Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
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Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
A travers cette interview,nous allons le découvrir pour ceux qui ne le connaisse pas.
Par KongoTimes!
Otis N’Ggoma, ce n’est pas importe qui. C’est un entraîneur de grand niveau. On lui doit l’exploit des Léopards de la République démocratique du Congo qui ont contraint, le 5 février 2008 à Marbella en Espagne, l’équipe de France A’. 0 but partout. Technicien et chercheur congolais de football en France, il a récemment effectué une visite à Kinshasa et à Matadi dans le Bas-Congo où il a mis en marche, avec son Asbl Terre d’Afrique, un projet d’installation d’un centre de formation de football. On peut déjà le découvrir à travers cette interview.
Coach, vous êtes le grand artisan du match nul historique des Léopards contre la France en amicale à Marbella en Espagne en février 2008, d’où est du reste sorti de la « génération Marbella » des jeunes joueurs congolais évoluant à l’étranger. Un mot sur cette rencontre alors que les Léopards sont présentement premiers du groupe 12 des éliminatoires Can-Mondial 2010 ?
Dans mon rapport sur le match entre les Léopards et l’équipe de France à Marbella en Espagne, j’ai donné les détails de ces trois jours Fifa passés avec les Léopards. J’ai rencontré tous les joueurs. Je me suis même renseigné, pour certains que je n’avais pas encore vu jouer, auprès de leurs entraîneurs en club. Avant le match, je savais qu’on allait faire un résultat, parce que je connaissais, l’équipe de France, le système, des joueurs comme Cissé. C’était facile pour moi. Je travaille en France depuis plusieurs années. Si j’avais fait partie du staff technique, je conseillerai au sélectionneur qui a la lourde tâche de qualifier l’équipe pour la Coupe du monde de revoir certains postes. Personnellement, je n’aurais pas reconduit la même équipe qui a joué contre la France, parce qu’elle manquait certains joueurs à certains postes clés et qu’il fallait changer. Il faut intégrer d’autres joueurs qui vont apporter de manière significative sur le plan offensif pour essayer de battre une équipe comme l’Egypte, la mettre en difficulté et surtout l’inquiéter. Je ne regrette pas d’avoir aligné certains joueurs. Cela m’a permis de connaître leur niveau. Les Léopards ont besoin de joueurs efficaces pour les matches importants des éliminatoires. On ne doit pas perdre de vue que c’est d’abord la Coupe du monde qui compte. Et l’efficacité ne passe pas par la fantaisie, mais par une rigueur.
Vous êtes entraîneur de Cambrai, club évoluant en CFA en France. Comment jugez-vous le niveau du football en CFA français, en parallèle avec celui du Congo ?
Le problème du football congolais, ce sont les supporters et les connaisseurs de football qui tuent le football au pays. Ils ne comprennent rien et disent n’importe quoi. Je ne suis pas là pour juger la valeur des compétences des uns et des autres. Mais je vais vous dire, par exemple, que mon budget de club pour la saison 2006-2007, avant que je rencontre Marseille en 32ème de finale de la Coupe de France, était de 350.000 euros. On avoisine pratiquement 450.000 euros ou plus par an, y compris le sponsoring. C’est donc un demi-million d’euros. Voilà le budget du club alors que j’étais en division d’honneur (5ème division). Le CFA en France, c’est comme une 2ème division belge.
Les difficultés que vous avez en tant qu’entraîneur africain d’un club de football en Europe ?
L’homme blanc considère, d’abord, les qualités. Si ce n’était pas le cas, il y a 200 à 300 entraîneurs français au chômage. Même pour un petit club où on est payé simplement 1.000 à 2.000 euros par mois, l’entraîneur français qui est au chômage ou qui gagne moins que ça prendra le poste. C’est difficile d’entraîner en Europe, et il n’y a pas beaucoup de noirs entraîneurs à ce niveau. Lorsque j’ai éliminé Reims, club de Ligue 2 en Coupe de France, j’ai eu les félicitations de la colonie noire en général, des Africains en particulier. Quelques entraîneurs africains, congolais aussi, entraînent en France. Leurs postes ont, toujours, été convoités. Je peux donner mon exemple, c’est tous les ans que 10 à 15 entraîneurs sollicitent pour prendre ma place dans mon club. Ce sont des entraîneurs dont certains ont plus de diplômes que moi, des entraîneurs de niveau du coach national. Certains ont même entraîné des clubs de haut niveau et qui se retrouvent aujourd’hui sans rien. La plupart viennent en Afrique pour prendre des sélections. Il n’y a pas longtemps, les techniciens ressortissants d’Afrique m’ont proposé de monter une association qui doit lutter contre l’expansion des entraîneurs européens en Afrique, dans les sélections africaines. On n’accorde pas de crédibilité aux techniciens africains, et pourtant, ils sont capables de faire beaucoup de choses. Un exemple : Hassan Shehata, deux fois champion d’Afrique avec l’Egypte. Aucun occidental n’a fait cet exploit.
Parlez-nous brièvement de votre carrière de footballeur ?
J’ai commencé à l’As Fikin en deuxième division dans la commune de Lemba à Kinshasa. Ensuite, j’ai été recruté par le président Ferré qui habitait sur l’avenue Kabambare dans la commune de Barumbu dans l’équipe de Bralima. J’y ai passé trois saisons -Bralima est devenu Vital’O-. On est monté en première division avec l’entraîneur Pombi. L’équipe avait dans son effectif des joueurs comme Mbala Covo, Katshimuka et autres. J’ai ensuite été transféré chez les Diables noirs à Brazzaville. J’ai évolué à côté des joueurs tels que Amboula, Mbemba Tostao, Diulu, Kwakara, Bitemo, Bansimba le gardien de but, Moulounzi qui est devenu sélectionneur du Congo Brazzaville. J’étais très jeune. J’ai ensuite joué une année dans Télésport avec Epoma Fanfan. En 1986, je suis allé en France, sollicité par un professeur pour Béziers, club de 2ème division. Après quelques mois. J’ai intégré le centre de formation Matra Racing. Compte tenu du quota d’étrangers, je n’ai pas pu finir la saison. A l’époque, Eugène Kabongo était au Racing Club de Paris. Une année après, Matra a repris le Racing. Dans l’effectif, il y avait des joueurs comme Bossis, Pierre Littbarski, Enzo Francescoli, etc. J’ai eu la chance de m’entraîner avec le groupe. Après, je suis allé renforcer l’effectif du Meaux, en Division 3. L’équipe avait été renforcée pour remonter en deuxième division. Parmi les joueurs, il y avait aussi Philippe Anziani, Franck Leboeuf à l’époque, Marc Levi, ancien entraîneur de St Etienne qui a joué avec Santos Muitubile à Marseille en Division 2, etc. Cette année-là, on avait éliminé la grande équipe de Valenciennes de Santos Muitubile en Coupe de France. Et c’est là que Santos Muitubile a demandé en 1987 à son entraîneur Peroche de me recruter à Valenciennes. Mais en 16ème de finale de la Coupe de France, j’ai été gravement blessé, double entorse et des ligaments croisés touchés. J’ai été opéré à trois reprises et suivi avec succès mes séances de kiné au meilleur centre de rééducation français. J’ai donc été contraint d’arrêter ma carrière de footballeur à Valenciennes.
Les techniciens congolais du football en Europe vous considèrent comme leur leader…
J’ai souvent été leader dans beaucoup de chose, depuis que j’étais jeune ; j’ai joué dans la commune de Lemba, à Barumbu, à Matete au terrain Anunga, au quartier 13 à N’Djili, j’ai toujours été capitaine des clubs où je suis passé. Je suis arrivé à Bralima qui est devenu Vital’O, j’y étais capitaine. Mais je ne crois pas être considéré comme leader des entraîneurs congolais. J’ai peut-être fait de grands coups. J’ai la chance de faire un cursus dans un club professionnel. En cadet par exemple, j’ai eu en face de moi des entraîneurs qui ont été champions de France quelques années auparavant. J’ai, par exemple, joué contre un entraîneur qui a été adjoint de Gérard Houiller à Liverpool. J’ai eu la chance d’affronter un monsieur comme Alain Perrin qui était à Troyes alors qu’on jouait des championnats nationaux des équipes professionnels en jeune, 15 et 17 ans. J’ai donc rencontré du beau monde. Malheureusement, je n’ai pas eu la même chance qu’eux. C’est là aussi le problème : quand on est Africain en Europe, on le reste. Ce qui est important, ils connaissent quand même Otis Ngoma. J’ai beaucoup de jeunes joueurs qui sont passés par moi et sont maintenant en Ligue 1 française. Non pas deux ou trois jours comme Anelka ou Thierry Henri en stage, mais des jeunes que j’ai eus pendant 1, 2 ou 3 ans, comme Daniel Moreira à Lens, Jérémy Janot à Saint Etienne, Pascal Cygan qui est à Villareal, Yoan Demon qui est latéral à Lens, Ruddy Mater à Valenciennes que Marseille voulait cette année, etc. Ces joueurs sont reconnaissants.
