Quand le congo sert de marchandise EBIMI NA PUASAAAAAA!!!
- Yanne
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Re: Quand le congo sert de marchandise EBIMI NA PUASAAAAAA!!
Football : Congo marchandise ou chantage d’agents prédateurs ?
Par Le Potentiel
Sharkfoot, un magazine de football édité en Europe, a publié, au cours de la dernière semaine du mois de mai, une enquête sur le football congolais : «Quand le Congo sert de marchandise». Par cette enquête, dont la version électronique mise en ligne le 24 mai 2012 à 14h01 et disponible au http://www.sharkfoot.fr/2012/05/enqute- ... rchandise/, Sharkfoot a voulu révéler ce qu’il a appelé un réseau de personnes aussi bien congolaises qu’étrangères impliquées dans des transferts internationaux aux procédures biaisées. Pour ce magazine, ces transferts sont teintés d’injustice. Les clubs belges (Ndlr : dans l’enquête c’est Anderlecht qui est visé) sont les plus grands bénéficiaires au détriment des clubs congolais, surtout ceux reconnus comme formateurs. Ce qui lui a permis d’établir que ce qui se passe actuellement entre les deux pays dans le football est à l’image des relations qui ont caractérisé ces deux Etats à l’époque coloniale. Ainsi, pour Sharkfoot, le Congo sert aujourd’hui encore de marchandise dans le foot. Qu’en est-il réellement ?
TEIXEIRA ET SHARKFOOT
L’intérêt de Sharkfoot sur le dossier transferts internationaux de Congolais vers la Belgique n’est pas fortuit. L’angle qu’il prend dans sa recherche et les cas choisis avec les publications d’un certain Paulo Teixeira sur la page facebook de Training Compensation donnent à penser. Il y a forcément un lien entre Teixeira et Sharkfoot. En effet, dans une des ses publications sur le réseau social facebook, Teixeira annonçait l’imminence de la publication de l’enquête par Sharkfoot. Il est, d’ailleurs, l’une des personnes ressources de l’enquête.
QUI EST PAULO TEIXEIRA ?
Nom d’emprunt ou vrai nom de quelqu’un qui voudrait agir en défenseur de petits clubs congolais formateurs de joueurs transférés en Belgique? Sharkfoot le présente comme agent FIFA de joueurs affilié à la Confédération brésilienne de football (CBF). Ancien agent du Brésilien Roberto Carlos et du Camerounais Pierre Womé. Il réside au Portugal dont il a la nationalité tout en ayant des origines congolaises. Ancien journaliste d’investigation et photographe, il assurerait des conseils sur le recrutement dans différents championnats dont l’élite américaine Major League Soccer (MLS). Il travaille avec de petits clubs sud-américains et africains pour les aider à obtenir des indemnités de formation dès lors qu’il y a eu transfert dans un club professionnel d’un joueur issu de leurs rangs, selon le règlement de la FIFA contenu dans le Statut de transfert et de joueur.
AU COMMENCEMENT ETAIT DANNY MWANGA
Les origines congolaises de Teixeira et son travail dans le MLS l’ont sûrement, d’abord, poussé vers le dossier Jean-Marie Daniel Mwanga, dit Danny Mwanga, joueur congolais évoluant au championnat professionnel des Etats-Unis dans le club Philadelphia Union. Danny a fait ses premiers pas dans le club FC Gédéon de l’Entente Urbaine de Football de Kinshasa-Malebo (EUFKIN-Malebo).
Teixeira établit très vite un bon contact avec le chargé du service des affiliations et de transfert de la Fecofa, M. Antoine Massamba Mbuku, par l’entremise d’une certaine Noushka Teixeira qui vivrait entre Lisbonne et Kinshasa. Entre les Teixeira et Massamba se noua une liaison dangereuse. Le Congolais offrit sa coopération dans le dossier Mwanga à l’insu du comité exécutif de la Fédération congolaise de football association (Fecofa), dont le président Constant Omari. Il fournit ainsi secrètement à l’agent portugais les renseignements sur le premier club formateur du joueur professionnel Mwanga, le FC Gédéon. Il prit contact avec le président Mundadi Kabongo de FC Gédéon. Des rencontres entre Mundadi, Massamba et Noushka furent organisées. C’est là que les collaborateurs de Paulo ont convaincu le président Mundadi a donné mandat à l’agent portugais pour la récupération de l’indemnité de formation auprès du club américain Philadelphia Union.
Mundadi établit donc un mandat spécial et une autorisation en français et en anglais le 16 janvier 2011. L’opération réussit, puisque les Américains versèrent 140 000 dollars américains (Usd), selon le décompte de Teixeira qu’il envoya à Mundadi. Cette somme connut une répartition décidée par Teixeira seul : 42 000 Usd, soit 30% du montant total, ont été retenus à la source comme impôt dû au fisc américain, facturés via la société Soccer Features Ltd de Teixeira. Sur les 98 000 Usd restant, 70 000 ont été versés au FC Gédéon. 2 500 Usd comme frais de voyage de Teixeira aux USA. De la somme correspondante après ces déductions, 10% soit 2 550 Usd ont été versés à Antoine Massamba de la Fecofa pour service rendu.
FC GEDEON VS TEIXEIRA
Ce récit n’est révélé ni par Sharkfoot, ni par Teixeira. Pourtant, il constitue un «success story» dans le combat combien noble du Portugais. Mais, selon les informations auxquelles nous avons eu accès, le récit n’est pas tant «un success story» dans le sens plein du terme. En effet, il comporte une dimension révélatrice d’un acte de prédation à l’encontre de FC Gédéon. Cela est d’autant plus vrai qu’il existe une affaire qui oppose FC Gédéon à Teixeira et pour laquelle le président du club congolais a sollicité le service de Me Laurent Denis, avocat belge spécialiste en droit du sport. La répartition de 140 000 Usd décidée par Teixeira seul n’avait pas rencontré l’assentiment du président fondateur de FC Gédéon. Celui-ci soupçonne un détournement d’une partie de cette indemnité par Teixeira qui n’a jamais présenté les vraies pièces de transfert.
Mundadi n’a jamais vu un seul relevé bancaire. Il refuse de donner foi au papier de décompte présenté par le Portugais. Ses demandes d’explication n’ont rencontré que des propos désobligeants dont il a été accablé par Teixeira. C’est ce qu’il nous a confirmé dans un entretien au téléphone, en ajoutant que Teixeira est un ancien collaborateur avec qui il était entré en contact par le truchement de M. Massamba de la Fecofa et de Noushka Teixeira. Il a reconnu être maintenant en conflit avec lui et qu’il a donné mandat à Me Denis pour saisir le club américain Philadelphia Union afin d’obtenir toutes les informations nécessaires sur cette compensation financière.
LA FECOFA, REPAIRE DE FAUSSAIRES ?
L’appétit vient en mangeant, dit-on. Le dossier Mwanga-Gédéon-Philadelphia Union ayant réussi, Teixeira, aidé par la Fecofa Massamba, s’est mis sur un autre dossier : Kabananga. Ce joueur a été transféré en Belgique en 2009 au club d’Anderlecht par FC MK, sociétaire de l’Entente provinciale de football de Kinshasa (EPFKIN) dont le promoteur est Max Mokey.
