L'armée congolaise menace de marcher sur Kigali

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LES FORCES ARMÉES CONGOLAISES (FARDC) METTENT EN DÉBANDADE LE M23 AU NORD-KIVU

http://www.youtube.com/watch?v=8pE-7AhfCxo
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RDC : la rébellion vaincue au Nord Kivu

https://www.youtube.com/watch?v=UFKVrPZjHAg
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Congo army enters last major rebel stronghold

https://www.youtube.com/watch?v=nDj52riqtY0
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http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2742p010.xml0/


Mamadou Ndala, héros de Goma

Il passe pour le « commandant des opérations » des Forces armées de la RD Congo (FARDC, loyalistes) contre les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) au Nord-Kivu. Aux yeux de la population locale, le colonel Mamadou Ndala incarne le renouveau du succès des FARDC sur le front. L´officier trentenaire, natif de Watsa (Province orientale), ne dirige pourtant que l´une des unités commandos de la nouvelle force de réaction rapide de l´armée régulière. « Il fait partie de ces soldats plus mobiles, formés par les instructeurs belges, angolais, américains, voire chinois, capables de se déployer rapidement sur les zones de combats », commente Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais. Avec ses hommes, Ndala est parvenu à déloger les rebelles du M23 de certaines de leurs positions dans le territoire de Kibati, notamment à Kanyaruchinya, localité située à une dizaine de kilomètres au nord de Goma. « Nous avons perdu un peu de terrain », concède Amani Kabasha, chargé de la communication du M23. Pour la première fois depuis le début du conflit, en avril 2012, la rébellion est en difficulté. Ndala, lui, se taille une belle réputation. Ce 18 juillet, lorsque de folles rumeurs évoquant son rappel à Kinshasa se propagent sur les réseaux sociaux, toute la ville de Goma - motards, étudiants, jeunes et vieux - descend dans les rues de la capitale du Nord-Kivu. « Mamadou ou rien ! » scandent les manifestants à l´unisson. Des épouses de militaires se dirigent même, seins nus, jusqu´à l´aéroport pour tenter d´empêcher un éventuel départ de leur héros. Il n´en est rien, s´empresse de rassurer Kinshasa. Le colonel Ndala reste à son poste.

Trésor Kibangula
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http://www.cheikfitanews.net/article-pe ... 81283.html



Jeudi 31 octobre 2013
Pensée du jour. Victoire des FARDC à l'est et tentation de récupération politicienne
CHEIK FITA PHOTO BILLET

En 1973, lorsque les léopards de football volaient de victoire en victoire, dans une carte blanche sur Télé-Zaïre, , Mavungu Malanda Mamongo dit ceci : "Une victoire des léopards, est une victoire du guide".
En 1974 en Allemagne lors du mondial de football, les léopards subirent trois défaites dont un cinglant 0-9 face à la Yougoslavie"
Et un plaisantin lançât :
"Une défaite des Léopards, est une défaite du guide".

Bruxelles, le 31 octobre 2013
Cheik FITA
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http://www.ingeta.com/kambale-musavuli- ... -29102013/


Kambale Musavuli on Al Jazeera: “Paramount to lasting peace is justice for the Congolese people NOT economic integration”
NOV 1 • DOCUMENTS & MÉDIAS, POLITIQUE & SOCIÉTÉ, VIDÉOS •



Aljazeera – Inside Story: M23 On the brink of defeat. 29:10/2013.

We ask if the might of the Congolese rebel group is waning, or if it can still fight back. Inside Story, with presenter Mike Hanna, is joined by guests: Herman Cohen, a former US assistant secretary of state for African affairs; Kambale Musavuli, the national spokesman for the Friends of Congo; and Richard Dowden, the director of the Royal African Society and the author of Africa: Altered States, Ordinary Miracles.

Aljazeera - Inside Story - M23 On the brink of defeat - Kambale Musavuli - Oct 29, 2013
http://www.youtube.com/watch?v=p4MFzrdJr2Q
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http://www.ingeta.com/etudier-les-victoires-des-fardc/



Etudier les victoires des FARDC…
NOV 2 • ANALYSES & COMMENTAIRES, POLITIQUE & SOCIÉTÉ • NO COMMENTS




Par Jean-Pierre Mbelu

Les FARDC semblent avoir remporté rapidement plusieurs victoires sur le M23. Mais pourquoi maintenant ? Il semble que leurs salaires et leur nourriture ont été améliorés. De Kinshasa, elles n’ont plus eu des ordres contradictoires. Mais pourquoi la RDC doit-elle absolument négocier avec cette milice rwandaise qualifiée par « la communauté internationale » de « force négative ». Il semble que selon la même « communauté internationale », la victoire militaire ne suffit pas. Mais pourquoi la victoire militaire a-t-elle suffit au Rwanda, en Irak, en Libye et au Mali ? En posant ces petites questions et en essayant d’user sérieusement de notre entendement, les victoires de FARDC semblent être trop belles pour être réelles. Ce n’est qu’une hypothèse. Nous allons l’étayer tout au long de cet article.