Et lorsqu’ils sont en face de jeunes joueurs congolais, ils me citent. Aujourd’hui, les jeunes Congolais tels que Mulumbu, Mongungu, etc. me respectent suite aux témoignages et reconnaissances de ces joueurs qui sont passés entre mes mains. J’ai également eu la chance d’avoir battu de grands clubs en Coupe de France. Reims est imbattable dans son stade de Delon. Bordeaux y a été battu. Mais Cambrai -que j’entraîne- a battu Reims à Delon. Et c’est un petit entraîneur congolais qui a réalisé cet exploit. Nous avons contraint Marseille aux prolongations. C’est ce match qui a mis l’entraîneur de Marseille Albert Emont en porte-à-faux. Par rapport à tout cela, les gens me respectent. Personnellement, je privilégie la recherche scientifique. J’ai voulu connaître beaucoup de choses, que certains entraîneurs de Ligue 1 ne connaissent pas aujourd’hui. Il y a beaucoup de copains entraîneurs qui me demandent de travailler avec eux. J’ai travaillé avec Stephen Keshi qui entraîne le Mali avant de venir à Kinshasa. J’ai décrypté pour lui l’équipe du Congo Brazzaville qui devrait affronter le Mali.
Vous n’avez pas de projets au Congo, entraîner des clubs par exemple ?
Pour entraîner un club, il faut d’abord changer beaucoup de choses. Il y a les problèmes des supporters, de l’incompréhension du football moderne, de l’assimilation tactique, etc. Entraîner un club, je crois, c’est un peu me mettre le couteau sous la gorge. Un dirigeant d’un grand club du pays congolais veut m’associer au staff technique.
Mais la compréhension des choses n’est pas la même. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est l’avenir du football congolais avec son Asbl Terre d’Afrique. J’ai un projet et je suis d’ailleurs à la recherche des sponsors, voire même des médias. C’est un projet de développement durable qui va aboutir tôt ou tard à la mise en place d’un centre de formation avec un objectif d’insertion professionnelle des jeunes de 12 et 13 ans. Ils seront à l’école le matin et consacreront l’après-midi aux activités sportives, principalement le football et le basket-ball. Ce projet nécessite beaucoup d’argent, une étude de faisabilité.
C’est la raison de mon voyage à Kinshasa et Matadi, voyage à but humanitaire. J’ai consacré tout mon temps pour venir animer un stage de perfectionnement technique avec les jeunes de Matadi pour mieux recenser, comparer et évaluer les données par rapport à ce qui se passe en Occident. C’est dans ce cadre que j’ai signé un partenariat avec l’Institut Mgr Lubaki de Matadi (IMOLU). Cet institut va créer l’année prochaine une classe football. Au bout de l’année scolaire, on évaluera, avec l’appui de l’Unesco qui lutte pour la scolarité des enfants, surtout les filles.
Qui est Otis N’Goma ?
Entraîneur et chercheur en football, Otis N’Goma vit à Valenciennes en France. Il s’est révélé au public congolais lors du match amical Fifa le 5 février 2008 entre l’équipe de France A’ et les Léopards de la République démocratique du Congo à Marbella en Espagne. Otis N’Goma a été le sélectionneur des jeunes Congolais qui ont affronté les Bleus français. C’est à partir de cette rencontre qu’est sortie la « génération Marbella » composé des jeunes footballeurs congolais tels que Youssouf Mulumbu, Joel Sami, Cédric Mongungu, Yannick Yenga, Rodrigue Dikaba, Larrys Mabiala, Christopher Oualembo, etc.
Né le 22 décembre 1962 à Kinshasa, il débute sa carrière de footballeur à l’As Fikin dans la commune de Lemba. Ensuite, il intègre le Fc Bralima qui devient Vital’O avant de faire partie de l’équipe de Diables noirs de Brazzaville de l’autre côté du fleuve Congo. En 1986, il fait ses premiers pas en football professionnel à Béziers en France. Il est recruté ensuite au Matra Racing pour enfin finir sa carrière, après une grave blessure, au Cs Meaux qui a atteint les 16èmes de finale de la Coupe de France. Il fait son métier d’entraîneur et chercheur de football depuis plusieurs années en France.
Entre 1990 et 1997, il est entraîneur à Valenciennes, au Centre formation USVA avec les cadets et juniors nationaux.
Responsable du groupe espoirs, il est assiste de Bruno Metsu en D2, Adjoint de Robert Dewilder en Nationale. De 1997 à 1999, il entraîne Saint-Armand en Ligue régionale en France. Et de 1999 à 2004, il est Manager général et responsable technique de Vieux-Condé, et Responsable de la section sportive Classes à horaires aménagés. De 2002 à 2004, Otis Ngoma se retrouve Conseiller technique-Préparation athlétique et mentale au SC Feignies en CFA 2. Depuis 2004, il est entraîneur fédéral CFA 2 de l’équipe de Cambrai. En 2007, il a disputé les 32èmes de finale de la Coupe de France, faisant douter l’Olympique de Marseille qui a du attendre les prolongations pour éliminer cette équipe de CFA2. Il est titulaire du brevet d’éducateur sportif (option football), membre de l’Amicale des éducateurs de France. Otis N’Goma est également formateur des éducateurs et entraîneurs en France. Cadre technique de la Ligue du Nord Pas-de-Calais de football (commission technique régionale), il est participant aux entretiens de l’INSEP, au laboratoire d’étude de motricité Lille-Ronchin et aux colloques de la préparation athlétique/UFR-Dijon (Gilles-Cometti).
Otis Ngoma est créateur du concept de stage « foot’solidair », Lutte contre la sédentarité. Chercheur du football, il a fait des études sur la physiologie de l’exercice du footballeur. Il a analysé également les réflexions sur les activités physiqus et sportive et sur le Sport d’élite. Membre de l’Union nationale des entraîneurs et cadres techniques professionnels du football en France, Otis N’Goma fait aussi partie de l’Association des chercheurs francophones en football. On doit ajouter à son actif l’organisation des Jubilés Toko (Paris Saint Germain) et Santos Muitubile (Valanciennes).
Martin Enyimo
Published By http://www.KongoTimes.info
Par KongoTimes!
Otis N’Ggoma, ce n’est pas importe qui. C’est un entraîneur de grand niveau. On lui doit l’exploit des Léopards de la République démocratique du Congo qui ont contraint, le 5 février 2008 à Marbella en Espagne, l’équipe de France A’. 0 but partout. Technicien et chercheur congolais de football en France, il a récemment effectué une visite à Kinshasa et à Matadi dans le Bas-Congo où il a mis en marche, avec son Asbl Terre d’Afrique, un projet d’installation d’un centre de formation de football. On peut déjà le découvrir à travers cette interview.
Coach, vous êtes le grand artisan du match nul historique des Léopards contre la France en amicale à Marbella en Espagne en février 2008, d’où est du reste sorti de la « génération Marbella » des jeunes joueurs congolais évoluant à l’étranger. Un mot sur cette rencontre alors que les Léopards sont présentement premiers du groupe 12 des éliminatoires Can-Mondial 2010 ?
Dans mon rapport sur le match entre les Léopards et l’équipe de France à Marbella en Espagne, j’ai donné les détails de ces trois jours Fifa passés avec les Léopards. J’ai rencontré tous les joueurs. Je me suis même renseigné, pour certains que je n’avais pas encore vu jouer, auprès de leurs entraîneurs en club. Avant le match, je savais qu’on allait faire un résultat, parce que je connaissais, l’équipe de France, le système, des joueurs comme Cissé. C’était facile pour moi. Je travaille en France depuis plusieurs années. Si j’avais fait partie du staff technique, je conseillerai au sélectionneur qui a la lourde tâche de qualifier l’équipe pour la Coupe du monde de revoir certains postes. Personnellement, je n’aurais pas reconduit la même équipe qui a joué contre la France, parce qu’elle manquait certains joueurs à certains postes clés et qu’il fallait changer. Il faut intégrer d’autres joueurs qui vont apporter de manière significative sur le plan offensif pour essayer de battre une équipe comme l’Egypte, la mettre en difficulté et surtout l’inquiéter. Je ne regrette pas d’avoir aligné certains joueurs. Cela m’a permis de connaître leur niveau. Les Léopards ont besoin de joueurs efficaces pour les matches importants des éliminatoires. On ne doit pas perdre de vue que c’est d’abord la Coupe du monde qui compte. Et l’efficacité ne passe pas par la fantaisie, mais par une rigueur.