Ayant eu vent du transfert de Junior Kabananga, Teixeira n’a pas hésité pour entamer la procédure de récupération d’indemnité de formation. Pour ce faire, il obtint quelques documents de la Fecofa par le biais d’Antoine Massamba. La Fédération congolaise de football association établit un passeport sportif de Kabananga signé par son secrétaire général, Grégoire Badi. Ce passeport contient les informations selon lesquelles Junior Kabananga Kalonji «Okocha» né à Kinshasa le 04 avril 1989, a joué sous le statut d’amateur à Les Aigles Verts comme premier club de sa carrière, de 2001 à 2005. Avant de s’envoler pour la Belgique pour rejoindre Anderlecht, il est passé par FC Okinawa de Kinshasa (2005-2006), AS V. Club de Kinshasa (2006-2007), FC St Eloi Lupopo de Lubumbashi (2007-2008) et FC MK (2008-2009). Le passeport sportif de Kabananga tel qu’établi par la Fecofa place comme premier club formateur de ce joueur Les Aigles Verts, une équipe de Kinshasa, originaire du quartier Yolo Sud, dans la commune de Kalamu et dont le président est M. Botoko Jean-Pierre. Celui-ci est présenté par Sharkfoot comme «un des rares téméraires qui n’a pas cédé au chantage et à la corruption». «Max Mokey a essayé de me voler Kabananga et cherche à priver mon club de ses droits», a déclaré Botoko à Sharkfoot.
C’est donc muni de ce passeport sportif de Kabananga et du mandat exclusif lui délivré par Les Aigles Verts que l’agent portugais ira en négociation avec le club belge d’Anderlecht. Depuis Lisbonne, Teixeira adressera une lettre à Anderlecht le 21 juillet 2011, avec comme objet «Indemnité de formation du joueur Kabananga Kalonji Junior». Il y demandera la somme de 300 000 euros, en raison de 60 000 euros pour chaque saison du joueur passée en formation dans Les Aigles Verts. Mais ces négociations ont du plomb dans l’aile. C’est de bonne guerre puisqu’il s’avère que, selon la réclamation formulée par le président Aimé Kayembe de FC Gemak, le passeport sportif sur lequel Sharkfoot s’appuie pour corroborer les propos de Botoko et dûment délivré par la Fecofa est faux.
GEMAK OU LES AIGLES VERTS ?
Mis au parfum de l’affaire par d’autres membres de la Fecofa, Kayembe s’est attaqué à cette monstruosité : l’omission de son équipe FC Gemak dans le passeport de la Fecofa et dans la réclamation des indemnités de formation. FC Gemak est un club du quartier Kimbangu de la commune de Kalamu. Il évolue actuellement dans le Cercle de jeunes de Kalamu où il a été relégué pour n’avoir pas presté durant une saison. Son président a saisi la Fecofa par une lettre officielle du 27 avril 2012, signée par lui-même et M. Jerry Ebongo en qualité de conseiller de club. La lettre portait l’objet «passeport incorrect du joueur Junior Kabananga». Elle révèle que :
- Kabananga a évolué de 2001 à 2003 dans FC Gemak, son premier club formateur depuis ses 12 ans d’âge. Avec ce club, le joueur a été sacré champion de la D3 de l’EUFKIN-Malebo, en 2003 ;
- Kabananga a été transféré au CS Aigles Verts où il a évolué de 2003-2005 ;
- Les autres clubs congolais par lesquels est passé le joueur sont : Okinawa (2005-2006), V. Club (2006-2007), FC Ngwena de Lubumbashi (2007-2008) et FC MK (2008-2009).
Gemak met donc en évidence l’omission dont il est victime, de même que le club de Ngwena qui perd au profit de FC Lupopo (dans le passeport de la Fecofa), club au sein duquel Kabananga n’a jamais évolué. Le joueur concerné, Junior Kabananga, confirme le passeport de FC Gemak dans un document qu’il a établi et signé depuis Bruxelles le 18 février 2012. FC Gemak fustige dans sa lettre la machination dont il est victime : « …nous nous opposons avec force à la machination orchestrée par le CS Les Aigles Verts assisté d’un membre de service d’affiliation de la fédération congolaise de football M. Massamba et la complicité d’un agent de joueurs FIFA, qui falsifient le passeport du joueur en vue de tirer à leur faveur le maximum d’indemnités de formation». Selon le président Kayembe que nous avons joint au téléphone, FC Gemak ne demande à la Fecofa que son rétablissement dans la vérité. Mais la Fecofa n’a pas encore donné suite à leur requête : « La fédération n’a pas encore fait signe. Mais nous ne voyons pas comment nous ne pourrons pas être rétabli dans la vérité avec toutes les preuves que nous avons», nous disait Kayembe. Il n’y a encore aucun signe positif dans l’évolution du dossier quand bien même FC Gemak a déjà entrepris des démarches auprès d’Anderlecht et de la FIFA : «Nous avions écrit à Anderlecht et aussi à la FIFA. Nous attendons la décision de la FIFA sur le litige entre Anderlecht et Les Aigles Verts pour évoluer ». Kayembe nous a affirmé n’avoir mandaté personne : «Nous avions, nous-même, directement écrit à Anderlecht. Nous n’avions mandaté personne». En outre, Gemak n’entretient aucune relation avec l’agent Paulo Teixeira, nous a révélé le président Kayembe.
LES CLUBS CONGOLAIS INTERPELLES
Une compensation financière reconnue par la FIFA peut attiser certains appétits. Mais les risques de se faire rouler sont majeurs quand on y va en ignorant les règlements, les droits et les devoirs de parties concernées. Ce qui est arrivé au FC Gédéon dans ce que nous avons révélé peut être le sort de n’importe quel club non au faîte de procédures. FC Gédéon n’aurait pas accepté le marché s’il savait que l’article 29 point 1 du Règlement FIFA gouvernant l’activité d’agents de joueurs dit : «Aucune indemnité, y compris de transfert, de formation ou au titre de mécanisme de solidarité payable dans le cadre de transfert d’un joueur d’un club à un autre ne peut être payée en tout ou en partie par le débiteur (club) à l’agent de joueurs, pas même en compensation d’un montant dû à l’agent de joueurs par le club qui l’a mandaté en sa qualité de créancier ». Mais tout n’est pas encore perdu. Pour n’importe quel dossier de transfert national ou international, il faut ouvrir l’œil et le bon pour ne pas succomber dans le filet d’un prédateur ou d’un agent véreux à l’apparence d’un défenseur de causes de «petits» clubs perdus dans les villes africaines.
Fleury DALA (Correspondant particulier)
Par Le Potentiel
Sharkfoot, un magazine de football édité en Europe, a publié, au cours de la dernière semaine du mois de mai, une enquête sur le football congolais : «Quand le Congo sert de marchandise». Par cette enquête, dont la version électronique mise en ligne le 24 mai 2012 à 14h01 et disponible au http://www.sharkfoot.fr/2012/05/enqute- ... rchandise/, Sharkfoot a voulu révéler ce qu’il a appelé un réseau de personnes aussi bien congolaises qu’étrangères impliquées dans des transferts internationaux aux procédures biaisées. Pour ce magazine, ces transferts sont teintés d’injustice. Les clubs belges (Ndlr : dans l’enquête c’est Anderlecht qui est visé) sont les plus grands bénéficiaires au détriment des clubs congolais, surtout ceux reconnus comme formateurs. Ce qui lui a permis d’établir que ce qui se passe actuellement entre les deux pays dans le football est à l’image des relations qui ont caractérisé ces deux Etats à l’époque coloniale. Ainsi, pour Sharkfoot, le Congo sert aujourd’hui encore de marchandise dans le foot. Qu’en est-il réellement ?
TEIXEIRA ET SHARKFOOT
L’intérêt de Sharkfoot sur le dossier transferts internationaux de Congolais vers la Belgique n’est pas fortuit. L’angle qu’il prend dans sa recherche et les cas choisis avec les publications d’un certain Paulo Teixeira sur la page facebook de Training Compensation donnent à penser. Il y a forcément un lien entre Teixeira et Sharkfoot. En effet, dans une des ses publications sur le réseau social facebook, Teixeira annonçait l’imminence de la publication de l’enquête par Sharkfoot. Il est, d’ailleurs, l’une des personnes ressources de l’enquête.
