Encore un autre. De passage à Kin en novembre, j'ai eu l'occasion de rentrer au 24 novembre par curiosité....Ce que raconte la journaliste n'est vraiment pas exagéré. En plus ce jour là, il pleuvinait. J'ai failli me rompre le cou sur les "restants d'escalier"

.... Il faut le voir pour le croire.
Le stade cardinal Malula est à l'abandon
LUNDI, 30 AVRIL 2012 13:04 2 COMMENTAIRES ENVOYER
Le stade cardinal Malula, ex-Reine Astrid ou 24 Novembre, n'est plus qu'un vaste site de champs de légumes baigné par des cours d'eau. Situé au croisement des avenues Kabambare et Kasa-Vubu dans la commune de Kinshasa, cet antre de jeu, inauguré en 1934, n'a plus rien d'un stade de football. Construit dans la perspective de servir de vélodrome, l'arène a perdu de sa beauté d'antan et est aujourd'hui en état piteux voire à l'abandon. Alors que les locaux de ce temple de foot servent de bureaux aux ententes urbaines de football, les vestiaires sont squattés par les délinquants de tous bords. L'aire de jeu, elle, est jonchée de marigots. C'est le repaire tout indiqué pour les moustiques et autres insectes nuisibles dans une ambiance dominée par le croassement des grenouilles. Lorsqu'il pleut, tout est inondé. Les gradins prennent de l'eau. Les projecteurs ont cessé d'éclairer depuis belle lurette et sont couverts de toiles d'araignée. Des fissures sur les murs, sortent des lézards qui viennent se chauffer au soleil alors que dans les conduites d'eau ne coulent plus que des urines.
A voir l'état déplorable du terrain, l'opinion sportive s'interroge quel type de contrat lie la Division urbaine des sports à son sponsor dont la publicité de différents produits est affichée à ce qui sert encore de mur à l'ex-24 novembre. «Il serait plus correct de parler d'un champ de légumes ou autres cultures que d'un stade de football en évoquant le stade cardinal Malula», s'indigne une volleyeuse, Laurette Meta. Pour les Kinois, il serait préférable pour les pouvoirs publics de réhabiliter ou d'entretenir les stades existants que d'en construire d'autres plus coûteux. «Et dire qu'on ne cesse de nous rebattre les oreilles avec les cinq chantiers, pendant que les infrastructures sportives comme le stade cardinal Malula demeurent en si mauvais état», déplore un jeune sportif. Puis: «dans ces conditions quel espoir pour le développement des jeunes sportifs kinois ? Tout ceci dénote du manque de volonté politique des autorités politiques et sportives. Non pas qu'elles ne disposent pas de moyens, mais simplement qu'elles ne pensent pas à la jeunesse».
Elysée MUTINGWA