Plusieurs d’entre nous sont contents d’apprendre que les FARDC soient en train d’en découdre avec le M23. Certains estiment que cette guerre doit être menée au cœur des pays l’ayant provoquée : le Rwanda et l’Ouganda.
Cette approche de la guerre de basse intensité imposée à la RDC par certains Etats profonds occidentaux et beaucoup plus particulièrement les Etats profonds (ou gouvernements parallèles) anglo-saxons travaillant en réseau avec les nègres de service africains nous paraît simpliste. Elle est fondée sur une lecture fantaisiste de notre histoire de trois dernières décennies. L’instrumentalisation de « nouveaux leaders de la renaissance africaine » que sont Museveni et Kagame (et leurs clans) par les anglo-saxons ne devraient pas en faire les acteurs majeurs de l’holocauste congolais. Non. Bien qu’ayant leur responsabilité historique et juridique dans « le génocide congolais », ces messieurs (et leurs clans) ne sont que des marionnettes des anglo-saxons et de certains patrons des multinationales décidés à avoir accès aux ressources du sol et du sous-sol congolais à n’importe quel prix. N’empêche que nous puissions rappeler que forts de leur rôle des « démocrates en développement », ces messieurs ont créé, avec l’appui de leurs parrains, plusieurs milices (AFDL, RCD, MLC, CNDP, M23, etc.) au sein desquelles les réseaux congolo-ougando-rwando-burundais ont été très efficaces dans l’entretien du « chaos organisé » en RDC.

Pourquoi ce chaos est-il organisé ? Pour une raison simple : pour que les ressources du sol et du sous-sol congolais soient exploitées à vil prix et les populations congolaises utilisées comme main-d’œuvre servile ou chassées des terres que les réseaux susmentionnés vendent aux multinationales comme carrés miniers quand ils ne les occupent pas eux-mêmes comme domaines privés. Pour dire les choses autrement, ces réseaux d’élite de prédation travaillent à l’imposition du modèle élitiste néolibéral dans la sous-région de l’Afrique centrale avec tout ce que cela implique comme conséquences. Et les deux conséquences les plus redoutables sont la guerre de tous contre tous et l’ensauvagement (ou plutôt la naissance de l’idéologie de la tolérance culturelle à la violence et au meurtre).
Ces réseaux qui se font et se défont au gré des caprices de leurs parrains et/ ou des alliances contre-nature qu’ils nouent entre eux ont fini par tout théâtraliser : la guerre, la mort, la politique, les relations diplomatiques, le vote au suffrage universelle, la démocratie, etc.

Présentement, nous assisterions à la théâtralisation de la guerre. Les Etats profonds anglo-saxons et « les cosmocrates » auraient intimé à leurs marionnettes l’ordre d’arrêter la guerre de basse intensité imposée à la RDC tout en leur demandant de maintenir ce pays dans son état de « non-Etat ». Les négociations ou les pourparlers avec la milice rwandaise du M23 pourrait servir à cela. Encore une fois, les institutions congolaises vont être infiltrées par une bonne partie de cette milice pour leur affaiblissement.

Il est curieux que plusieurs compatriotes ayant lu l’une des dernières interviews de l’envoyé spécial US (Russel Feingold) en Afrique centrale (à la RFI) n’ait pas relevé le fait que ce monsieur tout en affirmant l’amitié existante entre son pays et le Rwanda soutient que le pays des mille collines, en tant qu’Etat souverain, ne peut pas négocier avec les rebelles des FDLR. Et que la RDC, elle, devait poursuivre les pourparlers de Kampala. Car, pour lui, la solution militaire est insuffisante. Il faut à la RDC une solution politique : négocier avec la milice rwandaise du M23 et arriver à un accord. Il est clair que dans l’entendement de ce monsieur, contrairement au Rwanda, la RDC n’est pas un pays souverain. Il est un pays sous tutelle des Etats profonds anglo-saxons. Ceux-ci lui dictent la ligne de conduite à tenir. (D’ailleurs, ils font la même chose avec le Rwanda même s’ils ne présentent de manière rhétorique comme un pays souverain.) En d’autres mots, l’Afrique centrale est une propriété anglo-saxonne aux mains de quelques « kapita médaillés ». Pour preuve, il a suffit que ce monsieur parle pour que tous ces « kapita médaillés » et leurs futurs substituts reprennent en chœur ses thèses : « Oui. Il n’y a pas de victoire militaire à cette guerre. Nous devons retourner aux pourparlers de Kampala. Nous devons aller aux élections en 2016. »
Mais est-il possible d’étudier le devenir de la guerre de basse intensité en RDC sans avoir une vue large sur ce qui se passe aujourd’hui à travers le monde ? La banqueroute des USA ou l’échec de leur politique martiale, par exemple ?