QUI EST PAULO TEIXEIRA ?
Nom d’emprunt ou vrai nom de quelqu’un qui voudrait agir en défenseur de petits clubs congolais formateurs de joueurs transférés en Belgique? Sharkfoot le présente comme agent FIFA de joueurs affilié à la Confédération brésilienne de football (CBF). Ancien agent du Brésilien Roberto Carlos et du Camerounais Pierre Womé. Il réside au Portugal dont il a la nationalité tout en ayant des origines congolaises. Ancien journaliste d’investigation et photographe, il assurerait des conseils sur le recrutement dans différents championnats dont l’élite américaine Major League Soccer (MLS). Il travaille avec de petits clubs sud-américains et africains pour les aider à obtenir des indemnités de formation dès lors qu’il y a eu transfert dans un club professionnel d’un joueur issu de leurs rangs, selon le règlement de la FIFA contenu dans le Statut de transfert et de joueur.
AU COMMENCEMENT ETAIT DANNY MWANGA
Les origines congolaises de Teixeira et son travail dans le MLS l’ont sûrement, d’abord, poussé vers le dossier Jean-Marie Daniel Mwanga, dit Danny Mwanga, joueur congolais évoluant au championnat professionnel des Etats-Unis dans le club Philadelphia Union. Danny a fait ses premiers pas dans le club FC Gédéon de l’Entente Urbaine de Football de Kinshasa-Malebo (EUFKIN-Malebo).
Teixeira établit très vite un bon contact avec le chargé du service des affiliations et de transfert de la Fecofa, M. Antoine Massamba Mbuku, par l’entremise d’une certaine Noushka Teixeira qui vivrait entre Lisbonne et Kinshasa. Entre les Teixeira et Massamba se noua une liaison dangereuse. Le Congolais offrit sa coopération dans le dossier Mwanga à l’insu du comité exécutif de la Fédération congolaise de football association (Fecofa), dont le président Constant Omari. Il fournit ainsi secrètement à l’agent portugais les renseignements sur le premier club formateur du joueur professionnel Mwanga, le FC Gédéon. Il prit contact avec le président Mundadi Kabongo de FC Gédéon. Des rencontres entre Mundadi, Massamba et Noushka furent organisées. C’est là que les collaborateurs de Paulo ont convaincu le président Mundadi a donné mandat à l’agent portugais pour la récupération de l’indemnité de formation auprès du club américain Philadelphia Union.
Mundadi établit donc un mandat spécial et une autorisation en français et en anglais le 16 janvier 2011. L’opération réussit, puisque les Américains versèrent 140 000 dollars américains (Usd), selon le décompte de Teixeira qu’il envoya à Mundadi. Cette somme connut une répartition décidée par Teixeira seul : 42 000 Usd, soit 30% du montant total, ont été retenus à la source comme impôt dû au fisc américain, facturés via la société Soccer Features Ltd de Teixeira. Sur les 98 000 Usd restant, 70 000 ont été versés au FC Gédéon. 2 500 Usd comme frais de voyage de Teixeira aux USA. De la somme correspondante après ces déductions, 10% soit 2 550 Usd ont été versés à Antoine Massamba de la Fecofa pour service rendu.
FC GEDEON VS TEIXEIRA
Ce récit n’est révélé ni par Sharkfoot, ni par Teixeira. Pourtant, il constitue un «success story» dans le combat combien noble du Portugais. Mais, selon les informations auxquelles nous avons eu accès, le récit n’est pas tant «un success story» dans le sens plein du terme. En effet, il comporte une dimension révélatrice d’un acte de prédation à l’encontre de FC Gédéon. Cela est d’autant plus vrai qu’il existe une affaire qui oppose FC Gédéon à Teixeira et pour laquelle le président du club congolais a sollicité le service de Me Laurent Denis, avocat belge spécialiste en droit du sport. La répartition de 140 000 Usd décidée par Teixeira seul n’avait pas rencontré l’assentiment du président fondateur de FC Gédéon. Celui-ci soupçonne un détournement d’une partie de cette indemnité par Teixeira qui n’a jamais présenté les vraies pièces de transfert.
Mundadi n’a jamais vu un seul relevé bancaire. Il refuse de donner foi au papier de décompte présenté par le Portugais. Ses demandes d’explication n’ont rencontré que des propos désobligeants dont il a été accablé par Teixeira. C’est ce qu’il nous a confirmé dans un entretien au téléphone, en ajoutant que Teixeira est un ancien collaborateur avec qui il était entré en contact par le truchement de M. Massamba de la Fecofa et de Noushka Teixeira. Il a reconnu être maintenant en conflit avec lui et qu’il a donné mandat à Me Denis pour saisir le club américain Philadelphia Union afin d’obtenir toutes les informations nécessaires sur cette compensation financière.
LA FECOFA, REPAIRE DE FAUSSAIRES ?
L’appétit vient en mangeant, dit-on. Le dossier Mwanga-Gédéon-Philadelphia Union ayant réussi, Teixeira, aidé par la Fecofa Massamba, s’est mis sur un autre dossier : Kabananga. Ce joueur a été transféré en Belgique en 2009 au club d’Anderlecht par FC MK, sociétaire de l’Entente provinciale de football de Kinshasa (EPFKIN) dont le promoteur est Max Mokey.
Ayant eu vent du transfert de Junior Kabananga, Teixeira n’a pas hésité pour entamer la procédure de récupération d’indemnité de formation. Pour ce faire, il obtint quelques documents de la Fecofa par le biais d’Antoine Massamba. La Fédération congolaise de football association établit un passeport sportif de Kabananga signé par son secrétaire général, Grégoire Badi. Ce passeport contient les informations selon lesquelles Junior Kabananga Kalonji «Okocha» né à Kinshasa le 04 avril 1989, a joué sous le statut d’amateur à Les Aigles Verts comme premier club de sa carrière, de 2001 à 2005. Avant de s’envoler pour la Belgique pour rejoindre Anderlecht, il est passé par FC Okinawa de Kinshasa (2005-2006), AS V. Club de Kinshasa (2006-2007), FC St Eloi Lupopo de Lubumbashi (2007-2008) et FC MK (2008-2009). Le passeport sportif de Kabananga tel qu’établi par la Fecofa place comme premier club formateur de ce joueur Les Aigles Verts, une équipe de Kinshasa, originaire du quartier Yolo Sud, dans la commune de Kalamu et dont le président est M. Botoko Jean-Pierre. Celui-ci est présenté par Sharkfoot comme «un des rares téméraires qui n’a pas cédé au chantage et à la corruption». «Max Mokey a essayé de me voler Kabananga et cherche à priver mon club de ses droits», a déclaré Botoko à Sharkfoot.
C’est donc muni de ce passeport sportif de Kabananga et du mandat exclusif lui délivré par Les Aigles Verts que l’agent portugais ira en négociation avec le club belge d’Anderlecht. Depuis Lisbonne, Teixeira adressera une lettre à Anderlecht le 21 juillet 2011, avec comme objet «Indemnité de formation du joueur Kabananga Kalonji Junior». Il y demandera la somme de 300 000 euros, en raison de 60 000 euros pour chaque saison du joueur passée en formation dans Les Aigles Verts. Mais ces négociations ont du plomb dans l’aile. C’est de bonne guerre puisqu’il s’avère que, selon la réclamation formulée par le président Aimé Kayembe de FC Gemak, le passeport sportif sur lequel Sharkfoot s’appuie pour corroborer les propos de Botoko et dûment délivré par la Fecofa est faux.
