Quelques vérités par Monsieur DODO LANDU

Actualité exclusivement réservée aux sélections nationales
Répondre
Erick Ross
Entraîneur
Entraîneur
Messages : 18554
Enregistré le : 29 déc. 2007, 20:16
Contact :

Quelques vérités par Monsieur DODO LANDU

Message par Erick Ross »

Nous revendiquons notre rôle de régulateur social au sein de la famille du football congolais…

C’est au cours d’une interview à bâtons rompus avec votre site que Monsieur DODO LANDU, actuel Secrétaire Général de l’UFC, a bien voulu répondre à toutes les questions brûlantes du football congolais. Il dévoile le plan d’actions de son association ainsi que le souci de cette dernière à contribuer au développement de notre football.

Pouvez- vous vous présenter brièvement à nos internautes ?

Actuellement Secrétaire Général de l’UFC et Conseiller en exploitation dans le domaine de la sécurité incendie à Paris, je suis ancien cadre d’entreprises privées à Lubumbashi et Kinshasa. Comme footballeur actif, j’ai évolué comme gardien de but à l’AC Matonge (1/2 finaliste du challenge papa kalala en 87) avec comme dirigeants feu Ado Makola et Jacquot Boto (actuel vice président de la linafoot ainsi que Lusadisu, Mampuya et Nsingi comme entraineurs.

Ensuite, j’ai évolué au Scom Mikishi de L’shi (champion linafoot 92 et 1/16 finaliste CAF contre Kotoko de Kumasi, avec Watunda Prof, Nicodème Kabamba et Kalala comme entraineurs.
En tant que dirigeant sportif, j’ai été Sécretaire sportif de l’AC Matonge et du Judo Club Molokai, plusieurs fois Conseiller sportif du Hand Ball Club Interkin (j’ai joué aussi au Hand Ball à l’ex. BAZA et Interkin).

Quel est le bilan des activités 2008 de l’UFC ? Car, de plus en plus on entend parler de l’UFC dans le mouvement sportif congolais.

L’année 2008 fut très active pour l’UFC. Sur le plan international, nous avons participé au Congrès Fifpro Afrique de juillet 2008 à paris et au Congrès annuel de la FIFPRO en novembre au Chili, sans oublier des échanges fructueux avec d’autres syndicats des footballeurs , notamment l’UNFP/France et l’AFC /Cameroun. Sur le registre national, nous avons tenu un congrès extraordinaire en décembre à paris et nous avons effectué une progression remarquable avec les adhésions des joueurs de l’équipe nationale et de grands clubs du pays.

Et par rapport aux institutions du pays ?

L’UFC est en bonne relation avec les institutions. L’implication des institutions dans l’organisation du match de solidarité envers les victimes des violences à l’est du pays, de la Présidence de la République à la FECOFA, en passant par les ministères des sports, de la solidarité et actions humanitaires, le Gouvernorat de Kinshasa, est une preuve de cette bonne collaboration. A cela s’ajoute la nomination de Shabani Nonda, initiateur de ce match, au rang d’Ambassadeur Humanitaire du Gouvernement. Shabani entend mener cette mission avec l’appui de sa propre fondation et de l’UFC.

Par contre, ce ne serait pas toujours le cas avec la FECOFA ? Des relations plutôt conflictuelles ou pas ?

Nous ne pensons pas que La FECOFA est ouverte à toutes les associations qui oeuvrent pour le développement du football congolais. Nous ne sommes pas en opposition avec elle. Nous revendiquons légitimement notre rôle de régulateur social au sein de la famille du football congolais, sans préjudice de notre affiliation à la Fifpro.

Que dire alors de certaines langues qui vous prêtent l’intention de vouloir destituer le comité exécutif de la FECOFA ?

