* Par contre, le sélectionneur national a fustigé la confusion qui règne dans des grands clubs congolais
Le sélectionneur national Claude Le Roy a tenu hier dans la salle de réunion de la Fecofa une conférence de presse. Le sujet principal tournait autour de la prestation des quatre clubs représentants de la Rdc en compétitions africaines inter-clubs. A la question de savoir pourquoi a-t-il choisi d’aller visionner les matches de Lubumbashi au lieu de Kinshasa, il a répondu : « Les joueurs de V.Club, je les connais pour les avoir vus à l’équipe nationale et je les ai vus évoluer dans leur club au cours de certains matches du championnat. Par contre, je n’avais jamais vu ceux de l’Us Tshinkunku et de Fc St Eloi Lupopo. Au match aller, entre l’équipe de Power Dynamos et l’équipe de Mazembe, j’avais remarqué que l’équipe zambienne est bonne. Par contre, j’ai sept joueurs importants de Mazembe dans l’équipe nationale. Voilà pourquoi je suis allé à Lubumbashi. J’étais très content du match Mazembe-Power Dynamos surtout de la large victoire du club congolais. »
A la question de savoir comment il fait la lecture de l’élimination de Fc Lupopo, Claude Le Roy a dit : « Le Fc St Eloi Lupopo manque de talents. Les joueurs espagnols n’ont rien apporté à l’équipe
. C’est mieux d’avoir des joueurs expatriés dans l’équipe mais qui apportent un plus en son sein. » S’agissant de l’Us Tshinkunku, l’entraîneur enchaîne : « Je suis allé voir les joueurs à leur lieu d’hébergement. Je dois dire sincèrement qu’ils étaient mal logés. C’est indigne de voir les joueurs dans cette situation. C’est même un manque de respect envers ces joueurs qui n’ont pas été mis dans des conditions idéales c'est parmi les richesses du Congo . Une compétition continentale doit être programmée et non mise toujours dans des conditions d’urgence. Cette programmation doit être idéale du point de vue de l’alimentation, sur celui des soins, sur le staff technique, … bref un environnement d’excellence.Par exemple, chez Mazembe où il y a un staff technique, un manager, un centre de formation pour les jeunes, un chargé de communication qui est un journaliste. Tous les matches sont programmés. Il faut jouer tous les matches et non les refuser comme l’ont fait certains clubs. C’est pour un travail d’efficacité » En ce qui concerne la débâcle subie par l’As V.Club, Claude Le Roy n’a pas mâché ses mots : « L’équipe est allée séjourner durant 45 jours au Brésil. Je précise qu’aller au Brésil, pays de football, n’est pas mauvais du tout mais dans quelles conditions ? Là, elle était prise en charge techniquement par des entraîneurs brésiliens mais de quelle qualité ?
Au lieu de remettre l’équipe entre les mains de l’entraîneur avec qui elle a signé le contrat. Or, pendant cette période, c’était le moment qu’il fallait pour construire une équipe. Quant à moi, le jour où on m’imposera, je prendrai mon avion le même soir. Soyez-en rassuré. Il y a trop de confusion au sein des grands clubs congolais (ils ne sont grands que de nom) ; ils manquent même un terrain d’entraînement, ils doivent absolument franchir le palier de l’organisation, préparer l’avenir. C’est comme Mazembe qui est en train de préparer le sien en prenant les entraîneurs pour former les jeunes dans son centre. Ce sont les mêmes entraîneurs qui ont formé les Drogba, les Koulou Touré, les Kalou, … au Centre d’Asec Mimosas à Abidjan. » Il conclut en disant que « la Rdc est un pays fascinant de football mais fatiguant ».
La qualification à la Can 2013 et à la Coupe du Monde 2014
S’agissant de la qualification des Léopards à la Can Afrique du Sud 2013 et à la Coupe du Monde Brésil 2014, Claude Le Roy a dit : « Je reste optimiste. Nous avons déjà gagné à l’extérieur contre les Seychelles par 4-0. Nous devons y mettre du sérieux pour gagner le match retour et nous qualifier au tournoi où nous serons dans le même groupe que le Cameroun, le Togo et la Libye en aller et retour. Une équipe nationale est un patrimoine national. Il faut y mettre des moyens conséquents.
Or, actuellement, les moyens sont très faibles. Il faut créer un pouvoir d’adhésion des joueurs professionnels assorti de très bonnes conditions. Aux talents des joueurs locaux, il faut y ajouter l’expérience des joueurs professionnels. C’est pourquoi, j’ai créé des équipes d’âge sans savoir qu’il y aurait des compétitions continentales de ces catégories-là. Il faut chercher maintenant les annonceurs et les sponsors comme je l’avais fait à l’époque au Ghana. Il faut chercher les industries brassicoles pour les moins de 17 ans avec le tournoi à organiser pour leur promotion.
Quant à la Coupe du Monde, nous aurons six matches. Il faut de l’efficacité la plus totale, l’environnement d’excellence, placer les joueurs dans les meilleures conditions et enfin la discipline collective des joueurs. C’est à ce moment-là qu’on, dira que c’est gagné. »
Gaby Mass
