L'armée congolaise menace de marcher sur Kigali

Comme son nom l'indique, on discute de tout ici mais dans le respect et les règles du forum.
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Ilunga
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Mokili e changer : Kagame, "Kabila", bobebi eee !!



http://afrique.kongotimes.info/rdc/echo ... igali.html

Guerre au Kivu : L'armée congolaise menace de marcher sur Kigali


François OLENGA TETE

Suite aux informations fournies par les services de renseignement congolais, l’EMG FARDC se réunit cet avant midi, et aurait envoyé un message à Kigali de retirer ses troupes qu’il a déversé à l’Est de la RDC d’ici 23h58’ de ce samedi 20 juillet 2013. Dépassé ce temps, les FARDC menacent d’entrer au Rwanda et marcher sur Kigali. L’EMG FARDC accuse Kigali d’avoir délibérément violé l’accord-cadre d’Addis-Abeba, les officiers congolais par ailleurs refusent d’écouter le gouvernement de Kinshasa, le commandement militaire se désolidarise de Kinshasa, et refuse d’exécuter les ordres de J. Kabila.

Pour l’EMG FARDC, J. Kabila est un cheval de Troie, en 2012 l’aveu du ministre congolais de la défense, Alexandre Luba Ntambo soulignant que les forces spéciales Rwandaises entrées à Rusthuru faisaient partie d’un bataillon « public » et « officiel », mis en place en mars 2011, certainement le 23 mars 2011, composé de deux compagnies des FARDC et deux Rwandaises dans un territoire occupé par le M23 prouvait à suffisance que Joseph Kabila est bel et bien le Manager de deux équipes qui s’affrontent au Nord-Kivu, il a le pouvoir de demander une trêve à l’une ou l’autre équipe. Comment expliquer l’incapacité de l’armée congolaise composée de plus 110.000 hommes à mettre en déroute le M23 estimé à moins de 800 hommes selon la source de la Monusco.

Ainsi, les congolais sont entrain d’assister à la plus grande mise en scène aux conséquences réelles jamais réalisée dans l’histoire des films d’actions. Cette fiction au Nord Kivu crée par Kinshasa-Kigali rapporterait à certains membres du gouvernement congolais et des généraux acteurs dans ce film, des milliers des dollars chaque mois. La guerre à l’Est est donc en réalité un fonds de commerce, du business d’une classe politique au pouvoir afin de justifier certaines dépenses ou décaissement dans le trésor public par des dépenses des frais de mission aux Nations Unies, Kampala, SADC…, justifier des dépenses occasionnées par les achats d’armes, munitions et autres équipements de guerre. Il est aujourd’hui clair, « le gouvernement de Kinshasa n’est pas la solution de notre problème, c’est le gouvernement qui en est le problème ».

Le M23 est plutôt l’ensemble de tous ces conglomérats qui ont signé l’accord du 23 mars 2009 à Goma, y compris le gouvernement congolais. Le M23 est donc un réseau d’agents destructeurs et balkanisateurs du Congo pour l’exploitation illicite des minerais, ressources naturelles et le pillage du trésor public congolais.

Par conséquent la solution à notre problème ne se trouverait pas à New York ou à Kampala, mais à Kinshasa. Car la Majorité Présidentielle installée injustement au pouvoir à Kinshasa a pour mission de créer un climat d’insécurité généralisée, de suspicion et de méfiance entre les citoyens, condamnant ainsi les congolais à vivre dans la peur et insécurité permanente.

Le M23 est partout en RDC, dans tous les secteurs de la vie nationale. Il faut donc une thérapeutique de choc, une lutte acharnée sur tous les fronts (politique, militaire, économique, social, culturel). C’est un virus très complexe à multiples formes : étouffé dans un secteur, il renait bien des fois dans un autre. Il faut briser le tabou du silence. La plus grande arme que nous devons avoir, c’est l’information : « parler haut et fort, ne pas le faire serait un silence coupable », le dire en Huis clos ou ne rien faire serait trahir la Nation. Il faut donc informer, former nos frères et sœurs à une plus forte perception de ce mal pour mieux le combattre…Il s’agit ici de développer un peu partout une plus grande prise de conscience. Mettre en place des mécanismes de convergences d’énergies, de pressions vers Kinshasa, siège de toutes ces interactions criminelles et terroristes. Cette guerre se gagne dans des laboratoires avant le front.

Pour la paix au Congo et en Afrique Centrale, il faut résoudre cette équation (x), la RDC a besoin d’un nouveau leadership. X = Kabila dégage.

