Tel le Phénix, Dieumerci Mbokani renaît de ses cendres depuis quelques semaines. Auteur d’un seul et unique but au cours d’une saison 2010-2011 cataclysmique, l’attaquant congolais n’a eu besoin que de trois apparitions avec Anderlecht pour doubler ce score, participant notamment à la « manita » façon bruxelloise infligée le week-end dernier au Standard Liège (5-0, 10ème journée de Jupiler League). Le jour et la nuit par rapport à l’exercice précédent, qui vit l’ancien du TP Mazembe traîner sa misère en Principauté puis en Bundesliga. Dans le magazine néerlandophone Humo, l’intéressé est revenu en détails sur les raisons cachées de cette éclipse, à savoir la perte tragique de son fils, David. « David nous a quittés depuis quelques mois maintenant. Ca reste très dur, comme vous pouvez vous en douter, indique le joueur de 25 ans. Alors je joue au foot, pour oublier... Quelques heures... S'il est parti, c'est que Dieu le voulait ainsi. C'est le destin. La Bible nous donne de la force. Même quand je suis dans le vestiaire, je prie. Et nous allons à la messe tous les dimanches. Je voudrais remercier le club d'Anderlecht qui nous a formidablement soutenus. Voir mes coéquipiers avec les larmes aux yeux à l'enterrement, je n'oublierai jamais cela », poursuit Dieumerci Mbokani, qui garde une dent contre son coach chez les Loups.
« David est né quand j'étais à Wolfsburg, Mais il était prématuré, il était dans une couveuse. Cela me perturbait énormément. Si le club m'a soutenu, l'entraîneur Felix Magath m'a fait très mal. J'ai lu des déclarations dans un journal. « Mbokani, je ne saurais rien en faire, il se préoccupe davantage de futilités… », disait-il de moi. » Déjà dans l’ornière à Monaco, Dieumerci Mbokani savoure sa réussite retrouvée. A l’en croire, la maturité serait responsable de cette renaissance, sous les couleurs qu’il porta à son arrivée en Europe. « J'étais jeune lors de mon premier passage au Sporting. Je vivais seul, j'étais toujours en retard. Je n'arrivais pas à m'adapter. Mais ces erreurs m'ont servi de leçons, j'ai progressé maintenant, j'ai changé. Mon départ? C'est comme pour Vadis, Tioté ou Lamah. Malgré tous mes buts avec la réserve, Vercauteren ne voulait pas de moi, je ne jouais pas. Il était logique que je parte puisque les jeunes ne recevaient pas leur chance. Aujourd'hui, Anderlecht a une bien meilleure équipe qu'alors. Frutos, Hassan, Boussoufa ou Tchité, c'était costaud mais nous sommes plus jeunes cette saison, on combine. Attendez que je sois au top et que Ronald Vargas rentre dans l'équipe, ça fera encore plus mal... », promet « Dieu ». Les supporters des Mauves n’ont sans doute pas fini de s’incliner devant lui.
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