GEMAK OU LES AIGLES VERTS ?
Mis au parfum de l’affaire par d’autres membres de la Fecofa, Kayembe s’est attaqué à cette monstruosité : l’omission de son équipe FC Gemak dans le passeport de la Fecofa et dans la réclamation des indemnités de formation. FC Gemak est un club du quartier Kimbangu de la commune de Kalamu. Il évolue actuellement dans le Cercle de jeunes de Kalamu où il a été relégué pour n’avoir pas presté durant une saison. Son président a saisi la Fecofa par une lettre officielle du 27 avril 2012, signée par lui-même et M. Jerry Ebongo en qualité de conseiller de club. La lettre portait l’objet «passeport incorrect du joueur Junior Kabananga». Elle révèle que :
- Kabananga a évolué de 2001 à 2003 dans FC Gemak, son premier club formateur depuis ses 12 ans d’âge. Avec ce club, le joueur a été sacré champion de la D3 de l’EUFKIN-Malebo, en 2003 ;
- Kabananga a été transféré au CS Aigles Verts où il a évolué de 2003-2005 ;
- Les autres clubs congolais par lesquels est passé le joueur sont : Okinawa (2005-2006), V. Club (2006-2007), FC Ngwena de Lubumbashi (2007-2008) et FC MK (2008-2009).
Gemak met donc en évidence l’omission dont il est victime, de même que le club de Ngwena qui perd au profit de FC Lupopo (dans le passeport de la Fecofa), club au sein duquel Kabananga n’a jamais évolué. Le joueur concerné, Junior Kabananga, confirme le passeport de FC Gemak dans un document qu’il a établi et signé depuis Bruxelles le 18 février 2012. FC Gemak fustige dans sa lettre la machination dont il est victime : « …nous nous opposons avec force à la machination orchestrée par le CS Les Aigles Verts assisté d’un membre de service d’affiliation de la fédération congolaise de football M. Massamba et la complicité d’un agent de joueurs FIFA, qui falsifient le passeport du joueur en vue de tirer à leur faveur le maximum d’indemnités de formation». Selon le président Kayembe que nous avons joint au téléphone, FC Gemak ne demande à la Fecofa que son rétablissement dans la vérité. Mais la Fecofa n’a pas encore donné suite à leur requête : « La fédération n’a pas encore fait signe. Mais nous ne voyons pas comment nous ne pourrons pas être rétabli dans la vérité avec toutes les preuves que nous avons», nous disait Kayembe. Il n’y a encore aucun signe positif dans l’évolution du dossier quand bien même FC Gemak a déjà entrepris des démarches auprès d’Anderlecht et de la FIFA : «Nous avions écrit à Anderlecht et aussi à la FIFA. Nous attendons la décision de la FIFA sur le litige entre Anderlecht et Les Aigles Verts pour évoluer ». Kayembe nous a affirmé n’avoir mandaté personne : «Nous avions, nous-même, directement écrit à Anderlecht. Nous n’avions mandaté personne». En outre, Gemak n’entretient aucune relation avec l’agent Paulo Teixeira, nous a révélé le président Kayembe.
LES CLUBS CONGOLAIS INTERPELLES
Une compensation financière reconnue par la FIFA peut attiser certains appétits. Mais les risques de se faire rouler sont majeurs quand on y va en ignorant les règlements, les droits et les devoirs de parties concernées. Ce qui est arrivé au FC Gédéon dans ce que nous avons révélé peut être le sort de n’importe quel club non au faîte de procédures. FC Gédéon n’aurait pas accepté le marché s’il savait que l’article 29 point 1 du Règlement FIFA gouvernant l’activité d’agents de joueurs dit : «Aucune indemnité, y compris de transfert, de formation ou au titre de mécanisme de solidarité payable dans le cadre de transfert d’un joueur d’un club à un autre ne peut être payée en tout ou en partie par le débiteur (club) à l’agent de joueurs, pas même en compensation d’un montant dû à l’agent de joueurs par le club qui l’a mandaté en sa qualité de créancier ». Mais tout n’est pas encore perdu. Pour n’importe quel dossier de transfert national ou international, il faut ouvrir l’œil et le bon pour ne pas succomber dans le filet d’un prédateur ou d’un agent véreux à l’apparence d’un défenseur de causes de «petits» clubs perdus dans les villes africaines.
Fleury DALA (Correspondant particulier)
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RD Congo : enquête sur les pratiques de la Fédération
A la suite d’une première enquête au cœur du football congolais et des trafics autour des joueurs, de leurs licences et de leurs identités, Sharkfoot a poursuivi ses investigations pour mettre en lumière un réseau entre la Belgique et la RD Congo. Si le championnat belge, et notamment certains clubs, semble pleinement profiter de cette situation, à qui profite le crime sur le continent noir.
Omari Constant, le président de la Fédération congolaise de football (FECOFA), ne nous avait jamais répondu avantla parution du premier volet de l’enquête. Même s’il n’a pas été mis en cause, nous nous interrogions sur ses motivations. Comment ne pouvait-il pas savoir que Fabio Baglio, personnage central de ce réseau, a obtenu sa licence d’agent FIFA de manière frauduleuse ? Comment de pouvait-il pas monter au créneau contre Anderlecht, qui refusait de payer les indemnités de formation aux petits clubs congolais ?
"Je vous assure que je condamne ces actes et que j’encourage nos clubs à faire valoir leurs droits", nous expliqua-t-il par mail. Il nous assura avoir "ouvert une enquête sur ces méthodes et sur cet agent". Visiblement motivé, Omari a depuis retrouvé son mutisme, même s’il a répondu à un de nos mails de manière très évasive.
Fabio Baglio menace de dévoiler des informations sur la FECOFA
Plus d’un mois après l’ouverture de cette enquête, aucune décision n’a été prise. Pourtant, des investigations ont bien été menées. Selon nos informations, la FECOFA a fait vérifier l’adresse du domicile donnée par Fabio Baglio à la FIFA par un huissier de justice. Comme nous l’avions écrit, il s’agit de la maison d’un responsable du Tout Puissant Mazembe – club au sein duquel il s’occupe de beaucoup de joueurs. En l’occurrence, celle du président, Moïse Katumbi ! Baglio est censé s’expliquer et prouver qu’il habitait bien au pays avant l’obtention de sa licence. Ce qui sera difficile, puisque l’oiseau réside en Belgique depuis des années et n’a jamais habité durablement en RDC…
Bizarrement, l’enquête n’a pas été terminée. Comme si l’enthousiasme du début s’était évanoui depuis le retour de Dieumerci Mbokani en sélection. L’attaquant anderlechtois est le protégé de Baglio, qui "lui fait dire et faire ce qu’il veut", selon plusieurs personnes connaissant les deux hommes. Or, après la défaite contre le Cameroun, la "star" est de retour, lui qui ne devait plus jamais porter le maillot des Léopards. Ce come-back a provoqué beaucoup de suspicions. Sous couvert d’anonymat, une personnalité du football congolais s’insurge.
"Fabio et Omari sont en très bons termes. Ils ont passé un marché, sans doute avec le sélectionneur. Tu me fais revenir Mbokani et on va mettre le reste sous silence." Notre interlocuteur va même plus loin. "Omari est pieds et poings liés. Avec son air supérieur, Fabio a plusieurs fois répété : ’je fais péter la FECOFA en trente secondes." Sans en dire plus, ça signifiait beaucoup." On vous laissera interpréter ces liaisons dangereuses…
A la suite d’une première enquête au cœur du football congolais et des trafics autour des joueurs, de leurs licences et de leurs identités, Sharkfoot a poursuivi ses investigations pour mettre en lumière un réseau entre la Belgique et la RD Congo. Si le championnat belge, et notamment certains clubs, semble pleinement profiter de cette situation, à qui profite le crime sur le continent noir.
