Domenech. Mon regard sur cette génération des joueurs est bienveillant. Mais ils doivent toujours avoir à l’esprit le serment de Marbella ; c’est-à-dire : retrouver sur le 1er plan continental, renouveler l’expérience de 1974 étant présents chez nos frères zoulous en 2010.
Rares sont les Africains qui dirigent des sélections Africaines, ne pensez vous pas qu’il est temps d’apporter votre expertise au continent.
La question est très pertinente, parce qu’elle touche du doigt l’un des obstacles majeurs du sous développement du football africain. Mais la seule difficulté à répondre à ce questionnement s’explique par la complexité de la définition même du football en Afrique. « A force de cracher en l’air, il ne faut pas s’étonner de recevoir les gouttes de crachat sur son nez ». Pour moi, peu importe la couleur de la peau, la nationalité, l’expérience ou la jeunesse dans la fonction. Avoir un expatrié ne me dérange pas du tout. Ce qui est choquant, c’est la manière dont un entraîneur africain est sous-estimé par ses propres dirigeants. Cette incapacité attachée perpétuellement à l’entraineur africain ne signifie-t-elle pas que le chemin de la décolonisation de mentalité reste encre long ? La problématique présente un caractère controversant ; une équipe nationale, c’est avant tout le choix de l’homme qui présente un bon projet. Ce choix relève des pouvoirs des dirigeants africains qui ne sont pas de mauvaise foi, mais qui se laissent aller au système qui est de l’ordre de la loi de la foule. C’est à eux d’expliquer la raison de cette culture et sur quelle base ce phénomène de mode est conforté. L’Africanisation du sélectionneur sera indispensable le jour où le continent africain se développera dans sa mentalité et dans sa connaissance sportive, sinon, le jour où nos institutions et les gouvernances fédérales seront appelées à changer ou évoluer par rapport au niveau de maturation des peuples. Comment comprendre que l’Afrique possède des chefs d’Etats, des généraux, ministres des sports, des meilleurs footballeurs, docteurs en sciences, des pilotes, présidents des fédérations, cadres aux fédérations internationales. Qu’est-ce que le football a de si magique, de mystique, de compliqué que d’autres fonctions de management pour que l’on ne puisse pas en maîtriser les mécanismes depuis plus de 20 siècles ? Dans les différents colloques, les observateurs du football africains, conscients d’une révolution nécessaire dans ce domaine, accusent les conservateurs d’un renvoi de l’Afrique à la recolonisation. Pour maîtriser les paramètres, il faut savoir que le football est un monde à part, monde ou toutes les collusions : politiques, financiers, mafieux, exploiteurs, marchands, faux agents, trafiquants d’être humains, escrocs s’y côtoient soit par naïveté confondante ou hypocrisie. Autre gravité du coté de la population, si les uns conçoivent définitivement que l’homme blanc est supérieur en tout, d’autres profanes croient que l’assistance technique occidentale à tout niveau qu’elle soit, reste une nécessité ou un passage obligé pour nos pays en Afrique. Il est bon de savoir que les techniciens africains et leurs collègues occidentaux ont souvent les mêmes diplômes obtenus dans les mêmes formations. Au cours d’un entretien avec le journal Le Potentiel, le regretté entraîneur Mutombo Bibey louait la qualité et la dynamique de la nouvelle génération d’entraineurs nationaux par rapport à une certaine opinion qui, selon lui, n’accordait aucun crédit ni aucune confiance aux techniciens noirs ; malgré des résultats positifs, l’entraîneur local ne bénéficiait d’aucune reconnaissance. Autre exemple : considéré comme un bouche trou pris de manière ponctuelle et précaire, quasiment ignoré, feu l’entraîneur professeur Watunda (Burkina-Faso) fils du pays, demeure encore le seul à avoir monté sur le podium avec la sélection nationale depuis l’aventure mondiale de 1974. Thierry Gillardy de Canal + (malheureusement un autre disparu - simple coïncidence) intervenant sur Africa TV lors de la Can Tunis 2004, revendiquait « vouloir voir plus des coachs africains dans les sélections nationales, de peur que le football africain ne perde de son caractère, son originalité, sa nature, sa créativité et son individualisme, suite aux techniciens étrangers imposant une culture de fois incompris »…C’est un blanc qui le dit. Pour clore ce dossier, il y a des statistiques qui doivent aider ceux qui sont à vide d’informations techniques. C’est une étude des comparaisons des performances entre sélectionneurs nord/sud, entre nationaux et expatriés. Celle-ci constitue une véritable vitrine, un argument scientifique de poids sur lequel il faut s’appuyer. Dans ces statistiques, l’indicateur montre une situation de concurrence, de force entre deux classes d’entraineurs lors des deux phases finales de la CAN en 2004 /2006. Au départ en 2004 comme en 2006, il y a eu 8 sélectionneurs expatriés contre 8 nationaux. En 19 des matchs en 2004 comme en 2006, on a enregistré 8 victoires contre 9 et 2 nuls pour les nationaux en 2004 ; et 9 victoires contre 8 et 2 nuls pour les nationaux en 2006. On a noté 35 buts marqués pour les nationaux et 29 pour les expatriés. 3 nationaux se sont classés parmi les 4 premiers en 2006 : 1. Egypte avec l’entraîneur local Hassan Shehata ; 2. La Cote d’Ivoire avec l’expatrié Henri Michel ; 3. Le Nigeria encadré par un entraîneur local Augustine Eguavon ; 4. Le Sénégal entraîneur local. Conclusion : renforcer les pouvoirs et la crédibilité des nationaux.
