Erick Ross a écrit :Mayloshi-forever a écrit :j'ai vu Muamba dans un match en fin de championnat la saison derniere (il avait meme marqué un but). Nzonzi aussi, mais celui qui a vu régulièrement Mvuemba jouer ne peut pas dire que lui c'est bien et les deux autres c'est mieux. Enfin bref, attendons voir ce que Leroy peut faire.
Mais Erka, ce que tu dis a toujours été mon avis. Notre foot ne pourra se relever que si nous relevons dejà la formation au pays. Cette manie de compter sur du prêt-à-porter d'Europe nous asservit un peu.
On avait déjà eu cette discussion à l'époque. Malheureusement, des gens comme Erka et toi tentaient de nous minimiser (Tresor, Gilzinho, moi et quelques autres). Nous parlions de la génération des ''bébés mikilistes'' congolais. La diaspora congolaise est l'une des plus importantes au monde. Par conséquent, ne rêvez pas. Même si la situation s'améliore au pays, on continuera à faire appel à ces jeunes gens qui sont également congolais. Beaucoup l'oublient.
Mon problème n'est pas qu'on ne fasse PLUS appel à la diaspora. Ils sont autant citoyens congolais que ceux du pays. Mais je suis contre cette politique de recourir aux mets préparés par d'autres pour venir se servir comme un prince. Nous devons avoir une politique sportive qui améliore la formation locale. Les sélections seront une symbiose entre le fruit de la formation locale basée sur la politique de formation congolaise, et ceux d'ailleurs qu'il faudra recadrer sur la politique locale. Actuellement, rien n'est fait au pays, et quand il faut former une sélection, vite on tourne le regard vers des équipes ou pays qui ont formé eux - mêmes leurs joueurs. Que cette manie de se pencher sur le pret-à-porter cesse un peu.
Erick Ross a écrit :Leroy l'a dit ''15 à 20 % des joueurs dans les centres de formation sont d'origine congolaise''. Etre un connaisseur (un vrai), c'est faire des observations/analyses et être confirmé par les gens du terrain. Donc, les théories du style ''Le jour où la RDC redeviendra un pays où coule le lait et le miel''...
Je ne sais pas si je ne l'ai pas encore dit ici, mais je suis un ancien enfant des "centres de formation" zairois. Donc nous n'avons pas besoin du lait ou du miel pour y arriver. Dans les années 80, les clubs congolais formaient sérieusement les joueurs. Il y avait non seulement de la compétence parmi les formateurs (anciennes gloires continentales), mais aussi de la concurrence. A lubum par exemple, SCOM MIKISHI, FC LUPOPO, TP MAZEMBE... étaient dans cet ordre de grands formateurs de joueurs. Le foot des jeunes était pris au sérieux au pays. Donc je ne te parle pas d'un rêve de théoricien qui aurait lu dans des livres comment aurait pu se passer le football dans le pays, mais je te parle d'une réalité qu'on peut en 2011 atteindre voire dépasser. L'ECOFOOT de Mazembe est là, vous parlez tout le temps de Maisha actuellement, mais moi j'en avais parlé il y a plus de 2 ans. Il y en a d'autres d'ailleurs. Tout ce que je souhaite, c'est de voir le football revivre ici. Quand on a vécu la vie sportive du pays au pays, c'est le premier souci que l'on peut avoir. Pour moi foot national ne se limite pas seulement à l'équipe nationale senior. Je ne vois pas tout en fonction des seniors. Je vois tout en fonction du pays lui meme. Pourquoi le Brésil, l'Argentine, l'Allemagne... sont toujours là depuis que le foot existe au niveau mondial? Parce que dans ces pays le foot n'est pas un loisir, ni un sport quelconque, mais c'est une culture. C'est quelque chose qui commence à se transmettre de père en fils, d'aîné aux cadets, c'est devenu une "obligation" pour devenir un être humain normal. Quand j'étais jeune, ne pas savoir jouer au foot, ne pas avoir joué au FRAZI était l'objet de moquerie. C'est comme si tu ne savais pas écrire. Nous devons re-cultiver cet esprit de foot comme culture, comme réligion. Dans les pays que j'ai cité, même une assemblée sportive d'un club, d'une fédération... devient riche parce qu'on en ressort avec des idées claires sur la nouvelle tendance que peut prendre le foot national. Les équipes de jeunes, le championnat local... manifestent la vie quotidienne du foot local. Mais l'équipe senior, elle, n'est que le reflet du football national, et même tous les pays africains actuellement classés parmi les meilleurs l'ont compris. Tu sentiras que tout le monde autour de ce sport devient grand, même les journalistes sportifs.
Erick Ross a écrit :Lors d'une discussion dans lequel j'étais en train de confondre Kembo et Wantanshi,
Je pense que le résultat d'un débat mené ici ne devrait pas être "Erick Ross a confondu X ou Y", mais plutot une idée adoptée de manière commune. Débattons pour trouver des solutions communes. Rien ne dit que j'ai raison, que je peux te confondre, ou même l'inverse. Ce que nous devons souhaiter, c'est de trouver des solutions communes. Le foot n'est pas une science, donc personne ne peut prétendre avoir la parole d'évangile. Les plus expérimentés ou les plus connaisseurs ont plus de chance de voir leurs avis et théories se confirmer dans la suite, mais tout peut arriver. Donc au lieu que tu puisses toujours, dans un débat, voir les discussions comme des combats de catch, c'est mieux qu'on puisse aller au délà de ces considérations pour voir le choc des idées. ça c'etait mon avis sur une parenthèse.
Erick Ross a écrit :je citais l'exemple du Sénégal et de la Côte d'Ivoire qui n'ont pas une diaspora aussi importante que la nôtre mais qui possèdent quasiment autant de joueurs formés en Europe dans leurs sélections que de joueurs formées en Afrique.
Le Sénégal est déjà TRES TRES avancé dans la formation et le foot local, même s'ils n'ont pas les mêmes résultats que les clubs congolais en coupe d'Afrique. Le talent de ceux qui restent au pays n'est pas le même que celui de ceux qui restent chez nous. En plus, plusieurs clubs ont déjà signé des contrats de partenariat avec des clubs français. Le Senegal, c'est l'ile de Gorée du football africain pour la france.
La cote d'Ivoire base ses selections depuis quelques temps sur la formation locale. Et même s'il y a beaucoup de joueurs formés en Europe, ils sont en train de renforcer la formation locale, surtout qu'elle a porté des fruits non négligeables avec la génération des Touré, Eboué...
Ne nous servons pas d'exemple sur les faits actuels. Tu verras dans quelques années. Les équipes nationales africaines auront plus de joueurs qui ont été formé au pays. Etre formé au pays ne veut pas dire jouer actuellement au pays.
Pour ceux qui ne l'ont pas remarqué, je suis gaucher.
"La forteresse des tyrans, c'est l'inertie des peuples"...