Omari Constant, le président de la Fédération congolaise de football (FECOFA), ne nous avait jamais répondu avantla parution du premier volet de l’enquête. Même s’il n’a pas été mis en cause, nous nous interrogions sur ses motivations. Comment ne pouvait-il pas savoir que Fabio Baglio, personnage central de ce réseau, a obtenu sa licence d’agent FIFA de manière frauduleuse ? Comment de pouvait-il pas monter au créneau contre Anderlecht, qui refusait de payer les indemnités de formation aux petits clubs congolais ?
"Je vous assure que je condamne ces actes et que j’encourage nos clubs à faire valoir leurs droits", nous expliqua-t-il par mail. Il nous assura avoir "ouvert une enquête sur ces méthodes et sur cet agent". Visiblement motivé, Omari a depuis retrouvé son mutisme, même s’il a répondu à un de nos mails de manière très évasive.
Fabio Baglio menace de dévoiler des informations sur la FECOFA
Plus d’un mois après l’ouverture de cette enquête, aucune décision n’a été prise. Pourtant, des investigations ont bien été menées. Selon nos informations, la FECOFA a fait vérifier l’adresse du domicile donnée par Fabio Baglio à la FIFA par un huissier de justice. Comme nous l’avions écrit, il s’agit de la maison d’un responsable du Tout Puissant Mazembe – club au sein duquel il s’occupe de beaucoup de joueurs. En l’occurrence, celle du président, Moïse Katumbi ! Baglio est censé s’expliquer et prouver qu’il habitait bien au pays avant l’obtention de sa licence. Ce qui sera difficile, puisque l’oiseau réside en Belgique depuis des années et n’a jamais habité durablement en RDC…
Bizarrement, l’enquête n’a pas été terminée. Comme si l’enthousiasme du début s’était évanoui depuis le retour de Dieumerci Mbokani en sélection. L’attaquant anderlechtois est le protégé de Baglio, qui "lui fait dire et faire ce qu’il veut", selon plusieurs personnes connaissant les deux hommes. Or, après la défaite contre le Cameroun, la "star" est de retour, lui qui ne devait plus jamais porter le maillot des Léopards. Ce come-back a provoqué beaucoup de suspicions. Sous couvert d’anonymat, une personnalité du football congolais s’insurge.
"Fabio et Omari sont en très bons termes. Ils ont passé un marché, sans doute avec le sélectionneur. Tu me fais revenir Mbokani et on va mettre le reste sous silence." Notre interlocuteur va même plus loin. "Omari est pieds et poings liés. Avec son air supérieur, Fabio a plusieurs fois répété : ’je fais péter la FECOFA en trente secondes." Sans en dire plus, ça signifiait beaucoup." On vous laissera interpréter ces liaisons dangereuses…
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busa
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Re: Quand le congo sert de marchandise EBIMI NA PUASAAAAAA!!
Pinto,
et si finalement cela n'accouchait pas d'une souris..... Puisque Chancel va revenir à Anderlecht, tant mieux. Si après ça, Banglio est poursuivi, qu'il fait sauter à son tour la FECOFA. Why not. To ko ya ko ganga Teixeira na bisoeeeee(je blague en abusant largement)
Bela, article oyo, bo tindela yango ba tunisiens te. Ba ko ya ko landela le prezo sponsort. (Lol)
et si finalement cela n'accouchait pas d'une souris..... Puisque Chancel va revenir à Anderlecht, tant mieux. Si après ça, Banglio est poursuivi, qu'il fait sauter à son tour la FECOFA. Why not. To ko ya ko ganga Teixeira na bisoeeeee(je blague en abusant largement)
Bela, article oyo, bo tindela yango ba tunisiens te. Ba ko ya ko landela le prezo sponsort. (Lol)
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temk20
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Re: Quand le congo sert de marchandise EBIMI NA PUASAAAAAA!!
triste realite, une vaie bande des Mafiosos
Au debut, les partenaires s'entraident pour se deshabiller mais a la fin c'est chacun pour soi!!! Le monde d'interet==>.
J'utilise un clavier Americain donc pas d'accent.
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Pinto
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Re: Quand le congo sert de marchandise EBIMI NA PUASAAAAAA!!
Busa,
il n'y a rien. C'est Teixeira qui s'agite et qui est derrière toutes ces publications de Sharkfoot qui ne reposent sur plus rien.
Il s'attaque à Baglio parce que celui-ci est agent de Kabananga et Mbemba.
Ne t'en fais pas. Si tu étais lié de près ou de loin à ce dossier, il te citerait dans un sens comme dans un autre. Par exemple, si tu es ennemi de Baglio, il t'aurait fait parler pour clouer Baglio.
Lui s'attaque à Baglio pour l'obtention de son titre d'agent de joueurs auprès de la Fecofa. Mais ce qu'a fait ce Teixeira est pire. C'est un négrier et un faussaire. Je suis en possession d'un faux mandat que le chargé de service des affiliations et transferts de la Fecofa lui a fait obtenir avec la signature imitée du président du club formateur de Mbemba en complicité avec le secrétaire de ce club et à l'insu du président. Qui est alors le mécréant? Ce qui m'étonne, c'est l'entêtement de cet homme qui doit avoir des problèmes mentaux. Sa réaction quand on le met devant le fait accompli, c'est l'insulte. Il injurie tout le monde et menace les gens.
Il veut créer un conflit entre la Fecofa et Fabio. Il n'y en aura pas. En fait, c'est un faux problème.IL se bat pour le pain. Et si Anderlecht paie les indemnités de formation, ou ne paie pas. Qui doit s'en plaindre jusqu'à en faire un problème perso? Est-ce les clubs de Kinshasa ou Teixeira avec Sharfoot. Trouvez-vous normal qu'un magazine européen qui ignore tout du foot congolais s'intéresse si tant à un dossier congolais?
il n'y a rien. C'est Teixeira qui s'agite et qui est derrière toutes ces publications de Sharkfoot qui ne reposent sur plus rien.
Il s'attaque à Baglio parce que celui-ci est agent de Kabananga et Mbemba.
Ne t'en fais pas. Si tu étais lié de près ou de loin à ce dossier, il te citerait dans un sens comme dans un autre. Par exemple, si tu es ennemi de Baglio, il t'aurait fait parler pour clouer Baglio.
Lui s'attaque à Baglio pour l'obtention de son titre d'agent de joueurs auprès de la Fecofa. Mais ce qu'a fait ce Teixeira est pire. C'est un négrier et un faussaire. Je suis en possession d'un faux mandat que le chargé de service des affiliations et transferts de la Fecofa lui a fait obtenir avec la signature imitée du président du club formateur de Mbemba en complicité avec le secrétaire de ce club et à l'insu du président. Qui est alors le mécréant? Ce qui m'étonne, c'est l'entêtement de cet homme qui doit avoir des problèmes mentaux. Sa réaction quand on le met devant le fait accompli, c'est l'insulte. Il injurie tout le monde et menace les gens.
Il veut créer un conflit entre la Fecofa et Fabio. Il n'y en aura pas. En fait, c'est un faux problème.IL se bat pour le pain. Et si Anderlecht paie les indemnités de formation, ou ne paie pas. Qui doit s'en plaindre jusqu'à en faire un problème perso? Est-ce les clubs de Kinshasa ou Teixeira avec Sharfoot. Trouvez-vous normal qu'un magazine européen qui ignore tout du foot congolais s'intéresse si tant à un dossier congolais?