Comment avez-vous ressenti la défaite des Léopards face aux Pharaons ?
Avec beaucoup d’amertume, même si tout n’est pas fini et rien n’est joué. Il est vrai que ça m’a fait bizarre cette contre performance. Elle nous met dans des sales draps, une position inconfortable jamais occupée avant ce déplacement périlleux au Malawi. Bon, au moment où surgissent de toutes part les interrogations multiples, cessons d’être comme des donneurs de leçons ou autres contrôleurs des travaux finis. L’heure n’est plus aux critiques, ni aux procès d’intentions, ceux accusant, sans retenue ni nuance, le coach et le médecin, doivent se montrer indulgents et faire contre mauvaise fortune, bon cœur. Ce revers n’est pas non plus une fatalité, faisons une croix. C’est en moment difficile que l’on appréciera l’aptitude de la communauté à faire face à ce challenge qui s’avère une cause nationale. Notre potentiel psychologique à tous sera la chose la plus importante durant toute cette période d’avant match. Car douter de nos propres capacités en sachant que ça va se jouer à l’arracher, sera plus dangereux que notre adversaire du jour. Parce que rien que cette pensée ô combien négative, de se faire éliminer, fera dissoudre d’avance toutes nos forces. Alors, arrêtons de chialer, laissons Patrice Neveu travailler tranquillement, en toute sérénité. A ce que je sache, on est toujours en course à l’heure actuelle, et le coach, toujours sous contrat. Respectons l’homme et les engagements.
De plus, votre nom est cité dans les différents salons sportifs congolais pour renforcer le staff technique des Léopards, avez-vous été déjà contacté par la Fecofa.
Non.
Qu’est qu’il faut prendre comme mesures pour que le football congolais retrouve sa place d’antan ?
Le football congolais n’est pas au bord de l’abîme et ne végète pas du tout dans un état comateux comme certains peuvent le faire croire. Il y a beaucoup des points positifs qu’il faut reconnaître de son passé et négatifs qu’il faut améliorer par l’analyse d’un audit, par une canalisation des énergies et un règlement des problèmes de fond. Ceci étant, certaines démarches s’avèrent indispensable en complicité entre le pouvoir politique et sportive, au lieu d’œuvrer chacun dans son coin. Il faut des gestes forts de soutien de la part de l’Etat si l’on veut empêcher un divorce irrévocable entre le continent est nous. L’Etat doit aider la Fédération congolaise de football et s’engager à promouvoir la pratique du football à tous les niveaux, et s’obliger, de ce fait, à mettre les moyens.
Tout ceci dépend aussi du fait que le ministère de tutelle devra considérer que le sport est porteur, ou non, de valeurs éducatives et citoyennes. Ensuite, il faut lancer de grandes reformes (élément fondamentale du développement du sport dans notre pays), mettre en œuvre une politique rationnelle équilibrée avec comme mission de réglementation du sport sur tout les plans (juridique, économique, social..), apporter le semi professionnalisme et ouvrir les clubs aux investisseurs privés. Mais la solution prioritaire tient sans doute de la formation et du développement du football de masse et féminin ; l’on devra s’inspirer du système de formation de nos voisins (Congo-Brazza, Rwanda, etc.) qui donnent des résultats que l’on connaît. La RDC a un vivier incroyable des jeunes répandus partout au monde et faisant le bonheur d’autres nations.
Sincèrement pensez-vous que nous avons une chance de nous qualifier au 2ème tour ?
Oui, il n’y a aucune raison de baisser la tête, il n’y a pas de raison que cette équipe n’y arrive pas.