[Yves Kongolo]
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http://afrique.kongotimes.info/afrique/ ... wanda.html


Nord-Kivu : Paul KAGAME est contre le mur
21/07/2013 16:13:00kongoTimes!

image Paul KAGAME.

Tel un serpent dont la queue a été coupée, le Rwanda gît au sol. Il se prenait piquant mais il a été pris dans son propre jeu. La détermination des FARDC à anéantir le M23 ne cesse de se doper avec la volonté accrue des Congolais de les accompagner. Des sources dignes de foi, nous apprenons qu’il y a panique au Rwanda. L’agitation est forte dans l’armée rwandaise au point qu’elle déploie ses troupes tout le long de la frontière avec la Rdc. Ci-dessous, congovirtuel vous fait vivre, comme si vous y étiez, la progression des FARDC au nord de Goma.

Le journal rwandais « Umuvugizi », interdit au Rwanda, revèle que le lieutenant Général Fred Ibingira des Forces rwandaises, l’un des rares proches de Kagamé qui croient encore en lui, aurait inspecté les troupes du M23 afin de préparer la guerre contre la brigade de l’Onu. La stratégie de l’armée rwandaise consisterait à attaquer la brigade d’intervention de l’Onu sous trois angles différents avec des bombardements constants de l’armement de la Monusco.

Pour l’heure, Kagamé ne cherche qu’un moyen par lequel entrer officiellement en guerre contre la brigade. Voilà qui justifie ses accusations incohérentes de l’armée congolaise et de la Monusco qui, selon l’ambassadeur rwandais à l’Onu, auraient contacté et recruté les rebelles FDLR. Un alibi qui consiste donc à justifier une quelconque intervention au motif qu’il est attaqué par les génocidaires.

Ce jeu est déjà connu par plusieurs observateurs internationaux. Le Rwanda a toujours joué à la victime. Pourtant, il est le pion majeur de la poussé des rébellions dans l’Est de la Rdc. Cette fois-ci, après avoir échoué dans sa lutte pour le non déploiement de la brigade d’intervention, Kagamé veut maintenant en découdre sur terrain. Ses calculs pour le maintien de l’instabilité dans l’Est étant déchus, il ne sait à quel saint se vouer.

Sur terrain, l’armée congolaise, seule, ne cesse de progresser dans la traque des rebelles du M23. L’armée congolaise a mis au profit le temps des négociations de Kampala pour mettre de l’ordre dans ses rangs. Aujourd’hui, les résultats sont plus que satisfaisants. La population salue les avancées enregistrées par son armée et se prépare à l’accompagner tant matériellement que moralement pour anéantir complétement les forces négatives. Certaines rumeurs avancent qu’une somme de 5 millions de dollars est promise aux FARDC par certains hommes d’affaires du pays.

[congovirtuel.info]
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http://7sur7.cd/index.php?option=com_co ... rum-des-as


SAMEDI DERNIER: Goma a encore marché contre la Monusco
LUNDI, 22 JUILLET 2013 09:33



Le M23 délogé de Kiwanja par les "Nyatura"

Les Casques bleus de la Monusco ont à nouveau transpiré. Ils ont eu chaud. Et pour cause. La population en colère a encore marché contre la Monusco le samedi dernier dans la ville volcanique de Goma. Elle accuse les Casques bleus de ne pas assez soutenir les Fardc dans leur assaut décisif contre les bastions du M23 dans le Nyirangongo. En outre, les Gomatraciens sont fous de rage. Car ils sont convaincus que c'est la Monusco qui fait des pressions sur les FArdc afin de stopper leur offensive et privilégier les négociations de Kampala. Auxquelles ici comme là-bas personne ne croit.

Le même samedi, le Représentant spécial adjoint chargé de la Monusco a réagi en balayant d'un bloc toutes ces suspicions de la population. Pour lui, la Monusco fait plus et a soutenu sur le plan tactique toutes ces opérations des Fardc. Ils ont travaillé ensemble. L'appui de la Monusco aux Fardc ne fait l'ombre d'aucun doute, renchérit-il, mais sans convaincre. Cependant, il conclut que la guerre ne résoudra jamais la crise du Nord-Kivu.

Toutes ces attaques n'apporteront pas la paix qui est, en définitive, la finalité de ces actions militaires. D'où eux à la Monusco, ils restent convaincus qu'il n'y a que par la voie politique qu'on peut avoir la paix en se mettant autour d'une même table. C'est ici où il y a divergence avec le commun des Congolais. Ceux-ci sont convaincus que Kampala n'est qu'un stratagème des parrains du M23 pour gagner du temps et réarmer comme on l'a vu lors des derniers combats.