Vous êtes entraîneur de Cambrai, club évoluant en CFA en France. Comment jugez-vous le niveau du football en CFA français, en parallèle avec celui du Congo ?
Le problème du football congolais, ce sont les supporters et les connaisseurs de football qui tuent le football au pays. Ils ne comprennent rien et disent n’importe quoi. Je ne suis pas là pour juger la valeur des compétences des uns et des autres. Mais je vais vous dire, par exemple, que mon budget de club pour la saison 2006-2007, avant que je rencontre Marseille en 32ème de finale de la Coupe de France, était de 350.000 euros. On avoisine pratiquement 450.000 euros ou plus par an, y compris le sponsoring. C’est donc un demi-million d’euros. Voilà le budget du club alors que j’étais en division d’honneur (5ème division). Le CFA en France, c’est comme une 2ème division belge.
Les difficultés que vous avez en tant qu’entraîneur africain d’un club de football en Europe ?
L’homme blanc considère, d’abord, les qualités. Si ce n’était pas le cas, il y a 200 à 300 entraîneurs français au chômage. Même pour un petit club où on est payé simplement 1.000 à 2.000 euros par mois, l’entraîneur français qui est au chômage ou qui gagne moins que ça prendra le poste. C’est difficile d’entraîner en Europe, et il n’y a pas beaucoup de noirs entraîneurs à ce niveau. Lorsque j’ai éliminé Reims, club de Ligue 2 en Coupe de France, j’ai eu les félicitations de la colonie noire en général, des Africains en particulier. Quelques entraîneurs africains, congolais aussi, entraînent en France. Leurs postes ont, toujours, été convoités. Je peux donner mon exemple, c’est tous les ans que 10 à 15 entraîneurs sollicitent pour prendre ma place dans mon club. Ce sont des entraîneurs dont certains ont plus de diplômes que moi, des entraîneurs de niveau du coach national. Certains ont même entraîné des clubs de haut niveau et qui se retrouvent aujourd’hui sans rien. La plupart viennent en Afrique pour prendre des sélections. Il n’y a pas longtemps, les techniciens ressortissants d’Afrique m’ont proposé de monter une association qui doit lutter contre l’expansion des entraîneurs européens en Afrique, dans les sélections africaines. On n’accorde pas de crédibilité aux techniciens africains, et pourtant, ils sont capables de faire beaucoup de choses. Un exemple : Hassan Shehata, deux fois champion d’Afrique avec l’Egypte. Aucun occidental n’a fait cet exploit.
Parlez-nous brièvement de votre carrière de footballeur ?
J’ai commencé à l’As Fikin en deuxième division dans la commune de Lemba à Kinshasa. Ensuite, j’ai été recruté par le président Ferré qui habitait sur l’avenue Kabambare dans la commune de Barumbu dans l’équipe de Bralima. J’y ai passé trois saisons -Bralima est devenu Vital’O-. On est monté en première division avec l’entraîneur Pombi. L’équipe avait dans son effectif des joueurs comme Mbala Covo, Katshimuka et autres. J’ai ensuite été transféré chez les Diables noirs à Brazzaville. J’ai évolué à côté des joueurs tels que Amboula, Mbemba Tostao, Diulu, Kwakara, Bitemo, Bansimba le gardien de but, Moulounzi qui est devenu sélectionneur du Congo Brazzaville. J’étais très jeune. J’ai ensuite joué une année dans Télésport avec Epoma Fanfan. En 1986, je suis allé en France, sollicité par un professeur pour Béziers, club de 2ème division. Après quelques mois. J’ai intégré le centre de formation Matra Racing. Compte tenu du quota d’étrangers, je n’ai pas pu finir la saison. A l’époque, Eugène Kabongo était au Racing Club de Paris. Une année après, Matra a repris le Racing. Dans l’effectif, il y avait des joueurs comme Bossis, Pierre Littbarski, Enzo Francescoli, etc. J’ai eu la chance de m’entraîner avec le groupe. Après, je suis allé renforcer l’effectif du Meaux, en Division 3. L’équipe avait été renforcée pour remonter en deuxième division. Parmi les joueurs, il y avait aussi Philippe Anziani, Franck Leboeuf à l’époque, Marc Levi, ancien entraîneur de St Etienne qui a joué avec Santos Muitubile à Marseille en Division 2, etc. Cette année-là, on avait éliminé la grande équipe de Valenciennes de Santos Muitubile en Coupe de France. Et c’est là que Santos Muitubile a demandé en 1987 à son entraîneur Peroche de me recruter à Valenciennes. Mais en 16ème de finale de la Coupe de France, j’ai été gravement blessé, double entorse et des ligaments croisés touchés. J’ai été opéré à trois reprises et suivi avec succès mes séances de kiné au meilleur centre de rééducation français. J’ai donc été contraint d’arrêter ma carrière de footballeur à Valenciennes.
Les techniciens congolais du football en Europe vous considèrent comme leur leader…
J’ai souvent été leader dans beaucoup de chose, depuis que j’étais jeune ; j’ai joué dans la commune de Lemba, à Barumbu, à Matete au terrain Anunga, au quartier 13 à N’Djili, j’ai toujours été capitaine des clubs où je suis passé. Je suis arrivé à Bralima qui est devenu Vital’O, j’y étais capitaine. Mais je ne crois pas être considéré comme leader des entraîneurs congolais. J’ai peut-être fait de grands coups. J’ai la chance de faire un cursus dans un club professionnel. En cadet par exemple, j’ai eu en face de moi des entraîneurs qui ont été champions de France quelques années auparavant. J’ai, par exemple, joué contre un entraîneur qui a été adjoint de Gérard Houiller à Liverpool. J’ai eu la chance d’affronter un monsieur comme Alain Perrin qui était à Troyes alors qu’on jouait des championnats nationaux des équipes professionnels en jeune, 15 et 17 ans. J’ai donc rencontré du beau monde. Malheureusement, je n’ai pas eu la même chance qu’eux. C’est là aussi le problème : quand on est Africain en Europe, on le reste. Ce qui est important, ils connaissent quand même Otis Ngoma. J’ai beaucoup de jeunes joueurs qui sont passés par moi et sont maintenant en Ligue 1 française. Non pas deux ou trois jours comme Anelka ou Thierry Henri en stage, mais des jeunes que j’ai eus pendant 1, 2 ou 3 ans, comme Daniel Moreira à Lens, Jérémy Janot à Saint Etienne, Pascal Cygan qui est à Villareal, Yoan Demon qui est latéral à Lens, Ruddy Mater à Valenciennes que Marseille voulait cette année, etc. Ces joueurs sont reconnaissants.
Et lorsqu’ils sont en face de jeunes joueurs congolais, ils me citent. Aujourd’hui, les jeunes Congolais tels que Mulumbu, Mongungu, etc. me respectent suite aux témoignages et reconnaissances de ces joueurs qui sont passés entre mes mains. J’ai également eu la chance d’avoir battu de grands clubs en Coupe de France. Reims est imbattable dans son stade de Delon. Bordeaux y a été battu. Mais Cambrai -que j’entraîne- a battu Reims à Delon. Et c’est un petit entraîneur congolais qui a réalisé cet exploit. Nous avons contraint Marseille aux prolongations. C’est ce match qui a mis l’entraîneur de Marseille Albert Emont en porte-à-faux. Par rapport à tout cela, les gens me respectent. Personnellement, je privilégie la recherche scientifique. J’ai voulu connaître beaucoup de choses, que certains entraîneurs de Ligue 1 ne connaissent pas aujourd’hui. Il y a beaucoup de copains entraîneurs qui me demandent de travailler avec eux. J’ai travaillé avec Stephen Keshi qui entraîne le Mali avant de venir à Kinshasa. J’ai décrypté pour lui l’équipe du Congo Brazzaville qui devrait affronter le Mali.