Pour un ancien footballeur, une telle ambition est légitime. Salif Keita, Michel Platini, David Mayebi… sont des exemples, surtout que chez nous ceux qui dirigent actuellement la FECOFA n’ont jamais tapé sur un ballon de foot. Il nous semble logique que quand ça ne va pas, on se pose des questions sur leurs motivations profondes à vouloir développer le football et seulement le football, alors que par le passé, ils ont pratiqué d’autres disciplines, le basket ball par exemple, qui est aussi chancelant que le foot. Voilà cette vérité, malheureusement frustrante et cause d’exclusion des anciens footballeurs du processus décisionnel de leur sport favori. N’empêche que le football congolais étant encore un vaste chantier, il y a de la place pour tout le monde, pour ceux qui veulent le servir… En ce qui concerne l’UFC, notre priorité, c’est d’abord implanter solidement notre structure. Notre vision pour diriger la FECOFA serait un contrat à objectifs avec le mouvement sportif, à travers un vrai projet de développement, des idées novatrices prenant en compte la spécificité de notre football et non pas se limiter à gérer la cagnotte et les projets de développement de la FIFA, attendre la manne du Gouvernement….


Autrement, vous n’entendez pas proposer des candidats aux élections de la FECOFA ?

Il y a six mois, l’UFC avait publié deux documents concernant la FECOFA : Cap sur les élections 2009 et enjeux électoraux et forces en présence. Ces documents nous ont permis de jauger l’état d’esprit autour de ces élections … nous avons reçu diverses retombées, aussi bien des encouragements que des intimidations, voire même des menaces sur certains de nos membres. Ces méthodes moyenâgeuses sont loin de nous décourager dans notre volonté visant la prise en compte de la condition du footballeur dans toute décision, parce qu’il est maître du jeu, il a un rôle primordial à jouer dans l’organisation de ce jeu. C’est naturel et plus que légitime… un processus irréversible avec le protocole d’accord FIFA-FiFPRO de novembre 2006. Avec les travaux d’Hercule qui nous attendent à l’UFC, notre objectif n’est pas de briguer à la FECOFA. Les accros qui ont dépensé leurs énergies à préparer des messes noires se seraient finalement dispersés pour rien pendant que nous rigolions sous cape…


Pour revenir à l’UFC, quel est votre programme pour 2009 ?

Notre priorité reste l’implantation de notre propre siège social à Kinshasa, l’ouverture de notre site Internet et la publication de notre propre magazine « La gazette du football congolais »
Ensuite, nous mettrons en place notre programme national de reconversion des footballeurs dans les métiers du sport avec l’appui des institutions sportives internationales, et aussi une nouvelle approche de l’assurance sportive des footballeurs du pays. Nous sommes entrain de finaliser une convention de réassurance avec le syndicat des footballeurs professionnels de France (UNFP) au profit des pros congolais. A côté de cela, il y a la procédure de la mise en place d’une chambre des résolutions des litiges et la commission du statut du joueur et entraîneur, le contrat type du footballeur et la convention collective des métiers du sport …

Ne craignez –vous pas un blocage au niveau de la Fédération qui argumente que le football congolais est amateur ?

Nous ne pensons pas et cette argumentation n’est pas fondée. Dans les faits, le football congolais est loin de l’amateurisme qu’on veut lui coller. Des frères africains quittent les championnats professionnels de leurs pays pour venir en RD.Congo (camerounais, ivoiriens.) Des compatriotes quittent l’Europe pour venir rejouer au pays. Nos clubs remplissent les critères pour être qualifiés des clubs professionnels : siège administratif, moyens de communication, personnel, budget, sponsors, salaires… ceux de Mazembe sont parmi les mieux payés de l’Afrique. Savez-vous qu’au Sénégal, le SMIC du footballeur évoluant dans le championnat professionnel est de 50.000 Fcfa ! Il nous manque la volonté d’adaptation simplement et pour cela, il ne faut pas obligatoirement attendre une loi sportive.

Que pensez-vous des résultats peu reluisants des clubs DCMP et Bukavu Dawa dès leur entrée en compétition africaine ?