Monsieur, vous n'êtes pas à votre place. Veuillez changer de travail, s'il vous plaît.
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Re: Quand le congo sert de marchandise EBIMI NA PUASAAAAAA!!
La présente a pour but d’octroyer au club du Tout-Puissant Mazembe Anglebert un droit de réponse à l’article paru dans Shark Foot intitulé « Quand le Congo sert de marchandise » publié par Romain MOLINA et Thomas ROCE.
Erka a écrit :Au-delà des 35 ans, quel que soit votre race il est impératif de faire un bilan de santé ne fut-ce qu’une fois l’année.L’humain n’a pas cette capacité..., mais son Créateur lui a donné la capacité de retarder cette échéance.
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Re: Quand le congo sert de marchandise EBIMI NA PUASAAAAAA!!
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
La présente a pour but d’octroyer au club du Tout-Puissant Mazembe Anglebert un droit de réponse à l’article paru dans Shark Foot intitulé « Quand le Congo sert de marchandise » publié par Romain MOLINA et Thomas ROCE.
Cet article jette sans fondement un doute sur la gestion du club du TP Mazembe Anglebert sur base de témoignages incohérents et partisans qui, en outre, à aucun moment ne permettent d’établir de quelques façon que ce soit une faute qui aurait été commise par le club de Lubumbashi.
L’article invoque un partenariat que le club a avec le club belge du RSC Anderlecht ayant pour but de se servir de joueurs congolais afin de « faire de l’argent » sans le moindre scrupule.
En réalité, le club du TP MAZEMBE Anglebert, vis-à-vis de ses joueurs, n’a qu’un rôle d’employeur. L’ensemble des joueurs sous contrat avec le TP Mazembe Anglebert sont heureux du traitement qui est réservé, que ce soit à titre humain ou financier. Evidemment, l’ensemble de ces joueurs sont libres de signer des contrats avec quelque agent sportif que ce soit pour autant que lesdits contrats respectent la réglementation sportive en vigueur. Si les joueurs commettent des erreurs à cet égard, évidemment leur employeur n’en est nullement responsable et le regrette d’ailleurs.
Le partenariat signé entre le TP Mazembe Anglebert et le club du RSC Anderlecht a pour but non seulement de faire développer le club congolais, mais également de permettre aux joueurs du TP Mazembe Anglebert les plus prometteurs de pouvoir progresser sportivement dans un encadrement propice à leur épanouissement. Il est aberrant de prétendre que Monsieur MBOKANI n’est pas heureux de son sort en Europe, puisque la plupart des grands clubs européens voudraient maintenant s’attacher ses services.
Concernant les joueurs KABANGU et MBENZA, ils sont arrivés au RSC Anderlecht sur base de l’accord de partenariat signé avec le TP Mazembe Anglebert, soit sous forme d’un prêt gratuit. Dès lors, il est impensable d’invoquer le fait que le club congolais veut à tout pris amasser le plus d’argent possible avec ces joueurs alors qu’un final, les deux joueurs sont arrivés au club d’Anderlecht à titre gratuit. La situation sur place est loin d’être catastrophique d’un point de vue financier, puisqu’il faut savoir qu’une législation belge oblige les clubs à verser à tout joueur extracommunautaire un salaire minimum de plus de 70.000,00 € annuels. On est loin des 150CFA mensuels mentionnés dans l’article…
Aujourd’hui, le TP Mazembe Anglebert a d’ailleurs crée une académie pour jeunes joueurs de football dénommée « Katumbi Football Academy », spécifiquement dans le but de pouvoir aider les jeunes joueurs congolais d’un point de vue sportif mais également d’un point de vie éducatif. Il s’agit d’un projet d’ensemble qui doit être soutenu par l’Afrique entière puisqu’elle permet à de jeunes joueurs africains de bénéficier d’un encadrement professionnel sur le territoire africain, soit en étant proches de leur famille et non dans des contrées lointaines exotiques comme cela se fait actuellement.
Le TP Mazembe Anglebert regrette que sa réussite aujourd’hui attise des jalousies de toutes formes au lieu de susciter un engouement africain unanime autour du club qui s’est attaché les services de plusieurs personnalités respectables du milieu footballistique en vue de sa professionnalisation totale.
Le TP Mazembe Anglebert conteste formellement tout partenariat avec Monsieur Fabio BAGLIO, Monsieur Paolo TEIXEIRA ainsi qu’avec l’avocat belge, Maître Laurent DENIS. Les avocats belges conseillers du club sont d’ailleurs Maîtres Luc MISSION et Grégory ERNES.
Pour le surplus, vu la légèreté avec laquelle le journal ainsi que les journalistes ont traité le sujet, le TP Mazembe Anglebert se réserve le droit d’introduire une plainte pénale à l’encontre de l’éditeur et des journalistes pour propos diffamatoires, calomnieux et injurieux.
Pour le Tout-Puissant Mazembe Anglebert,
Luc MISSION et Grégory ERNES.
Erka a écrit :Au-delà des 35 ans, quel que soit votre race il est impératif de faire un bilan de santé ne fut-ce qu’une fois l’année.L’humain n’a pas cette capacité..., mais son Créateur lui a donné la capacité de retarder cette échéance.
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Re: Quand le congo sert de marchandise EBIMI NA PUASAAAAAA!!
la source est ici: http://media.sharkfoot.fr/downloads/201 ... resse1.pdf
Erka a écrit :Au-delà des 35 ans, quel que soit votre race il est impératif de faire un bilan de santé ne fut-ce qu’une fois l’année.L’humain n’a pas cette capacité..., mais son Créateur lui a donné la capacité de retarder cette échéance.
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busa
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Re: Quand le congo sert de marchandise EBIMI NA PUASAAAAAA!!
Le tpm a raison de se défendre et c'est son droit le plus élémentaire. Malgré tout d'un côté comme de l'autre, je sais que ça pue.
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sosoliso
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Re: Quand le congo sert de marchandise EBIMI NA PUASAAAAAA!!
Vous êtes ici : Sharkfoot » Afrique » Enquête : la RDC, terre d’exploitation (partie 2)
Enquête : la RDC, terre d’exploitation (partie 2)
Publié le 06.07.2012 à 09:00 par Romain Molina • 1 réaction
Après la parution de notre première enquête, « Quand le Congo sert de marchandise », où nous mettions en avant un réseau nébuleux entre la Belgique – notamment avec Anderlecht – et la République Démocratique du Congo, beaucoup d’événements se sont passés. Dans le même temps, nous avons continué les investigations, en cherchant à savoir qui se sert du football congolais à des fins personnelles.
Le retour de Claude Le Roy à la tête de la sélection n’est pas forcément une bonne nouvelle pour retrouver un projet sain et se débarrasser des parasites gênant le football congolais (John Bompengo)
Omari Constant, le président de la FECOFA (Fédération congolaise de football), ne nous avait jamais répondu avant la parution de ce premier volet. Même s’il n’a pas été mis en cause, nous nous interrogions sur ses motivations. Comment ne pouvait-il pas savoir que Fabio Baglio, personnage central de ce réseau, a obtenu sa licence d’agent FIFA de manière frauduleuse ? Comment ne pouvait-il pas monter au créneau contre Anderlecht, qui refusait de payer les indemnités de formation aux petits clubs congolais ? « Je vous assure que je condamne ces actes et que j’encourage nos clubs à faire valoir leurs droits », nous expliqua-t-il par mail. Il nous assura avoir « ouvert une enquête sur ces méthodes et sur cet agent ». Visiblement motivé, Omari a depuis retrouvé son mutisme, même s’il a répondu à un de nos mails de manière très évasive.