Pendant l'accalmie imposée à cause des négociations de Kampala, le M23 en a profité pour se réarmer en artillerie lourde et avec un tank positionné à Kibati, 20 km de Goma, selon des informations livrées non par le Gouvernement ni la Société civile du Nord-Kivu mais bel et bien par la Monusco elle-même. Si les Fardc n'avaient pas pris le devant en administrant une raclée aux rebelles à Kanyaruchinya, ce tank du M23 aurait, comme un forcené, rasé tous les villages du secteur, ce n'est en tout cas pas la Monusco qui l'aurait stoppé.

BASSES BESOGNES

Comme on le voit, pendant que le M23 a bénéficié d'une sorte d'immunité totale à cause de sa simple présence à Kampala, les rebelles n'ont eu de cesse de tracasser la population civile par des tueries sauvages et autres exactions dénoncées chaque semaine par la Monusco lors de ces points de presse hebdomadaire. Ce qui veut dire que celui qu'on veut à tout prix rendre fréquentable, refuse de quitter sa casaque de rebelle en continuant ses basses besognes dans la population.

A celui-là qui n'entend que le langage des armes, il ne faut réserver que l'option de la force comme l'ont si bien fait les Fardc lors des batailles de Mutaho, Kanyaruchinya et Kibati. Le M23 n'est engagé dans le processus politique qu'hypocritement. il s'agit d'une option de façade. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à se rendre à Kampala où les négociations démarrées sous l'égide de la CIRGL n'ont jamais abouti à un moindre Accord même à minima. Pourquoi? Les prétentions de la rébellion sont inimaginables. Tandis que la délégation de Kinshasa tente toujours vainement de les ramener à la mesure.

Quant à la Médiation ougandaise, elle n'est jamais parvenue à rapprocher les vues diamétralement opposées de deux camps. C'est la raison pour laquelle les Congolais considèrent les négociations de Kampala comme une perte de temps. Comme la Brigade est longue à devenir opérationnelle, il revient aux forces armées du pays de faire le travail pour lequel elles existent et qui est d'instaurer l'autorité de l'Etat sur toute l'étendue du pays.

C'est ce qu'ils ont commencé à faire avec brio toute la semaine écoulée. On doit les laisser aller jusqu'à Rutshuru puisqu'ils en ont les moyens et les capacités. Ce serait incompréhensible au moment où les Fardc qu'on traitait de tous les noms et à qui on ne cessait de chanter que la Brigade d'intervention ne sera jamais son substitut, de lui demander de stopper pour privilégier la voie du dialogue.

Alors que tout le monde est conscient que cette option-là est toujours dans l'impasse. Au M23, on doit plutôt réserver le même traitement que celui des Jihadistes du Nord Mali en termes de forces négatives. Est-ce différent? Alors question: au Mali peut-on demander aux forces loyalistes de ne pas faire leur travail qui est de traquer ces Jihaddistes? Même chose en ce qui concerne le Rwanda avec ses soi-disant FDLR, est-il fondé de lui demander de ne pas les traquer?

On se rappellera la levée de boucliers provoquée par la proposition du Président tanzanien Jakaya Kikwete qui demandait à Kagame et Museveni de négocier avec leurs propres rebelles de la même manière qu'on demande à Joseph Kabila de le faire avec le M23. Même questionnement pour l'Ouganda avec ses ADF/NALU et la LRA, peut-on demander à l'armée ougandaise de ne pas les traquer? Et pourtant, c'est ce qui est exigé à la Rdc en foulant au pied la Résolution 2098 du Conseil de sécurité qui a mis dans la même botte le M23, les FDLR, la LRA et les ADF/NALU.

Cependant dans la pratique, c'est autre chose en Rdc. De toutes ces forces négatives, il n'y a que le M23 qu'on met sur le même pied d'égalité avec le Gouvernement de Kinshasa avec un rapport de forces qui lui est favorable. Les Fardc sont libres de changer ce rapport de forces avant tout compromis. Les Congolais sont déterminés à ne pas rééditer les erreurs de 2009 avec l'Accord du 23 mars entre Kinshasa et le CNDP qui s'est mué en M23.