Il est un fait que les guerres ont appauvri les USA et « l’exceptionnalisme américain » paraît rétrograde dans un monde de plus en plus polycentré. Ils peuvent encore soutenir un « chaos organisé » mais pas une guerre de grande ampleur en Afrique centrale. Certaines opinions publiques américaines, britanniques et congolaises ne veulent plus de ce « génocide congolais » permanent. Aussi, l’Afrique du Sud, membre du Brics, comme certains alliés des USA se rapprochent de plus en plus de la RDC, un pays où la présence chinoise suscite des peurs et des appréhensions. Il n’est pas exclu que tous ces éléments militent en faveur d’un certain changement de stratégie.
De plus en plus, une certaine présence britannique en RDC donne à penser. Il est possible qu’un certain Etat profond britannique travaille au retour sur le devant de la scène politico-économique congolaise des Congolais(es) pur jus mais « pervertis ».

Bref, disons qu’il n’y avait pas de guerre entre la milice rwandaise du M23 (travaillant en réseau avec quelques congolais) et la RDC. Non. Cette milice participe d’une guerre d’agression et de basse intensité fomentée par les Etats profonds anglo-saxons au profit des multinationales. Le paysage international change. Les élites néolibérales anglo-saxonnes varient ou diversifient leurs stratégies. Les FARDC n’ont remporté aucune victoire. Il y a eu théâtralisation de la guerre. Nos populations tenues en marge de toutes les informations nécessaires à la compréhension de ce théâtre ont applaudi. Malheureusement, la RDC n’est pas encore sortie de l’auberge. Presque toutes ses terres ont été vendues comme carrés miniers. Son pétrole et son gaz ne lui appartiennent presque pas. Ses forêts sont détruites. Les nouveaux prédateurs se sont distribué une bonne partie de terres non-vendues aux multinationales pour deux ou trois décennies. (A suivre)


Mbelu Babanya Kabudi
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http://www.agoravox.fr/actualites/inter ... tre-143077


parMUSAVULI
samedi 2 novembre 2013 - 0 réaction



Guerre du Congo/Etats-Unis : Entre embarras des Américains et inquiétudes

La tournure des évènements dans l’Est de la République Démocratique du Congo, où le rapport de force s’est inversé en faveur des soldats congolais, semble mettre les Etats-Unis dans un certain embarras. En témoignent les dernières déclarations de l’émissaire américain pour la région des Grands-Lacs. Russ Feingold appelle à la relance des pourparlers de Kampala, officiellement pour acter la dissolution du M23. Il y a une semaine, le diplomate américain désapprouvait la poursuite des opérations des FARDC contre le M23. Devant le fait accompli, M. Feingold prend acte, mais appelle toujours aux pourparlers. Mieux encore, il propose la nomination d’« un ancien président africain » au titre de médiateur, sans se rendre compte, manifestement, que les accords du 23 mars 2009, dont se prévalait le M23, avaient justement été signés sous l’égide de deux anciens présidents africains. Le Nigérian Olusegun Obasanjo et le Tanzanien Benjamin Mkapa. On frôle le cafouillage dans cette communication, ce qui n’est guère rassurant s’agissant d’une puissance de la taille des Etats-Unis.

En effet, si, pour les Congolais, il n’y a plus rien à négocier, le territoire national étant passé sous contrôle, il faut bien admettre que les perspectives de paix ou de guerre dépendent, pour l’essentiel, de l’évolution des relations entre les Etats-Unis, le Rwanda et l’Ouganda.


Plus rien à négocier

Le M23, a déclaré Martin Kobler au Conseil de sécurité de l’ONU, est « quasiment fini en tant que force militaire ». Il n’y a donc plus rien à négocier, ce mouvement étant, à l’origine, une mutinerie de soldats se revendiquant de l’ethnie « tutsie », et qui s’opposaient à l’arrestation du général Bosco Ntaganda. L’homme était sous le coup d’un mandat d’arrêt délivré par la Cour Pénale Internationale. Il a, depuis, été neutralisé et se trouve en prison à La Haye tandis que la mutinerie est à présent « quasiment finie ».

Bien entendu, cette mutinerie avait été convertie en « rébellion » par le Rwanda et l’Ouganda, comme le décrivent les experts de l’ONU dans de nombreux rapports. Une mainmise qui avait rapidement vidé le M23 de sa légitimité en tant que mouvement congolais, et réduit ses acteurs au rang de simple instrument de déstabilisation aux ordres de Kigali et Kampala.