Elle a des arguments, elle a une marge de progression énorme, elle est intelligente et une capacité d’adaptation étonnante, même s’elle n’est pas encore constante dans sa façon de jouer. Il faut oublier les Pharaons, secouer tout ce petit monde pour ne pas se dire qu’on est beau et gentil. Au stadium Chichiri de Blantyre devant 20.000 spectateurs en transe et surchauffés, il faut revêtir le bleu de chauffe dans ce match de vie ou de mort. Restons optimiste et déterminés, chaque match à ses caractéristiques, rien n’est acquis aussi bien que pour l’un ou que pour l’autre. Ce match présente un profil intéressant que tout compétiteur aimerait bien se défoncer. Mais si à cœur vaillant rien n’est impossible, une mise en garde par rapport aux qualités de nos adversaires à domicile est à prendre en compte. Le Malawi, plus redoutable qu’on ne le pense peut-être, a toujours fait trembler ses visiteurs jusqu’à la dernière minute. Quelques résultats chez eux contre les ténors d’Afrique : avril 2004, le Maroc ténu en échec, en juin 2005, la Tunisie de Roger. Lemerre championne d’Afrique 2004 égalisait à la 76ème (2-2) face à un Malawi réduit à 10, en août 2005 contre la Guinée (1-1) et le 14 juin 2008, la première défaite égyptienne depuis 2 ans sur le score d’1 but à 0. Il est certain qu’il y’aura du boulot là-bas. Pour atteindre notre objectif, non seulement, il faut élever plus le niveau de jeu que contre l’Egypte, mais en plus il faut être d’une vigilance permanente de la 1ére à la 90ème minute. Il faut associer à cela un gros mental de guerrier. De toutes les façons, on n’a plus d’autres choix que de s’imposer pour conserver l’espoir d’une qualification.
Pourquoi les joueurs qui viennent du pays ont toujours du mal à réussir aux tests dans le football professionnel ?
Tout simplement, l’environnement est de plus en plus complexe par la mondialisation des clubs et la sophistication des moyens de recrutement. Les clubs sont devenus très exigeants dans l’exploration du futur licencié. Un véritable inventaire est dressé lors de l’évaluation dans les 3 secteurs de la motricité (endurance, puissance et adresse). Bien que possédant de très bonnes qualités techniques, certains voient leur espoir briser par un bagage incomplet. Ils sont souvent mal informés des critères de sélection de leur futur employeur.
Et ceux qui sont engagés et ne parviennent pas à émerger ?
Le sérieux est le maître mot. Le football professionnel demande, aujourd’hui, un investissement total. Les sollicitations sont devenues tellement intenses. Il faut se fixer un objectif, tracer une ligne de conduite et s’adapter au monde de haut niveau. Il faut être courageux, doté d’une très grande rigueur et mentalement fort pour faire face à la concurrence et à l’isolement. Ceux qui manque de conscience professionnelle, qui n’ont pas le respect du métier, les accrocs aux soirées bien arrosées, à l’environnement néfaste, ne supportent pas ou n’acceptent pas le sacrifice et les impatients ne réussissent pas.
Quels conseils donnez-vous aux jeunes joueurs qui veulent embrasser la carrière professionnelle ?
Il faut déjà qu’ils sachent qu’il y a trop de candidats pour peu d’élus. Ce métier fait rêver un garçon sur 5 dans le monde entier. Certes, les avantages financiers pour ceux qui réussissent sont importants, mais il y a tant de sacrifices et de contraintes. Il faut posséder un équilibre psychologique qui permette de supporter la réalité du terrain, la discipline, la rigueur. Il y a une chose primordiale pour ces jeunes, c’est la méfiance qu’ils doivent avoir des faux-agents. Le football est un monde d’illusions, beaucoup d’agents font miroiter l’Europe comme l’eldorado sans tenir leur promesse. Devenir footballeur pro demande beaucoup de travail, des capacités physiques, d’endurance et autres aptitudes. Il faut être prêt à chaque instant, avoir une bonne condition physique et la maintenir par une hygiène de vie irréprochable. Enfin, il faut maintenant un niveau scolaire plus que correct pour pouvoir retomber sur ses pattes en cas d’échec ou de blessure. Sinon, on termine sans domicile et sans papiers dans la rue …….
Un mot par rapport à la presse sportive du pays ?
Je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer dans vos colonnes. Merci pour le travail que vous faites, c’est toujours agréable d’avoir des nouvelles fraîches du pays. En tant que diffuseur d’informations, vous avez aussi un rôle important à jouer dans l’avenir du pays.
Je voulais féliciter l’équipe du TP Mazembe de leur dernière victoire.
Irisfootball.com / Propos recueillis par Deborah Bolese
Erka a écrit :Au-delà des 35 ans, quel que soit votre race il est impératif de faire un bilan de santé ne fut-ce qu’une fois l’année.L’humain n’a pas cette capacité..., mais son Créateur lui a donné la capacité de retarder cette échéance.
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