Vous n’avez pas de projets au Congo, entraîner des clubs par exemple ?
Pour entraîner un club, il faut d’abord changer beaucoup de choses. Il y a les problèmes des supporters, de l’incompréhension du football moderne, de l’assimilation tactique, etc. Entraîner un club, je crois, c’est un peu me mettre le couteau sous la gorge. Un dirigeant d’un grand club du pays congolais veut m’associer au staff technique.
Mais la compréhension des choses n’est pas la même. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est l’avenir du football congolais avec son Asbl Terre d’Afrique. J’ai un projet et je suis d’ailleurs à la recherche des sponsors, voire même des médias. C’est un projet de développement durable qui va aboutir tôt ou tard à la mise en place d’un centre de formation avec un objectif d’insertion professionnelle des jeunes de 12 et 13 ans. Ils seront à l’école le matin et consacreront l’après-midi aux activités sportives, principalement le football et le basket-ball. Ce projet nécessite beaucoup d’argent, une étude de faisabilité.
C’est la raison de mon voyage à Kinshasa et Matadi, voyage à but humanitaire. J’ai consacré tout mon temps pour venir animer un stage de perfectionnement technique avec les jeunes de Matadi pour mieux recenser, comparer et évaluer les données par rapport à ce qui se passe en Occident. C’est dans ce cadre que j’ai signé un partenariat avec l’Institut Mgr Lubaki de Matadi (IMOLU). Cet institut va créer l’année prochaine une classe football. Au bout de l’année scolaire, on évaluera, avec l’appui de l’Unesco qui lutte pour la scolarité des enfants, surtout les filles.
Qui est Otis N’Goma ?
Entraîneur et chercheur en football, Otis N’Goma vit à Valenciennes en France. Il s’est révélé au public congolais lors du match amical Fifa le 5 février 2008 entre l’équipe de France A’ et les Léopards de la République démocratique du Congo à Marbella en Espagne. Otis N’Goma a été le sélectionneur des jeunes Congolais qui ont affronté les Bleus français. C’est à partir de cette rencontre qu’est sortie la « génération Marbella » composé des jeunes footballeurs congolais tels que Youssouf Mulumbu, Joel Sami, Cédric Mongungu, Yannick Yenga, Rodrigue Dikaba, Larrys Mabiala, Christopher Oualembo, etc.
Né le 22 décembre 1962 à Kinshasa, il débute sa carrière de footballeur à l’As Fikin dans la commune de Lemba. Ensuite, il intègre le Fc Bralima qui devient Vital’O avant de faire partie de l’équipe de Diables noirs de Brazzaville de l’autre côté du fleuve Congo. En 1986, il fait ses premiers pas en football professionnel à Béziers en France. Il est recruté ensuite au Matra Racing pour enfin finir sa carrière, après une grave blessure, au Cs Meaux qui a atteint les 16èmes de finale de la Coupe de France. Il fait son métier d’entraîneur et chercheur de football depuis plusieurs années en France.
Entre 1990 et 1997, il est entraîneur à Valenciennes, au Centre formation USVA avec les cadets et juniors nationaux.
Responsable du groupe espoirs, il est assiste de Bruno Metsu en D2, Adjoint de Robert Dewilder en Nationale. De 1997 à 1999, il entraîne Saint-Armand en Ligue régionale en France. Et de 1999 à 2004, il est Manager général et responsable technique de Vieux-Condé, et Responsable de la section sportive Classes à horaires aménagés. De 2002 à 2004, Otis Ngoma se retrouve Conseiller technique-Préparation athlétique et mentale au SC Feignies en CFA 2. Depuis 2004, il est entraîneur fédéral CFA 2 de l’équipe de Cambrai. En 2007, il a disputé les 32èmes de finale de la Coupe de France, faisant douter l’Olympique de Marseille qui a du attendre les prolongations pour éliminer cette équipe de CFA2. Il est titulaire du brevet d’éducateur sportif (option football), membre de l’Amicale des éducateurs de France. Otis N’Goma est également formateur des éducateurs et entraîneurs en France. Cadre technique de la Ligue du Nord Pas-de-Calais de football (commission technique régionale), il est participant aux entretiens de l’INSEP, au laboratoire d’étude de motricité Lille-Ronchin et aux colloques de la préparation athlétique/UFR-Dijon (Gilles-Cometti).
Otis Ngoma est créateur du concept de stage « foot’solidair », Lutte contre la sédentarité. Chercheur du football, il a fait des études sur la physiologie de l’exercice du footballeur. Il a analysé également les réflexions sur les activités physiqus et sportive et sur le Sport d’élite. Membre de l’Union nationale des entraîneurs et cadres techniques professionnels du football en France, Otis N’Goma fait aussi partie de l’Association des chercheurs francophones en football. On doit ajouter à son actif l’organisation des Jubilés Toko (Paris Saint Germain) et Santos Muitubile (Valanciennes).
Martin Enyimo
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Erka a écrit :Au-delà des 35 ans, quel que soit votre race il est impératif de faire un bilan de santé ne fut-ce qu’une fois l’année.L’humain n’a pas cette capacité..., mais son Créateur lui a donné la capacité de retarder cette échéance.
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Ilunga
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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
Mettez-le dans les bonnes conditions et nous serons au Mundial 2010...
- brejnev7
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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
Pichen, je te conseil de continuer à douter d'Otis, mais moi je vois blé avec lui, il est mieux que notre sacré adversaire qui nous amene dans sa fossée ou il ne secce d'assumer les bouzolbologie.pichen a écrit :A travers cette interview,nous allons le découvrir pour ceux qui ne le connaisse pas.
Par KongoTimes!
Otis N’Ggoma, ce n’est pas importe qui. C’est un entraîneur de grand niveau. On lui doit l’exploit des Léopards de la République démocratique du Congo qui ont contraint, le 5 février 2008 à Marbella en Espagne, l’équipe de France A’. 0 but partout. Technicien et chercheur congolais de football en France, il a récemment effectué une visite à Kinshasa et à Matadi dans le Bas-Congo où il a mis en marche, avec son Asbl Terre d’Afrique, un projet d’installation d’un centre de formation de football. On peut déjà le découvrir à travers cette interview.
Coach, vous êtes le grand artisan du match nul historique des Léopards contre la France en amicale à Marbella en Espagne en février 2008, d’où est du reste sorti de la « génération Marbella » des jeunes joueurs congolais évoluant à l’étranger. Un mot sur cette rencontre alors que les Léopards sont présentement premiers du groupe 12 des éliminatoires Can-Mondial 2010 ?
Dans mon rapport sur le match entre les Léopards et l’équipe de France à Marbella en Espagne, j’ai donné les détails de ces trois jours Fifa passés avec les Léopards. J’ai rencontré tous les joueurs. Je me suis même renseigné, pour certains que je n’avais pas encore vu jouer, auprès de leurs entraîneurs en club. Avant le match, je savais qu’on allait faire un résultat, parce que je connaissais, l’équipe de France, le système, des joueurs comme Cissé. C’était facile pour moi. Je travaille en France depuis plusieurs années. Si j’avais fait partie du staff technique, je conseillerai au sélectionneur qui a la lourde tâche de qualifier l’équipe pour la Coupe du monde de revoir certains postes. Personnellement, je n’aurais pas reconduit la même équipe qui a joué contre la France, parce qu’elle manquait certains joueurs à certains postes clés et qu’il fallait changer. Il faut intégrer d’autres joueurs qui vont apporter de manière significative sur le plan offensif pour essayer de battre une équipe comme l’Egypte, la mettre en difficulté et surtout l’inquiéter. Je ne regrette pas d’avoir aligné certains joueurs. Cela m’a permis de connaître leur niveau. Les Léopards ont besoin de joueurs efficaces pour les matches importants des éliminatoires. On ne doit pas perdre de vue que c’est d’abord la Coupe du monde qui compte. Et l’efficacité ne passe pas par la fantaisie, mais par une rigueur.
Vous êtes entraîneur de Cambrai, club évoluant en CFA en France. Comment jugez-vous le niveau du football en CFA français, en parallèle avec celui du Congo ?
Le problème du football congolais, ce sont les supporters et les connaisseurs de football qui tuent le football au pays. Ils ne comprennent rien et disent n’importe quoi. Je ne suis pas là pour juger la valeur des compétences des uns et des autres. Mais je vais vous dire, par exemple, que mon budget de club pour la saison 2006-2007, avant que je rencontre Marseille en 32ème de finale de la Coupe de France, était de 350.000 euros. On avoisine pratiquement 450.000 euros ou plus par an, y compris le sponsoring. C’est donc un demi-million d’euros. Voilà le budget du club alors que j’étais en division d’honneur (5ème division). Le CFA en France, c’est comme une 2ème division belge.