LES NYATURA CHASSENT LE M23 DE KIWANJA

Les rebelles du M23 que les Fardc venaient de chasser à de canons de Kanyaruchinya, Munigi et Kibati ne sont pas encore au bout de leur peine. Samedi dernier, les Maï-Mai Nyatura les ont proprement encerclés de la localité de Kiwanja considérée comme une place forte et les ont chassés à la canonnade. Ils ont fui cette position en y abandonnant tout. On ne joue pas avec les Nyatura qui ont décidé de faire la vraie résistance à l'occupant rwandais comme à l'époque de M'Zee Kabila.

Le M23 chassé de Kiwanja, ce mouvement pro-rwandais dira comme d'habitude avoir été chassé par les FDLR alors que ce ne sont que les Congolais de Nyatura qui ont opéré au grand jour et à visage découvert. Tout le monde les a vus. La semaine écoulée, ce sont eux qui voulaient déloger le M23 de Kinyaruchinya lorsque finalement une patrouille de la Monusco était malencontreusement venue intervenir en tirant des coups de sommation.

Les Nyatura qui n'étaient pas du tout content de cet acte sont revenus à la charge et ont cette fois-ci délogé l'ennemi de son bastion imprenable de Kiwanja. Chapeau bas à ces braves résistants Maï-Maï Nyatura à cause de leur détermination à barrer la route au M23, agent de l'occupation par procuration par le Rwanda d'une partie du Nord-Kivu. Kandolo M.
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http://www.agoravox.fr/actualites/inter ... -de-138928



par MUSAVULI

mardi 23 juillet 2013 - 1 réaction


RD Congo – Rwanda : Qui veut la fin de la guerre du Congo ?

« Battez-vous juste un peu, mais n’allez pas jusqu’à la victoire finale ». C’est à peu près ce qu’on peut retenir de ce mois de juillet en République Démocratique du Congo. Pourtant le conflit était en train de trouver une issue appropriée : militaire. Pour la première fois depuis longtemps, on a vu des soldats congolais très disciplinés, le moral haut, équipés et enchaînant des victoires sur un « ennemi » longtemps présenté comme invincible. Le commandant des opérations, le colonel Mamadou Ndala (41ème brigade), devenu très populaire, traduisait dans les actes la promesse de venir à bout des combattants du M23. Tout d’un coup, on apprend qu’il est relevé de ses fonctions et rappelé à Kinshasa. L’information est démentie, mais il y a des démentis qui sonnent comme la confirmation de l’information initiale. C’est une pratique courante au Congo. Les officiers qui se distinguent au combat sont rapidement neutralisés et disparaissent de la circulation. Le cas resté dans la mémoire des Congolais est celui du général Mbuza Mabé qui, en 2004, a tenu tête aux combattants rwandais menés par le colonel Jules Mutebutsi et le général Laurent Nkunda dans la ville de Bukavu. L’officier fut rappelé à Kinshasa et mourut à Kitona dans des conditions restées floues. C’est probablement le sort qui attendait le colonel Ndala et qui a provoqué la colère de la population à Goma qui, depuis, manifeste contre le régime de Kabila et la Mission de l’ONU au Congo qui semblent s’accommoder de la poursuite du conflit, et ils ne sont pas les seuls. Il y a ainsi, indiscutablement une question qui doit donner lieu à un débat franc, au Congo et ailleurs : « Qui a intérêt à ce que la guerre du Congo s’arrête de sitôt ? » La Monusco ? Joseph Kabila ? Le Rwanda ? Les multinationales ?... Les Congolais ?

Tour d’horizon.


Faire durer la guerre : un choix lourd de conséquences

Les manœuvres destinées à faire durer la guerre du Congo sont pourtant lourdes de conséquences. Les soldats et la population les payent de leur vie. Plusieurs souvenirs amers trottent dans la mémoire collective. En juin 2012, dans la localité de Bunagana, l’armée congolaise avait le dessus sur le M23 et s’apprêtait à donner l’assaut final. On demanda aux soldats d’observer une trêve, officiellement pour permettre aux élèves de passer les examens d’Etat. Le M23 et ses parrains, le Rwanda et l’Ouganda, en profitèrent pour se renforcer. Le 06 juillet 2012, les Congolais furent surpris par une attaque qui coûta la vie à un casque bleu indien et plusieurs soldats loyalistes. La suite, on la connait. De revers en revers, la ville Goma finit par tomber le 20 novembre 2012. Des dizaines de femmes furent violées[1]. La ville fut pillée par les combattants rwandais qui emportaient ouvertement leur butin de l’autre côté de la frontière. Qui avait donné l’ordre d’observer la trêve à Bunagana ?