Fabio Baglio : « Je fais péter la FECOFA en trente secondes »
Plus d’un mois après l’ouverture de cette enquête, aucune décision n’a été prise. Pourtant, des investigations ont bien été menées. Selon nos informations, la FECOFA a fait vérifier l’adresse du domicile donnée par Fabio Baglio à la FIFA par un huissier de justice. Comme nous l’avions écrit, il s’agit de la maison d’un responsable du Tout Puissant Mazembe – club où il s’occupe de beaucoup de joueurs. En l’occurrence, celle du président, Moïse Katumbi ! Fabio est censé s’expliquer et prouver qu’il habitait bien au pays avant l’obtention de sa licence. Ce qui sera difficile, puisque l’oiseau réside en Belgique depuis des années et n’a jamais habité durablement en RDC…
Bizarrement, l’enquête n’a pas été terminée. Comme si l’enthousiasme du début s’était évanoui depuis le retour de Dieumerci Mbokani en sélection. L’attaquant anderlechtois est le protégé de Baglio, qui « lui fait dire et faire ce qu’il veut », selon plusieurs personnes connaissant les deux hommes. Or, après la défaite contre le Cameroun, la « star » est de retour, lui qui ne devait plus jamais porter le maillot des Léopards. Ce come-back a provoqué beaucoup de suspicions. Sous couvert d’anonymat, une personnalité du football congolais s’insurge. « Fabio et Omari sont en très bons termes. Ils ont passé un marché, sans doute avec le sélectionneur. Tu me fais revenir Mbokani et on va mettre le reste sous silence. » Notre interlocuteur va même plus loin. « Omari est pieds et poings liés. Avec son air supérieur, Fabio a plusieurs fois répété : « je fais péter la FECOFA en trente secondes. » Sans en dire plus, ça signifiait beaucoup. » On vous laissera interpréter ces liaisons dangereuses…
Robert Nouzaret : « Pour réussir avec cette fédération, il ne faut pas être honnête »
Toutefois, ces hypothétiques liens nous ont interpelés et nous ramènent à Lubumbashi, ville hôte du Tout Puissant Mazembe. « Fabio a une grande influence sur Moïse. Et Moïse, c’est celui qui fait tourner le football congolais. Omari le sait et ne se met jamais en travers de son chemin », nous explique Diego Garzitto, l’entraîneur qui a conduit le TPM à la Ligue des Champions de la CAF en 2009. « Je n’ai jamais compris pourquoi Fabio était dans sa garde. Même si on peut le deviner. Lui, comme Salomon (Kalonda, directeur financier du club depuis 2001, ndlr) sont des parties de sa cour. Ils flattent Moïse, en l’appelant Mon Excellence ou Votre Altesse. C’est regrettable et j’ai dit plusieurs fois à Moïse que ces gens profitaient de lui, notamment Salomon. Surtout que Moïse est un super mec, intelligent. C’est le moteur du football congolais. »
Si certains critiquent son côté dictateur, le président de Mazembe est une personne qui fait réellement avancer le football dans son pays. Bien sûr, il a l’argent pour assouvir ses rêves, mais combien le dépensent pour créer des projets à long terme, comme la Katumbi Football Académie qui servira à tous les jeunes footballeurs ou encore le nouveau stade qui va être inauguré d’ici peu ? « Moïse, c’est un vrai passionné, un dingue de football. Il cherche à bonifier son club et son pays. C’est un monsieur, car il n’est pas aidé dans sa mission », ajoute Patrice Neveu, ancien sélectionneur national.
Moïse Katumbi, le gouverneur de la province du Katanga, est considéré comme le moteur du football congolais. Personne ne peut critiquer son engagement. Dommage que des personnes s’en servent pour se faire de l’argent (Digitalcongo)
Omari Constant a bouffé des primes des joueurs de Mazembe
« Je ne peux dire que du bien de Moïse », renchérit Robert Nouzaret, le prédécesseur de Claude Le Roy à la tête des Léopards. « Mais il est tellement mal entouré. Ce sont des profiteurs et ça m’énervait. De toute façon, quand on voit qui a été choisi comme sélectionneur, c’est pour continuer ce petit business. Jamais, je dis bien jamais, je ne serai de ce côté-là. J’ai toujours été honnête et franc. Comme Otis N’Goma, qui était mon fidèle adjoint. Pourquoi a-t-il été écarté de la sorte ? Il est toujours adjoint officiellement (1), mais il est trop honnête pour Omari et Le Roy. Pour réussir avec cette fédération et toutes les personnes entourant la sélection, il ne faut pas être honnête. » Les accointances entre tous ces personnages et Moïse se traduisent par des flatteries et…de l’argent. « Il peut leur donner 50’000 dollars en guise d’argent de poche. Salomon en profite tellement, pareil pour Fabio et d’autres. Parfois, ils présentent une note gonflée par rapport à la réalité, afin d’encaisser la différence », confirme une personne désirant garder l’anonymat.
Quand on rapporte ces propos à Diego Garzitto, il ne peut que répliquer d’un rire jaune. « Oui, c’est la réalité. Il y a même Salomon et Omari qui ont bouffé des primes de mes joueurs. Ils en pleuraient, j’étais dégoûté pour eux. J’adore Moïse, mais combien de fois me suis-je énervé en lui disant de tous les virer ? Ils voulaient ma peau, c’est pour ça que je suis parti. Ça n’a pas empêché Moïse de me rappeler cette année pour que je revienne. On se tutoie, on a une relation respectueuse et spéciale. »
Toujours amoureux de ses années congolaises, l’entraîneur français n’exclut pas un retour, à condition d’avoir les coudées franches et plus aucun parasite. En souriant, il explique même que les dirigeants d’Anderlecht, venus à Lubumbashi conclure le partenariat avec Mazembe, faisaient des galipettes à Moïse. « Oui, oui, c’était Mon Excellence et compagnie. Quand on y pense, c’est surréaliste. On parle d’un gros club européen et ces gens s’abaissent pour des intérêts que je ne cautionne pas. » Triste, même si ces intérêts devraient coûter beaucoup à Anderlecht.
Enquêtes sur Anderlecht et le football belge
Effectivement, au-delà de ses sombres affaires à la FECOFA et à Lubumbashi, notre premier reportage se concentrait surtout sur ce réseau de Congolais transitant en Belgique, avec des années en moins et une couverture sociale qui posait question. Des enquêtes – des plus hautes instances – sont désormais en cours et avancent rapidement. À tel point que l’affaire ne concernera désormais plus uniquement Anderlecht – même si un traitement spécial est attendu –, mais tout le football belge et le service d’immigration du pays. Réponse(s) dans notre troisième volet, prévu la semaine prochaine.
(1) : Otis N’Goma est toujours sous contrat avec la Fédération, en qualité d’adjoint de Claude Le Roy. Toutefois, il a été écarté et ne peut pas se rendre avec la sélection, en raison de ses liens avec Robert Nouzaret
Mobimba ya article
Enquête : la RDC, terre d’exploitation (partie 2)
Publié le 06.07.2012 à 09:00 par Romain Molina • 1 réaction
Après la parution de notre première enquête, « Quand le Congo sert de marchandise », où nous mettions en avant un réseau nébuleux entre la Belgique – notamment avec Anderlecht – et la République Démocratique du Congo, beaucoup d’événements se sont passés. Dans le même temps, nous avons continué les investigations, en cherchant à savoir qui se sert du football congolais à des fins personnelles.