Les difficultés que vous avez en tant qu’entraîneur africain d’un club de football en Europe ?
L’homme blanc considère, d’abord, les qualités. Si ce n’était pas le cas, il y a 200 à 300 entraîneurs français au chômage. Même pour un petit club où on est payé simplement 1.000 à 2.000 euros par mois, l’entraîneur français qui est au chômage ou qui gagne moins que ça prendra le poste. C’est difficile d’entraîner en Europe, et il n’y a pas beaucoup de noirs entraîneurs à ce niveau. Lorsque j’ai éliminé Reims, club de Ligue 2 en Coupe de France, j’ai eu les félicitations de la colonie noire en général, des Africains en particulier. Quelques entraîneurs africains, congolais aussi, entraînent en France. Leurs postes ont, toujours, été convoités. Je peux donner mon exemple, c’est tous les ans que 10 à 15 entraîneurs sollicitent pour prendre ma place dans mon club. Ce sont des entraîneurs dont certains ont plus de diplômes que moi, des entraîneurs de niveau du coach national. Certains ont même entraîné des clubs de haut niveau et qui se retrouvent aujourd’hui sans rien. La plupart viennent en Afrique pour prendre des sélections. Il n’y a pas longtemps, les techniciens ressortissants d’Afrique m’ont proposé de monter une association qui doit lutter contre l’expansion des entraîneurs européens en Afrique, dans les sélections africaines. On n’accorde pas de crédibilité aux techniciens africains, et pourtant, ils sont capables de faire beaucoup de choses. Un exemple : Hassan Shehata, deux fois champion d’Afrique avec l’Egypte. Aucun occidental n’a fait cet exploit.
Parlez-nous brièvement de votre carrière de footballeur ?
J’ai commencé à l’As Fikin en deuxième division dans la commune de Lemba à Kinshasa. Ensuite, j’ai été recruté par le président Ferré qui habitait sur l’avenue Kabambare dans la commune de Barumbu dans l’équipe de Bralima. J’y ai passé trois saisons -Bralima est devenu Vital’O-. On est monté en première division avec l’entraîneur Pombi. L’équipe avait dans son effectif des joueurs comme Mbala Covo, Katshimuka et autres. J’ai ensuite été transféré chez les Diables noirs à Brazzaville. J’ai évolué à côté des joueurs tels que Amboula, Mbemba Tostao, Diulu, Kwakara, Bitemo, Bansimba le gardien de but, Moulounzi qui est devenu sélectionneur du Congo Brazzaville. J’étais très jeune. J’ai ensuite joué une année dans Télésport avec Epoma Fanfan. En 1986, je suis allé en France, sollicité par un professeur pour Béziers, club de 2ème division. Après quelques mois. J’ai intégré le centre de formation Matra Racing. Compte tenu du quota d’étrangers, je n’ai pas pu finir la saison. A l’époque, Eugène Kabongo était au Racing Club de Paris. Une année après, Matra a repris le Racing. Dans l’effectif, il y avait des joueurs comme Bossis, Pierre Littbarski, Enzo Francescoli, etc. J’ai eu la chance de m’entraîner avec le groupe. Après, je suis allé renforcer l’effectif du Meaux, en Division 3. L’équipe avait été renforcée pour remonter en deuxième division. Parmi les joueurs, il y avait aussi Philippe Anziani, Franck Leboeuf à l’époque, Marc Levi, ancien entraîneur de St Etienne qui a joué avec Santos Muitubile à Marseille en Division 2, etc. Cette année-là, on avait éliminé la grande équipe de Valenciennes de Santos Muitubile en Coupe de France. Et c’est là que Santos Muitubile a demandé en 1987 à son entraîneur Peroche de me recruter à Valenciennes. Mais en 16ème de finale de la Coupe de France, j’ai été gravement blessé, double entorse et des ligaments croisés touchés. J’ai été opéré à trois reprises et suivi avec succès mes séances de kiné au meilleur centre de rééducation français. J’ai donc été contraint d’arrêter ma carrière de footballeur à Valenciennes.
Les techniciens congolais du football en Europe vous considèrent comme leur leader…
J’ai souvent été leader dans beaucoup de chose, depuis que j’étais jeune ; j’ai joué dans la commune de Lemba, à Barumbu, à Matete au terrain Anunga, au quartier 13 à N’Djili, j’ai toujours été capitaine des clubs où je suis passé. Je suis arrivé à Bralima qui est devenu Vital’O, j’y étais capitaine. Mais je ne crois pas être considéré comme leader des entraîneurs congolais. J’ai peut-être fait de grands coups. J’ai la chance de faire un cursus dans un club professionnel. En cadet par exemple, j’ai eu en face de moi des entraîneurs qui ont été champions de France quelques années auparavant. J’ai, par exemple, joué contre un entraîneur qui a été adjoint de Gérard Houiller à Liverpool. J’ai eu la chance d’affronter un monsieur comme Alain Perrin qui était à Troyes alors qu’on jouait des championnats nationaux des équipes professionnels en jeune, 15 et 17 ans. J’ai donc rencontré du beau monde. Malheureusement, je n’ai pas eu la même chance qu’eux. C’est là aussi le problème : quand on est Africain en Europe, on le reste. Ce qui est important, ils connaissent quand même Otis Ngoma. J’ai beaucoup de jeunes joueurs qui sont passés par moi et sont maintenant en Ligue 1 française. Non pas deux ou trois jours comme Anelka ou Thierry Henri en stage, mais des jeunes que j’ai eus pendant 1, 2 ou 3 ans, comme Daniel Moreira à Lens, Jérémy Janot à Saint Etienne, Pascal Cygan qui est à Villareal, Yoan Demon qui est latéral à Lens, Ruddy Mater à Valenciennes que Marseille voulait cette année, etc. Ces joueurs sont reconnaissants.
Et lorsqu’ils sont en face de jeunes joueurs congolais, ils me citent. Aujourd’hui, les jeunes Congolais tels que Mulumbu, Mongungu, etc. me respectent suite aux témoignages et reconnaissances de ces joueurs qui sont passés entre mes mains. J’ai également eu la chance d’avoir battu de grands clubs en Coupe de France. Reims est imbattable dans son stade de Delon. Bordeaux y a été battu. Mais Cambrai -que j’entraîne- a battu Reims à Delon. Et c’est un petit entraîneur congolais qui a réalisé cet exploit. Nous avons contraint Marseille aux prolongations. C’est ce match qui a mis l’entraîneur de Marseille Albert Emont en porte-à-faux. Par rapport à tout cela, les gens me respectent. Personnellement, je privilégie la recherche scientifique. J’ai voulu connaître beaucoup de choses, que certains entraîneurs de Ligue 1 ne connaissent pas aujourd’hui. Il y a beaucoup de copains entraîneurs qui me demandent de travailler avec eux. J’ai travaillé avec Stephen Keshi qui entraîne le Mali avant de venir à Kinshasa. J’ai décrypté pour lui l’équipe du Congo Brazzaville qui devrait affronter le Mali.
Vous n’avez pas de projets au Congo, entraîner des clubs par exemple ?
Pour entraîner un club, il faut d’abord changer beaucoup de choses. Il y a les problèmes des supporters, de l’incompréhension du football moderne, de l’assimilation tactique, etc. Entraîner un club, je crois, c’est un peu me mettre le couteau sous la gorge. Un dirigeant d’un grand club du pays congolais veut m’associer au staff technique.
Mais la compréhension des choses n’est pas la même. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est l’avenir du football congolais avec son Asbl Terre d’Afrique. J’ai un projet et je suis d’ailleurs à la recherche des sponsors, voire même des médias. C’est un projet de développement durable qui va aboutir tôt ou tard à la mise en place d’un centre de formation avec un objectif d’insertion professionnelle des jeunes de 12 et 13 ans. Ils seront à l’école le matin et consacreront l’après-midi aux activités sportives, principalement le football et le basket-ball. Ce projet nécessite beaucoup d’argent, une étude de faisabilité.