L’autre douloureux souvenir est celui de 2007 dans la localité de Mushake. L’armée congolaise maîtrisait les opérations et le CNDP, l’ancêtre du M23, était aux abois. Des ordres contradictoires arrivèrent de Kinshasa. Des officiers performants furent mutés et des unités démobilisées. Comme d’habitude, les combattants rwandais en profitèrent pour accumuler les renforts en armes et en hommes. Une offensive meurtrière fut lancée et se termina par un indicible carnage. Plus de 2.600 soldats congolais furent massacrés[2]. Qui avait ordonné l’arrêt des opérations à Mushake ? Qui avait donné les ordres contradictoires ?

On ne sait pas qui donne ces ordres, mais, en observant le comportement des acteurs visibles de la guerre du Congo, on a l’impression qu’ils tiennent tous à faire durer le conflit pour des raisons inavouables. La Mission de l’ONU au Congo, les pays agressant le Congo, les multinationales, le régime de Joseph Kabila.


C’est une institution forte de 23 mille personnels civils et militaires recrutés dans une cinquantaine de pays. Depuis plus de dix ans, elle absorbe chaque année un budget astronomique de plus d’un milliard de dollars[3] sans parvenir à ramener la paix au Congo. Elle est pourtant bien dotée sur le plan matériel (équipements) et juridiques. Elle a pour mission d’appuyer l’armée congolaise en application des Résolutions 1925 (2010) et 2053 (2012) du Conseil de sécurité de l’ONU. Elle est même dotée d’une brigade offensive chargée, justement, de traquer et de neutraliser par la force les groupes armés, dont le M23, en application d’une autre Résolution spécifique du Conseil de sécurité de l’ONU, la Résolution 2098 (2013).

L’opération des FARDC au Nord de Goma donnait ainsi l’occasion de voir les soldats onusiens remplir pleinement leur mission et régler définitivement au moins un problème, le M23. A la place, on entend les responsables de la Mission appeler à une solution négociée. On se demande bien ce qu’il y a à négocier avec une organisation comme le M23. Ce mouvement est considéré comme une organisation criminelle par le Conseil de sécurité de l’ONU qui a adopté des sanctions contre ses responsables, le gouvernement américain qui a, lui aussi adopté des sanctions contre la milice, l’Union européenne et les ONG des droits de l’Homme. Au Congo, le M23 est considéré comme une force d’agression et d’occupation rwandaise, et les Congolais s’appuient, entre autres, sur les rapports des experts de l’ONU détaillant l’organisation logistique et la chaîne de commandement[4] du M23 qui remonte jusqu’au Ministère rwandais de la défense.

Qu’est-ce qu’on entend par négocier avec une organisation comme celle-là ? Difficile de suivre la position de la Monusco sans prendre en compte les intérêts immédiats tirés de la poursuite de l’opération onusienne au Congo.

Le Rwanda de Paul Kagamé ?

Pour des raisons évidentes, le Rwanda, du moins le régime actuel de Kigali, n’a aucun intérêt à voir le conflit du Congo s’arrêter. Ce « fut » une époque de vache grasse dont profita l’élite politico-militaire de Kigali qui fit du Rwanda la plaque tournante de la maffia internationale impliquée dans le trafic des minerais de sang. Le Congo en guerre, c’est au moins 250 millions de dollars amassés par l’armée rwandaise de 1998 à 2000[5]. Par ailleurs, la guerre du Congo permet au Rwanda de disposer d’une zone tampon, le Kivu, que Kinshasa ne contrôle pas ou à peine. En écrasant le M23, les soldats congolais, longtemps humiliés, se retrouveraient nez-à-nez avec l’armée de Paul Kagamé, à la frontière des deux pays. Une étincelle est vite arrivée…

Les multinationales ?

Plusieurs dizaines de multinationales réalisent des marges confortables en se ravitaillant en minerais dans les zones en conflit de l’Est du Congo. Leur liste apparue dans les rapports des experts de l’ONU circule sur la toile[6]. Elles sont britanniques, pour la plupart. La fin de la guerre au Congo signifie qu’elles vont devoir s’approvisionner dans les conditions fixées par les autorités, dans le meilleur des cas. Dans le pire des cas, elles pourraient faire l’objet de poursuites et des campagnes médiatiques pour leur complicité dans la réalisation des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et du génocide[7], maintenant de plus en plus évident, que subissent les femmes congolaises. Les affaires n’ont pas besoin d’une telle publicité.