Le retour de Claude Le Roy à la tête de la sélection n’est pas forcément une bonne nouvelle pour retrouver un projet sain et se débarrasser des parasites gênant le football congolais (John Bompengo)
Omari Constant, le président de la FECOFA (Fédération congolaise de football), ne nous avait jamais répondu avant la parution de ce premier volet. Même s’il n’a pas été mis en cause, nous nous interrogions sur ses motivations. Comment ne pouvait-il pas savoir que Fabio Baglio, personnage central de ce réseau, a obtenu sa licence d’agent FIFA de manière frauduleuse ? Comment ne pouvait-il pas monter au créneau contre Anderlecht, qui refusait de payer les indemnités de formation aux petits clubs congolais ? « Je vous assure que je condamne ces actes et que j’encourage nos clubs à faire valoir leurs droits », nous expliqua-t-il par mail. Il nous assura avoir « ouvert une enquête sur ces méthodes et sur cet agent ». Visiblement motivé, Omari a depuis retrouvé son mutisme, même s’il a répondu à un de nos mails de manière très évasive.
Fabio Baglio : « Je fais péter la FECOFA en trente secondes »
Plus d’un mois après l’ouverture de cette enquête, aucune décision n’a été prise. Pourtant, des investigations ont bien été menées. Selon nos informations, la FECOFA a fait vérifier l’adresse du domicile donnée par Fabio Baglio à la FIFA par un huissier de justice. Comme nous l’avions écrit, il s’agit de la maison d’un responsable du Tout Puissant Mazembe – club où il s’occupe de beaucoup de joueurs. En l’occurrence, celle du président, Moïse Katumbi ! Fabio est censé s’expliquer et prouver qu’il habitait bien au pays avant l’obtention de sa licence. Ce qui sera difficile, puisque l’oiseau réside en Belgique depuis des années et n’a jamais habité durablement en RDC…
Bizarrement, l’enquête n’a pas été terminée. Comme si l’enthousiasme du début s’était évanoui depuis le retour de Dieumerci Mbokani en sélection. L’attaquant anderlechtois est le protégé de Baglio, qui « lui fait dire et faire ce qu’il veut », selon plusieurs personnes connaissant les deux hommes. Or, après la défaite contre le Cameroun, la « star » est de retour, lui qui ne devait plus jamais porter le maillot des Léopards. Ce come-back a provoqué beaucoup de suspicions. Sous couvert d’anonymat, une personnalité du football congolais s’insurge. « Fabio et Omari sont en très bons termes. Ils ont passé un marché, sans doute avec le sélectionneur. Tu me fais revenir Mbokani et on va mettre le reste sous silence. » Notre interlocuteur va même plus loin. « Omari est pieds et poings liés. Avec son air supérieur, Fabio a plusieurs fois répété : « je fais péter la FECOFA en trente secondes. » Sans en dire plus, ça signifiait beaucoup. » On vous laissera interpréter ces liaisons dangereuses…
Robert Nouzaret : « Pour réussir avec cette fédération, il ne faut pas être honnête »
Toutefois, ces hypothétiques liens nous ont interpelés et nous ramènent à Lubumbashi, ville hôte du Tout Puissant Mazembe. « Fabio a une grande influence sur Moïse. Et Moïse, c’est celui qui fait tourner le football congolais. Omari le sait et ne se met jamais en travers de son chemin », nous explique Diego Garzitto, l’entraîneur qui a conduit le TPM à la Ligue des Champions de la CAF en 2009. « Je n’ai jamais compris pourquoi Fabio était dans sa garde. Même si on peut le deviner. Lui, comme Salomon (Kalonda, directeur financier du club depuis 2001, ndlr) sont des parties de sa cour. Ils flattent Moïse, en l’appelant Mon Excellence ou Votre Altesse. C’est regrettable et j’ai dit plusieurs fois à Moïse que ces gens profitaient de lui, notamment Salomon. Surtout que Moïse est un super mec, intelligent. C’est le moteur du football congolais. »
Si certains critiquent son côté dictateur, le président de Mazembe est une personne qui fait réellement avancer le football dans son pays. Bien sûr, il a l’argent pour assouvir ses rêves, mais combien le dépensent pour créer des projets à long terme, comme la Katumbi Football Académie qui servira à tous les jeunes footballeurs ou encore le nouveau stade qui va être inauguré d’ici peu ? « Moïse, c’est un vrai passionné, un dingue de football. Il cherche à bonifier son club et son pays. C’est un monsieur, car il n’est pas aidé dans sa mission », ajoute Patrice Neveu, ancien sélectionneur national.
Moïse Katumbi, le gouverneur de la province du Katanga, est considéré comme le moteur du football congolais. Personne ne peut critiquer son engagement. Dommage que des personnes s’en servent pour se faire de l’argent (Digitalcongo)
Omari Constant a bouffé des primes des joueurs de Mazembe
« Je ne peux dire que du bien de Moïse », renchérit Robert Nouzaret, le prédécesseur de Claude Le Roy à la tête des Léopards. « Mais il est tellement mal entouré. Ce sont des profiteurs et ça m’énervait. De toute façon, quand on voit qui a été choisi comme sélectionneur, c’est pour continuer ce petit business. Jamais, je dis bien jamais, je ne serai de ce côté-là. J’ai toujours été honnête et franc. Comme Otis N’Goma, qui était mon fidèle adjoint. Pourquoi a-t-il été écarté de la sorte ? Il est toujours adjoint officiellement (1), mais il est trop honnête pour Omari et Le Roy. Pour réussir avec cette fédération et toutes les personnes entourant la sélection, il ne faut pas être honnête. » Les accointances entre tous ces personnages et Moïse se traduisent par des flatteries et…de l’argent. « Il peut leur donner 50’000 dollars en guise d’argent de poche. Salomon en profite tellement, pareil pour Fabio et d’autres. Parfois, ils présentent une note gonflée par rapport à la réalité, afin d’encaisser la différence », confirme une personne désirant garder l’anonymat.
Quand on rapporte ces propos à Diego Garzitto, il ne peut que répliquer d’un rire jaune. « Oui, c’est la réalité. Il y a même Salomon et Omari qui ont bouffé des primes de mes joueurs. Ils en pleuraient, j’étais dégoûté pour eux. J’adore Moïse, mais combien de fois me suis-je énervé en lui disant de tous les virer ? Ils voulaient ma peau, c’est pour ça que je suis parti. Ça n’a pas empêché Moïse de me rappeler cette année pour que je revienne. On se tutoie, on a une relation respectueuse et spéciale. »
Toujours amoureux de ses années congolaises, l’entraîneur français n’exclut pas un retour, à condition d’avoir les coudées franches et plus aucun parasite. En souriant, il explique même que les dirigeants d’Anderlecht, venus à Lubumbashi conclure le partenariat avec Mazembe, faisaient des galipettes à Moïse. « Oui, oui, c’était Mon Excellence et compagnie. Quand on y pense, c’est surréaliste. On parle d’un gros club européen et ces gens s’abaissent pour des intérêts que je ne cautionne pas. » Triste, même si ces intérêts devraient coûter beaucoup à Anderlecht.
Enquêtes sur Anderlecht et le football belge
Effectivement, au-delà de ses sombres affaires à la FECOFA et à Lubumbashi, notre premier reportage se concentrait surtout sur ce réseau de Congolais transitant en Belgique, avec des années en moins et une couverture sociale qui posait question. Des enquêtes – des plus hautes instances – sont désormais en cours et avancent rapidement. À tel point que l’affaire ne concernera désormais plus uniquement Anderlecht – même si un traitement spécial est attendu –, mais tout le football belge et le service d’immigration du pays. Réponse(s) dans notre troisième volet, prévu la semaine prochaine.
(1) : Otis N’Goma est toujours sous contrat avec la Fédération, en qualité d’adjoint de Claude Le Roy. Toutefois, il a été écarté et ne peut pas se rendre avec la sélection, en raison de ses liens avec Robert Nouzaret
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