C’est la raison de mon voyage à Kinshasa et Matadi, voyage à but humanitaire. J’ai consacré tout mon temps pour venir animer un stage de perfectionnement technique avec les jeunes de Matadi pour mieux recenser, comparer et évaluer les données par rapport à ce qui se passe en Occident. C’est dans ce cadre que j’ai signé un partenariat avec l’Institut Mgr Lubaki de Matadi (IMOLU). Cet institut va créer l’année prochaine une classe football. Au bout de l’année scolaire, on évaluera, avec l’appui de l’Unesco qui lutte pour la scolarité des enfants, surtout les filles.
Qui est Otis N’Goma ?
Entraîneur et chercheur en football, Otis N’Goma vit à Valenciennes en France. Il s’est révélé au public congolais lors du match amical Fifa le 5 février 2008 entre l’équipe de France A’ et les Léopards de la République démocratique du Congo à Marbella en Espagne. Otis N’Goma a été le sélectionneur des jeunes Congolais qui ont affronté les Bleus français. C’est à partir de cette rencontre qu’est sortie la « génération Marbella » composé des jeunes footballeurs congolais tels que Youssouf Mulumbu, Joel Sami, Cédric Mongungu, Yannick Yenga, Rodrigue Dikaba, Larrys Mabiala, Christopher Oualembo, etc.
Né le 22 décembre 1962 à Kinshasa, il débute sa carrière de footballeur à l’As Fikin dans la commune de Lemba. Ensuite, il intègre le Fc Bralima qui devient Vital’O avant de faire partie de l’équipe de Diables noirs de Brazzaville de l’autre côté du fleuve Congo. En 1986, il fait ses premiers pas en football professionnel à Béziers en France. Il est recruté ensuite au Matra Racing pour enfin finir sa carrière, après une grave blessure, au Cs Meaux qui a atteint les 16èmes de finale de la Coupe de France. Il fait son métier d’entraîneur et chercheur de football depuis plusieurs années en France.
Entre 1990 et 1997, il est entraîneur à Valenciennes, au Centre formation USVA avec les cadets et juniors nationaux.
Responsable du groupe espoirs, il est assiste de Bruno Metsu en D2, Adjoint de Robert Dewilder en Nationale. De 1997 à 1999, il entraîne Saint-Armand en Ligue régionale en France. Et de 1999 à 2004, il est Manager général et responsable technique de Vieux-Condé, et Responsable de la section sportive Classes à horaires aménagés. De 2002 à 2004, Otis Ngoma se retrouve Conseiller technique-Préparation athlétique et mentale au SC Feignies en CFA 2. Depuis 2004, il est entraîneur fédéral CFA 2 de l’équipe de Cambrai. En 2007, il a disputé les 32èmes de finale de la Coupe de France, faisant douter l’Olympique de Marseille qui a du attendre les prolongations pour éliminer cette équipe de CFA2. Il est titulaire du brevet d’éducateur sportif (option football), membre de l’Amicale des éducateurs de France. Otis N’Goma est également formateur des éducateurs et entraîneurs en France. Cadre technique de la Ligue du Nord Pas-de-Calais de football (commission technique régionale), il est participant aux entretiens de l’INSEP, au laboratoire d’étude de motricité Lille-Ronchin et aux colloques de la préparation athlétique/UFR-Dijon (Gilles-Cometti).
Otis Ngoma est créateur du concept de stage « foot’solidair », Lutte contre la sédentarité. Chercheur du football, il a fait des études sur la physiologie de l’exercice du footballeur. Il a analysé également les réflexions sur les activités physiqus et sportive et sur le Sport d’élite. Membre de l’Union nationale des entraîneurs et cadres techniques professionnels du football en France, Otis N’Goma fait aussi partie de l’Association des chercheurs francophones en football. On doit ajouter à son actif l’organisation des Jubilés Toko (Paris Saint Germain) et Santos Muitubile (Valanciennes).
Martin Enyimo
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si pas Otis NGOMA, que le francais Neveu puisse nous laisser en Paix, si il est KAMIKAZE, qu'il aille le faire ailleur. nous n'acceptons pas de mourrir avec lui,
ne t'en fais pas KABULO azotanga biso, je sais qu'il se reserve mais quand il va se déchainé, comme il l'a fait avec Dapireux, ah ah alors là Pichen tu verra comment to ko untervenir pe Constant Omari Akobengana ye. il bouffe l'argent pour rien.
nous lui conseillons 'Neveu' qu'il coopère avec son staff, qu'il soit tolérant et peu orgeulleux car il est tombé beaucoup de fois, qu'il comprenne la volonté du pûblic, alanda lokolo ya Leroy, cad"KOKO TISA BISCOTTE TANGO ESENGELI" mais il arrive meme au point de laisser le connaisseur du stade des Martyres, Sauvons le Congo.
chaque joueur qu'il essaie de laisse tomber, ce joueur marque dans son équipe, quelque soit la division"nous sommes africain C'EST UN MAUVAIS PRESAGE CONTRE LUI (NEVEU). ba bracellet naye eza na eloko te, qu'il puisse reflechir po soki to poli ahah,
Une pirogue n'est jamais trop grande pour chavirer.
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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
Je ne doute pas de ces capacités footballistiques mais de sa gestion de carrière en tant que connaisseur de sa trempe. D'où nous devons être franc au cas ou Neveu partait, qui prendre?brejnev7 a écrit :Pichen, je te conseil de continuer à douter d'Otis, mais moi je vois blé avec lui, il mieux que notre sacré adversaire qui nous amene dans sa fossée ou il ne secce d'assumer les bouzolbologie.pichen a écrit :A travers cette interview,nous allons le découvrir pour ceux qui ne le connaisse pas.
Par KongoTimes!
Otis N’Ggoma, ce n’est pas importe qui. C’est un entraîneur de grand niveau. On lui doit l’exploit des Léopards de la République démocratique du Congo qui ont contraint, le 5 février 2008 à Marbella en Espagne, l’équipe de France A’. 0 but partout. Technicien et chercheur congolais de football en France, il a récemment effectué une visite à Kinshasa et à Matadi dans le Bas-Congo où il a mis en marche, avec son Asbl Terre d’Afrique, un projet d’installation d’un centre de formation de football. On peut déjà le découvrir à travers cette interview.
Coach, vous êtes le grand artisan du match nul historique des Léopards contre la France en amicale à Marbella en Espagne en février 2008, d’où est du reste sorti de la « génération Marbella » des jeunes joueurs congolais évoluant à l’étranger. Un mot sur cette rencontre alors que les Léopards sont présentement premiers du groupe 12 des éliminatoires Can-Mondial 2010 ?
Dans mon rapport sur le match entre les Léopards et l’équipe de France à Marbella en Espagne, j’ai donné les détails de ces trois jours Fifa passés avec les Léopards. J’ai rencontré tous les joueurs. Je me suis même renseigné, pour certains que je n’avais pas encore vu jouer, auprès de leurs entraîneurs en club. Avant le match, je savais qu’on allait faire un résultat, parce que je connaissais, l’équipe de France, le système, des joueurs comme Cissé. C’était facile pour moi. Je travaille en France depuis plusieurs années. Si j’avais fait partie du staff technique, je conseillerai au sélectionneur qui a la lourde tâche de qualifier l’équipe pour la Coupe du monde de revoir certains postes. Personnellement, je n’aurais pas reconduit la même équipe qui a joué contre la France, parce qu’elle manquait certains joueurs à certains postes clés et qu’il fallait changer. Il faut intégrer d’autres joueurs qui vont apporter de manière significative sur le plan offensif pour essayer de battre une équipe comme l’Egypte, la mettre en difficulté et surtout l’inquiéter. Je ne regrette pas d’avoir aligné certains joueurs. Cela m’a permis de connaître leur niveau. Les Léopards ont besoin de joueurs efficaces pour les matches importants des éliminatoires. On ne doit pas perdre de vue que c’est d’abord la Coupe du monde qui compte. Et l’efficacité ne passe pas par la fantaisie, mais par une rigueur.
Vous êtes entraîneur de Cambrai, club évoluant en CFA en France. Comment jugez-vous le niveau du football en CFA français, en parallèle avec celui du Congo ?
Le problème du football congolais, ce sont les supporters et les connaisseurs de football qui tuent le football au pays. Ils ne comprennent rien et disent n’importe quoi. Je ne suis pas là pour juger la valeur des compétences des uns et des autres. Mais je vais vous dire, par exemple, que mon budget de club pour la saison 2006-2007, avant que je rencontre Marseille en 32ème de finale de la Coupe de France, était de 350.000 euros. On avoisine pratiquement 450.000 euros ou plus par an, y compris le sponsoring. C’est donc un demi-million d’euros. Voilà le budget du club alors que j’étais en division d’honneur (5ème division). Le CFA en France, c’est comme une 2ème division belge.