Dans notre déclaration lors des états généraux des sports, nous avons sollicité le préfinancement des clubs participants aux compétitions africaines. Ces clubs sont des vitrines du pays au même titre que les équipes nationales. Ces déconfitures sont la conséquence de notre système de championnat : les clubs vont en Afrique sans compétitions dans les jambes, à cause de notre calendrier qui est en inadéquation avec le calendrier international et notre championnat national n’a pas le niveau des compétitions africaines. Nous ne voulons pas mener une réflexion en profondeur pour rehausser le niveau de notre compétition, rentabiliser les finances des clubs, améliorer la condition du footballeur et aménager les textes dans cette direction, gagner la bataille de la mentalité avec la neutralisation de l’influence néfaste des fétiches dans la pyramide de notre football. Le boycott du championnat de la linafoot par certains clubs illustre bien ce malaise profond.


A ce sujet, il y a eu récemment des travaux en commissions qui ont décanté la situation ?

Bien avant cette crise, nous avions écrit à la FECOFA pour nous associer à son initiative de réunir les dirigeants et partenaires autour d’une table de réflexion , mais le boycott a précipité les choses et on n’ a pas été associé aux travaux en commissions, ne fut que comme partenaire. Il se dessinerait de plus en plus une certaine ligne directrice à faire des choses sans l’UFC, on se demande souvent pourquoi…Cela ne nous a pas empêché de faire nos propositions au président de la Lifkin José DAYONI qui fut membre de la Sous Commission des réformes et de discuter avec Jacquot Boto, le vice président de la LINAFOOT. La formule finalement retenue n’est pas satisfaisante et les clubs n’ont pas trouvé leur compte. Au moins, le climat de tension est passé et apparemment, c’aurait été l’objectif de ces travaux.

Quelles chances accordez-vous aux léopards de Santos Mutubile pour le CHAN 2009 ?

Le groupe a la qualité de prétendre au sacre et une place de ½ finaliste ne serait pas une mauvaise chose. Mais dans une telle compétition, tout peut arriver, le meilleur comme le pire. Le tout dépend de la force de concentration, du mental et avec les divers problèmes liés à l’organisation, la déconcentration est vite arrivée à nos équipes. Nous soutenons Santos et les joueurs.

Votre mot de la fin ?

Depuis 1974, nous n’avons plus rien gagné avec les Léopards (35 ans) et depuis 1994, rien avec les clubs (15 ans). Nous occupons actuellement la 22ème place au classement africain. Cette place n’est pas la notre et nous devons en gagner une dizaine dans les quatre années prochaines. En dehors de toutes nos insuffisances techniques et organisationnelles, il y a une bataille importante qu’il nous faut gagner, c’est celle de la mentalité concernant les pratiques fétichistes. C’est un grand fléau à bannir de notre football pour préserver la jeunesse. Et nous lancerons une campagne dans ce sens avec des témoignages édifiants des anciens footballeurs et des dirigeants. Nous citerons les noms pour démystifier ces pratiques, afin de repartir dans la même direction, celle de la performance sportive et de la reconquête de notre blason terni.


Irisfootball.com/ Propos recueillis par Deborah Bolese

http://irisfootball.com/interview.php?id=36
Jonas Balela-Pour l'amour de mon pays :

http://www.youtube.com/watch?v=RBIHCwBYELo
madi
Professionnel
Professionnel
Messages : 3815
Enregistré le : 28 nov. 2007, 12:44
Contact :

Re: Quelques vérités par Monsieur DODO LANDU

Message par madi »

belle initiative pour cette association. esperons qu'ils seront à la fecofa ou tout simplement comme consultats
driver95
U19
U19
Messages : 2229
Enregistré le : 03 juin 2008, 23:53
Contact :

Re: Quelques vérités par Monsieur DODO LANDU

Message par driver95 »

Encore des bobards , on en a marre que les gens nous fiche de nous . Il faut vraiment viré des gens dans cette organisation , et cela passe part MONSIEUR OMARI . :twisted:
LA TETE DE IBENGE TOT OU TARD :D
Répondre

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 5 invités