Joseph Kabila ?

L’histoire de Joseph Kabila est intimement liée à la guerre du Congo. Arrivé au Congo en tant qu’officier de l’armée rwandaise, il n’a jamais réussi à couper le cordon avec le Rwanda et l’Ouganda, les deux pays qui entretiennent les troubles au Congo depuis près de deux décennies. Difficile pour lui de doter le Congo d’une force militaire de dissuasion prête à affronter directement les régimes de Kampala et de Kigali pour leur imposer le respect des frontières du Congo.

Sur un autre registre, Joseph Kabila pourrait figurer parmi les premiers perdants de la fin rapide de la guerre du Congo. Si l’armée parvient à rétablir l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, tout ce que lui demande la population, elle deviendrait une institution difficile à soumettre, une armée marchant la main dans la main avec le peuple congolais. Joseph Kabila a un problème dans l’opinion congolaise comme on a pu s’en rendre compte à Goma. La population manifeste pour soutenir « ses soldats » tout en conspuant le régime de Joseph Kabila, accusé de façon récurrente, de trahison. Il est vrai que les images de Kampala où le « Raïs » est apparu étonnamment souriant aux côtés de Paul Kagamé et Yoweri Museveni, continue de choquer les Congolais. La ville de Goma venait d’être occupée par l’armée rwandaise, qui paradait fièrement en marchant quasiment sur les corps des soldats congolais abandonnés à même le sol. Difficile d’imaginer que le Président d’un peuple à ce point humilié apparaisse tous sourires aux côtés des personnages qui maltraitent son propre peuple et humilient ses soldats.

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Jeunes soldats congolais
Les Congolais ?

Finalement, s’il y a trop peu d’hommes, de femmes, d’entreprises et d’institutions qui ont intérêt à ce que la guerre du Congo s’arrête rapidement, il y a au moins un acteur qui pourrait tout changer : le peuple congolais. L’espoir pour une nation, c’est qu’elle se régénère et les générations d’une époque sont rarement les « copies » des générations précédentes. Les planificateurs des guerres du Congo ont longtemps misé sur les faiblesses d’un type de population : les « zaïrois » avec leurs politiciens malléables et corrompus, nés et élevés dans l’ambiance euphorique des années Mobutu. Ils n’ont pas vu venir la nouvelle génération. Ces ados et ces pré-ados sont les enfants des femmes violées et déshonorées, de pères massacrés. Ils sont nés en exil, dans des camps de déplacés, ont été chassés de leurs villages. Ils ont vu leurs chefs coutumiers et leurs notables se faire cracher dans la bouche et se faire fouetter sur le ventre. Des pratiques traumatisantes durant les années d’occupation rwando-ougandaise. Maintenant que ces enfants ont l’âge de prendre la relève de leurs parents (morts, vivants ou humiliés) quelque chose est en train de se passer au Congo.


Les exploits du désormais célèbre colonel Mamadou Ndala et la ténacité des résistants congolais dans les maquis ne sont pas le fruit du hasard. Le combattant congolais a rajeuni. Ces jeunes Congolais-là ont rendez-vous avec l’histoire et ils ont un message à faire entendre. Forgés dans la douleur et n’ayant plus rien à perdre, ils veulent se faire respecter et faire respecter leur pays.

Boniface MUSAVULI
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GOMA derriere les FARDC: le colonel Mamadou Ndala se trouve au front au Nord de Goma

http://www.youtube.com/watch?v=07JdPm-U12A
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Voxafrica news RDC Poursuite des combats M23 FARDC dans l'Est

http://www.youtube.com/watch?v=LenQTXOK5XE
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Message par Ilunga »

Combats FARDC contre M23 : Plus de 200 Rwandais tués au front !!! ......@VoiceOfCongo

http://www.youtube.com/watch?v=FmyYaJo_GhU
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Message par Ilunga »

Les images brutes du combat Fardc-M23 au nord de Goma (Mercredi 17/07/2013).

http://www.youtube.com/watch?v=RB7nGbSZXJc
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Message par Ilunga »

Message du colonel Mamadou et de Julien Paluku aux gomatraciens et au M23 [18/07/2013]

http://www.youtube.com/watch?v=D1EvUaJE1po
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Message par Ilunga »

FLASH: LE M23 ONT ECHOUÉ DANS LEUR TENTATIVE D'AVANCÉE VERS KIBATI

http://www.youtube.com/watch?v=lDmESptG4fI
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