Les difficultés que vous avez en tant qu’entraîneur africain d’un club de football en Europe ?
L’homme blanc considère, d’abord, les qualités. Si ce n’était pas le cas, il y a 200 à 300 entraîneurs français au chômage. Même pour un petit club où on est payé simplement 1.000 à 2.000 euros par mois, l’entraîneur français qui est au chômage ou qui gagne moins que ça prendra le poste. C’est difficile d’entraîner en Europe, et il n’y a pas beaucoup de noirs entraîneurs à ce niveau. Lorsque j’ai éliminé Reims, club de Ligue 2 en Coupe de France, j’ai eu les félicitations de la colonie noire en général, des Africains en particulier. Quelques entraîneurs africains, congolais aussi, entraînent en France. Leurs postes ont, toujours, été convoités. Je peux donner mon exemple, c’est tous les ans que 10 à 15 entraîneurs sollicitent pour prendre ma place dans mon club. Ce sont des entraîneurs dont certains ont plus de diplômes que moi, des entraîneurs de niveau du coach national. Certains ont même entraîné des clubs de haut niveau et qui se retrouvent aujourd’hui sans rien. La plupart viennent en Afrique pour prendre des sélections. Il n’y a pas longtemps, les techniciens ressortissants d’Afrique m’ont proposé de monter une association qui doit lutter contre l’expansion des entraîneurs européens en Afrique, dans les sélections africaines. On n’accorde pas de crédibilité aux techniciens africains, et pourtant, ils sont capables de faire beaucoup de choses. Un exemple : Hassan Shehata, deux fois champion d’Afrique avec l’Egypte. Aucun occidental n’a fait cet exploit.
Parlez-nous brièvement de votre carrière de footballeur ?
J’ai commencé à l’As Fikin en deuxième division dans la commune de Lemba à Kinshasa. Ensuite, j’ai été recruté par le président Ferré qui habitait sur l’avenue Kabambare dans la commune de Barumbu dans l’équipe de Bralima. J’y ai passé trois saisons -Bralima est devenu Vital’O-. On est monté en première division avec l’entraîneur Pombi. L’équipe avait dans son effectif des joueurs comme Mbala Covo, Katshimuka et autres. J’ai ensuite été transféré chez les Diables noirs à Brazzaville. J’ai évolué à côté des joueurs tels que Amboula, Mbemba Tostao, Diulu, Kwakara, Bitemo, Bansimba le gardien de but, Moulounzi qui est devenu sélectionneur du Congo Brazzaville. J’étais très jeune. J’ai ensuite joué une année dans Télésport avec Epoma Fanfan. En 1986, je suis allé en France, sollicité par un professeur pour Béziers, club de 2ème division. Après quelques mois. J’ai intégré le centre de formation Matra Racing. Compte tenu du quota d’étrangers, je n’ai pas pu finir la saison. A l’époque, Eugène Kabongo était au Racing Club de Paris. Une année après, Matra a repris le Racing. Dans l’effectif, il y avait des joueurs comme Bossis, Pierre Littbarski, Enzo Francescoli, etc. J’ai eu la chance de m’entraîner avec le groupe. Après, je suis allé renforcer l’effectif du Meaux, en Division 3. L’équipe avait été renforcée pour remonter en deuxième division. Parmi les joueurs, il y avait aussi Philippe Anziani, Franck Leboeuf à l’époque, Marc Levi, ancien entraîneur de St Etienne qui a joué avec Santos Muitubile à Marseille en Division 2, etc. Cette année-là, on avait éliminé la grande équipe de Valenciennes de Santos Muitubile en Coupe de France. Et c’est là que Santos Muitubile a demandé en 1987 à son entraîneur Peroche de me recruter à Valenciennes. Mais en 16ème de finale de la Coupe de France, j’ai été gravement blessé, double entorse et des ligaments croisés touchés. J’ai été opéré à trois reprises et suivi avec succès mes séances de kiné au meilleur centre de rééducation français. J’ai donc été contraint d’arrêter ma carrière de footballeur à Valenciennes.
Les techniciens congolais du football en Europe vous considèrent comme leur leader…
J’ai souvent été leader dans beaucoup de chose, depuis que j’étais jeune ; j’ai joué dans la commune de Lemba, à Barumbu, à Matete au terrain Anunga, au quartier 13 à N’Djili, j’ai toujours été capitaine des clubs où je suis passé. Je suis arrivé à Bralima qui est devenu Vital’O, j’y étais capitaine. Mais je ne crois pas être considéré comme leader des entraîneurs congolais. J’ai peut-être fait de grands coups. J’ai la chance de faire un cursus dans un club professionnel. En cadet par exemple, j’ai eu en face de moi des entraîneurs qui ont été champions de France quelques années auparavant. J’ai, par exemple, joué contre un entraîneur qui a été adjoint de Gérard Houiller à Liverpool. J’ai eu la chance d’affronter un monsieur comme Alain Perrin qui était à Troyes alors qu’on jouait des championnats nationaux des équipes professionnels en jeune, 15 et 17 ans. J’ai donc rencontré du beau monde. Malheureusement, je n’ai pas eu la même chance qu’eux. C’est là aussi le problème : quand on est Africain en Europe, on le reste. Ce qui est important, ils connaissent quand même Otis Ngoma. J’ai beaucoup de jeunes joueurs qui sont passés par moi et sont maintenant en Ligue 1 française. Non pas deux ou trois jours comme Anelka ou Thierry Henri en stage, mais des jeunes que j’ai eus pendant 1, 2 ou 3 ans, comme Daniel Moreira à Lens, Jérémy Janot à Saint Etienne, Pascal Cygan qui est à Villareal, Yoan Demon qui est latéral à Lens, Ruddy Mater à Valenciennes que Marseille voulait cette année, etc. Ces joueurs sont reconnaissants.
Et lorsqu’ils sont en face de jeunes joueurs congolais, ils me citent. Aujourd’hui, les jeunes Congolais tels que Mulumbu, Mongungu, etc. me respectent suite aux témoignages et reconnaissances de ces joueurs qui sont passés entre mes mains. J’ai également eu la chance d’avoir battu de grands clubs en Coupe de France. Reims est imbattable dans son stade de Delon. Bordeaux y a été battu. Mais Cambrai -que j’entraîne- a battu Reims à Delon. Et c’est un petit entraîneur congolais qui a réalisé cet exploit. Nous avons contraint Marseille aux prolongations. C’est ce match qui a mis l’entraîneur de Marseille Albert Emont en porte-à-faux. Par rapport à tout cela, les gens me respectent. Personnellement, je privilégie la recherche scientifique. J’ai voulu connaître beaucoup de choses, que certains entraîneurs de Ligue 1 ne connaissent pas aujourd’hui. Il y a beaucoup de copains entraîneurs qui me demandent de travailler avec eux. J’ai travaillé avec Stephen Keshi qui entraîne le Mali avant de venir à Kinshasa. J’ai décrypté pour lui l’équipe du Congo Brazzaville qui devrait affronter le Mali.
Vous n’avez pas de projets au Congo, entraîner des clubs par exemple ?
Pour entraîner un club, il faut d’abord changer beaucoup de choses. Il y a les problèmes des supporters, de l’incompréhension du football moderne, de l’assimilation tactique, etc. Entraîner un club, je crois, c’est un peu me mettre le couteau sous la gorge. Un dirigeant d’un grand club du pays congolais veut m’associer au staff technique.
Mais la compréhension des choses n’est pas la même. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est l’avenir du football congolais avec son Asbl Terre d’Afrique. J’ai un projet et je suis d’ailleurs à la recherche des sponsors, voire même des médias. C’est un projet de développement durable qui va aboutir tôt ou tard à la mise en place d’un centre de formation avec un objectif d’insertion professionnelle des jeunes de 12 et 13 ans. Ils seront à l’école le matin et consacreront l’après-midi aux activités sportives, principalement le football et le basket-ball. Ce projet nécessite beaucoup d’argent, une étude de faisabilité.