En reprenant le contrôle des territoires qui lui échappait, le Congo met fin à la « rébellion » et ne saurait, dès lors, avoir avec ses voisins que des relations d’Etat à Etat. Les pourparlers de Kampala, dans ces conditions, deviennent quasiment impossibles à justifier face à une opinion nationale congolaise qui y était déjà hostile, bien avant la reconquête militaire.

Une évidence qui est toutefois loin de s’imposer puisque Washington, tenant compte des enjeux au-delà du Congo, ne semble pas percevoir les choses de la même façon.

Perpétuer la guerre ?

Dans son intervention à l’université Georgetown de Washington, Russ Feingold a insisté sur le fait que le M23 n’« était que l’un des 40 ou 45 groupes armés dans l’Est du Congo ». Une déclaration pleine d’inquiétants sous-entendus pour au moins deux raisons.

La première est que le M23 ne peut pas être comparé avec les autres groupes armés dont certains ne comptent que quelques dizaines d’individus mal équipés. Le M23 était le seul groupe assez lourdement armé pour inquiéter l’armée nationale et les casques bleus de l’ONU au point d’arracher une ville de la taille de Goma, capitale d’une province. La seconde est que le M23 était le seul groupe qui avait réussi à bâtir un vaste réseau transfrontalier en nouant des alliances avec une multitude d’autres groupes armées allant du Sud-Kivu à l’Ituri en passant par le Nord-Kivu, et en s’appuyant sur les appareils d’Etat du Rwanda et de l’Ouganda.

Dans leur rapport S/2012/843 de novembre 2012, les experts de l’ONU décrivent l’organisation hiérarchique et logistique du M23 qui remonte jusqu’au ministère rwandais de la défense. Ils dressent également une liste (non exhaustive) des groupes armés affiliés au M23[1].

Ainsi le M23 était-il une force sans commune mesure comparé aux « 40 ou 45 » autres groupes armés dont parle M. Feingold.

Mais il faut toujours garder à l’esprit le fait que, dans la tragédie de l’Est du Congo, les groupes armés, quelle que soit leur importance, ne sont qu’un maillon de la chaîne du vaste « système »[2] international de prédation qui alimente la poursuite d’une guerre d’accès aux gisements miniers. Les experts de l’ONU tiennent à le rappeler dans de nombreux rapports. Un volet économique sur lequel, également, le M23 était de loin le groupe le mieux loti pouvant brasser jusqu’à 500 millions de dollars des trafics d’un seul minerai, l’or.

En minimisant l’importance du M23, le diplomate américain fait-il entendre que le conflit va de toute façon se poursuivre, ses combattants devant se « recycler » dans les rangs de l’un ou l’autre groupe armé ? Faut-il désormais surveiller l’évolution de leur puissance de feu ? Faut-il, tout aussi, comprendre que ces combattants pourront relancer les hostilités sous un nouvel acronyme ?

En tout cas, dans son interview à RFI sur l’attentat du 06 avril 1994 au-dessus de Kigali, le général rwandais en exil, Patrick Karegeya, avait prêté à Paul Kagamé l’intention de créer un M27, si jamais l’aventure du M23 tournait au fiasco. Est-ce qu’on s’en approche ? Mais sur la base de quel argument politique faudra-t-il relancer les hostilités, maintenant que les mystères de la guerre du Congo ne sont plus qu’un secret de polichinelle ?

Faire simple


Il y a pourtant plus simple, pour Washington, maintenant que le conflit, ses acteurs, leurs motivations et les principaux bénéficiaires sont « étalés » sur la place publique. Exiger, sous peine de sanctions, à ses alliés militaires de la région que sont le Rwanda et l’Ouganda, et aux multinationales, de renoncer à relancer la guerre dans l’Est du Congo. Traiter ensuite les facteurs « nationaux » de la crise dans le cadre d’une coopération directe entre Washington et Kinshasa (et non pas Kampala) pour enlever aux pays de la région toute forme d’influence sur les dirigeants congolais.

Une telle démarche des Etats-Unis s’inscrirait dans la suite logique de la loi dite « Obama Act » de 2006 prévoyant des sanctions contre les pays qui déstabilisent le Congo. Elle complèterait au passage les appels répétés des Etats-Unis aux autorités rwandaises au sujet de leur soutien aux groupes armés et permettrait de donner de la consistance à la loi Dodd-Frank (article 1502)[3].

On attendait une clarification dans ces termes de la part du diplomate américain. On attendait aussi qu’il appelle à l’autodissolution du M23. En effet, ce mouvement n’ayant pas été créé par les autorités congolaises, on voit mal comment elles justifieraient leur présence à Kampala pour acter sa dissolution.

Signer le moindre document à Kampala sent le piège, les dirigeants ougandais et rwandais ayant habitué les Congolais à se servir de leurs signatures pour légitimer la relance de la guerre contre le Congo.

Boniface MUSAVULI
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