C’est la raison de mon voyage à Kinshasa et Matadi, voyage à but humanitaire. J’ai consacré tout mon temps pour venir animer un stage de perfectionnement technique avec les jeunes de Matadi pour mieux recenser, comparer et évaluer les données par rapport à ce qui se passe en Occident. C’est dans ce cadre que j’ai signé un partenariat avec l’Institut Mgr Lubaki de Matadi (IMOLU). Cet institut va créer l’année prochaine une classe football. Au bout de l’année scolaire, on évaluera, avec l’appui de l’Unesco qui lutte pour la scolarité des enfants, surtout les filles.
Qui est Otis N’Goma ?
Entraîneur et chercheur en football, Otis N’Goma vit à Valenciennes en France. Il s’est révélé au public congolais lors du match amical Fifa le 5 février 2008 entre l’équipe de France A’ et les Léopards de la République démocratique du Congo à Marbella en Espagne. Otis N’Goma a été le sélectionneur des jeunes Congolais qui ont affronté les Bleus français. C’est à partir de cette rencontre qu’est sortie la « génération Marbella » composé des jeunes footballeurs congolais tels que Youssouf Mulumbu, Joel Sami, Cédric Mongungu, Yannick Yenga, Rodrigue Dikaba, Larrys Mabiala, Christopher Oualembo, etc.
Né le 22 décembre 1962 à Kinshasa, il débute sa carrière de footballeur à l’As Fikin dans la commune de Lemba. Ensuite, il intègre le Fc Bralima qui devient Vital’O avant de faire partie de l’équipe de Diables noirs de Brazzaville de l’autre côté du fleuve Congo. En 1986, il fait ses premiers pas en football professionnel à Béziers en France. Il est recruté ensuite au Matra Racing pour enfin finir sa carrière, après une grave blessure, au Cs Meaux qui a atteint les 16èmes de finale de la Coupe de France. Il fait son métier d’entraîneur et chercheur de football depuis plusieurs années en France.
Entre 1990 et 1997, il est entraîneur à Valenciennes, au Centre formation USVA avec les cadets et juniors nationaux.
Responsable du groupe espoirs, il est assiste de Bruno Metsu en D2, Adjoint de Robert Dewilder en Nationale. De 1997 à 1999, il entraîne Saint-Armand en Ligue régionale en France. Et de 1999 à 2004, il est Manager général et responsable technique de Vieux-Condé, et Responsable de la section sportive Classes à horaires aménagés. De 2002 à 2004, Otis Ngoma se retrouve Conseiller technique-Préparation athlétique et mentale au SC Feignies en CFA 2. Depuis 2004, il est entraîneur fédéral CFA 2 de l’équipe de Cambrai. En 2007, il a disputé les 32èmes de finale de la Coupe de France, faisant douter l’Olympique de Marseille qui a du attendre les prolongations pour éliminer cette équipe de CFA2. Il est titulaire du brevet d’éducateur sportif (option football), membre de l’Amicale des éducateurs de France. Otis N’Goma est également formateur des éducateurs et entraîneurs en France. Cadre technique de la Ligue du Nord Pas-de-Calais de football (commission technique régionale), il est participant aux entretiens de l’INSEP, au laboratoire d’étude de motricité Lille-Ronchin et aux colloques de la préparation athlétique/UFR-Dijon (Gilles-Cometti).
Otis Ngoma est créateur du concept de stage « foot’solidair », Lutte contre la sédentarité. Chercheur du football, il a fait des études sur la physiologie de l’exercice du footballeur. Il a analysé également les réflexions sur les activités physiqus et sportive et sur le Sport d’élite. Membre de l’Union nationale des entraîneurs et cadres techniques professionnels du football en France, Otis N’Goma fait aussi partie de l’Association des chercheurs francophones en football. On doit ajouter à son actif l’organisation des Jubilés Toko (Paris Saint Germain) et Santos Muitubile (Valanciennes).
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si pas Otis NGOMA, que le francais Neveu puisse nous laisser en Paix, si il est KAMIKAZE, qu'il aille le faire ailleur.
Erka a écrit :Au-delà des 35 ans, quel que soit votre race il est impératif de faire un bilan de santé ne fut-ce qu’une fois l’année.L’humain n’a pas cette capacité..., mais son Créateur lui a donné la capacité de retarder cette échéance.
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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
pichen me comment qui prendre la reponse et claire ecoute bien O...T...I...S
N...G...O...M...A
SE LUI LA SOLUTION.
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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
la bouzobologie c'est pas seulement neuveu,mais de cfa 2 a une equipe national qui a des ambitions de jouer la coupe du monde c'est du pire bouzobologie au carre,au moin adjoint je comprendrais pour qu'il aprenne dabord,bruno metsu est libre tout les deux peuvent constitue un vrai duo,otis bazua ye nanu titulaire na ba locaux mais adjoint na equipe equipe 1 comme ca to juger ye pe,peut etre que contre la france c'etait aussi les joueurs que l'entrainneur, comment on le saura,il faut qu'il prouve d'abord,po ba crise cardiac naboyi nangayi,son cv, eza kaka biloko moko na ba neuveu,sans experience de haut niveau,lokola moninga naye batanga ensemble,en tout cas wana selon ngayi.
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nieno
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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
De la CFA à une equipe national ...n'importe la quel le pas est grand et meme si que il a fait un bon match contre la france je ne pense pas que il est le meilleur candidat pour succeder à neveu, surtout que ce serai mieux pour lui (et pour nous) qu'il realise ce projet qu'il a avec l'asbl terre d'afrique ....un projet qui me semble tres interessant et tres difficile ...qu'il se consacre ,qu'il se donne corps et ame a ce projet ,l'equipe national viendra apres.
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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
Ne prenons d'aileurs pas le probleme de l'experience car PN eza eloko te du point de vu experience, lokola azanga ya ngo tala BIMEKA MEKA, ememi ye na vrai connerie, en plus il agit en orgeuilleux et il ne veux ecouter les autres, car ces avis sont inilateral, je ne pense pas ke MUKEBA akoki koboya NOsha to Makiadi. c'est un suicideur PNnieno a écrit :De la CFA à une equipe national ...n'importe la quel le pas est grand et meme si que il a fait un bon match contre la france je ne pense pas que il est le meilleur candidat pour succeder à neveu, surtout que ce serai mieux pour lui (et pour nous) qu'il realise ce projet qu'il a avec l'asbl terre d'afrique ....un projet qui me semble tres interessant et tres difficile ...qu'il se consacre ,qu'il se donne corps et ame a ce projet ,l'equipe national viendra apres.
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nieno
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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
ce sujet parle de otis ngoma pas de neveu.......brejnev7 a écrit :Ne prenons d'aileurs pas le probleme de l'experience car PN eza eloko te du point de vu experience, lokola azanga ya ngo tala BIMEKA MEKA, ememi ye na vrai connerie, en plus il agit en orgeuilleux et il ne veux ecouter les autres, car ces avis sont inilateral, je ne pense pas ke MUKEBA akoki koboya NOsha to Makiadi. c'est un suicideur PNnieno a écrit :De la CFA à une equipe national ...n'importe la quel le pas est grand et meme si que il a fait un bon match contre la france je ne pense pas que il est le meilleur candidat pour succeder à neveu, surtout que ce serai mieux pour lui (et pour nous) qu'il realise ce projet qu'il a avec l'asbl terre d'afrique ....un projet qui me semble tres interessant et tres difficile ...qu'il se consacre ,qu'il se donne corps et ame a ce projet ,l'equipe national viendra apres.
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- brejnev7
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Re: Découvrons ensemble, qui est OTIS N’GOMA
CAR NOUS VOULONS LE REPLACER A LA PLACE DE NEUVEU SI TU NE COMPREND RIEN!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!nieno a écrit :ce sujet parle de otis ngoma pas de neveu.......brejnev7 a écrit :Ne prenons d'aileurs pas le probleme de l'experience car PN eza eloko te du point de vu experience, lokola azanga ya ngo tala BIMEKA MEKA, ememi ye na vrai connerie, en plus il agit en orgeuilleux et il ne veux ecouter les autres, car ces avis sont inilateral, je ne pense pas ke MUKEBA akoki koboya NOsha to Makiadi. c'est un suicideur PNnieno a écrit :De la CFA à une equipe national ...n'importe la quel le pas est grand et meme si que il a fait un bon match contre la france je ne pense pas que il est le meilleur candidat pour succeder à neveu, surtout que ce serai mieux pour lui (et pour nous) qu'il realise ce projet qu'il a avec l'asbl terre d'afrique ....un projet qui me semble tres interessant et tres difficile ...qu'il se consacre ,qu'il se donne corps et ame a ce projet ,l'equipe national viendra apres.
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